EN COULISSES : ENQUETE DE CE JEUDI

PUBLICATION DES PV DE L’AUDITION DE LEUR CLIENT : Les avocats de Thione portent plainte contre Le Quotidien
Les avocats de Thione Seck sont décidés à faire payer au journal “Le Quotidien” la publication, hier, de l’intégralité du procès-verbal d’audition de leur client à la Section de recherches de la gendarmerie. Les conseils du père de Waly Ballago Seck ont décidé de porter plainte contre les responsables du journal de la cité Djily Mbaye pour recel de document administratif, violation du secret de l’information, atteinte à l’administration de la justice et diffusion de fausses nouvelles. Outre cette plainte qui sera adressée soit au Procureur soit au juge d’instruction, les robes noires ont décidé d’adresser une correspondance à l’Union des magistrats sénégalais (Ums), au Procureur de la République et au Garde des Sceaux. “C’est pour fustiger l’attitude des responsables du journal et attirer leur attention sur l’extrême gravité des faits”, ont renseigné Mes Abdou Dialy Kane et Bamba Cissé. Ce dernier trouve “particulièrement très grave le fait que le dossier se retrouve à la portée de tous les Sénégalais or il est réputé être frappé du sceau du secret”. D’ailleurs outre la plainte, l’avocat révèle que son client va également servir une citation directe pour diffamation contre “Le Quotidien”.
En attendant, la Une d’hier du journal le Quotidien a valu une convocation au directeur de publication dudit journal à la Section de Recherches de la gendarmerie. Mouhamed Guèye y a été convoqué
hier, et a été cuisiné pendant plusieurs heures pour qu’il dévoile l’identité de celui qui lui a fourni le procès-verbal. Inutile de vous dire que les gendarmes n’ont pas réussi à lui tirer les vers du nez. Comme le recommande la déontologie journalistique, le directeur de publication du “Quotidien” a refusé catégoriquement de dévoiler sa source. Il a été relâché avant 19 heures. Affaire à suivre…
GAMBIE : Pourquoi Jammeh a expulsé Agnès Guillaud
Après l'expulsion le 05 juin dernier sans motifs de la Chargée d'affaires et représentante de l'Union européenne en Gambie, Agnès Guillaud, certaines langues se sont déliées à Banjul. L'on apprend ainsi que l’expulsion de la diplomate européenne fait suite à un échec quelques heures plus tôt, d'une rencontre de haute importance entre des représentants du gouvernement de Gambie et des diplomates. Avec pour objectif de relancer le dialogue politique au point mort depuis deux ans. Les discussions précédentes entre les deux parties ont brusquement été interrompues en 2013 lorsque le gouvernement gambien a rejeté un programme en 17 points présenté par l'UE, portant sur plusieurs sujets. La réouverture du dialogue amorcée ce jour-là devait donc contribuer à rassurer les Européens sur la volonté de la Gambie de s'inscrire dans le cadre de l'article 8 de l'Accord de Cotonou qui veut que des concertations politiques régulières soient engagées entre l'UE et les parties africaines prenantes de cette accord. Auparavant, dans l'entourage de Jammeh, la ministre des Affaires étrangères Neneh Mc Douall et certains fonctionnaires réussissent à convaincre le président de revenir à la table des discussions puisque la rupture du dialogue avec l'UE porte un sacré coup à l'économie gambienne et impacte très négativement sur les liens entre la Gambie et les pays membres de l'UE. De leur côté, les diplomates européens espéraient poursuivre la coopération avec la Gambie dans le cadre du 11e Fonds européen de développement pour la période 2014-15 qui est toujours bloqué, au grand désarroi des projets d'infrastructures et de développement financés par le Fonds européen de développement. Mais il était presque impossible de s'accorder sur l'agenda de la rencontre puisque ce sont surtout des questions liées à la gouvernance et aux droits humains qui préoccupaient davantage les Européens. Il s'agit notamment de la mainmise du gouvernement gambien sur les médias indépendants, l'exécution de neuf prisonniers en 2013 et la multiplication d'arrestations arbitraires d'opposants et de rivaux politiques. La situation économique dont la crise monétaire qui voit le Dalasis, la monnaie nationale gambienne, chuter gravement face aux devises étrangères, était aussi au rendezvous.
