L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI - DUPLICITE SUR LA NON- VIOLENCE
Ou bien le sieur Anthony Blinken est borgne ou bien il se fiche éperdument de notre gueule. A moins qu’il ait voulu faire dans la diplomatie dès lors qu’il invite le Chef à continuer à protéger les libertés et à offrir des espaces d’expression aux différentes opinions. Toutes choses qui font défaut dans ce charmant pays où le Chef ne cesse de bander les muscles face à son opposition. Déjà qu’il se prépare à la guerre, dotant ses forces de répression de toute la logistique nécessaire pour mater tout esprit récalcitrant qui ne penserait pas comme lui. Et suprême idiotie, ses préfets sont en train de défier la Justice poussés en cela par un ministre, lui-même de la magistrature. Dans une situation pareille, faire signer une charte de la nonviolence à l’opposition, c’est insulter l’intelligence des gens ou carrément se suicider et laisser un large boulevard à ces gens sans loi ni foi qui laissent leurs milices bastonner d’honnêtes citoyens dont le seul tort est de ne pas penser comme eux. Cette charte, donc, nous parait être de la foutaise. Ni plus ni moins. Ses initiateurs savent bien qui use et abuse de la violence. Ils savent également que ce n’est pas une signature qui garantirait la paix. Sinon, le monde dans lequel nous vivons serait un paradis. Ne pas signer ne fait pas non plus de ceux qui refusent de parapher cette charte attrape-nigauds ou piège à cons des va-t-en guerre face à un pouvoir arrogant qui use de duplicité et dont les actes vis-à-vis de son opposition ne sont jamais sincères. Cette charte, c’est du foutage de gueule. Ce serait mieux de ne pas la signer que de faire dans la duplicité. Vouloir faire croire maintenant que ceux qui refusent de signer ce bout de papier font l’apologie de la violence, c’est prendre les gens pour des idiots La seule charte de la non–violence qui vaille, passe par un véritable Etat de droit. Ce qui est loin d’être le cas, quoiqu’en pensent les flagorneurs du Chef.
KACCOOR BI
LE KHALIFE DES NIASSENE AU PALAIS
Le Khalife des Niassène, Serigne Cheikh Mahi Ibrahima Niasse, a été reçu hier par le président de la République au Palais. Accompagné d’une forte délé- gation, le Khalife des Niassène en séjour à Dakar a profité de cette audience pour renouveler son appel à la paix et à un Sénégal prospère. Le guide religieux a aussi remercié le président de la République pour son appui constant dans les multiples projets de la cité religieuse de Kaolack. Il a aussi tenu à magnifier la gouvernance du Sénégal sous Macky Sall. L’audience d’hier était la deuxième rencontre entre les deux hommes puisque le samedi, le chef de l’Etat avait fait le déplacement jusqu’à la résidence dakaroise du guide religieux pour une première rencontre chaleureuse entre eux. Outre ses fidèles venus en masse pour le rencontrer, le Khalife des Niassène Serigne Cheikh Mahi Ibrahima Niasse a reçu nombre de responsables politiques comme le maire de Dakar Soham Wardini, le maire de Mermoz Barthélémy Dias, le député Déthié Fall.
BATAILLE DE FATICK LA COALITION ANDU NAWLE ENREGISTRE LES RALLIEMENTS MASSIFS DE REWMI, AVENIR SENEGAL BUNU BEUGUE
La bataille de Fatick aura bel et bien lieu lors des prochaines élections locales et le ministre- maire Matar Ba aura du souci à se faire au vu des ralliements massifs enregistrés ce week-end en direction de la coalition présidentielle dissidente Andu Nawle animée par plusieurs Pca et l’ancien directeur des Sé- négalais de l’extérieur, l’ambassadeur Sory Kaba. Ce week-end Andu Nawle avec à sa tête Mamadou Camara, Pca de l’Ancar, a enregistré les ralliements massifs du Rewmi d’Idrissa Seck et des responsables d’Avenir Sénégal Bunu Beugue en sus des femmes regroupées au sein des groupements de promotion fé- minine. En l’absence du coordonnateur Matar Ndoumbé Diattara, le Docteur Sandéné Diouf de Rewmi a animé une conférence de presse pour remercier le parti Rewmi avec à sa tête le Président Idrissa Seck. Des remerciements également à l’endroit de son excellence M. Macky Sall pour la confiance et le compagnonnage sincère et sans faille avec Idrissa Seck. À Fatick, ce sont les responsables de Rewmi de la première heure qui ont rallié Andu Nawlé, à en croire Dr Diouf. «C’est ce qui fait le charme des élections locales car chacun peut partir avec celui qui lui convient et après on se retrouve sur l’essentiel. A l’occasion de ces investitures, le président Idrissa Seck avait donné carte blanche au président Macky Sall pour le choix des candidats et pour cela il a même décidé de ne pas déposer de caution pour son parti pour le mettre à l’aise. A nous il nous avait instruit d’aller avec le candidat de confiance désigné.» C’est compte-tenu de toutes ces contingences que le Rewmi de Fatick a porté son choix sur Andu Nawlé. Lors des investitures, Rewmi avait constaté un manque de considération notoire de la part de certains mandataires envers le parti d’Idrissa Seck. Résultat : pas d’investis tant au niveau communal qu’au niveau départemental au sein de Benno Bokk Yaakar. C’est la raison pour laquelle Rewmi a senti l’obligation de sortir et de prendre position pour assurer une participation effective de ses militants du côté de la mouvance présidentielle dont la coalition Andu Nawlé est membre. Il s’agit de travailler à faire gagner le meilleur candidat pour la ville de Fatick. Outre Mamadou Camara Pca de l’Ancar, Andu Nawlé est composé des Pca Cheikh Tidiane Dieng (Prodac), Sémou Diouf (Aprosi), du consul du Sénégal à Marseille, Malick Wade Gueye, sans oublier le député de la mouvance présidentielle Fada Diene.
