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29 avril 2024
«LE SÉNÉGAL DOIT SE SAISIR DU DOSSIER JAMMEH POUR DÉFENDRE SES 3 VICTIMES»
Baba Hydara, membre de la Coalition «Jammeh to justice», nvite le gouvernement sénégalais à se saisir de cette affaire car, dit-il, au-delà de Tabara Ndiaye, le nombre de victimes sénégalaises s’est maintenant porté à trois - ENTRETIEN
La traque aux preuves des «massacres» du régime de l’ancien Président gambien prend une ampleur régionale. En plus des Ghanéens, des Togolais, il y aurait deux Sénégalais, dont un identifié sous le nom de Pape Diop, résidant à Dieuppeul, parmi les victimes du massacre de juillet 2005 par les hommes de mains de Jammeh. Baba Hydara, le fils du journaliste gambien, Deyda Hydara, assassiné durant le règne de Jammeh, en séjour à Dakar, s’est rapproché du Commissariat de police de Dieupeul pour signaler sa mort mais aussi pour chercher ses proches. Il invite le gouvernement sénégalais à se saisir de cette affaire car, dit-il, au-delà de Tabara Ndiaye, le nombre de victimes sénégalaises s’est maintenant porté à trois. Dans cet entretien, il revient sur les enquêtes menées par Human Rights Watch (Hrw) et l’Ong Trial International qui ont mis en lumière toutes ces informations mais aussi sur les actes qui sont en train d’être posés pour traduire Jammeh devant la justice.
Où est-ce que vous en êtes avec votre combat pour traduire Yahya Jammeh en justice ?
La Coalition «Jammeh to Justice» a été créée l’année dernière. Depuis, nous avons mené des recherches sur plusieurs assassinats commis par Jammeh et ses hommes de main.
Récemment, Humain Rights Watch et Trial International ont mené des enquêtes sur le massacre de 50 migrants parmi lesquels on compte deux Sénégalais dont un identifié sous le nom de Pape Diop ? Pouvezvous revenir sur les détails de cette affaire ?
Oui. Comme je vous l’ai dit, nous sommes en train de mener des enquêtes et dernièrement nous nous sommes consacrés sur le cas de 44 Ghanéens qui ont été massacrés du temps de Jammeh. C’était en juillet 2005. 50 migrants avaient quitté la ville de Mbour pour rallier l’Espagne. Parmi eux, il y avait 44 Ghanéens, 5 Nigériens, deux togolais et récemment nous avons eu des informations complémentaires qui nous indiquent qu’il y avait aussi deux Sénégalais. L’un d’eux du nom de Pape Diop. Lors de nos enquêtes, nous avons aussi su que Pape Diop était résident de Dieuppeul. Nous avons commencé à mettre toutes ces données en ligne. Nous sommes partis en Mauritanie, lors du sommet de l’Union africaine pour faire un lobbying auprès des chefs d’Etat présents et surtout ceux dont les citoyens étaient victimes de ces massacres. Les deux Sénégalais, c’est nouveau et important, car depuis Tabara Ndiaye qui a été tuée, les gens croyaient que c’était la seule victime mais avec ces deux Sénégalais tués, ça porte le nombre de victimes sénégalaises à trois. Leurs parents doivent être mis au courant, parce que durant toutes ces années, ils n’ont eu aucune nouvelle de leurs fils.
Comment se fait-il que ces deux Sénégalais soient tués, comme vous le dites, par les hommes de Jammeh, et que leurs parents ne soient pas au courant ou que leur disparition n’ait pas été signalée par ces mêmes parents ?
Les enquêtes ont révélé que cette pirogue partait pour Espagne, et après ils ont débarqué en Gambie à Bara. Quand ils sont arrivés en Gambie, les autorités ont cru que c’étaient des mercenaires. Pourquoi leurs parents n’ont pas su ? Les migrants ne parlent jamais de leur projet d’immigration. Nous, nous pensons que ces Sénégalais n’ont jamais dit à leurs proches qu’ils partaient pour l’Espagne. Raison pour laquelle, leurs parents ne savent rien de leur disparition.
Est-ce que vous avez cherché ici à Dakar à retrouver leur famille ?
C’est pour cette raison que je suis à Dakar. Je suis allé au Commissariat de police de Dieppeul et le commissaire m’a fait savoir que cette affaire doit être réglée entre les gouvernements gambien et sénégalais via les ambassades. Je signale que le gouvernement gambien n’a aucune information concernant cette affaire. Par contre nous, nous avons des informations. Malgré tout, le commissaire a suggéré d’aller à l’ambassade pour leur parler et voir ce qu’ils peuvent faire avec les données que j’ai en ma possession.
Est-ce que vous vous êtes rendu à l’ambassade de Dakar à Banjul ?
Ce sera ma prochaine démarche. Je quitte Dakar le dimanche (Ndlr : l’entretien a eu lieu le samedi 7 juillet 2018), mais nous voulons que le gouvernement sénégalais se saisisse de l’affaire, car il a toujours protégé ses citoyens. Deux citoyens de plus ont été massacrés, tués par les hommes de Yahya Jammeh dans des circonstances atroces et c’est un des rescapés de ce massacre qui nous a raconté de vive voix comment ces personnes ont été exécutées froidement dans la brousse par les hommes de Jammeh.
Où se trouve-t-il actuellement le rescapé ghanéen dont vous parlez ?
