L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI - CROISSANCE DE MISÈRE !
La vie est belle ! Il ne faut pas bouder votre plaisir d’être des citoyens de ce charmant pays. Une terre bénie des dieux, on vous dit ! La preuve par le satisfecit décerné par la Directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI) à nos si brillantes autorités. Et quand cette institution financière, qui a tendance à nous ramollir depuis nos glorieuses indépendances par des pratiques iniques, applaudit la bonne tenue de nos finances et que les autorités pavoisent sur un éventuel doublement du taux de croissance du PIB, y a de quoi espérer des lendemains qui chantent. Un chemin qui nous parait cependant long comme ce bout de phrase qui précède. Une croissance, d’ailleurs, dans laquelle nos pays ont tendance à mordre comme dans un bout de pain. Une baguette que nous allons acheter plus cher dès ce matin. Le bonheur, c’est simple comme un satisfecit du FMI ! On nous promet l’Eden et voilà que s’entrouvrent devant nous les portes de l’enfer. Il ne faut surtout pas y voir du cynisme. C’est le chemin qui mène au bonheur. Aussi loin soit-il, on apercevra le bout du tunnel. Comme cette société qui nous promettait de nous vendre le liquide précieux moins cher et qui nous mène vers la déchéance psychologique. Elle déroule son projet d’appauvrissement face au silence — ou la complicité ! — de l’Etat. Nos députés ont beau geindre, le ministre en charge de ce secteur n’a apporté aucune réponse à leurs complaintes. Plutôt de nous rendre le sourire, ces gentils Toubab sont en train de nous torturer comme durant le sinistre « commerce du bois d’ébène ». Une véritable torture « aquatique » qui pourrait mettre des familles dans un cercle vicieux de dénuement. Des factures qui passent du double au triple voire plus sans que l’Etat cherche à décrypter les raisons de nos misères. Si ce n’est pas être complice de ces nouveaux négriers dont la mission semble être de nous appauvrir davantage, ça y ressemble beaucoup. Et tant pis pour la populace que nous sommes du moment que la patronne du FMI est contente !
KACCOOR BI
FIDAK UNE PREMIÈRE DE SALIOU KEITA QUI S’ENFOIRE
L’édition 2021 de la Foire de Dakar, lancée le 06 décembre dernier, peine véritable à connaître un succès. Lors de notre passage sur les lieux, le décor était triste. Les exposants affichaient des mines patibulaires aux regards perdus guettant le moindre geste du visiteur. A d’autres niveaux, des exposants continuent de s’installer. Des coups de marteaux accompagnent ce processus qui devait être fini depuis longtemps. L’édition 2021 de cette Fidak, qui se voulait celle de la relance, risque véritablement d’être un échec alors que la clôture est prévue dans une semaine (officiellement le 20 décembre). Pour une première, Saliou Keita est entrain de rater son entrée en matière. L’Apériste de Dakar Plateau peine à faire oublier son prédécesseur Cheikh Ndiaye. Pourtant rien ne devait l’empêcher d’aller prendre leçon chez ce dernier. En tout cas, très volubile, Saliou Keïta avait promis d’impulser une nouvelle dynamique au CICES et rompre avec ce passé qui réduit les activités du centre à la seule foire internationale de Dakar (FIDAK). « Le CICES qui date de 1974 doit changer de visage et être rénové aux normes des standards internationaux » disait-il. Il ajoutait aussi que la mission du CICES n’est pas seulement d’accueillir des foires, mais aussi de promouvoir la culture. Seulement avec ce qui se passe à l’édition 2021, il est en train de passer complètement à côté.
SAPCO LA GESTION DU DG AMADOU MAME DIOP FORTEMENT DÉCRIÉE
S’il y a un directeur général qui peine à trouver ses marques à la tête de la Société d’aménagement et de promotion des zones touristiques de la Petite Côte (SAPCO), c’est bien Amadou Mame Diop par ailleurs maire de Richard-Toll. Figurez-vous que jusqu’au moment où vous lisez ces lignes, les travailleurs de la SAPCO n’ont pas encore perçu leurs salaires du mois. Si le problème s’était posé ce mois-ci seulement, on n’aurait pas crié au scandale. Mais les retards de salaire sont fréquents. Le plus inquiétant est à venir. Pour une structure qui devait être la cheville ouvrière de la politique de promotion touristique de l’Etat à travers la station balnéaire de Saly — la plus importante du pays — , la Sapco peine à payer correctement sa location. Jusqu’à ce qu’elle soit menacée d’expulsion pour des arriérés de location. On se demande d’ailleurs à quoi sert son budget de fonctionnement. Amadou Mame Diop, nommé en avril 2021, n’en fait qu’à sa tête puisqu’il se sent soutenu par le tout-puissant Mansour Faye en tant que patron du parti présidentiel dans la région de Saint-Louis. Il est vrai que, plus préoccupé parsa réélection en tant que maire de Richard Toll aux prochaines élections locales, Amadou Mame Diop n’a guère de temps à consacrer à la Sapco.
