Inauguration du nouveau palais présidentiel à Bissau financé par la Chine
BISSAU, 06 juil 2013 (AFP) - Le président de transition de Guinée-Bissau, Manuel Serifo Nhamadjo, a inauguré samedi un nouveau palais présidentiel à Bissau, financé par la Chine à hauteur de huit millions de dollars, a constaté un journaliste de l'AFP.
L'ancien palais, datant de l'époque coloniale portugaise, avait été en grande partie détruit pendant la guerre civile de 1998 et 1999 qui avait abouti à la chute du président Joao Bernardo Vieira Nino.
"La Chine vient encore une fois de laisser une marque inoubliable par la rénovation et l'extension de l'ancien palais devenu tout neuf", s'est réjoui le président Nhamadjo lors de la cérémonie d'inauguration du palais, en présence de l'ambassadeur de Chine à Bissau, Li BaoJun.
Les travaux de reconstruction et de rénovation du palais, dans le respect de son architecture coloniale initiale, ont duré 18 mois. Les relations entre Pékin et Bissau sont anciennes, puisqu'elle remontent à l'époque de la lutte de libération ayant abouti à l'indépendance de la Guinée-Bissau du Portugal en 1974.
Depuis, plusieurs grands travaux ont été financés par la Chine à Bissau, en particulier l'Assemblée nationale, le siège du gouvernement, le palais de justice, un hôpital de 200 lits et un stade de 20.000 places.
"La Chine est le seul partenaire qui n'exige pas de contreparties quand elle finance des travaux dans notre pays. C'est un partenaire incontournable", a affirmé lors de la cérémonie d'inauguration le Premier ministre bissau-guinéen, Rui Duarte Barros.
Cependant, notent les observateurs, la Chine est très intéressée par les énormes ressources de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest - halieutiques, forestières, minières - ainsi que par ses réserves de pétrole non encore exploitées.