«Le débat autour de l’abrogation de la 'loi Sada Ndiaye' est une diversion»

Les réactions sur le débat relatif au mandat du président de l'Assemblée nationale se poursuivent de plus belle. Hier, c'était au tour d'Ibra Ndiaye, membre du Directoire de l'Alliance pour la République (Apr) de monter au créneau pour dire ses vérités. 

M. Ndiaye, avec qui nous sommes entretenus, se dit outré par le fait que cette question «puisse retarder les gens», arguant que «les textes de l’Assemblée nationale sont clairs là-dessus». 

En fait, le Directeur général de l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (Apda) estime que «le débat autour de l’abrogation de la 'loi Sada Ndiaye' est une diversion'». Et il n'y va pas par quatre chemins pour vilipender l'ancien Premier ministre Idrissa Seck qui a lancé ce débat. «Il n’a obtenu que 7% aux dernières élections. Il n’a aucune légitimité pour parler au nom des Sénégalais. Il ne s'est jamais intéressé aux problèmes des Sénégalais, sinon il n’allait jamais être taxé comme le maire le plus absentéiste de l’histoire politique du Sénégal», assène Ibra Ndiaye.  

Enfonçant le clou, ce membre de l'instance dirigeante du parti au pouvoir de marteler : «Moustapha Niasse a eu la confiance du Président Macky Sall. Malgré le désaccord de certains responsables de l’Apr, le Président a choisi Niasse. Il n'y a que des oiseaux de mauvais augure comme Idrissa Seck qui s’agrippent à ce débat. Idrissa Seck, de par ses agissements puérils, s’est auto exclu de la Coalition 'Benno bokk yakaar' (Bby), car il a posé des actes de dissidence. Comment quelqu'un qui ne peut même pas gérer un parti, peut-il prétendre diriger un pays ?». 

«Idrissa Seck, de par ses agissements puérils, s’est auto exclu de la Coalition 'Bby'»

Le responsable «apériste» à Tambacounda d'appeler tous les partis membres de la mouvance présidentielle à «la vigilance» pour «construire une union sacrée autour du Président Macky Sall». «Cette position est plus que nécessaire pour le Sénégal et pour l’Afrique, en général, que nous engagions ensemble la réflexion sur les nouveaux paradigmes qui surgissent des grandes contradictions observées, aujourd’hui, dans les relations entre les nations, pour en féconder une nouvelle approche de la politique des Etats, et plus fondamentalement, un nouveau statut du politique en tant que tel. Cette réflexion nous paraît être une exigence majeure, que nous aurions dû, d’ailleurs, engager au lendemain du 25 mars 2012, car il est évident qu’au Sénégal, cette date consacre la fin d’un cycle et l’ouverture d’un autre où nos compatriotes se sont repris à rêver et à espérer.  Pour cela, nous invitons 'Benno bokk yakaar' à constituer une majorité d’idées autour du président de la République», renchérit-il. 

Sur sa lancée, le Directeur général de l'Apda souligne : «Nous pensons que les micmacs de l’opposition autour de questions sans importance pour les populations participent plus à divertir qu’à sortir le pays du marasme économique dans lequel elle l’a mis. Et nous pensons comme Galbraith que 'le succès en économie dépend d’abord du soutien que peut apporter une structure publique stable et efficace'. Cela nous amène à dire que nous ferons face aux fossoyeurs pour permettre à Macky Sall de conduire à bon port sa politique».

S'agissant des élections locales, M. Ndiaye indique : «Nous, à Tambacounda, on souhaiterait que cela soit demain. Car on n’a pas d’opposition sur place. Nous avons tout déblayé depuis longtemps. L’opposition et les opportunistes parlent, et nous, on travaille, car on est élu pour faire des résultats et non pour polémiquer».

Il faut relever que le Directeur général de l'Apda a conduit la délégation sénégalaise à la première Foire commerciale sénégalaise de Casablanca (Foseca) organisée par le Groupe Soleil International. Cette rencontre qui s'est tenue du 28 mai au 04 juin dernier a été l’occasion pour Ibra Ndiaye d’initier une nouvelle dynamique de promotion des produits artisanaux du Sénégal.