Il est au Ghana et, dernièrement, nous avons créé une association de victimes au Ghana, aussi. Et celle-ci s’est développée rapidement et nous avons pu voir le Président ghanéen, qui était du temps de Yahya Jammeh, ministre des Affaires étrangères. Et il a même traité de ce dossier à l’époque. Et il nous a dit qu’il n’avait pas aimé la manière dont cette affaire avait été traitée. Il nous a dit qu’il y a eu des enquêtes qui n’ont abouti à rien du tout. Sinon que l’exPrésident gambien a donné aux proches des victimes ghanéennes une somme de 500 dollars. Il avait dit qu’il voulait seulement aider les familles des victimes. Maintenant Nana Akufo Addo est devenu Président du Ghana, nous lui avons remis les dossiers des 44 Ghanéens tués. Il nous a promis qu’il fera le nécessaire. Il a même transféré le dossier aux autorités compétentes qui sont en train de l’étudier et maintenant nous attendons.
En tant que coalition de victimes gambiennes, avez vous porté plainte contre Yahya Jammeh ?
C’est ce que nous essayons de préparer. Car avant de porter plainte, nous devons avoir des preuves tangibles et aussi savoir où nous pouvons porter cette plainte. Ce serait difficile de le faire en Gambie, car nous avons des problèmes avec les institutions judiciaires.
Quels sont ces problèmes ?
Lors du règne de Jammeh, presque toutes les institutions se sont affaissées. Avec le nouveau gouvernement, les autorités sont en train de réformer ces institutions y compris la justice. De ce fait, porter plainte contre Yahya Jammeh devant les juridictions gambiennes va être très difficile. Nous sommes en train d’explorer d’autres pistes comme le Ghana pour juger Jammeh dans ce pays. Nous espérons aussi que le gouvernement sénégalais va se prononcer sur cette affaire. Comme ça nous allons conjuguer tous nos efforts pour traduire Jammeh devant la justice.
Vous étiez en Mauritanie avec M. Reed Brody de Human right watch, lors du dernier Sommet de l’Union africaine à Nouakchott, pour rencontrer les chefs d’Etat et faire du lobbying. Est-ce qu’on vous a prêté une oreille attentive ?
(Rires) Deux jours avant le sommet, à notre arrivée, c’était déjà difficile de dépasser le poste d’émigration à l’aéroport. Après nous avons pu rallier notre hôtel. Le lendemain, nous sommes allés au Congrès, construit spécialement pour le sommet. Comme je suis un journaliste, je me suis présenté comme tel devant la porte et je rappelle qu’auparavant je me suis fait accréditer via une application en ligne et les organisateurs étaient d’accord pour mon accréditation. Reed Brody a l’habitude d’assister au sommet, il s’y connait bien et il s’est conformé à toutes les démarches pour s’y présenter. Mais à notre surprise, on nous a refusé l’accès. Et ce, malgré que nous leur avons rappelé toute la procédure faite en amont pour se faire accréditer. Et moi je crois que les autorités mauritaniennes savaient qui nous étions. Nous avons commencé à appeler par-ci par-là, sans suite. Nous sommes restés au milieu du désert, car le sommet avait eu lieu en plein désert et il faisait 40° au dehors. C’était terrible. Nous avons attendu deux heures, en vain. Au 2ème jour, nous avons encore appelé le responsable médias et presse de l’Union africaine. Et on nous renvoyait toujours à la même personne à la présidence de la République, car c’est de là qu’on validait les cartes d’accréditation. Moi, j’ai compris que c’était la Présidence qui ne voulait pas que nous participions à ce sommet.
Et vous n’avez pas pu entrer ?
Nous ne sommes jamais entrés dans la salle du Congrès. Mais quand-même nous avons fait un peu de lobbying en dehors du sommet. Nous sommes allés d’hôtel en hôtel. C’était bizarre.
Quelle est la prochaine étape ?
Nous n’allons pas nous arrêter (Ndlr : il se répète), nous allons continuer à informer les gouvernements concernés par ce drame. Nous espérons qu’ils vont travailler avec nous, parce que l’Afrique ne plus être un continent où les dirigeants tuent, massacrent et ensuite s’en tirent sans répondre de leurs actes devant la justice.
Actuellement, quelle est la situation des victimes gambiennes ?
Nous sommes en train de nous préparer avec la commission «Vérité, réconciliation et réparation», qui va commencer peutêtre en septembre. Les autorités sont en train de faire les derniers réglages et bientôt cette commission va fonctionner.
Est-ce que vous bénéficiez du soutien du gouvernement gambien ?
Il nous donne toujours la même réponse. Il a créé la commission «Vérité, réconciliation et réparation». Mais en tout cas, nous les responsables de la coalition, notre préoccupation actuellement, c’est de préparer les victimes. Nous savons que ce n’est pas facile pour certaines familles qui ont perdu des proches de venir devant un tribunal et d’expliquer des faits douloureux qui se sont passés. Et c’est en cela que nous attendons le gouvernement, car nous allons le faire avec le gouvernement. Et jusqu’à présent, les autorités en charge de cette affaire ne nous ont pas contactés pour nous expliquer comment est-ce que nous allons procéder. Mais nous comprenons aussi parce qu’elles sont en train de nommer les membres de cette commission. Nous attendons mais elles doivent venir s’asseoir avec nous pour que nous puissions voir comment nous pouvons aider les victimes
LA SAEMS CRIE A «L’ARNAQUE DU SIÈCLE»
Les passerelles professionnelles telles qu’établies par le gouvernement ne sont pas du goût de Saourou Sène, Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal
Après le Sels/A, par la voix de son secrétaire général, Abdou Faty, c’était au tour du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saems) de déverser son indignation à propos des passerelles professionnelles établies par le gouvernement sans aucune concertation.
Les passerelles professionnelles telles qu’établies par le gouvernement ne sont pas du goût de Saourou Sène, Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (Saems), a mis à profit une rencontre tenue à l’école privée Cabi School (Mbao) pour se faire entendre. «Pour ces accords hautement importants que nous venons de signer (avec le gouvernement), il est important que le processus de l’encadrement soit un processus inclusif avec la partie syndicale et la partie gouvernementale afin que les meilleures mesures soient prise», a fait savoir le syndicaliste.
