LA GESTION LUXUEUSE DES NOUVELLES AUTORITES
CENTRE DES OEUVRES UNIVERSITAIRES DE DAKAR

Au moment où le chef de l’Etat prône une gestion sobre, vertueuse et rationnelle, c’est la bamboula au Centre des OEuvres Universitaires de Dakar (Coud). De huit services, la structure est passée à une trentaine. Ce qui implique plus de dotations en carburant et d’indemnités de chef. Résultat des courses, jusqu’à hier lundi 6 juillet, les salaires ne sont pas tombés.
Les finances battent de l’aile au Centre des oeuvres universitaires de Dakar (Coud). Fait inédit, selon nos sources, jusqu’à hier les salaires de juin n’étaient pas encore payés. Pendant ce temps, une vingtaine de services a été créée, impactant considérablement sur le budget. Un repreneur à qui le Coud doit 70 millions de Fcfa menace de lui couper les vivres et de fermer son restaurant. Si l’on se fie aux explications de nos sources, avant le régime de Macky Sall, il y avait 8 services au Coud. Le service du Budget, l’Agence comptable, le service de l’entretien et de la construction, le service de l’approvisionnement, le service de la comptabilité des matières, le service du personnel, le service de l’animation culturelle et sportive, le service médical et le service social.
Actuellement, ces anciens services sont devenus des départements et une trentaine de sousservices a été créée. Il existe deux services médicaux, un pour le personnel et un autre pour les étudiants. Idem pour le service social. Le service du personnel a été éclaté en deux services, celui du personnel temporaire et du personnel permanent. Par ailleurs, il y a d’un côté le service de l’aménagement du cadre de vie et de l’autre le service d’hygiène et de la salubrité. Il y a aussi les services de la gestion des statistiques et du développement, des affaires juridiques, du centre de formation, de la gestion et de la promotion de la restauration express (ce dernier n’a pas encore commencé à fonctionner), des infrastructures de restaurant (alors qu’il existe une comptabilité des matières), etc.
Pour chacun des ces services, il est dégagé une dotation en carburant de 100 000 Fcfa et une indemnité de chef de 130 000 Fcfa. Ce qui impacte forcément sur le budget. Dans la restauration, le Coud a une facture d’un milliard Fcfa environ qu’il ne peut pas honorer. Joint au téléphone hier, le directeur du Coud Cheikh Oumar Hann a soutenu : « en toute honnêteté, rien n’est exact dans ce qui vous a été raconté. Pour plus de détails, vous pouvez vous rapprocher du service de communication parce que je ne vais pas répondre à ceux qui sont à l’interne et qui ne maîtrisent pas la situation. Les syndicalistes sont plus habilités pour vous répondre ». Pour les services, il explique que la structuration a été décidée lors d’un séminaire.
Le Coud gère 4 000 agents. Seuls deux ou trois services ont été créés. Des départements ont été supprimés. Cheikh Oumar Hann précise que c’est une situation qu’il a héritée.