L’IPAO OEUVRE À LA DÉFENSE DES VALEURS DE LA DIVERSITÉ ET DES DROITS HUMAINS

Saly-Portudal (Mbour), 23 fév (APS) - L’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) est en train de mettre en place une stratégie pour la défense des valeurs de la diversité, des droits humains et la promotion des nouvelles formes d’expression, a appris l’APS, mercredi.
L’IPAO, qui veut bâtir un espace démocratique de communication en Afrique pour le changement et la justice sociale, a mis en œuvre au Mali, au Niger, en Tunisie et au Sénégal, le projet ‘’Acteurs culturels et ac-teurs médiatiques en Afrique : Moteur !’’.
Selon son directeur, Diana Senghor, qui intervenait au cours d’un atelier ouvert mercredi à Saly-Portudal (Mbour, ouest) et regroupant des acteurs de la société civile, du monde des arts et des médias, traditionnels et mo-dernes, ce projet lancé en 2014, est financé par l’Union européenne (UE). Ce projet, d’une durée de trois ans, vise à encourager, au Nord et au Sud du Sahara, les expressions culturelles diffusées par les médias pour la dé-fense des droits humains, la promotion et l’ancrage de la diversité, ainsi que la consolidation de la démocratie.
Selon Mme Senghor, les participants à la rencontre viennent du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, de la Tunisie, du Maroc, du Bénin, du Brésil, du Canada et de la France. Elle constitue la dernière activité du projet et permettra de valoriser les nouvelles expé-riences entamées et de pousser la réflexion collective sur la collaboration entre les différentes parties prenantes, a-t-elle relevé.
‘’Nous voulons rebondir sur les avantages qu’avaient présentés les mé-dias, les artistes, les organisations de la société civile, entre autres, pour arriver à des changements’’, a-t-elle indiqué.
‘’Au Sénégal, on sait bien le rôle que le mouvement +Y’en a marre+ a joué dans les changements sociaux. Partant de cet exemple du Sénégal et de celui de la Tunisie, on veut voir comment on peut faire en sorte que dans l’avenir, un tel mouvement se perpétue, et renforcer ce qui faisait la force des mouvements sociaux, comme +Y’en a marre+ ou +Le ballet citoyen+ au Burkina Faso’’, a encore expliqué la directrice de l’IPAO.
Pour Mme Senghor, les médias ont ‘’un rôle clé’’ de surveillance, d’investigation et de dénonciation des scandales comme les cas de corruption et autres, mais aussi un autre rôle consistant à faire remonter les opinions de groupes qu’on entend moins.
‘’Mais, alors qu’ils devraient permettre aux auditeurs, lecteurs et téléspec-tateurs d’être critiques, de pouvoir exposer des points de vue différents, souvent, ils ne font qu’emboîter les opinions qui sont dominantes plutôt que d’organiser des débats’’, a-t-elle relevé. Elle regrette le fait que cer-tains sujets, comme la laïcité au Sénégal, par exemple, soient tabous