«IL S’AGIT DE QUATRE PELES ET UN TONDU QUI S’AGITENT POUR LEUR PROPRE PROMOTION»
LE BEN DISCREDITE PAR CERTAINS MEMBRES DU SYTJUST

Entre Me Ousmane Diagne et certains de ses camarades, le torchon brûle. Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) ne fait pas l’unanimité au sein des membres du syndicat. La raison de la discorde est le maintien du bureau exécutif national alors que le mandat est arrivé à expiration depuis novembre dernier. Cependant, selon Me Diagne il s’agit de «quatre pelés et un tondu qui s’agitent pour leur propre promotion».
Le feu couve au niveau du Sytjust. Comme nous l’avons révélé dans notre édition d’hier, le bureau exécutif national ne fait plus l’unanimité au sein des membres du syndicat et pour cause. Une aile dissidente vient de prendre forme, contestant la légitimité du Ben. Une rencontre s’est tenue hier dans les locaux du Sytjust dans le but de s’élever contre la «volonté unilatérale des membres du Ben de prolonger leur mandat pour encore 6 mois». Si l’on en croit Me Ibrahima Diop, le porte-parole du jour de cette nouvelle branche du Sytjust, le mandat du bureau exécutif national est arrivé à terme depuis le 7 novembre dernier.
Or jusqu’à présent le bureau n’a pas fixé la date d’un congrès pour un renouvellement. «Nous avons décidé de dire non parce que les membres du bureau ont délibérément violé les textes qui régissent le Sytjust», peste Me Diop. Pour passer à l’action, cette aile dissidente du Sytjust a décidé de convoquer une assemblée générale ordinaire en début février prochain dans l’enceinte du Palais de justice et toutes les juridictions, selon Me Diop, seront représentées par leurs mandataires. Le 22 avril, l’assemblée générale extraordinaire sera tenue, qui va déboucher sur la mise en place d’un nouveau bureau. Cependant, à en croire Me Ibrahima Diop, si leurs camarades du Ben continuent à s’entêter ils demanderont l’arbitrage de l’autorité.
«Il s’agit de quatre pelés et un tondu», peste Me Ousmane Diagne que nous avons joint hier au téléphone. Selon le secrétaire général du Sytjust, c’est un petit collectif dont la grande partie est issue de la dernière promotion du Centre de formation judiciaire (Cfj). A l’en croire, pour être membre du Sytjust il faut remplir deux conditions : avoir une carte de membre et s’acquitter de sa cotisation syndicale. Or selon lui, la grande majorité du «collectif» ne remplit pas ces conditions. «Ce sont en fait des greffiers qui ne sont pas titulaires. Sans doute pensaient-ils que le greffe est un eldorado. Ils s’agitent pour leur propre promotion et pas pour autre chose», soutient le Sg du Sytjust. S’agissant de la rencontre avec le garde des Sceaux que leurs camarades menaçaient de troubler, Me Ousmane Diagne bombe le torse : «la rencontre a bien eu lieu et personne parmi eux ne s’est présenté. Ce ne sont que des poltrons, en réalité».
Par ailleurs, Me Diagne révèle que le congrès sera bel et bien tenu, mais les 26 et 27 avril prochains. Il s’agit, selon lui, de procéder d’abord à la vente de cartes de membre pour la désignation des délégués, ensuite au renouvellement des cellules de base, avant de convoquer la commission d’administration. C’est au terme de ce processus que le congrès pourra se tenir à Saly.