LE SOLEIL DE CE JEUDI 23 FEVRIER 2017
Culture du coton : La Sodefitex vise 27.000 tonnes en 2017

De 20.000 tonnes en 2016, la production cotonnière est tombée à 17.000 tonnes, cette année, à cause d’une pluviométrie qui s’est installée tardivement.
La visite du gouverneur et de sa délégation au complexe agroindustrielle de la Sodefitex a commencé par la plus grande unité d’égrenage d’une capacité de 16.000 tonnes qui porte le nom de Joseph Dionne, l’ancien directeur industriel qui avait été coincé par un élévateur le jour de Pacques 2013. La Sodefitex est à un tournant décisif de son évolution avec en ligne de mire la production record de 50.000 tonnes, en 1991-1992, pour cette spéculation testée par les français à Richard Toll aux 18e et 19e siècles. Après les indépendances, en 1961, l’Etat sénégalais a misé sur cette culture de rente dont Geocoton de la France était actionnaire principale avec 51¨% de part à côté de l’Etat sénégalais qui retient les 46,50 %, le reste pour la Cbao et la Cncas.
Cette année, la Sodefitex table sur 27.000 tonnes de coton, 3.000 tonnes de maïs, 1.000 tonnes de mil et 500 hectares de riz et 150 hectares d’oseille. Dans son plan de relance dont les objectifs sont calqués sur ceux du Plan Sénégal émergent et le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Pracas), cette société compte développer une agro-industrie diversifiée et rentable.
A l’issus de la visite de travail du gouverneur de Tambacounda qui a permis de toucher du doigt les problèmes que rencontre cette boite, Hamet Bachir Diop, le directeur générale de la Sodefitex a réaffirmé son engagement et celui de son équipe à travailler à l’atteinte des objectifs fixés par les pouvoirs publics.
La filière cotonnière est confrontée à la concurrence de l’arachide qui a un prix rémunérateur par rapport au coton. Aujourd’hui, l’équipe dirigeante fait tout pour faire tourner les 5 unités industrielles d’égrenage du coton qui sont dans le tiers Sud du pays. Sur le plan technique, il est préconisé, entre autres dispositions pratiques, une diversification qui a permis de mettre en place une minoterie Thieriman, d’une rizerie Maroman. Il est annoncé l’ouverture prochaine d’une unité industrielle de production d’aliment de volaille.
La Sodefitex compte également réinvestir dans la culture d’arachide de bouche, de l’oseille qui a débuté avec succès grâce l’accompagnement du Padaer, des acteurs comme le Programme alimentaire mondial.
Cette année, les surfaces emblavées pour le coton ont baissé car la pluie s’est installée tardivement dans cette partie du Sénégal alors que le cotonnier a besoin de 130 jours pour son cycle. Des recherches sont en cours pour des semences à cycle court.
La production de cette année est estimée à 17 000 tonnes. A la fin de la visite, le gouverneur El hadji Bouya Amar a souligné la nécessité de relancer la culture du coton dans la région de Tambacounda, terre de prédilection de cette spéculation. Il a plaidé pour des prix rémunérateurs pour le coton.