Les questions régionales ont porté sur la situation volatile au Mali, les problèmes de sécurité dans la région de Casamance au Sénégal et l'état des relations avec la Guinée Bissau notamment, les grosses préoccupations concernant le trafic international de drogue dans la sous-région. Devant la difficulté pour les représentants du gouvernement gambiens à prendre une quelconque décision sur autant de sujets sensibles où seul l’homme fort de Banjul est maître de la parole, les discussions avec les délégués Européens se sont terminées en queue de poisson. Mis au courant de l'échec des discussions Yahya Jammeh qui était impatient de retrouver les fonds bloqués pour soulager ses maigres ressources publiques est entré dans une colère noire et a immédiatement pris la décision d'expulser la Chargée d'affaires et représentante de l'Union européenne en Gambie, Agnès Guillaud. Quelques heures plus tard à 20 heures, la télévision nationale gambienne (GRTS) annonce la nouvelle. Comme toujours, le communiqué de Yahya Jammeh met un silence absolu sur les raisons ayant motivé sa décision de déclarer Agnès Guillaud persona non grata. Preuve que le natif de Kanilai est très remonté contre les Européens, le nouvel ambassadeur de l'UE en Gambie qui est le même diplomate basé au Sénégal, M. Joaquin Gonzalez-Ducay, a dû présenter ses lettres de créance au ministre des Affaires étrangères de la Gambie, Neneh Macdouall Gaye au lieu de Yahya Jammeh.
LUC NICOLAÏ
Pour peu, le promoteur de lutte Luc Nicolaï allait être jugé hier par la Cour d’appel, sans défense. Lorsque l’affaire a été évoquée hier, aux environs de 9 heures, aucun de ses avocats n’était présent dans la salle à l’exception de Me Abdou Dialy Kane. Compte tenu de la situation, l’avocat a sollicité un nouveau renvoi d’autant plus que, certains de ses confrères sont retenus par le procès de Tahibou Ndiaye qui se déroulait à la salle 4. Devant le refus de la Cour, l’avocat s’est déporté arguant qu’il se sentait “trop seul” vu qu’il s’agit d’une affaire “très sérieuse” avec plusieurs avocats constitués. Surtout que tous les avocats de l’autre partie étaient présents. Mais la présidente n’a voulu rien entendre même lorsque Luc Nicolaï a sollicité à son tour pour constituer une nouvelle défense. “Vos avocats vous ont lâché”, lui a rétorqué la juge lorsque le promoteur lui a dit qu’il avait sept avocats. Finalement Me Baboucar Cissé est arrivé à 10 heures passées de quelques minutes après que la Cour a commencé à notifier les préventions aux prévenus.
LUC/EUMEU
C’est finalement le 17 juin prochain que la Cour d’appel de Dakar va rendre son verdict dans l’affaire d’abus de confiance opposant le promoteur Luc Nicolaï au lutteur Eumeu Sène. Le lutteur qui avait été condamné à payer la somme de 22 millions au titre de dommages et intérêts avait introduit un recours devant la Cour d’appel. Puisque la décision était assortie de l’exécution provisoire, il veut obtenir le sursis à exécution, c’est-à-dire qu’il n’ait pas à payer encore les dommages et intérêts tant que l’affaire ne soit pas jugée au fond par la Cour d’appel.
