POUR UNE DEMOCRATISATION, UNE APPROPRIATION ET UNE MAITRISE DE L’OUTIL INFORMATIQUE
La commune de Nguéniène et le Groupe Magser (Magal Services) ont lancé le week-end la journée des «Vacances numériques» autour du thème «Approche par le numérique, la pédagogie du 21ème siècle».

La commune de Nguéniène et le Groupe Magser (Magal Services) ont lancé le week-end la journée des «Vacances numériques» autour du thème «Approche par le numérique, la pédagogie du 21ème siècle». La démocratisation et l’appropriation de l’outil informatique, sa maîtrise par tous, constituent les orientations et les objectifs fixés. Ainsi, le maire de la commune de Nguéniène, Maguette Ndao, le syndicaliste Saourou Sène, et le responsable de la Cellule d’information numérique du ministère de l’Education nationale (MEN) ont cautionné l’importance des Vacances numériques dans le but de former toutes les populations à l’accès à l’outil informatique. Le président directeur général de Magser, Aliou Dione, a expliqué la démarche visée à travers la mise en œuvre des Vacances numériques.
Au bout d’une démonstration d’une dizaine de minutes, des élèves, de l’élémentaire au moyen, ont fait part de leurs connaissances à travers la construction de savoir à partir de l’outil informatique et de l’internet. Ainsi, le représentant du ministre de l’Education nationale (MEN) et responsable de la Cellule informatique de ce département ministériel a cautionné la vulgarisation des Vacances numériques à l’échelle nationale. Par conséquent, il a dévoilé le processus de réformes dans lequel s’est inscrit le ministère de l’Education nationale. Pour illustrer ses propos, il s’est permis de revenir sur la nécessité de revoir certains curricula par rapport à la formation. A l’en croire, selon une étude, 85% des emplois de demain ne sont pas encore pourvus. A l’horizon 2030, de nouveaux métiers vont être créés. Pour Djibril Ndiaye, de la Cellule informatique du ministère de l’Education nationale, la pandémie de Covid-19 a montré les limites des enseignements dispensés dans les salles de cours. Le relais fait à travers l’enseignement à distance a montré ses preuves suite à la fermeture des salles de classe par respect des mesures sanitaires dans le cadre de la lutte contre la propagation de la maladie. C’est pourquoi, informe-t-il, le MEN va dérouler un programme de formation et d’équipements des enseignants et des élèves connu sous le nom de «Programme de l’Enseignement à Distance». L’initiative va être déroulée avec le concours de l’Etat et celui des Collectivités territoriales et des parents d’élèves. Ainsi, il a appelle chaque acteur à s’impliquer dans la conception de formules simples pour la mise en œuvre de ce projet. Pour lui, faire supporter l’enseignement à distance par les parents d’élèves et l’Etat reste une nécessité impérieuse pour la réussite de cette démarche.
«L’ENNEMI DU SAVOIR DES TEMPS MODERNES EST LE TROP D’INFORMATIQUE»
Pour sa part, l’inspecteur Soumaré de l’Inspection de l’Education et de la Formation (IEF) de Mbour 2, le thème des Vacances numériques montre le caractère incontournable de l’informatique dans la vie de tous les jours et surtout pour les techniciens de l’éducation. La mise en œuvre et la vulgarisation des Vacances numériques doivent être soutenues par une volonté politique, avec un ferme engagement des Collectivités territoriales. Il a fait une mise au point importante aux détracteurs de l’informatique et de l’internet dans l’enseignement à distance, la construction des savoirs, en évoquant ses aspects négatifs. Aux personnes soutenant que «tout n’est pas net dans le net» il a dira : «rien n’est net nulle part». En exemple, il a cité le couteau très prisé dans son utilisation à des fins domestiques (cuisine). Pourtant, le couteau, pour lui, est une arme blanche pouvant être utilisée pour commettre un crime. Il est sécurisé après son utilisation pour que personne n’en fasse un usage abusif. Selon l’expert de l’Education, l’ennemi du savoir des temps modernes est le trop d’informatique. Il a soutenu l’informatique, le numérique, une démocratisation du savoir et une appropriation de l’information en temps réel. L’inspecteur Soumaré a fait référence à André Malraux qui disait : «la culture n’existe pas pour que les gens jouent et dansent, mais pour que les gens participent au développement». Le même format est là pour l’internet, on surfe pour s’informer, pour construire le savoir et non pas un divertissement futile.
L’informatique à l’école et dans les foyers
Aliou Dione, le Pdg de Magser Keur Bamba Digital Learning Academy, a rappelé l’importance de l’informatique à l’école et dans les foyers car, les citoyens d’aujourd’hui et de demain doivent maîtriser l’outil numérique. Le cadre familial est devenu aussi un espace digital à travers l’expression de divers types de média qui y sont utilisés. Selon lui, le numérique, l’informatique, est un enjeu capital pour les jeunes générations. Les futurs citoyens doivent avoir une imprégnation permanente pour ne pas perdre l’acquisition et l’appropriation des nouveaux concepts polymorphes dans une société en progression permanente. Pour le Pdg Dione, l’accompagnement des enseignements et des enfants va reposer sur des supports documentaires de base, des scénarii et des enseignements pour mieux les former et les outiller. Maguette Ndao, le maire de Nguéniène, est revenu sur le lancement des Journées numériques. Tout d’abord, il a fait référence à la Covid-19 ayant facilité l’optimisation de la réflexion dans divers domaines. Sa volonté est de voir les enfants du pays profiter des Vacances numériques, participant à la construction de leurs savoirs. Il compte mettre en avant un élan de solidarité et d’entraide pour universaliser cette formation à l’échelle des 25 localités de sa commune. Il a, en outre, salué la coopération avec le mouvement «Navétanes» versé dans la volonté de faire des activités de vacances autrement, en optant pour la sensibilisation et la formation, l’éducation, une priorité.
Saourou Sène du Saems pour des vacances numériques nationales
Saourou Sène, le Secrétaire général du SAEMS est revenu sur les limites de la science et de la technique à travers la gestion de la pandémie Covid-19 les défiant. A l’en croire, le développement repose en partie sur l’éducation, la formation et la recherche. Ces éléments sont du reste très importants dans la préparation des enfants à la vie. Selon lui, les enfants sont prioritaires en tout pour acquérir les connaissances et les savoirs devant participer à leur formation. Dans le cas contraire, le syndicaliste attire l’attention sur un fait : «si les enfants échouent cela va impacter sur leur avenir». Par conséquent, il a supporté le Groupe Magser dans son initiative de former les populations à la maîtrise de l’outil informatique, en jetant les bases de la formation de jeunes élèves d’une commune rurale. Il a eu une pensée pieuse pour Ousmane Tanor Dieng, un homme dévoué, toute sa vie, au service de la République et de son terroir. Selon Saourou Sène, les résultats du Bac 2020 justifient toute la pertinence de la mise en œuvre et de la vulgarisation de Vacances numériques à l’échelle nationale car les cours à distance, à partir de la radio et de la télévision qui ont fait leur preuve dans le renforcement des connaissances et la consolidation des savoirs. Il a réitéré l’élan de patriotisme de son syndicat, convaincu dès le mois de juin, de la nécessité de la reprise des cours. Il a rappelé la disponibilité de son syndicat, au service de l’école sénégalaise.