D’après son propos, cette démarche du gouvernement sur les passerelles professionnelles, sans discussion avec les syndicats, porte une grave atteinte au protocole d’accords signé. Il s’est dans la même dynamique attaqué au concours des passerelles professionnelles qu’il qualifie même de grosse arnaque. «Ce concours, selon les quotas qui viennent d’être donnés, est parti pour être le concours le plus sélectif au Sénégal (…)
C’est 67 agents au total, qui pourraient avoir une promotion à l’issue de ces passerelles professionnelles ; ce qui est inacceptable ! Lorsque le gouvernement a lancé le concours dès le mois de mai, ils ont indiqué un montant de 10 000 francs à verser par les enseignants concernés. C’est l’arnaque du siècle organisée par la Fastef et le ministère de l’Education sur ces passerelles professionnelles. Ne serait-ce que pour ces inscriptions au premier élan, la Fastef a enregistré pas moins de 100 millions sur le dos des enseignants», a dénoncé le membre du G5, accusant le gouvernement de vouloir plonger l’école sénégalaise dans un cycle «instable et désarticulé». La tenue d’une réunion dans les meilleurs délais entre le gouvernement et les syndicats est plus que nécessaire pour M. Sène afin que les correctifs nécessaires soient apportés.
DIOUF SARR FAIT CIRCULER L’EXEMPLE DE LA COMMUNE DE SANGALKAM
Pour résorber le gap annuel de 60 mille poches de sang
Pour combler le gap de 60 mille poches de sang, le ministre de la Santé et de l’action sociale préconise la délocalisation vers une collectivité locale et l’installation des points de collecte. Abdoulaye Diouf Sarr invite aussi les entreprises à s'engager dans ce combat.
Le Sénégal court après un gap de 60 mille poches par an, à en croire Diouf Sarr. «Sur un besoin de 150 mille poches par an, le gap est de 40%», a ainsi fait savoir samedi le ministre de la Santé et de l’action sociale Abdoulaye Diouf Sarr qui a participé dans la matinée à deux cérémonies de don de sang à Sangalkam, puis à Mbao. Un manque à combler pour lequel le ministre a décliné des stratégies axées sur l’implication des collectivités locales à côté du travail effectué par le Centre de transfusion sanguine. «Il y a des stratégies de décentralisation, d’installation de structures de collecte de sang. Même s’il y a ces structures décentralisées, il faut avoir des stratégies avancées. Se délocaliser de temps en temps, aller vers une collectivité locale et installer des points de collecte», a-t-il fait savoir après avoir donné de son sang lors de l’opération organisée par la commune de Sangalkam.
Il a par ailleurs salué la spontanéité du ministre Omar Guèye, organisateur de la cérémonie, pour avoir été le premier à traduire en acte l’appel lancé par le Président Macky Sall pour une vaste campagne de don de sang. «Le chef de l’Etat veut que tous les Sénégalais manifestent leur solidarité et leur citoyenneté à travers le don de sang», a justement rappelé le ministre de la Santé. 152 poches de sang ont été collectées lors de l’opération. De quoi ravir un des membres de l’équipe médicale sur place. «On avait fait une prévision de 150 ; c’est un nombre important», a-til expliqué. Il suffit à quelque 400 collectivités locales de suivre l’exemple de Sangalkam pour résorber ainsi le gap. «Je suis persuadé que les 557 maires du Sénégal vont suivre ce train de solidarité territoriale et citoyenne», a lancé avec optimisme Diouf Sarr. «Donner du sang, c’est sauver des vies. C’est la raison pour laquelle la commune de Sangalkam dont je suis le maire, en relation avec le sous-préfet de l’arrondissement, a tenu à organiser cette manifestation.
Le Président Macky Sall dans la mise en œuvre du Pse dans l’acte 2 - le capital humain, la protection sociale et le développement durable - met l’accent sur la santé des populations», a fait savoir le ministre de la Pêche et de l’économie maritime Omar Guèye pour motiver la tenue de la cérémonie. Ravi de l’initiative de son collègue du gouvernement, il a qualifié Sangalkam de capitale du don de sang tout en incitant les entreprises à s’engager dans le combat. «C’est cela le Sénégal. Faire en sorte que celui qui est à l’hôpital et qui a besoin de sang puisse en disposer parce que la Nation tout entière s’est levée comme un seul homme pour dire voilà le stock nécessaire pour soulager les patients. Nous sommes en train de nous mobiliser au niveau national», a assuré le ministre de la Santé.
APRÈS VALENCE ET SEVILLE, NAPLES S’ACTIVE POUR SABALY
Acheté l’été dernier pour environ 4 millions d’euros (2 milliards 600 millions de francs) au Paris Saint Germain, le défenseur voit sa valeur monter en flèche
Youssouf Sabaly est courtisé depuis le mois de janvier dernier et ses performances au mondial russe avec les lions font que le sociétaire de bordeaux voit sa cote monter en flèche. Après le Fc Séville et valence, c’est au tour du Fc Napoli de lancer les grandes manœuvres pour s’attacher les services du polyvalent défenseur international sénégalais.
Auteur d’une excellente coupe du monde avec le Sénégal, Youssouf Sabaly n’a pas repris l’entrainement avec Bordeaux et en a encore pour une semaine de vacance. Mais son avenir en Gironde fait déjà l’actualité depuis le début du mercato d’hiver. Outre ses prestations au mondial russe où il a été plébiscité dans l’équipe type de la 2e journée de la phase de poules, le joueur de 25 ans a sans doute réussi l’une des saisons les plus accomplies de sa jeune carrière, avec 5 passes décisives distillées en 35 sorties sous la tunique «Bleu Marine».
