LE SENEGAL TEND VERS UNE CROISSANCE PLUS INCLUSIVE
Le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo peut s’estimer heureux.

Une embellie dans la grisaille. La banque mondiale qui a examiné hier le cadre de partenariat (CPF) avec le Sénégal pour les exercices 2020-24 s’engage à accompagner les réformes structurelles qui permettront au pays, grâce à une transformation économique réussie, d’accéder au statut d’économie émergente en2035. L’institution de Bretton Woods estime que ce nouveau cadre de partenariat ouvre la voie à une croissance économique plus durable dans le pays.
Le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo peu s’estimer heureux. Alors que le pays est tenaillé par une psychose grandissante d’une menace du coronas virus, l’argentier du pays a réussi à convaincre la Banque mondiale que le Sénégal est inlassablement engagé vers une croissance plus inclusive. Conséquence, celle-ci a validé un nouveau cadre de partenariat (CPF) avec le Sénégal pour les exercices 2020-24. Selon le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Nathan Belete, ce nouveau cadre de partenariat ouvre la voie à une croissance économique plus durable dans le pays. C’est pourquoi la Banque mondiale s’engage à accompagner les réformes structurelles qui permettront au Sénégal, grâce à une transformation économique réussie, d’accéder au statut d’économie émergente en 2035. «Le Groupe de la Banque mondiale entend ainsi maintenir et approfondir son appui à l’ambitieux programme de réformes des autorités sénégalaises.
Le Conseil a pris acte de la volonté d’installer une croissance tirée par le secteur privé dans les secteurs de l’énergie et l’économie numérique, et se félicite de l’engagement du cadre de partenariat-pays à accélérer la réduction de la pauvreté et s’atteler aux inégalités, à travers des investissements dans le capital humain, la création d’emplois et la transformation de l’économie», indique l’institution de Bretton Woods. Selon le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Nathan Belete, «le pays aborde la troisième décennie du 21e siècle avec des perspectives extrêmement prometteuses. Cette nouvelle stratégie de partenariat va aider le Sénégal à exploiter tous ses atouts pour surmonter des obstacles persistants et concrétiser les transformations qui lui permettront de parvenir au statut d’économie émergente en 2035».
Pour sa part, le directeur régional d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Aliou Maïga, est rassuré par les progrès enregistrés par le Sénégal. «Nous sommes convaincus que le cadre de partenariat tirera pleinement parti de la stratégie d’IFC qui anticipe un ambitieux programme de réformes en amont pour catalyser une hausse des investissements privés au Sénégal», souligne Aliou Maïga, directeur régional d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.
A son tour, la directrice régionale du bureau de la MIGA en Afrique, à Dakar, Hoda Atia Moustafa, promet que son institution va s’employer à susciter des investissements étrangers à travers ses instruments d’assurance du risque politique, y compris dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et des transports, tout en exploitant l’engagement de l’IDA et d’IFC. «Elle continuera par ailleurs à étudier les leviers à actionner pour étayer les investissements publics dans ces secteurs, grâce à son instrument de rehaussement du crédit», dit-elle.
A noter par ailleurs que depuis 2014, l’économie sénégalaise progresse au rythme de plus de 6% par an. D’après la Banque mondiale, les perspectives sont favorables et, à la faveur d’une hausse des investissements et des exportations, le rythme devrait rester alerte en 2020, autour de 6,8 %. «Et à condition de maîtriser les fragilités budgétaires et de mettre en œuvre des réformes attractives pour les investisseurs privés, la croissance pourrait franchir la barre des 7% en 2021», lit-on dans le communiqué.