« LA RESPONSABILITE DE LA DRH EST ENTIERE »
LE GRAND CADRE DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS SUR LE CAS DE FRAUDES DES ELEVES-MAITRES

Le Grand cadre des syndicats d’enseignants regroupant entre autres le CUSE, le CUSEMS, le SAEMS-CUSEMS et le SELS-Authentique, l’ODES, est d’avis que la responsabilité de la direction des Ressources humaines du ministère de l’Education nationale (Men) est entière dans le recrutement du concours des élèves-maitres. Son coordonnateur du Grand l’a fait savoir hier, mercredi 20 août 2014, à l’occasion d’un point de presse initié par l’Organisation démocratique des enseignants du Sénégal (Odes).
Le Grand cadre des syndicats d’enseignants n’a pas encore fini de fustiger la démarche du ministre de l’Education nationale sur les cas de fraudes décelés dans le recrutement du concours des élèves-maitres. C’est le coordonnateur dudit Cadre qui regroupe entre autres le CUSE, le CUSEMS, le SAEMS-CUSEMS et le SELS-Authentique, l’ODES, qui est monté au créneau pour convoquer la responsabilité de la direction des Ressources humaines (Drh) du département de Serigne Mbaye Thiam dans cette affaire. Car, estime Mamadou Lamine Dianté, la « responsabilité de la Drh est entière dans le recrutement des élèves-maitres ». Le coordonnateur du Grand Cadre trouve incompréhensible que « la sanction ne tombe que sur la direction des Examens et Concours (Dexco) et celle de la Formation et de la Communication alors que la Drh, maitresse d’œuvre, est blanchi ». Il l’a fait savoir hier mercredi, lors d’un point de presse initié par l’Organisation démocratique des enseignants du Sénégal (Odes) consacré à la situation actuelle du système éducatif sénégalais.
Pour le Secrétaire général du Saemss-Cusems, la Drh doit répondre de ses responsabilités ».
Il fait remarquer que « la DRH travaille avec la direction des examens et concours pour procéder au recrutement par voie de concours des élèves-maitres pour une formation et se charge aussi de leur affectation”. Il précise ensuite que c’est “ la Drh qui est maitresse d’œuvre, même dans le cas du recrutement des élèves-professeurs, en étroite collaboration avec la Fastef, pour déterminer le nombre de quotas dans les différentes disciplines dont le système a besoin ».
Pour lui, « la direction de la Formation et de la Communication intervient après l’admission des élèves-maitres pour leur formation dans les Crfpe ».
C’est à cet effet que l’Odes exige « la nomination d’un directeur des Ressources humaines. Aujourd’hui plus 80 000 agents sont gérés par intérim ; c’est une violation manifeste des règles de gestion administrative ».
Les CRFPE ne sont pas sous la tutelle de Serigne Mbaye Thiam, selon l’Odes
Toujours dans le cadre de l’affaire des cas de fraudes des 690 élèves-maitres au concours de recrutement, le Secrétaire général de l’Odes soutient sans ambages que les Centres régionaux de formation de personnels de l’Education (Crfpe) ne sont pas sous la tutelle du ministre de l’Education nationale. Ibrahima Wone explique : « ce sont les IEF qui sont sous l’autorité du ministère de l’Education nationale. Le décret portant leur création est aux antipodes de ce qui se passe actuellement. On parle désormais de Crfpe ». Suffisant pour qu’il affirme que « Serigne Mbaye Thiam n’a pas de vision pour ce secteur qui a plus de 30 métiers. Ces décisions sont illégales et illégitimes parce que tout simplement les élèves-maitres ne sont pas sous sa tutelle ».
C’est pourquoi, il urge de procéder, dit-il, à la « rectification du décret 2014-853 du 9 juillet 20014 portant répartition des services de l’Etat qui énumère les Ecoles de formation des instituteurs comme structure du ministère ».
Mamadou Lamine Dianté va plus loin en déclarant qu’une « admission ne peut être annulée que si le concours est annulé dans sa globalité».
Relevant que les fraudes notées dans le recrutement des élèves-maitres constituent un cas pédagogique d’admission à un concours, M. Dianté a précisé que l’annulation d’une admission pose un préjudice moral au candidat. A cela s’ajoute, dit-il, un autre préjudice au candidat qui est accusé d’avoir acheté sa place ».
« Par conséquent, il a le droit de demander à ce que son honneur soit lavé par la production matérielle de preuves », a-t-il conclu.