Des performances qui attirent évidement les convoitises des grandes écuries comme Valence et le FC Séville qui suivent de près le dossier du Bordelais depuis le mois de janvier dernier. Mais Naples de son compatriote Kalidou Koulibaly semble enclin à damer le pion aux clubs espagnols. Après le départ acté de Christian Maggio, les Partenopeis cherchent à se renforcer au poste d’arrière droit.
Ainsi, la piste Youssouf Sabaly semble être plus que probable pour suppléer également un éventuel départ de l’Albanais Elsaid Hysaj, approché par Chelsea. Selon la presse Italienne, l’équipe de Carlo Ancelotti serait intéressée par le profil du joueur, capable d’évoluer au poste d’arrière gauche comme à droite. Reste maintenant à savoir si cet intérêt d’un grand club va peser sur la balance, puisque l’international sénégalais (9 sélections) a clamé récemment son désir de stabilité en Gironde.
Acheté l’été dernier pour environ 4 millions d’euros (2 milliards 600 millions de francs) au Paris Saint Germain, le défenseur voit sa valeur monter en flèche. Ainsi, les clubs désireux de s’attacher les services de Sabaly devront forcément mettre la main à la poche. Son prix est estimé à un peu plus de 10 millions d’euros (6 milliards 500 millions de francs).
Par Dr Papa Abdoulaye SECK
LE MONDE AGRICOLE IMAGINAIRE DE MONSIEUR ABDOUL MBAYE
Monsieur Mbaye doit continuer son cheminement intellectuel pour nous convaincre - Faute de quoi, nous serons dans l’obligation de dire qu’il est dans des pronostics mais pas dans les champs de la statistique
Cette fois-ci, cette fois encore et cette fois surtout, Monsieur Abdoul Mbaye, ancien Premier Ministre, nous sert, dans une émission, un discours très ahurissant sur le secteur agricole. Je me surprends, alors, en train de convoquer Leonardo da Vinci qui disait « il faut penser beaucoup pour ne pas se tromper souvent ».
Avant de répondre aux déclarations de Monsieur Abdoul Mbaye, je me dois de lui dire, avec force et conviction, que le Sénégal est loin d’être ce pays dont les performances agricoles font rire ses « amis » de l’UEMOA car il dispose d’une vision, celle de SE.M. Macky Sall, Président de la République, de cadres compétents et sérieux ainsi que des producteurs courageux et déterminés à aller de l’avant. Je passerai volontiers sous silence les multiples appréciations positives de la communauté internationale concernant les performances de l’agriculture sénégalaise. Il s’agit juste, pour nous, dans ce qui suit, de faire une petite intervention chirurgicale pour montrer ce que nous considérons, sans démagogie aucune, comme une faiblesse d’analyse de Monsieur Mbaye et qui mérite d’être soulignée.
A cet effet, je voudrais formuler à son intention huit (08) observations qui ne nous autorisent pas à partager ses analyses : 1ère observation : Monsieur Abdoul MBAYE nous apprend que ses anciens collègues de l’UEMOA « lui rient au nez lorsqu’on évoque les performances agricoles du Sénégal». Nous en doutons très sérieusement. Pour preuve, dans le communiqué de la 5ème réunion du Comité de Haut niveau sur la sécurité alimentaire en date du 8 juin 2017, on peut y lire ce qui suit : « les Ministres de l’Agriculture des Etats membres de l’UEMOA ont félicité la République du Sénégal pour ses performances et encouragent les Etats membres à capitaliser l’expérience tout en veillant à la soutenabilité de la croissance ». Ce seul fait suffit pour ne pas entrer dans le fond mais nous allons quand même poursuivre.
En effet, nous devons élever le niveau des débats en liaison étroite avec les réalités objectives de notre pays et accepter, tous, que le fer et le plomb pèsent lourds même le dimanche et les jours fériés. 2ème observation : Monsieur Abdoul Mbaye pense que le volume d’eau reçu est suffisant comme argument pour contester les performances de l’agriculture sénégalaise. Je voudrais lui suggérer de bien vouloir retenir qu’il y a au moins onze facteurs explicatifs d’une performance agricole dans le contexte sahélien : I) date de début de l’hivernage, II) répartition de la pluviométrie dans le temps, III) répartition de la pluviométrie dans l’espace, IV) cycle des variétés utilisées, V) performance agronomique des variétés, VI) date de mise en place des facteurs de production, VII) qualité des intrants, VIII) cumul du pluvial et volume d’eau reçu, IX) maîtrise de l’eau en agriculture irriguée, X) intensité culturale, XI) diffusion de bonnes pratiques culturales...
Fort de ces considérations, il n’est pas exagéré de dire que le discours de Monsieur Mbaye est réducteur parce que fondé et soutenu sur un seul paramètre au lieu d’au moins onze. Il est donc normal que nous ayons des divergences profondes. 3ème observation : Monsieur Mbaye semble vouloir expliquer les supposées contreperformances de notre agriculture à partir du profil de l’hivernage. Cette façon de voir les choses relève d’une méconnaissance et d’un refus de reconnaissance du génie créateur de l’homme.
Présentement partout, grâce à des connaissances accumulées par la recherche agricole, on tente de s’exclure de toute fatalité liée aux changements climatiques. Dans notre pays, à chaque fois qu’un hivernage est annoncé déficitaire, nous mettons en œuvre un programme d’adaptation visant à minimiser les risques agricoles et axé sur : (I) le choix de diverses spéculations agricoles dont le cycle de culture peut être en harmonie avec le profil de l’hivernage, (II) la diffusion de bonnes pratiques culturales (semis tardifs, variétés à cycle court, respect de la carte variétale, gestion raisonnée des engrais, renforcement de la vigilance vis à vis des adventices).