GESTION DU GAZ DES DEPUTES DU SENEGAL ET LA MAURITANIE VEULENT UNE REUSSITE COLLEGIALE
Si ailleurs les ressources naturelles sont la cause de conflits, le Sénégal et la Mauritanie veulent éviter à tout prix ce scénario. Le bon Dieu a fait que les deux pays partagent non seulement des frontières, des relations historiques (St-Louis fut la capitale de la Mauritanie), mais aussi et surtout ils partagent le pétrole et le gaz. Alors que se profilent en 2023 les premières productions gazières du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) situé en eaux profondes à la frontière des deux pays, entre Dakar et Nouakchott, on réfléchit à la mise en place d’un Fonds d’investissement commun. Des dé- putés des deux pays réunis en réseau parlementaire ont demandé ce 20 novembre lors d’un atelier à Nouakchott que les deux pays mutualisent leur capital pour investir dans ce projet. Il faut rappeler que le projet GNL est dé- veloppé conjointement par BP, Kosmos Energy, la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen) et la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMHPM). Prévu pour être développé par phases, le projet de GNL Greater Tortue Ahmeyin produira jusqu’à 10 millions de tonnes de GNL par an. En tout cas pour les députés des deux pays, le Sénégal et la Mauritanie ont l’obligation de réussir une gestion collégiale.
PECHE UNE GOUVERNANCE LAMENTABLE
« La gouvernance des pêches, de façon générale, est dans une situation alarmante ». Le constat est fait par la coordonnatrice des projets gouvernance des pêches du Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), Dr Khady Diouf, face à la presse, ce lundi 22 novembre. Le PRCM, créé en 2003, est une coalition d’acteurs travaillant sur les problématiques de la Zone côtière et marine (ZCM) ouest-africaine, et intervenant dans sept pays : Mauritanie, Cap Vert, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, Guinée et Sierra Leone. « Les conditions qui doivent permettre d’aller vers cette bonne gouvernance des pêcheries ne sont pas là, a expliqué la juriste environnementaliste. Parmi ces conditions, il y a celles juridiques et institutionnelles qu’il faut renforcer. Il y a aussi tout ce qui est cadre de concertation pour abriter le dialogue politique. Il y a des capacités qu’il faut renforcer à tous les niveaux pour pouvoir permettre à ces cadres-là de mieux fonctionner. » Nous avons aussi un autre élément qui est extrêmement important, a-telle poursuivi. C’est les connaissances en matière de recherches. On ne peut pas gérer quelque chose qu’on ne connait pas. Pour pouvoir avoir une maî- trise du potentiel exploitable et de tous les facteurs qui doivent entrer en jeu, pour pouvoir mener une gestion durable des ressources halieutiques, il faut des données scientifiques. Cela veut dire que nous devons renforcer nos chercheurs mais aussi il faut aussi ‘’capaciter’’ les acteurs de telle sorte qu’ils puissent aussi produire leurs propres données. Ce qu’on appelle les connaissances locales qu’il faut valoriser dans le processus de prise de décisions. » Aussi, parmi les leviers à actionner pour un « changement de comportement qui va booster la bonne gouvernance », la recherche de transparence a été évoquée. Là, le Sénégal doit faire des efforts.
CHAQUE SENEGALAIS CONSOMME 29 KG DE POISSON ANNUELLEMENT
Au Sénégal, la consommation annuelle de poisson, par habitant, est de 29 kg, soit deux fois la consommation moyenne de la sous-région. C’est-à-dire trois fois la consommation, par habitant, en Guinée et huit fois celle établie en Mauritanie. Des chiffres révélés par le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest (PRCM), qui avec ses partenaires, a tenu une rencontre sous le thème : « renforçons la gouvernance des pêches », ce lundi 22 novembre à Dakar. Pour rappel, la journée mondiale de la Pêche a été célébrée dimanche. La pêche constitue un secteur clé de l’économie sénégalaise. L’activité emploie plus ou moins 600 000 personnes, d’après le PRCM. Mais, le secteur est confronté à un « éventail de contraintes » : « en 2012, le Sénégal a enregistré une perte de 300 millions de dollars, soit 3,2% de son PIB, due à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Même si le pays a, depuis, déployé des efforts considérables en se dotant d’une nouvelle loi, d’un plan d’action national pour la lutte contre la pêche INN, validé en 2015, et de ressources opérationnelles, les activités liées à la pêche illicite demeurent endémiques. » Par ailleurs, « la situation est particulièrement préoccupante dans la mesure où les stocks de démersaux côtiers (poissons d’eau profonde) à forte valeur marchande (principalement destinés à l’exportation) sont pleinement exploités voire surexploités. La pression sur les espèces consommées localement (les petits pélagiques) continuent de s’accroître en raison de la hausse des exportations de ces espèces, ce qui fait peser un risque majeur de pénurie d’approvisionnement sur le marché local ».