BEM-DAKAR FÊTE LA PROMOTION NMA FEU AMETH AMAR
Auréolée pour la 6ème année du titre de meilleure école de management du prestigieux classement de Jeune Afrique, BEM-Dakar va vivre un grand moment de communion avec ses étudiants, le monde de l’Enseignement supérieur et le milieu professionnel ce samedi 18 décembre 2021. Au Grand Théâtre, BEM-Dakar, dirigée par son PDG, Dr Pape Madické Diop, organise la cérémonie de remise de diplômes Promotion NMA de feu Ameth Amar décédé le 22 juillet 2019 à Paris. En se classant, une nouvelle fois 1ère Business School d’Afrique subsaharienne francophone au classement 2021 de Jeune Afrique, BEM Dakar confirme sa place de leader en Afrique subsaharienne. Depuis sa création, en 2008, BEM Dakar a démontré une excellence académique qui lui a valu d’occuper la tête de ce classement durant trois années consécutives (2011, 2012, 2013) puis en 2019 année de reprise du classement et cette année encore. Tout comme les autres années, le magazine Jeune Afrique, dans ce classement 2021, a encore valorisé l’attractivité/sélectivité, la pédagogie, le professionnalisme, le rayonnement international et le service aux étudiants de l’établissement fondé et dirigé par Dr Pape Madické DIOP.
PAPE MADICKE DIOP « ETRE LA BUSINESS SCHOOL DE RÉFÉRENCE »
Absent de Dakar pour un séjour à Abidjan où BEM-Dakar a ouvert une succursale à succès, le PDG Pape Madické Diop n’avait pas pu commenter cette nouvelle performance lorsqu’elle a été annoncée. Mais ce samedi, une importante annonce du fondateur de BEM-Dakar est attendue selon Mme Yacine Keita, Directrice de la Communication et de la Veille stratégique. Mme Keita s’est fortement réjouie de la nouvelle performance de son école. Pour le reste, elle souhaite laisser le soin de faire des annonces à son PDG. Ce dernier disait, au lendemain de la publication du classement Jeune Afrique 2020, que « nous sommes fiers de ce que nous avons accompli ensemble. Le mérite de ces résultats remarquables revient à toute la communauté éducative de BEM Dakar : les parents d’élèves, les étudiants, les enseignants, le personnel d’encadrement et de soutien, les autorités de tutelle et bien sûr les chefs d’entreprises. BEM Dakar, c’est une conviction et une passion partagées par des hommes et des femmes pour qui l’éducation est un sacerdoce et pour qui l’Afrique est une terre d’histoire et d’avenir ; un continent de toutes les histoires et de tous les avenirs. A Dakar comme à Abidjan, l’ambition reste la même : être la Business School de référence du continent » peut-on lire sur le site du groupe. Partenaire stratégique de KEDGE Business School, BEM Dakar c’est 41 programmes de management, 1300 étudiants dont 700 en formation initiale et 600 en formation continue, 29 nationalités représentées, 20 universités partenaires et plus de 215 professeurs (permanents et vacataires).
BAISSE DES BUDGETS DES ARMÉES ET DU MINISTÈRE DE L’ECONOMIE
Sur les 33 ministères, seuls deux ont connu une baisse de leurs budgets. Il s’agit du ministère des Forces Armées et de celui l’Economie. Abdoulaye Daouda Diallo s’est essayé à une explication ce dimanche devant les députés sur cette situation. « Le Ministère des Forces armées verra ses crédits reculer très légèrement, de -0,1 %. Mais en vérité, avec le financement des Opérations Extérieures (OPEX) de 30 milliards FCFA et celui d’opérations classées « secret défense », les ressources de ce ministère augmenteront en réalité de plus de 29,7 milliards FCFA, traduisant la poursuite de l’effort d’équipement et de mise à niveau opérationnelle de nos Forces de défense et de sécurité » a commenté Abdoulaye Daouda Diallo. Concernant le ministère de l’Economie, l’argentier de l’Etat a expliqué que la baisse de son budget « n’en est pas une, en réalité. En effet, si les crédits budgétaires reculent en valeur absolue de 3,604 milliards de FCFA, dans le même temps plus de 5 milliards de FCFA seront accordés au FONSIS et au FONGIP, qui sont sous la tutelle de ce ministère, par le biais d’opérations de financement. Autrement dit, c’est juste une question de traitement comptable mais, dans les faits, les moyens alloués au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération vont augmenter de plus de 1,4 milliard de FCFA ». Tout le monde est content, donc !
SANTE/COVID19 LES AGENTS RÉCLAMENT LEURS PRIMES ET MENACENT…
Le collectif des travailleurs des Centres de traitement épidémiologique (CTE) élève la voix, réclamant plusieurs mois d’arriérés de motivations. « Quand on prend, par exemple, l’hôpital Dalal Jamm, on lui doit huit mois d’arriérés de motivation. Quand on prend les hôpitaux de Fann et Principal, ils sont à cinq voire six mois, quand on compte le mois de décembre. Quand on prend le Samu national, ils sont à douze mois », a dénoncé Elimane Fall, leur porte-parole. Fall et ses camarades ont fait face à la presse, ce lundi 13 décembre. Ils réclament le paiement de la totalité des sommes dues par les services du ministère de la Santé. Ces agents de santé, en première ligne dans la lutte contre la Covid-19, soutenus par le mouvement Frapp / France dégage, promettent de passer à la vitesse supérieure si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans les plus brefs délais. En voilà des travailleurs qui n’ont pas compris que leur ministre n’a pas leur temps car absorbé par sa campagne électorale pour être le futur maire de la capitale !