Par conséquent, Monsieur Mbaye doit comprendre qu’il peut y avoir une croissance agricole même avec une pluviométrie déficitaire, ce qui est souvent le cas dans les pays sahéliens comme le Sénégal. Il suffit d’assurer une combinaison intelligente d’un programme d’atténuation considéré comme un amortisseur de choc climatique et d’un programme de dopage de la croissance lorsque l’hivernage est favorable. C’est précisément cette stratégie qui a été utilisée en 2015. D’ailleurs, l’expérience sénégalaise en matière de gestion des changements climatiques est citée en référence par la communauté internationale. Qu’il plaise à Monsieur Mbaye de se procurer les comptes rendus du PREGEC qui regroupe chaque année les quinze pays de la CEDEAO, la Mauritanie, le Tchad, l’UEMOA, tous les partenaires techniques et financiers (FAO, PAM...), divers ONG et les organisations régionales de producteurs. 4ème observation : Des chercheurs de renom ont démontré, depuis belle lurette, qu’il n’y a pas de corrélation directe entre pluviométrie et pauvreté rurale. Cela signifie que l’eau est, certes, un facteur de production important mais ce sont les politiques agricoles suivies qui sont déterminantes pour lutter contre la pauvreté. A travers le monde, les zones les mieux arrosées sont-elles les plus riches en agriculture ? Nous répondons par la négative et il est aisé de le prouver.
5ème observation : Monsieur Mbaye semble ignorer que notre pays a des systèmes de production fondés sur le pluvial et l’irrigué et je dois lui suggérer fortement de considérer, dorénavant, l’agriculture irriguée dans ses « brillantes » interventions, par respect aux producteurs qui s’y adonnent et contribuent à l’obtention d’une offre agricole nationale. 6ème observation : Monsieur Mbaye nous dit que « rien ne justifie l’augmentation des superficies emblavées au Sénégal ». Je voudrais lui rappeler que notre pays a un programme de mécanisation s’articulant autour de deux composantes : le matériel de culture attelé et le matériel de culture motorisé, subventionnés respectivement à hauteur de 70% et 60%. Il est donc évident que l’élévation de notre niveau de mécanisation, assortie d’une mise à disposition de facteurs de production de qualité, se traduit par une augmentation des surfaces emblavées. Je dois aussi dire à Monsieur Mbaye que les progrès techniques ont plus d’impact que l’augmentation des superficies emblavées. Ici, au Sénégal, nous avons une approche mixte pour accélérer le développement rural en jouant sur les deux éléments. 7ème observation : Monsieur Mbaye nous dit que les semences distribuées ne nous permettent pas d’obtenir une hausse des rendements. Là aussi, il ignore l’existence du programme de reconstitution de notre capital semencier.
A titre illustratif, les semences certifiées d’arachide qui étaient de 6000 tonnes, en 2012, sont actuellement à 55 000 tonnes. Toute chose étant égale par ailleurs, on sait que l’utilisation de semences certifiées permet une hausse de 20 à 40% de la production. 8ème observation : Monsieur Mbaye parle de statistiques erronées, nous attendons impatiemment qu’il remette en cause la méthodologie que nous utilisons et qui est en vigueur dans les 15 pays de la CEDEAO, la Mauritanie et le Tchad, soit 17 pays. Le brillant technocrate qu’est Abdoul Mbaye doit certainement savoir qu’on conteste des statistiques à partir de la méthodologie qui les a générées. Par conséquent, Monsieur Mbaye doit continuer son cheminement intellectuel pour nous convaincre. Faute de quoi, nous serons dans l’obligation de dire qu’il est dans des pronostics mais pas dans les champs de la statistique.
Bref, j’espère vivement que ces quelques observations vont permettre à Monsieur Mbaye de mieux défendre notre pays face à certaines moqueries imaginaires qu’il nous sert avec assurance. Je lui suggère aussi de demander à ses « amis » de disserter sur la formule du Directeur général de la FAO qui, en remettant à SE M. Macky SALL, Président de la République du Sénégal, le prix pour l’atteinte du premier Objectif du Millénaire pour le développement (OMD-1), avait déclaré : «Je salue la vision du Président Macky Sall en ce qui concerne la sécurité alimentaire. Son objectif de rendre son pays autosuffisant en riz et la mise en place des bourses de sécurité familiale sont un témoignage fort de l’importance accordée par le gouvernement sénégalais au besoin de la population de son pays.
La FAO le soutient dans ses actions », a déclaré M. José Graziano da Silva. Prions collectivement que notre pays compte de moins en moins de grands « spécialistes en généralités », du fait précisément que le capital de connaissances générées par l’homme est tel qu’il ne saurait tenir dans une seule tête. Il y a donc nécessité et urgence, pour tout homme, d’un apprentissage durable et continu et d’une humilité constamment revigorée pour éviter des discours gouvernés par des certitudes pas toujours évidentes. Que Dieu nous gratifie d’un bon hivernage
Dr Papa Abdoulaye SECK
Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural
LA BANDE S’EMPARE DE 8 MILLIONS ET DISPARAIT…
La terreur a gagné beaucoup d’habitants de Kaolack après une spectaculaire attaque dans une banque à Médina Baye
La terreur a gagné beaucoup d’habitants de Kaolack après une spectaculaire attaque dans une banque à Médina Baye avant-hier. Au cours de ce braquage, les bandits ont emportés 8 millions de francs CFA.
Les malfrats ont frappé un coup dur. Cette fois-ci au cœur de la ville sainte de Médina Baye, capitale de la Faydha niassène. L’attaque spectaculaire a été perpétrée avant-hier, dans l’agence western-union, sise à Médina Baye. Des individus lourdement armés à bord d’un 4x4 ont dévalisé la banque en emportant huit (8) millions de francs Cfa. C’est aux environs de quatre (4) heures du matin que les bandits ont fait une descente sur les lieux. Ils ont d’abord malmené le vigile, l’ont ligoté, avant de ramasser tranquillement les fonds de la caisse et de se fondre dans la nature. La bande de malfaiteurs, roulant à bord d’un fameux véhicule 4x4, semble régner dans une sorte de no man’s land. Ils terrorisent les populations et s’accaparent de leurs biens.
