L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - TONG TONG APERISTE
Les voleurs ne sont apparemment pas de l’autre côté seulement. D’ailleurs, un seul parmi eux et quelques-uns de ses amis ont payé pour leurs soi-disant rapines. Les autres s’étant déculottés et réfugiés derrière le Chef alors obnubilé par un second mandat il avait mis leurs dossiers sous son coude ! La gestion sobre qu’il voulait instaurer en pratique de gouvernance s’est justement dépouillée de toute sa substance du fait ce désir obsessionnel d’un second mandat. Et peut-être même un troisième, qui sait ? Le procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite qui voulait envoyer au gnouf les 24 autres voleurs figurant sur la sa liste a été limogé en pleine audience ! Il n’avait pas compris que la seule chose qu’on lui demandait, c’était d’envoyer à Rebeuss le fils du prédécesseur du Chef. La première gendarme contre la corruption, qui voulait poursuivre les voleurs de sa République, a été vite renvoyée à ses fourneaux. On lui demandait de jouer à la figurante, elle a voulu le premier rôle. Le scénariste l’a tout simplement rayée du synopsis. Celle qui a remplacé la malheureuse s’accommode de son rôle de figurante. D’ailleurs, on ne l’entend que pour réciter une vieille chanson consistant à rappeler à l’ordre ces messieurs et dames qui trainent les pieds pour la déclaration de leur juteux patrimoine. Plutôt donc qu’une gestion sobre et vertueuse, on assiste à un pillage en règle des maigres ressources du pays ! La Poste est déjà déclarée morte cliniquement. C’est par elle que le Chef payait les bourses électorales. Pardon, familiales. La source s’est vite tarie. Le pauvre Directeur se démène comme un diable pour accuser ses prédécesseurs. Ce qui n’est pas faux mais ne suffit pas comme explication. C’est une des plus vieilles pratiques au Sénégal où les entreprises publiques servent de vaches à lait au parti au pouvoir. Il faut bien faire vivre sa clientèle politique. C’est le frère, l’ami et le cousin qui sont les premiers à être servis. C’est l’expression de notre si vieille Teranga. Il y a également la Lonase où des messieurs et dames se sont grassement servis. C’est également une vieille pratique de la gouvernance électorale. Même au Trésor, le cannibalisme politique s’est invité. Allez, circulez, le tong- tong se poursuit !
KACCOOR BI
REVENUS DU GAZ ET DU PETROLE MACKY SALL AVERTIT LES AGENTS DE L’ETAT ET LES SYNDICALISTES
Ce n’est pas parce qu’une manne annuelle de 700 milliards de frs de recettes est attendue de l’exploitation du pétrole et du gaz que les agents de l’Etat et les syndicalistes devront avoir des rêves de farniente. Du genre doublement des salaires et multiplication des plateformes revendicatives. En tout cas hier, à Diamnadio, lors du conseil présidentiel sur les hydrocarbures le président Sall a indiqué aux agents de l’Etat qu’aucun salaire ne sera augmenté avec l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. «Ce n’est pas parce que l’on va commencer l’exploitation du pétrole et du gaz que chacun va demander le doublement de son salaire. Des syndicats vont déposer des préavis. Ce n’est pas du tout ce qui est prévu. Il faut bien le comprendre. Ces ressources, d’abord, ne nous appartiennent pas seuls, mais l’impact que l’on en tirera va améliorer le profil économique du pays, mais ça ne sera pas certainement pas pour aller acheter des équipes de football ailleurs ou pour distribuer de l’argent comme ça et augmenter des revenus des travailleurs. Il faudrait bien mettre ça dans la tête des gens’’, a déclaré le chef de l’État. Ces ressources qui seront tirées, promet-il, vont accompagner les secteurs productifs. « L’impact qu’on en tirera va améliorer le profil économique du pays. Il servira à accompagner les secteurs productifs comme l’agriculture, l’élevage, l’éducation, la santé… » a-t-il clairement indiqué. Selon le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, un fonds intergénérationnel est prévu et une loi en cours d’élaboration l’a pris en compte. ‘’ La loi suggère la répartition de ces revenus sur trois destinations majeures pour ces fonds. Un maximum de 90 % des recettes projetées, chaque année, va abonder la loi de finance. Un minimum de 10 % sera destiné au fonds intergénérationnel’’, renseigne le ministre des Finances. Et même pas 10 % pour les militants de l’APR/Benno ?
