«UN JOURNALISTE DOIT SAVOIR QU’IL CHEMINE AVEC LE RISQUE»
Devant une assemblée composée d’étudiants en journalisme, de formateurs et de membres de la société civile, l’ancien journaliste de la RTS est revenu sur les goulots qui étranglent le métier

Le centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’université cheikh Anta Diop de Dakar et l’Ong article 19 ont organisé un panel hier, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse.
«Un journaliste qui voudrait faire son travail tranquillement et rentrer à la maison sans problème ça n’existe pas parce qu’il doit savoir qu’il chemine avec le risque», a affirmé le journaliste Mbaye Sidy Mbaye à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de le presse. Cette rencontre a été co-organisée par le Cesti et l’ONG Article 19. «Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit », a poursuivi l’ancien rédacteur en chef de la RTS , par ailleurs, formateur au CESTI. Au fait, M. Mbaye n’a fait que citer l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948. Et le moins qu’on puisse dire c’est que le travail des journalistes n’est pas une sinécure. C’est ce qui fait dire à Mbaye Sidy Mbaye dans son intervention que, «le journaliste doit savoir qu’il chemine avec le risque et il a choisi de le faire».
Devant une assemblée composée d’étudiants en journalisme, de formateurs et de membres de la société civile, l’ancien journaliste de la RTS est revenu sur les goulots qui étranglent le métier de journaliste sous nos cieux, à la lumière du fait religieux. «Le pouvoir religieux peut en tant que membre de la société s’exprimer et exprimer une opinion qui pourrait s’opposer à celle d’un autre pouvoir qui peut être le pouvoir élu», fait-il remarquer. Et comme pour prévenir les jeunes journalistes qui viennent d’embrasser le métier, il a soutenu que, «tous les pouvoirs peuvent vous tomber dessus». Ainsi pour se prémunir de tous ces méfaits Mbaye Sidy Mbaye souligne que, «pour se protéger les journalistes doivent s’en tenir à la vérité des faits et si un journaliste oublie la vérité des faits, il tombe de lui-même et se suicide». Par ailleurs, il a soutenu avec fermeté que, «la presse doit faire face à toute hégémonie et ce qui est loin d’être une forme de témérité». «C’est simplement l’exercice naturel d’une profession à risque», rappelle le formateur à l’assistance composée de beaucoup de journalistes en herbe.