A Kaolack, la peur, la désolation sont le sentiment le mieux partagé. Leur colère est exacerbée par le fait que les responsables de ces crimes ne sont jamais démasqués. Ce braquage pose à nouveau, aux yeux des Kaolackois, l’impérieuse nécessité de résoudre l’équation de l’insécurité réelle dans le Saloum. Au lendemain de cet énième braquage commis à quelques encablures seulement de la grande mosquée, des interrogations, des inquiétudes et une grosse colère se sont emparées des habitants de Médina Baye, de Kaolack et du Saloum en général qui ont le sentiment d’être laissés à eux-mêmes. L’érection d’un commissariat de police est une forte exigence chez la population. Une vielle doléance qui tarde toujours à être matérialisée.
LES RIVERAINS DE L’AIBD RÉCLAMENT LEURS TERRES
Les peuples Safy et Palor, riverains de l’aéroport international Blaise Diagne, crient au scandale pour avoir été dépossédés de leurs terres
Les peuples Safy et Palor, riverains de l’aéroport international Blaise Diagne, crient au scandale pour avoir été dépossédés de leurs terres. les populations de la commune de Diass ont battu le macadam pour demander au président Macky Sall de corriger les «gravissimes erreurs» de son prédécesseur qui leur avait pris près de 65% de leurs terres.
Après plus de 5 ans d’attente, les riverains de l’Aibd ont décidé de se faire entendre. Elles ont battu le macadam, ce weekend, pour protester contre la spoliation des terres dont elles sont victimes depuis l’ère du régime d’Abdoulaye Wade.
Selon El Hadj Diouf, coordonnateur de l’Association «Safènes unis», seul le président Macky Sall est habilité à corriger cet erreur parce qu’il y a une continuité de l’Etat. «Nous sommes mécontents car la quasi-totalité des terres de Diass a été titrée d’une manière abusive au nom de l’Etat et attribuée à des privés. Ceci a été fait sans prendre en charge les préoccupations des populations sur ce domaine. Certes, la quasi-totalité des décrets ont été signés du temps de l’ancien président, Abdoulaye Wade, mais la question est toujours là et la seule personne qui est habilitée à le régler, est le président Macky Sall qui peut apporter des rectifications à ces décrets qui menacent l’existence de notre communauté», dénonce El Hadji Diouf. «Nous ne méritons pas la situation que nous traversons. Nous avons besoin de nos terres pour continuer à exister parce que sans cette terre, nous ne pourrons pas nous développer», s’est insurgé encore le porteparole des manifestants.
CHOMAGE DES JEUNES
Malgré le fait que Diass abrite l’un des plus grands projets de l’Etat du Sénégal avec l’installation de l’AIDB, les jeunes sont laissés en rade. La plupart d’entre eux n’ont pas de qualification ni de métier. C’est pourquoi, la seule chose sur laquelle, ils peuvent s’appuyer reste l’exploitation des terres. Or, il ne leur reste plus que 35% des terres y compris leurs habitations.
Les populations des 17 villages qui se sentent abusées et dépossédées de leurs terres ont pris part à la marche en compagnie des imams et des notables . «Nous demandons au président Macky Sall d’essayer de désamorcer cette bombe qui pourrait un jour exploser. Jusqu’aujourd’hui, on nous parle d’un plan Sénégal émergent donc si on veut émerger, il faudra d’abord trouver une solution à nos souffrances. En fait, on a pris plus de 65% de nos terres et il ne reste plus que 35% y compris la superficie dans laquelle on vit. Pour survivre nous avons besoins d’un espace pour exister parce que nous n’avons pas d’emplois et nous n’avons pas été impliqués», martèle-t-il.
TÉMOIGNAGES POIGNANTS DES VICTIMES DE VIOLENCES SEXUELLES
La maison rose de Guédiawaye accueille des jeunes filles en situation difficiles - Grâce à des éducateurs spécialisés pour un accompagnement psychosocial, elles parviennent à sortir de cette mauvaise passe et de retrouver les siens
La maison rose de Guédiawaye accueille des jeunes filles en situation difficiles dont la plupart ont été victimes d’abus sexuels avant d’être chassées par leurs parents. ces dernières séjournent dans ce centre mis en place par l’ONG Enivers-elle, le temps de traverser cette mauvaise pente et de retrouver les siens. La section féminine nationale de la Cojer leur a rendu visite.
Dans le cadre de ses activités sociales, la section féminine nationale de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) s’est donnée rendez-vous, ce samedi, à la maison Rose de Guédiawaye pour apporter sa contribution aux filles pensionnaires dudit centre. Ce centre a été mis en place depuis sept ans par l’Ong «Uni-vers-elle» pour accueillir exclusivement des personnes de sexe féminin victimes de violences faites aux femmes et qui sont en situation de rupture partielle ou totale avec leurs familles.
Ainsi, grâce à des éducateurs spécialisés pour un accompagnement psychosocial, elles parviennent à sortir de cette mauvaise passe et de retrouver les siens. A l’image de l’Etat qui fait des pas essentiels pour que les enfants soient pris en charge à travers des dispositifs mis en place, l’Ong «Univers-elle» s’inscrit également dans cette lancée. En tout cas, le travail du centre se fait sentir par la capacité de résilience de ses pensionnaires. En effet, ces dernières, désemparées à leur arrivée, parce que victimes d’abus sexuels, de violences ou d’exclusion, ont fini par se forger une autre personnalité, à conter leurs mésaventures en public et devant leurs camarades. Ce, grâce à l’encadrement des travailleurs spécialisés.
