'' LA DIVERSITÉ, SOCLE DE LA POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT CULTUREL''
AMINATA TOURE A L’OUVERTURE DU DAK’ ART 2014

Le Premier ministre, Aminata Touré, a présidé, hier, au Grand Théâtre national, la cérémonie d’ouverture de la 11ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art). A cette occasion, le chef du gouvernement a rappelé que la diversité doit être le socle de la politique nationale de développe- ment culturel du Sénégal.
Devant un parterre de personnalités du monde l’art, le Premier ministre a salué, après 24 ans d’existence, la Biennale de Dakar comme un lieu de rassemblement planétaire qui fait de la créativité plastique universelle un lieu magnifique de brassage d’artistes de tous horizons.
« Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle phase de la Biennale, a estimé Mme Aminata Touré. Une phase de rupture où l’universalité de l’art reprend droit de cité. » Elle est impulsée, a soutenu Mme A. Touré, par une modernisation qui rassemble les cultures dans un processus d’enrichissement mutuel.
Le chef du gouvernement a rappelé que le Président Macky Sall, lors de son récent séjour en Casamance, a fait un vibrant plaidoyer pour la conservation impérative du patrimoine culturel, notamment des socio-cultures en raison de leur importance dans la construction et l’affirmation de l’identité culturelle. Selon le chef du gouvernement, le président a invité à revisiter nos cultures, les revitaliser, les revaloriser.
Ainsi, Aminata Touré a rappelé au ministre de la Culture et du Patrimoine que le gouvernement, sur instruction du Chef de l’Etat, a un souci, avec l’appui des professionnels, de faire de la protection et de la promotion de la diversité culturelle le socle de la politique nationale de développement culturel.
Le Premier ministre a souligné que l’artiste doit pouvoir vivre de son art tout en saluant les efforts déployés par Abdoul Aziz Mbaye pour bâtir une politique culturelle moderne et novatrice.
Le chef du gouvernement a rappelé la détermination de son équipe à placer la culture au cœur du développement économique et social du Sénégal.
Cela traduit une forte volonté du président de la République. Au regard de Mme Aminata Touré, grâce aux brassages, au respect mutuel des identités, les arts plastiques sont un moyen sûr pour mettre en place et concevoir une poli- tique performante de développement de l’économie culturelle.
« VIVRE DE SON ART »
Le Premier ministre a invité son collègue de la Culture à finaliser, au sortir de cette Biennale, la préparation du Conseil interministériel sur les indus- tries culturelles et créatives.
« Il est heureux que la modernisation de l’environnement juridique à laquelle les acteurs culturels ont toujours aspiré soit associée à la mise en place de la nouvelle Société de gestion collective du droit d’auteur et droits voisins », a remarqué Mme A. Touré.
Elle a ajouté que cette entreprise sera accompagnée de programmes particuliers avec des formations, renforcement des capacités des managers des entreprises culturelles mais aussi offrir un cadre d’épanouissement pour la créativité pour un égal accès à tous à la vie culturelle.
C’est pourquoi, a déclaré le Premier ministre, « nous nous emploierons pour que chaque collectivité locale soit dotée d’un musée, un théâtre, un cinéma et autre salle d’exposition ».
Evoquant le thème de cette 11ème Biennale, « Produire le commun », le chef du gouvernement a jugé qu’il est très symbolique. Car, a-t-elle dit, l’art rapproche les peuples. « Chaque artiste participe à donner ce qu’il a de parti- culier mais également à recevoir ce que les autres ont à lui offrir », a déclaré Mme Aminata Touré.
Selon elle, avec la mondialisation, les voyages, les créateurs se créent une identité plurielle à partir de leurs différentes rencontres. « Les arts plastiques africains constituent désormais un enjeu international », a analysé Mme A. Touré insistant sur l’art africain comme un modèle d’une mondialisation réussie.