L’INFORMATICIEN UTILISE L’IMAGE D’UNE EX-PRESENTATRICE DE TELE SUR FACEBOOK POUR DRAGUER DES FILLES
ATTEINTE AUX DONNEES A CARACTERE PERSONNEL

Depuis le 17 février dernier, K. Guèye croupit en prison. L’informaticien est, en effet, poursuivi pour le délit d’atteinte aux données à caractère personnel. Selon la dame Sophie Mbengue, ancienne animatrice à la 2Stv et partie civile dans l’affaire, ce sont des amis qui l’ont informée qu’un individu se faisait passer pour elle. La personne avait créé un compte facebook et utilisait ses photos. C’est ainsi qu’elle a donc porté plainte contre X au commissariat Central. L’enquête ouverte a permis de mettre la main sur K. Guèye. Des filles avec qui, il était en contact, ont déclaré qu’il utilisait des messages vulgaires en leur proposant des hommes.
Devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Khadim Guèye n’a pas mis de temps à reconnaître les faits pour lesquels il est poursuivi. Le prévenu qui comparaissait pour le délit d’atteinte aux données à caractère personnel revient sur les détails : «Je travaille dans une agence de presse en ligne. Et dans le cadre de mon travail, j’anime une rubrique dénommée «mode sagnsé». J’ai alors créé une page facebook dans laquelle je publie des modèles. Quand je l’ai créée j’avais mis la photo de ma sœur au profil. Mais par la suite, j’ai consulté le site badoo et c’est là que j’ai pris les photos de la partie civile. Je me suis fait passer comme un mannequin vivant à Marseille qui s’appelle Angélina Diop. Dès que j’ai mis la photo on m’a envoyé plus de 100 demandes d’amis que j’ai acceptées. Et j’ai commencé à communiquer avec mes amis sur le réseau social».
Le prévenu jouait en fait, un double rôle. Il se faisait passer pour Angélina Diop et une fois le contact établi avec des filles, il leur proposait une relation amoureuse avec un ami qui n’est que lui en personne. C’est ainsi qu’il leur donnait son propre numéro. Il a d’ailleurs pu draguer deux filles. Et le nom qu’il donnait était Johnny Guèye, mais à la barre, il explique que son but était juste pour donner plus de visibilité à sa rubrique.
Et selon Me Sakho, avocat de la défense, les faits sont les méfaits de l’internet. Le but de son client était de faire la propagande d’une agence. L’intention de nuire n’existe pas dans ce sens, a dit l’avocat qui a plaidé une application bienveillante de la loi. L’affaire sera vidée le 28 prochain.