Désormais, très sûres d’elles, alors qu’elles sont mères, pour la plupart avant l’âge adulte, le partage d’expériences douloureuses fait désormais partie de leur quotidien. Que de récits poignants qui font parfois froid dans le dos. Les femmes de la Cojer auditrices, le temps d’une matinée de ces histoires, ont craqué devant le sort pas envieux de leurs sœurs.
Première à se lancer dans cette épreuve, la jeune fille A. D, âgée de 18 ans et déjà mère d’un bébé de sept mois. Une grossesse qui a été le fruit de son comportement de «mauvaise fille indisciplinée et violente». Une mauvaise réputation qui l’a fait quitter son père vivant à Kaolack pour rejoindre sa grand-mère à Kolda, avant d’atterrir à Dakar chez sa mère. Et, c’est celle-ci qui l’a mise à la porte lorsque la grossesse a été découvert. Toute seule, elle a trainé dans les rues de Dakar avant d’atterrir à la maison Rose. Aujourd’hui, elle s’est débarrassée de ses habits de «mauvaise fille» pour devenir une jeune fille respectueuse. Un changement radical qui a surpris sa mère. Interpellée sur les raisons d’un tel comportement, elle révèle avoir grandi «dans la violence». Ce qui fait dire au responsable de la maison Rose que la jeune A. D. est victime de «la reproduction des stéréotypes».
A sa suite, F. D. mère de deux enfants s’est adressée aux visiteurs pour partager son expérience. Si la première fille a été victime de ses errements sexuels, F. D. pour son premier enfant a été victime de viol. Un viol aux allures d’inceste dont l’auteur n’est personne d’autre que son père adoptif. Cependant, en plus d’avoir subi les assauts sexuels du maître de maison, elle fera l’objet de maltraitance de toutes sortes de la part de son bourreau sexuel. C’est dans ce climat invivable qu’elle donna naissance à son premier enfant.
Loin de connaître un répit, elle sera tout simplement mise à la porte par son père adoptif, le papa de son nouveau-né, sous prétexte qu’elle était devenue majeure et pouvait voler de ses propres ailes. Seule sa grand-mère compatissait à son sort. D’ailleurs, elle a été accueillie par la vieille dame qu’elle aidait à écouler les cacahuètes. Devenue stable, elle s’est engagée, cette fois-ci, dans une relation amoureuse avec un «garçon de son âge» qui a juré de la respecter, de l’aimer et de l’assister dans cette épreuve difficile très pesante sur ses frêles épaules. Au bout du compte, c’est une seconde grossesse qui se pointe. L’auteur assume la paternité et son père promet de marier les deux tourtereaux à la naissance de l’enfant. Cependant, après le baptême, le pater du petit ami de F. D. change de fusil d’épaule et refuse de sceller le mariage arguant que son fils est encore… un «gamin». C’est à la suite de cette seconde épreuve qu’elle sera orientée à la maison Rose. Aujourd’hui, cette jeune mère se bat contre les vicissitudes de la vie.
Néanmoins, elle n’a pas manqué d’assumer ses erreurs lors de sa seconde grossesse devant ses camarades pensionnaires et devant les femmes de la section féminine de la Cojer. «La seconde grossesse, c’est ma faute, je l’assume», lance-t-elle, persuadée que cette aventure ne risque pas de se répéter dans l’avenir. D’autres tableaux, aux contenus aussi poignants que douloureux ont été également exposés par les pensionnaires.
DUC-DBALOC, ASCVD-SLBC DANS LE DERNIER VIRAGE
Après la pause imposée par le Tournoi de Dakar, la saison de basket aborde ce mardi 11 juillet, le dernier virage avec les demi-finales retour du play off dames
Après la pause imposée par le Tournoi de Dakar, la saison de basket aborde ce mardi 11 juillet, le dernier virage avec les demi-finales retour du play off dames qui se jouent au stadium Marius Ndiaye. Une manche qui s’annonce âpre et reste encore très indécise. Vainqueur de la première manche (61-56), le Dakar Université Club va ouvrir les débats en affrontant l’équipe de Dbaloc. Avant que l’Asc Ville de Dakar, ne croise le Saint-Louis basket club pour, à la fois, confirmer le succès obtenu à l’aller (57-42), mais surtout, ouvrir la succession des Saint-Louisiennes, championnes en titre.
Une semaine après le tournoi de Dakar, éliminatoire de la Coupe du monde, la balle orange rebondit ce mardi 11 juillet, au stadium Marius Ndiaye avec les demi- finales retour du play off. Au menu, deux duels de feu pour une place en finale du championnat de National 1 féminin. Forte son probant succés obtenu en déplacement au stadium Joseph Gaye (42-57), l’équipe de la municipalité a pris certainement une bonne longueur d’avance sur les Saint-Louisiennes. Une avance qu’elle se fera fort de préserver devant son public du stade Marius Ndiaye. Mais, si cette victoire sur le parquet de Joseph Gaye peut légitimement leur conférer une certaine confiance, les coéquipières de l’internationale Ndéye Séne et Elma Malou doivent surveiller leur arriéres et serrer les rangs. Elles sont conscientes que rien n’est encore joué surtout que les Saint-Louisiennes sont parvenues à les battre à l’aller et au retour du championnat. Si l’Asc ville de Dakar parvient à franchir le pas, elle aura pris aussi sa revanche sur cet adversaire qui lui a barré la route du grand chelem en lui ravissant un premier sacre qui était largement promis à la veille de la finale du play off en 2017. Dans l’autre rencontre en lever de rideau, l’opposition ne semble pas désiquilibré entre Dakar Université Club et la surprenante équipe de Dbaloc. Les pronostics iront sans doute encore en faveur des Duchesses qui se sont imposées à l’aller mais, presque sur le fil (61-56). De quoi rendre les débats encore plus indécis.