DJINNÉ MAIMOUNA
Ce mercredi matin, les cours ont été perturbés au collège Abbé Boilat et au lycée Charles De Gaulle de Saint-Louis. Trois filles sont tombées en transe en plein cours, après avoir émis des cris stridents. Au collège Abbé Boilat, la première fille, en classe de cinquième, a créé la panique lorsqu’elle est tombée. Rapidement, les enseignants de l’établissement sont intervenus pour la maîtriser, mais elle continuait à crier, écarquillant les yeux, avec à la bouche des mots incompréhensibles. Alors que le directeur et ses adjoints tentaient de l’évacuer, une autre fille est subitement tombée en criant elle aussi. La panique s’est emparée de l’établissement où le nom de djinné Maïmouna était sur toutes les lèvres. Egalement au lycée Charles De Gaulle, selon nos informations reçues des élèves de cet établissement, une de leurs camarades est aussi tombée en transe, hier matin, alors qu’en venant à l’école, elle était bien portante. Il faut signaler que l’année dernière, à la même période, “djinné Maïmouna” s’était manifesté à pareil moment, c’est-à-dire juste à la veille des compositions.
JEUNES DU PIT
Les jeunes du Parti pour l’indépendance et le travail (Pit) sont très remontés contre le Secrétaire d’état à la communication, Yaxam Mbaye. Les jeunes camarades de Amath Dansokho se disent “très surpris” par les propos de Yaxam Mbaye qualifiant le Pit de “parti pléthore qui n’a jamais obtenu 1 % des suffrages des Sénégalais et un petit parti qui tympanise les Sénégalais”. Ils estiment que le Secrétaire d’Etat, “devait se contenter tout simplement de répondre à Amath Dansokho mais pas d'attaquer leur parti”. Aussi lui rappellent-ils ainsi qu’au ministre Me El Hadj Oumar Youm que “le Pit est un parti de gauche très organisé, fondé sur des principes solides avec un statut très clair contrairement à leur parti, l’Apr”. En plus, poursuivent- ils : “Les responsables de l’Apr doivent savoir que s'ils sont aujourd’hui à la tête du pouvoir, c'est grâce à nous car nous nous sommes battus avec le régime précédent pendant qu’ils étaient en train de battre campagne.”
POLICE NATIONALE
La police nationale et l’Union européenne unissent leurs forces pour faire face à l’émigration clandestine. La Directrice de la Police nationale Anna Sémou Faye a reçu mardi dernier une délégation de l’Union européenne. La délégation, d’après un communiqué de la Police nationale dont une copie est parvenue à EnQuête, est dirigée par Riccardo VILLA, Président du Groupe Afrique-UE
pour les migrations, accompagné d’une vingtaine de délégués représentant les Groupes Afrique/Autriche, Afrique/France, Afrique/Italie. “Cette délégation de l’UE a eu une fructueuse séance de travail avec la partie sénégalaise en l’occurrence le Comité Mixte de Gestion du Mémorandum d’Entente entre le Sénégal et l’Espagne en matière de lutte contre l’émigration clandestine, présidée par Madame l’Inspecteur Général de Police”, informe le communiqué.
RAPPORT
D’ici 2020, 80 % de tout le trafic de données mobiles proviendront des Smartphones. C’est ce qui ressort d’un rapport que vient de publier Ericsson. Pendant les 5 prochaines années, les abonnés avec Smartphone vont atteindre 6,1 milliards de personnes. Cependant, le plus grand nombre d’abonnés viendra des zones de l’Asie pacifique, du Moyen Orient et de l’Afrique, souligne le rapport
qui montre qu’en Afrique “le chiffre exact des abonnés mobiles pour le premier trimestre 2015 est d’environ 910 millions, dont 21 millions de nouveaux”. “En Afrique sub-saharienne les abonnements GSM/EDGE seuls resteront prédominants jusqu'en 2020, en raison du nombre élevé de consommateurs à faibles revenus qui utilisent des appareils 2G”, ajoute le texte. Toutefois, le communiqué renseigne que d’ici 2020, “70 % de la population mondiale utilisera les Smartphones, et 90% des gens seront couverts par les réseaux mobiles haut débit”.