L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - CES BIENHEUREUX VOLEURS A LA…FARBA-BANK !
On a beau nous rebattre les tympans que la justice ne fait pas de différence entre le pauvre et le riche, nous peinons à y croire. Selon que l’on soit un indigent, un fortuné ou un proche du pouvoir, on peut se retrouver privé de liberté ou, au contraire, à l’air libre. Ce qui fait qu’il existe plus de fortunés voleurs qui vaguent tranquillement à leurs occupations que de voleurs indigents en liberté. De la même façon que la police traque agresseurs, voleurs et dealers, on aimerait qu’elle en fasse autant quand il s’agit de brigands de notre économie si malmenée. C’est symptomatique que l’on ne parle plus du grand bandit et député qui se la coule douce entre ses épouses, menant grand train, pendant que des voleurs de portables sont traqués ou crèvent en prison. L’on pourrait bien se demander quel est l’intérêt à créer des machins improductifs genre OFNAC qui ne servent absolument à rien, sinon à enrichir des messieurs et dames qui ne quittent leurs moelleux fauteuils que pour aller au petit coin avant de rentrer tranquillement chez eux pour se mettre en savates. Il ne se passe rien dans le confort de leurs bureaux, entretenus qu’ils sont par le contribuable. Dans un vrai pays de droit, où le fléau de la balance de la justice serait maintenu en équilibre entre tous les citoyens, le prétendu griot attitré du Chef serait convoqué pour s’expliquer sur la provenance de son milliard volé par son ingénieux chauffeur. Et il n’est pas le seul à garder un tel magot à domicile ou dans une « Farba-bank ». C’est une règle depuis que Père Wade — encore lui —, a changé les habitudes de ce pays des paradoxes. Dans ce pays parmi les plus pauvres du monde, certains trimballent des centaines de millions, voire des milliards de francs, sans être inquiétés. Les machins genre OFNAC ou CREI préférant se crever les yeux et se boucher les oreilles quand il s’agit de voleurs qui gravitent au sommet de l’Etat ou arpentant ses couloirs.
KACCOOR BI
ATTAQUE AU MALI UN FONCTIONNAIRE SÉNÉGALAIS DE LA CROIX ROUGE TUÉ
« Le Témoin » quotidien a appris au moment où il bouclait tardivement cette édition, la mort d’un fonctionnaire sénégalais de l’Organisation des Nations Unies (Onu) détaché à la Croix Rouge Internationale. Il s’appelle M. Diouf. Domicilié au quartier « Fidawsi » de Keur-Massar, à Dakar, notre défunt compatriote accompagnait une équipe de la Croix-Rouge. En cours de route sur l’axe Bamako- Ségou, leur véhicule humanitaire est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés. Ou alors des voyous voire des coupeurs de route. Selon les premiers témoignages, il parait que le chauffeur du véhicule aurait trouvé la mort dans l’attaque à moto. La gendarmerie malienne a ouvert une enquête pour traquer les assaillants.
MESURE DISCIPLINAIRE OU RÈGLEMENT DE COMPTES UN SOUS-OFFICIER DES EAUX ET FORÊTS RADIÉ
Ça grogne dans les rangs des Eaux et Forets suite à la radiation du sergent Boubacar Gassama par M. Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement durable. L’arrêté portant radiation de l’agent a été signé depuis le 11 mai 2022. Toujours est-il qu’une révolte silencieuse couve dans ce corps paramilitaire où l’on murmure tout bas que la radiation du sergent Boubacar Gassama n’est autre qu’un règlement de comptes par procuration ministérielle. Ou alors une mesure disciplinaire prise pour le compte d’autres. « Le Témoin » a appris que le directeur du Parc zoologique de Hann est accusé d’être à l’origine de cette radiation. En effet, le désormais exsergent Gassama serait conduit à l’abattoir pour abandon de poste afin d’aller baptiser son fils au village. Avait-il déposé une demande de permission comme l’exige le règlement militaire ? « Oui ! Malheureusement, son chef hiérarchique, à savoir le directeur du parc zoologique de Hann, n’aurait pas donné une suite favorable à sa demande. Pire, le directeur n’a même pas répondu à la demande d’autorisation d’absence de l’agent qui en a le droit. Malgré tout le sergent Gassama s’était déplacé personnellement jusque dans le bureau du directeur pour savoir si sa demande avait été reçue ou pas ? Il aurait été éconduit, histoire de le pousser à la faute c’est-à-dire partir au village sans autorisation » nous confie un agent de Eaux et Forêts en service au Parc de Hann. Cependant, renseigne-t-on, le directeur et le radié en question avaient des différends depuis plus de trois ans lorsqu’ils étaient tous en service à Rufisque. Chutt ! « Le Témoin » n’est pas habilité à faire parler les « animaux » de Hann. Mais toujours est-il que les langues risquent de se délier sur la gestion du parc zoologique et le recrutement de certains agents sans qualification ni diplôme militaire pour pouvoir servir dans ce corps paramilitaire.
AFFAIRE DES BÉBÉS DE TIVAOUANE LES DEUX AGENTS BÉNÉFICIENT ENCORE D’UN RETOUR DE PARQUET
Après quelques 30 minutes de face à face avec le procureur de la République de Thiès, ce jeudi 2 juin 2022, la sage-femme Awa Diop et l’aide-infirmière Coumba Mbodj, arrêtées dans l’affaire de l’incendie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh de Tivaouane, ont bénéficié d’un troisième retour de parquet. Une situation qui fait craindre le mandat de dépôt aux membres du Sutsas qui s’étaient mobilisés en masse devant le tribunal de grande instance de Thiès et appellent au durcissement de la lutte engagée pour la libération des blouses blanches mises en cause. Lesquelles ont passé la nuit au commissariat du 1er arrondissement de Thiès. Sidy Lamine Ndoye, responsable du Sutsas à l’hôpital Mame Abdou de Tivaouane, et ses camarades, ont décidé de prendre toutes leurs responsabilités pour corser la lutte. Ils ont décidé de paralyser le système tout en se contentant d’assurer le service minimum.