LE G7 FIXE SES CONDITIONS ET AVERTIT L’ETAT
En perspective de la prochaine année scolaire qui va démarrer le 12 novembre, les syndicats des enseignants regroupés dans le G7 alertent d’ores et déjà l’Etat du Sénégal pour une année scolaire apaisée.

En perspective de la prochaine année scolaire qui va démarrer le 12 novembre, les syndicats des enseignants regroupés dans le G7 alertent d’ores et déjà l’Etat du Sénégal pour une année scolaire apaisée. Lors d’un séminaire de trois jours qui a réuni les acteurs de l’école et le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla, le Secrétaire général du Saems, Saourou Sène, par ailleurs membre du G7, a exigé le respect des accords signés par l’Etat du Sénégal.
L’Etat du Sénégal a le devoir d’appliquer les engagements qu’il avait pris pour améliorer les conditions de travail et de vie des enseignants. C’est la recommandation faite par Saourou Sène, Secrétaire général du Saems, par ailleurs membre du G7. D’autant que, souligne-t-il, les enseignants ont montré à la face du monde leur patriotisme en regagnant les classes dans une situation difficile marquée par la pandémie de la Covid-19. Qui plus est, ils ont obtenu des résultats satisfaisants aux examens. «L’année scolaire 2019- 2020 a démarré par des mouvements d’humeur du G7 pour deux raisons. La première est une question de gouvernance et la deuxième est relative au protocole d’accord signé entre l’Etat et les syndicats.
Pour les questions qui sont sur la table, le gouvernement du Sénégal est appelé à prendre les meilleures décisions pour qu’on les dépasse. D’autant qu’avec la pandémie, les enseignants ont fait preuve de patriotisme. Considérés comme les soldats du savoir, ils ont été au front sans pour autant se soucier de leur état de santé», affirme Saourou Sène qui exige le respect du protocole d’accords. En dépit des résultats obtenus lors des examens de fin d’année, Saourou Sène trouve qu’il n’y a pas de quoi se glorifier. En ce sens que les résultats ne sont pas définitifs dans la mesure où les classes intermédiaires n’ont pas été encore prises en compte. Il a profité de l‘occasion pour solder ses comptes avec Dame Mbodj du Cusems/A qui avait soutenu que les résultats des examens étaient truqués. Il juge irresponsables ces propos. «C’est manquer de respect que de dire que les enseignants ont comploté pour truquer des résultats. Les enseignants tireront les conséquences de ces fausses allégations. Pire, la personne qui a tenu ces propos avait demandé une année blanche. En tant que soldats de l’éducation, nous nous étions opposés à une année blanche. Heureusement, car si nous avions connu une année blanche, le Sénégal aurait été le seul pays à connaître cela», déclare-t-il.
MAMADOU TALLA SE FELICITE DES RESULTATS
Pour le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, la pérennisation du dialogue est la meilleure manière de dissiper les malentendus. Suite aux résultats obtenus cette année, Monsieur Tall a exprimé sa gratitude aux enseignants ayant répondu à l’appel du devoir au péril de leur vie. Pour le ministre, l’objectif de ce séminaire de trois jours est de préparer la reprise des apprentissages. «Il fallait faire un bilan pour voir les points forts et les points faibles de l’année qui vient de s’achever. C’est donc une occasion d’analyser les points positifs et les points à améliorer», indique le ministre de l’Education qui, par ailleurs, a félicité les parents d’élèves et les enseignants pour leur patriotisme. «Les enseignants ont montré leur engagement avec détermination. Et grâce à leur responsabilité, l’école n’a pas été un vecteur de propagation du virus», clame Mamadou Talla qui exhorte les différents acteurs à consolider les acquis.