CAN 2022 AU CAMEROUN LA SORTIE TRANCHÉE DE MACKY POUR LE MAINTIEN
Restons à Diamnadio pour dire qu’on n’y a pas seulement parlé d’hydrocarbures, mais aussi de football. N’écarquillez pas les yeux. Du foot était au menu du Conseil présidentiel. Et c’est notre confrère Mamadou Ibra Kane du Groupe Emedia, qui représentait le Conseil des diffuseurs et des éditeurs de presse du Sénégal (Cedeps), qui a interpellé le président de la République sur l’édition de la Can menacée par des velléités de report. « La CAN, si son organisation me revenait, je ne vois pas qu’est ce qui pourrait empêcher sa tenue ». C’est le futur président de l’Union africaine qui parlait ainsi. En tenant ces propos, le président de la République, Macky Sall, montre tout son soutien à la Confédération africaine de football (Caf), ainsi qu’au Cameroun, qui doit accueillir cette compétition. Depuis quelques temps, des rumeurs, orchestrées par des médias occidentaux, prédisent le report de cette compétition africaine, pour des raisons liées à la pandémie de Covid-19. Mais pour le président Sall, rien ne pourrait justifie que la CAN ne puisse pas se tenir. Surtout qu’il compte sur cet événement pour détourner l’attention du peuple de l’augmentation des prix des denrées, des factures abusives de la Sen’Eau, des grèves des étudiants, de l’insécurité, des embouteillages cauchemardesques etc. !
TONG-TONG DES HYDROCARBURES BIRAHIM SECK DU FORUM CIVIL DÉNONCE LE PROCÉDÉ
Birahim Seck n’est pas d’accord sur la tenue du conseil présidentiel hier à Diamnadio sur les hydrocarbures. Parce que, selon le coordonnateur du Forum civil, « l’objectif de cette tribune du mardi n’était pas de discuter de ce qui appartient au peuple (les ressources naturelles) mais se résume en une messe de portage du discours de New York et du Sommet MSGBC Gas, Oil and Power 2021 au CICAD du Président de la République suppliant les pays occidentaux de préserver un financement des énergies fossiles alors que le citoyen sénégalais n’a aucune connaissance des bénéficiaires réels des dividendes qui seront récoltés sur la chaîne de valeur ». Il estime qu’une «une concertation réelle (Disso dëgg) sur les revenus des hydrocarbures devait être précédée par le partage du projet de texte pour recueillir les avis sur les sources de revenus (fiscaux : impôts et taxes et, non fiscaux : bonus, dividendes, redevances, primes etc.), sur la destination des fonds et sur la clé de répartition : caractéristiques d’une vraie démarche participative et inclusive. A l’instar de la rencontre de 2018, le Gouvernement a juste présenté sa vision des revenus dans un flou réel sur la chaîne de valeur des investissements ». Birahim Seck rappelle à ce propos que « déjà en 2019, l’Etat a consenti des dépenses fiscales de l’ordre de 38 milliards FCFA en admission temporaire, matériaux, fournitures, machines, équipements et véhicules destinés directement aux opérations, en suspension totale des droits et taxes à l’importation et à l’exportation, de la phase de recherche à 3 ans ou 7 ans ou jusqu’à 15 ans après le début de l’exploitation, sans compter les 19 milliards de perte de TVA sur les effets personnels importés pour le personnel expatrié employé durant les 6 mois suivant son établissement au Sénégal (pendant la phase de recherche). Un minimum de 57 milliards de FCFA de perte fiscale dans le secteur des hydrocarbures. Qu’en estil de 2020 et de 2021? ». « Nous espérons que des 700 milliards prévisionnels du Gouvernement sont déduites les pertes fiscales générées par les dépenses fiscales, les Conventions fiscales et les Traités Bilatéraux d’Investissement (TBI) sans compter aussi la non maîtrise des coûts pétroliers (CostOil) par ceux qui pensent connaitre le secteur des hydrocarbures. Alors on défend les intérêts du peuple ou ceux d’actionnaires inconnus ? » a demandé Birahim Seck en conclusion. Excellents questionnements en effet !
SÉNÉGAL AU PAYS DES COMPLOTS MARABOUTIQUES PERMANENTS !
