LA DOUANE SE CONNECTE AUX TIC
DÉMATÉRIALISATION DE SES PROCÉDURES

Engagée dans un vaste chantier de modernisation de ses services et de simplification de ses procédures avec une utilisation optimale de l’informatique, l’Administration douanière a présenté hier un certain nombre d’outils pour réaliser cette ambition. Au cours d’une journée dénommée «Pleins feux sur la dématérialisation des procédures administratives et des formalités douanières», les Gabelous comptent user de ces applications afin de s’insérer dans le monde des Technologies de l’information et de la communication (Tic).
Avec l’expansion des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic), des efforts sont consentis à l’échelle mondiale pour l’automatisation et la dématérialisation des procédures administratives. Ne voulant pas être en reste, la Douane sénégalaise s’est inscrite dans ce processus.
Raison pour laquelle, elle a réuni l’ensemble des services douaniers hier au cours d’une journée dénommée : «Pleins feux sur la dématérialisation des procédures administratives et des formalités douanières».
C’est ainsi que plusieurs solutions et outils informatiques, notamment le système Gaïndé (Gestion automatisée des informations douanières et des échanges) avec la dernière version dénommée Gaïndé intégral, la Gred, (Gestion des régimes économiques douaniers), la Ged (Gestion électronique des documents), le Module d’échanges, la Gspp (Gestion des stocks de produits pétroliers) présentés aux Gabelous ont été portés à la connaissance du public.
Du 100% papier à 100% sans papier
En fait, la dématérialisation est une recommandation de l’Organisation mondiale des douanes (Omd) à ses pays membres, au regard des constats tirés d’une enquête faite dans différentes administrations des douanes du monde. Cet engagement de l’Administration douanière sénégalaise s’inspire largement du schéma directeur de la réforme de l’Etat du Sénégal.
Ainsi, l’Administration des douanes s’est engagée dans ce processus de dématérialisation dans le but d’instaurer un cadre juridique pour permettre des opérations en ligne sécurisées, mais également pour rassurer les acteurs et utilisateurs sur les formalités dématérialisées qui offrent une plus grande célérité.
«La dématérialisation au niveau de l’Administration des douanes est le fruit d’un très long processus. Son informatisation a commencé depuis 1990. C’est quelque chose que nous avons depuis et que nous étions déjà pénétrés de l’importance des enjeux de l’informatisation. Aujourd’hui avec l’informatisation, on est passé de 100% papier à 100% sans papier», souligne Alioune Ndiaye, coordonnateur de la Direction général des douanes.
Il s’empresse de lister les avantages : «C’est d’abord au niveau de la simplification et de la facilitation des procédures. Il y a également un gain de temps extraordinaire pour les opérateurs économiques. Pour l’Administration des Douanes et pour l’Etat, on est arrivés à sécuriser les recettes douanières. Ce qui est très important pour le budget de l’Etat du Sénégal.»
Poursuivant son propos, M. Ndiaye fait retenir que les résultats obtenus avec ces outils «sont présentement au niveau des meilleurs standards du monde». En termes d’impact dans l’économie sénégalaise, Alioune Ndiaye demande un timing pour pouvoir donner des chiffres exacts.
Représentant du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, le conseiller technique Pape Thialaw Fall pense que cette dématérialisation «vient à son heure».
Mieux ajoute M. Fall, la mise en production de ces outils «permettront à coup sûr à notre pays la performance des administrations dans un contexte de consolidation de notre pays dans le Doing business». Enfin, il exhorte à mettre ces outils à la disposition du secteur privé.