«IL N'EST PAS QUESTION POUR LE PS D'ATTENDRE UN QUELCONQUE SIGNAL, NOUS DEVONS PRENDRE NOTRE DESTIN EN MAIN»
PAPE SOW DE CONVERGENCE SOCIALISTE SUR LES PROCHAINES LOCALES

Le Parti socialiste (Ps) se doit de jouer un rôle de premier plan, lors des prochaines élections locales. C'est la conviction de Pape Sow, Secrétaire général de Convergence socialiste. A l'en croire, il n'est pas question pour eux «d'attendre un quelconque signal». Entretien.
Depuis quelque temps, on ne sent pas trop la Convergence socialiste. Que se passe-t-il ?
Nous sommes engagés dans le processus de renouvellement du parti. C'est ce qui explique le manque d'activités de ces dernières semaines. Nous avons tous une occasion de briguer des responsabilités à la base. C'est important pour nous, de nous focaliser sur ce processus de renouvellement. Nous avons repris les activités. Nous allons vers un Congrès hyper important qui devrait être celui de l'ouverture, de l'équilibre, de la redynamisation des instances de base. Et pour cela, il faudra responsabiliser les jeunes à la base. Le Parti socialiste n'a aucun intérêt à maintenir le statu quo à la base. Si le parti est, aujourd'hui, effrité, c'est parce que nous avons constaté qu'il y a une léthargie à la base. Il faut également avouer que, dans la plupart de nos coordinations, les responsables ne sont là que pour bénéficier des retombées de leurs responsabilités. Aujourd'hui, nous avons besoin de responsabiliser les jeunes qui ont de l'ambition pour leur parti, leur localité et leur pays. Le Parti socialiste gagnerait beaucoup à responsabiliser les jeunes à la base et à redynamiser les Unions départementales. Au niveau de la direction du parti, également, nous avons un besoin de responsabiliser ceux qui le méritent. Nous avons fait de ce Congrès notre préoccupation, parce qu'à l'issue de cet important moment, le Parti socialiste devra afficher de réelles ambitions quant à son avenir.
Est-ce à dire que ce Congrès doit être celui de la rupture ?
Pas forcément de la rupture. Mais, un Congrès du renouveau qui tire sa force dans un équilibre inter générationnel. Ca veut dire qu'il faut que le Parti socialiste accepte de responsabiliser les jeunes à la base, et que cela se répercute au niveau des Unions départementales, jusqu'à la direction du parti.
Ca veut dire quoi ? Il n'y aura pas de statu quo, à l'issue de ce Congrès, dans la mesure où on acceptera de s'ouvrir davantage à ceux-là qui ont de l'ambition pour le parti. Je voudrais inviter mes camarades jeunes à continuer à se battre dans les rangs du parti, pour mieux se positionner par rapport aux élections locales à venir. Parce que ces élections devront, forcément, être l'affaire des jeunes. C'est là où j'attends, particulièrement, les jeunes de mon parti. Ils doivent se battre pour avoir des responsabilités au niveau local. C'est comme ça qu'on aidera le parti à se massifier et à mieux se consolider à la base.
Quel est votre point de vue par rapport aux alliances, en vue des élections locales ?
Personnellement, j'ai comme l'impression que, depuis un certain temps, toutes les alliances se font contre le Parti socialiste. Finalement, je suis devenu allergique aux alliances. Même si je suis convaincu qu'il faut de grandes alliances pour faire face aux grands défis. Pour nous, il appartient au Parti socialiste de prendre les initiatives, et non d'attendre qu'on lui fasse un quelconque signe. Le Parti socialiste a toujours joué un rôle de leader en termes d'alliances. On doit continuer à jouer ce rôle là. Il n'est pas question pour nous d'attendre un quelconque signal pour préparer les élections locales. Nous devons prendre notre destin en main. C'est valable pour nos maires de Commune d'arrondissement et pour nos maires de ville. Nous devons réfléchir sur toutes ces questions dans le cadre du parti. Même si la Coalition «Benno bokk yakaar» devrait être le cadre idéal pour qu'on aille tous ensemble. Les jeunes ont l'occasion de s'affirmer dans le cadre de la gestion locale. Je m'inscris dans cette logique. J'ai une ambition pour mon parti, dans ma localité de Hann, qui m'a vu naître. C'est pourquoi je compte m'engager, lors des Locales, avec mon parti, avec tous ceux qui voudront travailler avec mon parti.