DES ENTRAVES A L’EQUITE DU GENRE
MARIAGES PRECOCES, VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET ABANDON SCOLAIRE

La coordonatrice du Programme Sénégal à l’Onu-Femmes, Marie Pierre Racky Chaupin, estime que pour une égalité du genre au Sénégal, il est nécessaire de trouver un remède aux mariages précoces, les violences faites aux femmes et à l’abandon scolaire des filles. Marie Pierre Racky Chaupin s’exprimait hier, lundi 23 février, à l’atelier de révision de la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (Sneeg) 2015-2025.
La coordonatrice du Programme Sénégal à l’Onu-Femmes, Marie Pierre Racky Chaupin, dans son allocution d’hier, lundi 23 février, à l’ouverture de l’atelier de révision de la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (Sneeg), a souligné la nécessité de lever les écueils que constituent les mariages précoces, les violences faites aux femmes et l’abandon scolaire des filles qui entravent la promotion de l’égalité des genres. A son avis, même si les filles sont plus nombreuses dans les écoles à l’initiation, elles ne finissent pas souvent les études à cause de faits sociaux ou de préjugés qui les accablent. La coordonatrice du Programme Sénégal à l’Onu-Femmes de déplorer, par ailleurs, les violences basées sur le genre, les mariages précoces, les stéréotypes sexistes, surtout en zone rurale.
Pis, poursuit-elle, «dans les secteurs de la santé, l’agriculture, l’hydraulique, l’assainissement, la prise en compte des aspects genres font face à un manque de capacité technique ou à des attitudes ancrées dans la tradition». Marie Pierre Chaupin, a tenu ces propos dans le cadre de la révision de la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre dont le but (visé) est d’amener les acteurs intervenant dans la prise en charge des questions féminines, à trouver les voies et moyens de développer des politiques qui favorisent une équité entre les genres.
Mieux, estime le Secrétaire générale du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Adama Baye Racine Ndiaye, au terme du processus de révision de la stratégie, l’avantage c’est de pouvoir disposer d’un cadre stratégique et opérationnel d’intégration du genre entre 2015-2025. La réforme de la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité est fondamental car, ajoute-t-il, la revue à mi-parcours de la stratégie existante (et datant de 2010) a fait ressortir la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des initiatives prises en vue de rendre plus important la contribution des femmes à l’effort de développement national.
Marie Pierre Racky Chaupin quant à elle, espère qu’avec la révision de la Sneeg, l’intégration du genre dans les politiques sectorielles et programmes de développement nationaux sera plus facile.