«L’APRES COVID-19 VA NOUS AMENER A PLUS D’HUMANISME DANS LE FOOT»
Me augustin Senghor a déclaré que la situation engendrée par la crise sanitaire du Covid-19 devrait amener plus d’humanisme et introduire un nouveau changement dans le management dans la gestion du football.

Me augustin Senghor a déclaré que la situation engendrée par la crise sanitaire du Covid-19 devrait amener plus d’humanisme et introduire un nouveau changement dans le management dans la gestion du football. Le président de la Fédération sénégalaise de football qui s’exprimait sur le plateau de la télévision Futur Médias (TFM) pense que rien ne sera comme avant et salue les mesures d’urgence et les moyens qui seront déployées par la FIFA pour apporter un soutien financier aux fédérations sportives dans le monde et son engagement à l’aménagement du calendrier international du football.
Maître Augustin Senghor considère que la crise sanitaire devrait contribuer à amener plus d’humanisme dans le football. Invité ce dimanche 12 avril sur les plateaux de la TFM, le président de la Fédération sénégalaise de football pense que rien ne sera plus comme avant avec la pandémie du Covid-19. «L’après Covid 19 va nous amener à plus d’humanisme dans le football, plus de football amateur. On aime le football, on le pratique et on le vit. Il faut que le business ait sa place mais il faut que le football retrouve sa vocation. L’économie qui s’est construite ne peut pas venir avant le football. Au sortir du Covid, le président Infantino en a parlé, les choses ne seront plus comme avant. Il faut arriver à plus d’humanisme dans le football. Il faut le ramener dans la véritable nature. Il ya aussi un surcharge. On ne le fait plus pour se faire plaisir mais pour gagner toujours plus d’argent», a-t-il souligné. «L’observation que j’ai fait les dernières années est que le football va de plus en plus vite à tel point qu’avant le Covid 19, on avait beaucoup de conflits entre les clubs, les confédérations et la Fifa mais aussi entre les clubs et les confédérations. Cela montre que le football fonctionne en plein régime et cela allait dans le bon sens», a-t-il ajouté
LE MANAGEMENT DU FOOTBALL DEVRAIT CONNAITRE UN NOUVEAU CHANGEMENT
«Forcément, il y aura un retour aux grands principes. Le sport est avant tout pour le corps avant d’être un business. C’est cela qui est déterminant. Il faudrait tirer les leçons du Covid 19. Mais, il ne faut surtout pas aller dans le sens de remettre en cause les fondements de toutes ses activités qui se sont développées autour du football, créer une valeur ajoutée dans les sociétés où le football a évolué. Il y a des intérêts financiers énormes. Il faut veiller à préserver cela», poursuit-t-il, en réaction sur les nouvelles mesures prises le 9 avril dernier, par le président de la FIFA, Gianni Infantino pour préparer l’avenir du football et la gestion de l’après crise sanitaire. Ce, en s’engageant sur l’aménagement du calendrier international, sur le soutien financier destiné aux fédérations sportives dans le monde et en dégageant la primauté de la santé sur toutes les autres activités du football.
LE MESSAGE DE GIANNI INFANTINI
«Le message de Gianni Infantini est de très haute portée. La FIFA tranche une question importante quelques soient les enjeux. Il ne faudrait prendre aucun risque. C‘est un message fort pour l’ensemble des fédérations et des confédérations. Tant que l’on n’a pas la maitrise de la situation, il faut refuser de reprendre le football quel que soit le continent ou le pays. Les enjeux sont tels que la santé prime sur tout, sur le jeu, sur nos passions. Nous ne savons pas comment guérir le Coronavirus. Pourquoi prendre donc le risque?», souligne t-il. Pour le président de l’instance dirigeante du football sénégalais, la récente décision d’annuler la Coupe de la Ligue et de la Coupe nationale constitue n’est qu’une première étape. «D’ici un mois, si la situation n’est pas réglée, on n’hésitera pas à aller au bout de notre logique en supprimant la saison en attendant une solution à la pandémie», précise- t-il. Revenant sur les autres aspects financiers, le patron du football sénégalais beaucoup de verrous vont sauter avec le soutien de la FIFA. «Il était important que la FIFA puisse, au moment où la pandémie crée des problèmes à beaucoup d’Etats sur le plan financier, beaucoup de fédérations vont être ébranlées, alléger les critères. Les clubs professionnels ou amateurs vont vivre des moments difficiles. Beaucoup de verrous vont sauter sur les finances de la FIFA. Mais aussi les programmes Forward. Il s’agit d’une enveloppe de 1 million de dollars qui sera versée en deux tranches. La première tranche de 500 milles dollars est versée à l’avance. Pour l’autre, il fallait remplir un certain nombre de critères. Cela va être supprimé et payer à l’avance», soutient-il ajoutant qu’à travers les moyens mis à la disposition qu’il dégage, la FIFA pose un «signal fort» dans le contexte de crise.
«SI LE FOOTBALL ETAIT UN ETAT, LE FIFA SIEGERAIT COMME MEMBRE PERMANENT AU CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU»
«Le football est tellement important. Si le football était un Etat, le Fifa siégerait comme membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU. Ses moyens, son impact sur les populations sont devenus incontournables. La Fifa pose des actes forts. C’est un signal fort pour que tous les décideurs de ce monde puissent appuyer les populations dans le monde et ceux qui ont besoin d’aide», note Me Augustin Senghor.