LES ACTEURS REFLECHISSENT SUR LA CREATION D’UN LABEL SENEGALAIS
POUR RENDRE PLUS COMPETITIVE LA MANGUE SUR LES MARCHES INTERNATIONAUX

La mangue étant identifiée comme une des filières porteuses du secteur horticole disposant d’un potentiel intéressant sur les marchés européens sous-régionaux. Ainsi, pour rendre plus visible et plus compétitif ce fruit, les acteurs de la filière ambitionnent de mettre en place un label de la mangue sénégalaise. A cet effet, l’agence sénégalaise de la promotion des exportations (Asepex) a organisé hier, mercredi 13 avril un atelier de formation et de réflexion sur la création et la promotion du label de la mangue sénégalaise.
Partant du constat que le Sénégal dispose d’une offre en mangues et produits dérivés valablement positionnés sur le marché international, les acteurs évoluant dans la filière ont décidé de réfléchir sur la création d’un label de la mangue sénégalaise pour rendre plus visible et plus attractif le produit.
A cet effet, un atelier de formation et de réflexion sur la création et la promotion de la mangue sénégalaise initié par l’agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex) s’est ouvert hier, mercredi 13 avril à Dakar.
Selon Sebastien Ionnits McColl, responsable de la commercialisation de la mangue sénégalaise au centre du commerce international, la mise en place d’un label et la stratégie marketing permettent de fédérer les différents acteurs du secteur de la mangue sénégalaise afin de cibler des marchés et d’être bien présents sur ces marchés.
«C’est bien d’avoir la meilleure mangue au monde mais étant donné que tous les producteurs et les exportateurs ont des ressources diversifiées, il faut pouvoir canaliser ces ressources vers une direction commune», lance-t-il.
Il relève que le label constitue d’abord une marque de confiance auprès des consommateurs mais également un vecteur de commercialisation en ce sens que de façon générale le développement d’un label peut permettre à une forte marque d’augmenter sa profitabilité de 100%. «Avec une marque forte de la mangue sénégalaise, on peut espérer une augmentation de profitabilité d’environ 15 à 20%. Cela ne peut pas se faire dans le court terme mais dans le moyen et long terme, car il faut fédérer tous les acteurs du secteur privé et institutionnels autour d’un même projet», a-t-il soutenu.
Pour la conservation de la mangue sénégalaise, le Dr Malick Diop, directeur général de l’Asepex souligne qu’un important travail est en train d’être fait pour aider les producteurs à conserver leurs produits. «D’abord, l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) travaille à mettre en place, sur tout le territoire national, des entrepôts de stockage. C’est vrai que ce n’est pas suffisant. Il faut savoir également que le programme d’amélioration de la compétitivité de la mangue sénégalaise travaille sur le stockage. L’Etat est en train de travailler pour optimiser l’utilisation de la production de la mangue sénégalaise qui tourne autour de 125.000 tonnes», a-t-il conclu.