«CEUX QUI DISENT QU’ILS N’ONT PAS ETE INFORMES, MAINTENANT ILS LE SONT»
LE MINISTRE DE LA CULTURE REPOND AUX ARTISANS DE SOUMBEDIOUNE

La complainte de certains artisans au village artisanal de Soumbédioune qui n’ont pas été impliqués dans la Biennale «Dak’Art 2014» n’a pas laissé indifférent le ministre de la Culture. Interpellé sur la question, Abdoul Aziz a tempéré, avant d’expliquer la différence qu’il y a entre les acteurs devant prendre part à ce rendez-vous.
Selon lui, parmi les artisans, il y a ceux qui font de l’artisanat d’art incontestablement. Et il souligne qu’il y en a qui ont un contenu artistique moyen. «Mais ceci n’est pas un problème encore une fois. Ce qui est important, c’est la manifestation de la création, la créativité. Si vous revenez à la créativité, l’artisanat d’art et l’art tout simplement, c’est la même chose. Car, ces deux centres de créativité sont importants pour le Sénégal. Ce qui est important à tenir en considération, c’est de faire en sorte que tout le monde participe», souligne-t-il.
Quant à l’absence de communication et d’information en direction des artistes et artisans locaux, Abdoul Aziz Mbaye rétorque : «Ceux qui disent qu’ils n’ont pas été informés, maintenant ils le sont. Ils n’ont qu’à venir participer au maximum de leurs possibilités et surtout eux, les artisans d’art, qui ont un aspect important le fait que la Biennal n’est pas seulement la Biennale de l’art contemporain, c’est aussi un événement qui attire des touristes et des gens qui sont intéressés par la culture sénégalaise».
Pour le ministre de la Culture, les artisans ne doivent pas ignorer que le village des arts, c’est le village où logent les créateurs d’art et où on retrouve aussi des sculpteurs qui, peut être, note-t-il, sont des créatifs pures. «Deuxièmement, on y rencontre des peintres et des gens qui sont dans toutes les formes d’expressions culturelles. On trouve du tout dans le village d’art. Maintenant, le village des artisans, c’est autre chose. Car l’artisanat est plus proche du commerce. Cela veut dire qu’on reproduit des objets qui comportent un certain niveau de créativité, on les récrée pour les vendre en un nombre un peu plus important que le nombre classique dans lequel on vend une sculpture».
Et pour asseoir sa thèse, le ministre donne en exemple un sculpteur qui, dit-il, «va faire une sculpture, mais un sculpteur artisanal va reproduire la même sculpture, la reprendre 40, voire 50 fois, donc sa créativité doit être reconnue en tant qu’artiste. C’est ce qui le fait passer dans la catégorie des artistes. Mais il est aussi du côté commercial, beaucoup plus dans la manufacture qu’autre chose», explique M. Mbaye.