LE CADRE JURIDIQUE DU TRAVAIL JOURNALIER SERA RÉEXAMINÉ
EVOLUTIONS SOCIALES ET MUTATIONS DES ENTREPRISES

Quarante-cinq ans après l’adoption du décret 70-180 du 20 février 1970, une rencontre tripartite, Etat, employeurs, travailleurs, a démarré hier à Saly Portudal et va permettre de procéder à sa relecture à l’aune des évolutions sociales et des mutations de l’environnement interne et externe des entreprises, pour aboutir à une base consensuelle qui ne plonge pas le travailleur journalier dans la précarité.
« Le réexamen du cadre juridique du travail journalier doit s’inscrire dans la ligne des politiques publiques visant la promotion du travail décent dans ses différents axes, notamment la garantie des principes et droits fondamentaux au travail, l’extension de la protection sociale, l’élargissement du dialogue social et le plein emploi dans des conditions de travail sûres et salubres », a déclaré Mamadou Sow, secrétaire général du ministère du Travail.
De manière générale, dit-il, la réglementation de ce type de travail a pour but, en plus de tenir compte d’un besoin particulier des entreprises, de garantir les travailleurs contre les risques d’abus.
S’expliquant sur le travail journalier, M. Sow ajoute : « Est qualifié de travail journaliser, au sens de l’article premier du décret n° 70-180 du 20 février 1970 fixant les conditions particulières d’emploi du travailleur journalier et du travailleur saisonnier, le travailleur engagé à l’heure ou à la journée, pour une occupation de courte durée n’excédant pas une journée et payé chaque jour avant la fin du travail ».
La formalité de l’écrit est requise pour l’établissement du contrat du journalier.
Or, il est apparu que, lorsque le nombre de travailleurs journaliers utilisés est important, les opérations afférentes à l’emploi de ce personnel – établissement de contrats écrits et paiement sur bulletin comportant les mentions obligatoires – s’avèrent particulièrement lourdes pour l’entreprise et les risque juridiques élevés, fait remarquer Gora Thiaw au nom des employeurs.
L’objectif est de parvenir, sur une base consensuelle et tripartite, à plus de flexibilité dans la réglementation et les conditions d’emploi du travailleur journalier sans le plonger dans la précarité. Ce dont s’est félicité Mamadou Dramé au nom des travailleurs.
Selon lui, l’organisation de cette rencontre témoigne de l’importance que le ministère du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles accorde à la mise en œuvre du Pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique.