L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI - A TERRE !
Pour ceux qui doutaient encore de l’affaissement de ce qu’on peut appeler « Etat » ou de ce qui en reste, la preuve peut leur en être apportée par le visage hideux que la justice nous offre à voir depuis quelque temps. On savait l’Exécutif presque moribond avec un Chef aux décisions hasardeuses et qui a montré ses limites face à la crise sanitaire du Covid-19. Esseulé, et loin de son peuple qu’il a invité à vivre avec le virus, il n’est jamais allé au front pour voir comment vivent ses soldats de la Santé. C’est trop lui demander. Ce qui ne l’empêche pas de se déplacer pour présenter des condoléances à des familles maraboutiques. Le Législatif qui lui avait transmis tous ses pouvoirs peine à se faire entendre. Ces messieurs et dames du Parlement, dont le boulot n’a aucun rendement sur le vécu de ceux qu’ils représentent, sont certainement en pantoufles dans leurs salons. Le président de cette auguste Assemblée, lui, craint le virus du corona plus encore que l’opposition parlementaire qui lui en faisait voir de toutes les couleurs. Et voilà que la Justice se met à flancher. Ses plus influents membres s’accusant d’actes anthropophages. Ce n’est pas exagéré de voir les choses ainsi puisqu’ils s’accusent de cannibalisme financier. Oh, on savait certains de ses membres peu vertueux et aimant le fric et la belle vie comme ceux qu’ils sont censés traquer. Obéissant aux ordres les plus débiles du Chef pour « tuer »toute velléité de rébellion de l’opposition. Pour les tenir au corset, le Chef leur sert d’onctueux fromages qui leur permettent de s’en mettre plein les poches. Mais la trouvaille la plus géniale du Chef, c’est l’octroi d’une indépendance à la carte. 68 ans pour les chefs de juridictions, 65 pour la grande masse. Pour ne pas partir à 65 ans, les premiers nommés font tout pour s’accrocher à leurs postes. C’est-à-dire exécutent sans réprobation ni murmures et avec un zèle particulier les ordres de l’Exécutif. Quant à la valetaille, elle aspire elle aussi à accéder aux fonctions de chefs de juridiction pour pouvoir pantoufler jusqu’à 68 ans. D’où la querelle entre anciens et jeunes ! Bref, dans ce prestigieux corps qu’est la magistrature l’on s’accuse des pires vilenies. Et ceux qui doutaient encore d’une justice peu juste dans ses actes, ont toutes les raisons de ne plus croire en ses décisions viciées par l’argent. Apparemment, avec l’effondrement de ce dernier pilier, la Justice, on peut dire que la République est à terre. Ses plus solides fondements venant d’être secoués.
Kaccoor Bi
MACKY SALL « PORTE-PAROLE » D’HONNEUR DU MEDEF DE FRANCE
Les entreprises françaises en perte de vitesse en Afrique et au Sénégal pourront compter sur le soutien du président Macky Sall pour leur redéploiement en Afrique et dans notre pays. Et pourtant elles asphyxient déjà notre privé national en raflant tous les grands marchés publics. En effet, le président Macky Sall prendra part, en qualité d’invité d’honneur, à la Rencontre des Entrepreneurs de France qui sera organisée à Paris par le Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) les 26 et 27 août 2020. Sous le thème de la Renaissance des entreprises de France, l’événement portera cette année sur les enjeux économiques, sociaux et sociétaux de l’après-COVID, en relation avec la souveraineté économique, l’urgence de la transition écologique et de la préservation de la biodiversité, des nouveaux modes de consommation et l’évolution du travail. Le MEDEF a exprimé le souhait d’entendre le point de vue d’un dirigeant africain sur ces enjeux. Au cours de son séjour, le président Sall aura aussi un entretien avec son homologue français, SEM Emmanuel Macron. Au menu des discussions entre les deux hommes beaucoup d’économie notamment la prochaine monnaie de la Cedeao, mais surtout le coup d’Etat au Mali. Le retour du chef de l’Etat est prévu le 28 août 2020.
JOLI COUP DIPLOMATIQUE AU MALI LE SEP DE BBY SALUE LES POSITIONS DE MACKY SALL
Le Secrétariat exécutif permanent (SEP) de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) ‘’félicite’’ le président Macky Sall pour ses positions sur la crise politique au Mali lors du dernier sommet de la Cedeao. Dans un communiqué, ‘’le SEP/BBY félicite le président Macky Sall pour ses positions sur la situation survenue au Mali qui traduisent sa compréhension des liens séculaires et de sang qui lient le Mali et le Sénégal, en agissant avec promptitude et en demandant que des mesures d’embargo prises par la Cedeao soient exclus les denrées de première nécessité, les produits pharmaceutiques et pétroliers’’. Le SEP estime que ‘’pour avoir exigé avec diplomatie de ses pairs, chefs d’Etat et de gouvernements de la Cedeao, de tenir compte des impératifs humanitaires et de ne pas asphyxier le peuple frère d’un pays ami tout en condamnant fermement le coup de force perpétré par les militaires, le président Macky Sall privilégie l’option de construire avec nos voisins une diplomatie fondée sur la solidarité et le soutien mutuel entre les peuples’’. Selon toujours le secrétariat exécutif politique de la majorité présidentielle, en préconisant la voie du dialogue au Mali ‘’pour un retour à l’ordre constitutionnel’’, Macky Sall ‘’réaffirme son attachement à une solution pacifique qui préserve la vie des populations du pays frère du Mali et son retour à la légalité constitutionnelle dans la paix, la sécurité et la stabilité’’. ‘’Une telle posture traduit un panafricanisme de progrès et de justice sociale que tous les progressistes et démocrates dans notre pays et en Afrique doivent soutenir et promouvoir’’ conclut le SEP.
PAGAILLE A L’AMBASSADE DU SENEGAL A WASHINGTON MME NAISSE SALL « DESERTE » SON POSTE ET SE COULE DOUCE A DAKAR
En plein Conseil des ministres, le président Macky Sall avait juré qu’il allait débarrasser les « valises diplomatiques » de leurs emplois fantômes et autres « rats » de salaires. Jusque-là, rien n’a été fait ! Pire, tous les regards s’étaient braqués vers l’ambassade du Sénégal à Washington qui croule sous le poids d’un personnel pléthorique et fantôme occupant les emplois « fictifs » ou virtuels de chauffeurs, conseillers, cuisiniers, secrétaires, jardiniers, standardistes, comptables, conseillers religieux, interprètes, voyagistes, cameramen, serveurs de café, guides diplomatiques, vigiles... ! Naturellement, le budget national souffre de façon irrationnelle de cette pagaille dans les chancelleries en Europe, Asie, Amérique et Chine. La preuve par Mme Niasse Sall « secrétaire » à l’ambassade du Sénégal à Washington. Depuis janvier dernier, nous souffle-t-on, la toute -puissante dame a « déserté » son poste pour se la couler douce à Dakar aux cotés de son tout puissant mari politiquement…influent. A chaque fois que ses collègues l’interpellent sur son très long séjour au Sénégal, Mme Naisse Sall prend toujours comme prétexte la Covid 19 et la fermeture des frontières pour tenter de se justifier. Le plus grave dans un Etat promouvant la bonne gouvernance et la gestion vertueuse, c’est que « Le Témoin » quotidien a appris que depuis huit (08) mois d’absentéisme sans raison valable, la dame touche régulièrement son salaire de 3.500 dollars/mois soit 1.750.000 cfa. Rien que pour ce montant, l’Etat du Sénégal pouvait recruter à Dakar au moins six (06) jeunes diplômés pour un salaire de 300.000 cfa/mois. Thiey Sénégal doudém (Le pays ne décolle pas !)
SAINT LOUIS, LES DEUX RAAKAS EN LECTURE DU SAINT CORAN
Le magal des deux Raakas se fera cette année sous forme de lecture du Saint Coran. En effet, sur ordre du Khalife général des mourides, et notamment avec l’agrément de l’imam du kurel des deux raakas, cette cérémonie se limitera à la lecture du Saint Coran dans les daaras de Saint Louis. Cette formule inhabituelle a été adoptée dans le but de contribuer à stopper la propagation de la pandémie de coronavirus et notamment veiller au respect des mesures barrières édictées par le ministère de la Santé.
JUSTICE LE SYTJUST DECRETE 72 HEURES RENOUVELABLES
Le bras de fer entre le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) et la Chancellerie est loin d’être terminé. Afin de pousser l’Etat à abdiquer, le Sytjust a encore décrété, hier, un mot d’ordre de 72 heures renouvelables. Dans un communiqué livré à la presse, le syndicat dit vivre une injustice avec « son lot de préjudices matériels et moraux ». Aussi, les membres de ce syndicat se disent « déterminés à mener la lutte pour leur dignité, au nom du droit et de la vérité». Une détermination affichée dans le but de faire valoir ce qu’ils croient être légitime. Le syndicat des travailleurs de la justice estime subir une agression de la part de l’Etat et compte répondre par la résistance. « La lutte et la résistance sont l’unique issue de secours pour les travailleurs de la justice contre l’agression du gouvernement qui foule impunément aux pieds les droits acquis des travailleurs de la justice comme si ces derniers étaient moins que des citoyens sénégalais » se plaignent-ils. Les grévistes exigent l’application des accords déjà signés avec le gouvernement. Le syndicat des travailleurs de la justice a entamé une grève depuis le 2 juin dernier. Il réclame notamment la publication des décrets prévoyant de nouveaux coûts dans les frais de justice pour alimenter le fonds commun des greffes. Le Sytjust a été privé de fonds conséquents depuis 2013 par un décret alors que ces fonds ne proviennent pas des caisses de l’Etat.
DIRECTION DE L’ASECNA N’DJAMENA JETTE L’EPONGE ET RETIRE SON CANDIDAT
Les autorités tchadiennes ont décidé de retirer la candidature de Mahamat Aware Neissa pour l’élection au poste de directeur général de l’Asecna, qui doit se tenir le 14 septembre à Dakar. L’information est de Jeune Afrique. La rumeur d’un éventuel retrait du candidat tchadien, Mahamat Aware Neissa, 48 ans, à l’élection au poste de directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) enflait depuis une semaine à Yaoundé, qui comptait sur un soutien de Ndjamena au candidat camerounais, Englebert Zoa Etundi. Et, effectivement, dans un courrier adressé le 18 août au président du conseil d’administration de l’institution panafricaine, que Jeune Afrique a consulté, le ministre tchadien de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale, Sebgue Nandeh, annonce bien le « retrait de la candidature du Tchad ». Si cette information se confirme, il ne resterait alors que 4 candidats à la course à l’élection du 14 septembre prochain au siège de l’Asecna à Dakar. Notamment les candidatures du Centrafricain Théodore Jousso, du Mauritanien Hassen ould Ely, du Camerounais Zoa Etoundi et du candidat sortant le Nigérien Mohamed Moussa qui entend vendre chèrement sa peau surtout qu’il ne manque pas de parrains au sein de la sous-région comme l’avait souligné le Témoin dans son édition du 14 au 17 aout.
LUTTE CETTE CANDIDATURE DE KEBA KANTE QUI FAIT DESORDRE
Le départ de Alioune Sarr de la tête du Comité national de gestion de la lutte en place depuis 1994 est acté pour le 31 octobre prochain. D’ailleurs du côté du ministère des Sports, Matar Ba veut dit-on préparer un grand hommage au Dr Alioune Sarr pour fêter son départ. Peut-être que le patron des Sports pourrait nous dégotter un combat alléchant payé par son Dage Mamadou Niang. Seulement les candidats à la succession de l’inamovible patron du CNG se signalent déjà. Et le plus curieux, c’est qu’un homme sorti de nulle part grille tout le monde pour se positionner. Il s’agit de Kéba Kanté, fils du ministre du PSE. Un ténor de la lutte Bombardier de Mbour a décidé de soutenir Kéba Kanté dont il dit que « le profil est intéressant ». Alors l’on se demande en quoi le profil d’un homme qui est connu seulement pour avoir porté le nom de son père peut-il être intéressant jusqu’à pouvoir avoir la prétention de diriger un segment aussi important et aussi prestigieux que la lutte sénégalaise. Un sport qui a valu à notre pays et aux amateurs de très grands moments d’enthousiasme. Soyons sérieux et osons dire que le successeur du Dr Alioune Sarr ne doit pas être n’importe qui. Il doit être un homme du sérail, et mieux avoir un profil du genre ancien lutteur qui sait ce que porter du « nguimb » veut dire. Sur ce catalogue, la lutte sénégalaise ne manque pas d’hommes dont le profil peut susciter l’adhésion. Ce afin de bien gérer l’héritage du Dr Alioune Sarr. Bon laissons tout entre les mains du ministre Matar Ba qui a toujours affiché beaucoup de sérénité dans la conduite de notre sport national en privilégiant le consensus autour des hommes qu’il faut aux places qu’il faut. Il ne saurait mettre en avant un régionalisme dépassé surtout que Kéba Kanté est de Fatick et fils de son homologue ministre du PSE.