Bibo Bourgi conduit aux services d’urgence de l’hôpital Principal, ses conseils saisissent les juges
L’ETAT DE SANTE DU PATRON DE AHS S’AGGRAVE

La commission d’instruction près la Cour de repression de l’enrichissememnt illicite a intérêt à réagir au plus vite pour le cas Bibo Bourgi, et pour cause. Mardi dernier, l’ami de Karim a piqué sa seconde crise. Il a été conduit illico presto à l’hôpital Principal où il a reçu des soins avant de regagner le pavillon spécial. Mais alors qu’on pensait que son état s’était stabilisé, Bourgi a rechuté et a été de nouveau conduit au service d’urgence de l’hôpital Principal où il a été retenu. Ses conseils ont interpellé l’équipe du juge Bèye par courrier et restent à l’écoute.
L’état de santé de Bibo Bourgi s’est aggravé ces derniers jours. Et comment ! Selon Me Baboucar Cissé, son client, considéré comme un complice présumé de Karim Wade, a encore piqué une crise dans la nuit du mardi, aux alentours de 23 heures. Du pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec, il a été conduit dare-dare au service cardiologie de l’hôpital Principal. À en croire son avocat, l’infirmier de garde ne sachant pas à quel Saint se vouer, s’en est référé à un cardiologue privé qui est venu à son secours. Il était environ minuit. Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Seul un expert cardiologue pourrait le dire. Mais ce qui est sûr c’est que selon son avocat, l’ami de Karim Wade a fait un saignement nasal. Il a perdu beaucoup de sang et même son lit était imbibé de sang.
Mais après les soins prodigués par le médecin, Bibo Bourgi a été reconduit au pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec. Mais sa quiétude n’a été que de courte durée. Car à en croire toujours l’avocat, il a rechuté dans la matinée d’hier. Du coup, il a été reconduit illico presto au service des urgences de l’hôpital principal. C’était vers les coups de 12 heures. Très inquiet de son état de santé critique, son conseil a saisi la commission d’instruction près la cour de répression de l’enrichissement illicite par courrier, avec certificat médical à l’appui. «Bibo Bourgi est en train de mourir à petit feu à l’hôpital Principal. Si par malheur il mourrait, c’est l’Etat qui en serait responsable», peste Me Cissé.
En fait, le complice présumé du fils de Wade dans cette histoire d’enrichissement illicite en est à sa seconde crise depuis qu’il a été amené au pavillon spécial. Il y a quelques semaines de cela, il a piqué une crise vers 3 heures du matin. Conduit d’urgence à l’hôpital principal, du fait que les machines de l’hôpital Le Dantec ne fonctionnent pas, il a reçu des soins d’un spécialiste. Ses avocats s’étaient fondés sur le rapport médical du médecin cardiologue qui a conclu à une cardio-pathologie, non sans préciser qu’il n’est pas à l’abri d’une mort subite, pour espérer une liberté provisoire. Loin d’être convaincu, le Parquet spécial a demandé et obtenu une contre-expertise.
En début de semaine, le professeur et cardiologue Adama Kane a déposé son rapport qui, selon les avocats de Bourgi, ne contredit pas les conclusions du premier médecin. Mais alors qu’ils attendaient que la Commission d’instruction près la Cour de repression de l’enrichissememnt illicite se prononce sur sa mise en liberté provisoire, le patron des sociétés Ahs et Eden Roc a piqué une seconde crise. La peur au ventre, ses conseils espèrent que le juge Bèye et Cie vont réagir immédiatement, quitte à mettre leur client sous contrôle judiciaire, afin de lui permettre de continuer son traitement auprès de son médecin attitré qui se trouve à l’hôpital militaire française de Val-De-Grâce.