«ON NE PEUT PAS DIRE QUE TOUT EST FINI, MAIS ON A MENE LES OPERATIONS...»
Babacar Senghor, directeur régional de l’Ageroute Dakar
Des dispositions sont prises afin de veiller au maintien des axes routiers. Ainsi en est-il de l’Ageroute qui a entrepris des actions de curage et de pompage pour se prémunir contre d’éventuelles inondations. Le directeur régional de la structure, Babacar Senghor, interrogé par la rédaction, soutient que même s’il existe des points durs, les moyens idoines sont déployés pour parer à toute éventualité.
Quelles sont les actions entreprises par l’Ageroute dans le cadre de ses opérations pré-hivernales ?
L’Ageroute a un contrat de trois ans avec une entreprise spécialisée dans la chose. Cette entreprise gère le curage de pratiquement 120 km de dispositif d’assainissement. Ce sont des opérations qu’on a démarrées depuis mi-mai. Normalement, on doit terminer vers le 15 juillet. Actuellement, sur tous les axes pris en charge par l’Ageroute, on a assuré le curage. Et en plus de cela, avec l’entreprise, on assure aussi le suivi parce qu’on cure en début d’hivernage, mais en cours de la saison des pluies avec l’ensablement, il y a toujours des actions qu’on continue de mener. L’autre phase des opérations, c’est le pompage. On a un contrat de trois ans avec une autre entreprise (2018-2020) pour assurer le pompage des axes dépourvus de réseaux d’assainissement. C’est le cas de Grand Mbao, l’Unité 3 des Parcelles Assainies. C’était le cas l’année dernière avec Tally Diallo. Mais pour cet axe, on a vraiment pu régler le point dur. On a pu faire un dispositif d’assainissement qu’on a relié au bassin de Messeré. L’autre point qu’on est en train de traiter avec Promovilles, c’est l’Unité 3. Cette année, on maintient le dispositif de pompage, mais on a déjà démarré les travaux d’assainissement à ce niveau-là. Et au-delà de ces deux aspects (pompage et curage), l’Ageroute gère aussi certaines stations de pompage. C’est le cas de kilomètre 14 sur la route nationale de Thiaroye. Elle est l’une des plus grandes stations de pompage qu’on gère depuis 2005. Aujourd’hui, on a une équipe en permanence sur les lieux. C’est le cas aussi du tunnel de Soumbédioune avec la station de pompage qu’on a à ce niveau-là. C’est aussi le cas au niveau du canal 4 sur l’Avenue Cheikh Anta Diop vers l’Université avec les passages souterrains qui y sont installés. On a des stations de pompage que nous gérons aussi au niveau de GrandMédine, la station de pompage qui est à côté de l’échangeur de l’émergence.
Donc, tout est fin prêt ?
Normalement le 15 juillet, on doit terminer les opérations de curage. Maintenant il y a quand même des points durs qui existent. C’est le cas de l’Unité 3, c’est une zone où on est actuellement en travaux. On y a commencé à mettre le système d’assainissement. On ne peut pas dire que les problèmes vont être réglés cette année. Mais pour chaque point dur précis, on y met un système de pompage. C’est le cas de l’Unité 3 et Grand Mbao. Il y a d’autres cas similaires. Je prends par exemple la route de Cambérène, l’ancienne route de Rufisque où il y a quelques difficultés particulières. Sur ces points, on envoie des camions hydrocureurs. On ne peut pas dire que tout est fini, mais sur les grands axes, on a mené les opérations nécessaires. Maintenant, si des cas particuliers se présentent, un dispositif de pompage pourra être mobilisé.
Concernant le cas spécifique du tunnel de Soumbédioune, qu’avez-vous prévu ?
On n’a pas réellement de soucis pour le tunnel de Soumbédioune. On a quand même un système de pompage et une équipe qui est en permanence à ce niveau-là. Les gens qui y passent constatent qu’on a démarré tout ce qui est curage au niveau de ce tunnel sur la corniche parce qu’il y a le tunnel et les trois passages souterrains. Mais, le tunnel est particulier parce qu’on est à moins de 12 mètres de profondeur. Effectivement, c’est une zone où avec la nappe, il y a des arrivées d’eau. Aujourd’hui, on a une grande station de pompage juste à côté pour permettre d’évacuer ces eaux-là. Maintenant, ce qu’il y a, c’est qu’en cas de grosses pluies, les gens doivent comprendre que le tunnel doit être fermé et que les gens empruntent les contres allées le temps d’évacuer les eaux. Mais ce qui est sûr, c’est que même en cas de grosses pluies, 30 minutes après il n’y a plus d’eau parce que le système de pompage qu’on a là-bas nous permet d’évacuer les eaux. On a deux pompes de 500m3/h à ce niveau-là en plus de deux groupes électrogènes qui sécurisent l’alimentation électrique. On a tout un dispositif mis en place à ce niveau pour permettre de sécuriser le tunnel.
Quelles sont les difficultés éprouvées dans le maintien du système d’assainissement ?
Quand on cure les eaux, c’est vraiment difficile. Parce que sur tous nos réseaux en début d’hivernage, on se rend compte que tout est pleinement rempli. Il nous arrive même de curer et une semaine voire deux semaines après, on se rend compte que les caniveaux sont encore remplis de déchets parce qu’on a des populations qui ne sont pas encore très sensibilisées sur ça.
A combien peut-on évaluer le coût de financement de vos opérations ?
Pour les opérations de curage, on a un marché annuel de 230 millions de F Cfa et pour le pompage aussi à ce montant