Jusque-là, la Guinée de Sékou Touré était connue comme étant le pays des complots et des faux complots permanents ! « Complot » : tel était le socle macabre sur lequel avait été bâtie la Guinée de Sékou Touré durant toute la vie du défunt « camarade-stratège » pour liquider ses adversaires politiques : complot des enseignants, complot des Peuls, complot des officiers ou complot « Kaman Diaby », complot Diallo Telli etc. Aujourd’hui, « Le Témoin » quotidien a tristement constaté que le Sénégal a renoué avec l’époque des complots maraboutiques permanents. Car, les multiples arrestations et autres mises en accusation contre les activistes et leaders politiques nous renvoient à la crise politique de 1962 entre le président Léopold Sédar Senghor et le chef du gouvernement Mamadou Dia. Près de 60 ans après cette crise, les langues commencent à se délier jusqu’à accuser des marabouts de l’époque d’avoir participé au complot ayant abouti à l’arrestation de Mamadou Dia. Selon certains historiens, le président du Conseil Mamadou Dia avait commis le crime d’avoir mis en programme national destiné à prêter des semences et des engrais aux pauvres paysans. Et le président Mamadou Dia avait mis également à la disposition de ces paysans des comptoirs commerciaux pour la commercialisation de leurs propres récoltes (arachides). Aux yeux de certains marabouts, ce programme de subvention de semences aux paysans n’avait pas sa raison d’être. Pour eux, c’était une façon pour Mamadou Dia de détourner les paysans et talibés paysans des champs maraboutiques où ils étaient taillables et corvéables à merci. Ce crime contre leurs intérêts dans la commercialisation de l’arachide — « Dia » avait mis en place des coopératives ! — avait poussé les marabouts à prêter leurs « chapelets » tranchants et concordants au président Senghor pour, avec aussi le soutien de la France dont les intérêts étaient menacés, conduire le chef du gouvernement Mamadou Dia à l’abattoir de Kédougou ou le Goulag tropical. Comme quoi, le Sénégal de 2021 vient d’être rattrapé par le passé des complots maraboutiques permanents !
25 AVENUE POMPIDOU QUAND YOUSSOU DIALLO ET SON BUREAU CLUB SÉNÉGAL EMERGENT DÉRANGENT
Au 25 Avenue Pompidou, Youssou Diallo, Président du Club Sénégal Emergent dérange gravement ses voisins. Nos antennes braquées sur l’immeuble abritant le siège de Club Sénégal Emergent dirigé par Youssou Diallo, par ailleurs Président du Conseil d’administration de la Sonacos, révèlent une colère montante des voisins. Le courroux de ces derniers, c’est que pratiquement chaque mois, des travaux sont effectués dans les locaux du Club Sénégal Emergent. Mais ce qui dérange les voisins, c’est que les travaux ne sont jamais réalisés du lundi au samedi, mais uniquement que les dimanches. Jour où presque tous les voisins sont calfeutrés dans leurs appartements. Les ouvriers préposés aux travaux font chaque fois un bruit infernal. Alors pourtant que c’est le jour du Seigneur ! Du moins, pour nos parents chrétiens. Interpellés, ils ne répondent qu’ils ne font que la besogne voulue par les occupants des lieux. Et d’envoyer balader le propriétaire ou le gérant qui a cherché à répercuter les récriminations des autres occupants de l’immeuble. En tout cas, Youssou Diallo — un homme très cool pourtant ! — a fini d’indisposer ses voisins par ses travaux qui n’en finissent pas au niveau du siège du Club.
TRAFIC DE VISA KIIFEU OBTIENT LA LIBERTÉ PROVISOIRE
L’activiste Landing Bessane Seck alias Kilifeu, membre du mouvement de contestation «Y’en a marre», inculpé pour corruption et tentative de trafic de migrants, a été remis en liberté, mardi, et placé sous contrôle judiciaire, après trois mois de détention provisoire. L’activiste et rappeur avait été arrêté le 15 septembre en même temps que le rappeur Simon Kouka. Ce dernier l’avait été sous l’accusation d’avoir loué son passeport français, et inculpé de «complicité d’usage de faux». Il avait obtenu la liberté provisoire le 16 novembre. Me Moussa Sarr, avocat de Kilifeu, s’est félicité mardi de la décision de mise en liberté provisoire de son client, et a affirmé vouloir « poursuivre le combat judiciaire jusqu’à ce qu’il soit totalement blanchi » dans cette affaire de trafic de visa. « C’est une décision conforme au droit. Kilifeu réunissait toutes les conditions exigées pour obtenir la liberté provisoire », a commenté Me Moussa Sarr. Selon lui, l’activiste « n’a commis aucune infraction au regard de la loi ». « Toutes les incriminations qui lui sont imputées par le parquet sont absurdes, c’està-dire n’ayant aucun rapport avec les prétendus faits qui lui sont reprochés », estime le conseil. À l’en croire, ces incriminations n’avaient pour objectif que de mettre son client dans les liens de la détention.