SERIGNE SIDY HABIB AHMED IBRAHIMA NIASS SOLDE SES COMPTES AVEC MACKY SALL ET SON GOUVERNEMENT
ZIARRA ANNUELLE DE MBITEYENE

Malgré une route calamiteuse, la ziarra annuelle de Mbitéyène a connu une foule immense.
L’événement présidé par l’imam de la grande mosquée de Médina Baye, Cheikh Tidiane Aly Cissé, en présence de plusieurs dignitaires Niassènes, a servi de tribune pour le khalife de feu Serigne Ahmeth Dame Niass, l’ex-khalife de Médina Baye de solder ses comptes avec le chef de l’Etat et son gouvernement qui n’ont pas donné une suite favorable aux sollicitations de la famille religieuse en vue de faire de la ziarra une réussite.
Ce qui était inimaginable durant la vie du khalife Serigne Dame Niass, dont Serigne Sidy le fils ainé, a été le bras droit et l’homme de confiance. Dénonçant le «mépris», «l’oubli» et le «manque de considération » des autorités, ils fustigent d’abord l’absence de ces dernières. «Aucun membre du gouvernement n’a fait le déplacement pour cet événement. Pourtant des correspondances ont été envoyées au président de la République, au Premier ministre ainsi qu’au gouverneur.
Seul le délégué général à la protection Mansour Faye a réagi, en nous donnant une tonne de riz. C’est anormal car, il y a de petites cérémonies religieuses qui bénéficient de Crd de CDD et de l’attention de l’Etat», fulmine Serigne Sidy Habib Niass. «Nous faisons partie des citoyens de ce pays. Des chefs religieux qui remplissent tous les critères qui font leurs devoirs, méritent leurs droits. Déjà mon passeport diplomatique a été retiré. Et pourtant, depuis le magistère de Léopold Sédar Senghor, j’avais mon passeport de service. Sous Diouf, puis sous Wade, j’avait des passeports diplomatiques. Pourquoi on m’empêche cela avec Macky ?», dénonce le petit fils de Baye Niass.
Rappelant son statut de khalife, il apprend au régime que rien qu’à Mbitéyéne, c’est plus de 75 hectares de terre qu’il cultive. Pourtant, souligne-t-il, «avec les milliers de talibés un peu partout au Sénégal et ailleurs je ne les ai pas orientés du côté de l’opposition ».