DES UNIVERSITAIRES MISENT SUR LE PARTENARIAT INTERNATIONAL
RECHERCHE EQUITABLE EN SANTE

Les universitaires ont entamé depuis hier, mercredi 03 août, une réflexion sur la recherche équitable (Rfi) en santé afin de recueillir des contributions sur l’initiative dans de partenariat international. Organisée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche en collaboration avec le Conseil pour la recherche en santé pour le développement (COHRED), Caast Net Plus et «pharmalys», la rencontre qui se déroule à Dakar, prend fin ce jeudi.
«Miser sur la formation», c’est la solution préconisée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche pour booster les initiatives de recherche surtout en santé dans le pays, mais en Afrique de manière générale.
Pour le professeur, Cheikh Bécaye Gaye, directeur général de la recherche, les initiatives ne manquent pas depuis quelques années, mais il faudrait œuvrer à amener les scientifiques à travailler ensemble pour plus de rendements. « Beaucoup de nos universitaires pratiquaient la recherche mais dans les laboratoires européennes où les commandes leurs étaient destinées. Ce qui faisait que beaucoup de nos maladies n’étaient pas pris en compte. Aujourd’hui, avec la nouvelle politique de l’Etat qui est de rendre dynamique la recherche, beaucoup de nos préoccupations pourront être résolues» a-t-il fait savoir. Pour ledit atelier, basé sur la recherche équitable (Rfi) dans le domaine de santé, il s’agit pour les organisateurs de recueillir les contributions sur l’initiative pour la recherche équitable des acteurs dans des cadres de partenariat international. Pour le professeur Gaye « il y a lieu de favoriser le partenariat international pour rendre nos interventions plus performantes».
Toutefois, il a estimé que sur le plan juridique, le Sénégal est confronté à un problème d’experts travaillant sur les contrats pour la protection des résultats issus de leur recherche. «Les bons avocats gagnent les procès. Au Sénégal, il faut une orientation de certains cadres sur ce domaine, pour investir le secteur et défendre les intérêts des africains. A défaut, on risque d’être doubler au plan international» a-t-il renchéri. Le professeur Mamadou Sangharé, directeur général de l’enseignement supérieur, pour sa part, a avancé que cet atelier arrive à son heure et constitue un véritable cadre d’échange entre experts sur une question centrale pour la recherche en général.
« Le projet (Rfi) vise la promotion d’une recherche équitable dans le cadre du partenariat nord Sud, en se basant sur les indicateurs ou paramètres définis par les parties prenantes des deux continents », a laissé entendre le professeur Sangharé. Sur les résultats, il est plutôt attendu des acteurs de travailler à consolider les contributions sur le Rfi, d’améliorer son application, comme outil d’utilisation par l’Union européenne et l’Union Africaine, mais aussi d’obtenir des engagements d’institutions essentielles dans la recherche et l’innovation en santé. Rappelons que le projet pour l’avancement de la collaboration entre l’union Européenne et l’Afrique sub-saharienne dans la recherche et l’innovation (Caast Net Plus) est un réseau de 26 organisations dont le Sénégal est membre depuis 2008. Il est constitué de plusieurs groupes de travail qui organisent des réflexions sur les défis globaux et font des propositions et recommandations aux décideurs politiques pour améliorer la coopération en Sciences Technologies et Innovation (STI) entre les deux régions.