4 MILLIONS D’ELEVES ET 97 000 ENSEIGNANTS DE RETOUR
Nous y sommes ! Ce jeudi 12 novembre, les élèves regagnent les classes.

Nous y sommes ! Ce jeudi 12 novembre, les élèves regagnent les classes. Ce, après une longue période d’interruption des cours due à la pandémie de Covid-19 qui n’a pas encore disparu. Dans ce contexte, le gouvernement a pris des mesures pour permettre une reprise sereine et sécurisée des cours pour les quatre millions d’élèves et les 97 000 enseignants attendus à l’école. Mais plusieurs défis sont encore à relever pour la stabilité de l’année scolaire.
Ils sont quatre millions d’élèves à devoir reprendre le chemin de l’école, ce jeudi 12 novembre, après la prérentrée des enseignants, il y a une semaine. Cette rentrée scolaire se tient dans un contexte particulier et hors commun à cause de la pandémie de Covid-19 en cours. Elle suit également une année scolaire académique 2019-2020 fortement perturbée à cause d’une interruption de sept mois depuis le 14 mars, suite à l’apparition de la pandémie du nouveau coronavirus dans le pays afin de limiter sa propagation. Seuls les élèves en classe d’examen au nombre de 551 000 ont eu une courte reprise le 25 juin dernier pour se préparer et passer les épreuves.
Avec quatre millions d’élèves pour cette nouvelle année scolaire, le respect des mesures barrières pour contrer la maladie dans l’espace scolaire semble être un véritable défi pour le gouvernement afin d’assurer un bon déroulement des cours. Car, même si la tendance baissière de l’épidémie se poursuit au Sénégal avec 22 patients sous traitement (bilan du ministère de la Santé et de l’Action Sociale hier, mercredi 11 novembre), la vigilance reste de mise pour éviter tout rebond de la maladie. Sur cela, le gouvernement a pris des mesures pour assurer la protection des élèves et du personnel enseignant. Sous ce rapport, il a élaboré une nouvelle note d’orientation et un nouveau protocole sanitaire pour les élèves et les 97 000 enseignants attendus à l’école. Avec la nouvelle note d’orientation, l’Etat fait savoir que « la rentrée se fera dans le respect des mesures barrières préconisées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ».
Toutefois, les syndicalistes ont alerté sur les manquements dans le protocole sanitaire notamment l’effectif à ne pas dépasser dans une salle de classe quand on sait que certaines classes reçoivent jusqu’à 80 élèves.
Des craintes se posent ainsi sur le respect des mesures barrières. Pour cause, selon des syndicalistes, l’application de toutes les mesures édictées dans le premier protocole sanitaire qui n’avait concerné que 551000 élèves, « n’a pas eu lieu ». Mais surtout que, « le réseau scolaire comporte entre 20 à 30% des établissements qui n’ont pas de point d’eau et de latrines (RNSE 2019) », a fait savoir le secrétaire général du Sudes, Amadou Diaouné.
Mieux, le gouvernement doit également régler la question des abris provisoires. Autre particularité de la nouvelle année scolaire, c’est le rattrapage d’un mois pour les classes intermédiaires annoncé par le ministère de l’Education. Même si, avec la fermeture des écoles, le gouvernement ainsi que certaines écoles privées avaient développé des plateformes d’enseignement à distance, pour Amadou Diaouné : « avec un seul mois incertain de cours, les élèves des classes intermédiaires de 2019-2020 sont sacrifiés sous l’autel de la pandémie».
Parmi les problématiques de la nouvelle année scolaire, il y a également le bras de fer entre les parents d’élèves et les écoles privées qui exigent le paiement des mois d’avril, de mai et de juin. A ce sujet, le différend est loin d’être terminé puisque le ministère de l’Education « conseille » aux parents d’élèves de porter plainte. Par ailleurs, il précise que c’est le ministère du Travail qui intervient dans ce genre de conflit.
Pour rappel, le Président Macky Sall avait annoncé la fermeture de tous les établissements scolaires le 14 mars dernier dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Une première reprise des cours qui était initialement prévue le 2 juin dernier, avait été reportée à la dernière minute après des cas confirmés de Covid-19 au sein du corps enseignant à Ziguinchor jusqu’au 25 juin.