L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI – HUMILITE
Dans ce charmant pays des paradoxes, il y a du tout. On y rencontre également du tout. Des trafiquants de personnalité (c’est-à-dire faisant du trafic d’influence), des bonimenteurs, des losers, des conspirateurs et des prétentieux. On y oublie souvent que la modestie et l’humilité constituent des traits caractéristiques des grands hommes. Pendant que des gens ont préféré l’inconfort des salles de rédaction où ils suent à longueur de journée et de nuit, d’autres, qui ont les pieds sur la table de leur commode bureau, se permettent de délivrer des notes et certificats de bonne conduite à la presse. Qui serait d’une affligeante nullité. Et elle l’est depuis que ces censeurs endimanchés ont quitté ce fichu métier parasité par des va-nu- pieds pour un environnement moins stressant. Et plus rémunérateur ! Ah, l’espèce rare ! Parmi les fuyards qui ont quitté cette belle profession, il y en a qui se déclaraient investigateurs. Tu parles ! C’est plutôt des documents que des losers ou conspirateurs venaient leur refiler nuitamment dans leur bureau ou au coin d’une rue sombre. Ni vu ni connu ! Nos excellents investigateurs ne faisaient que mettre en forme et publier. Avant de s’autoproclamer journalistes « d’investigation » ! On a beau bomber le torse, l’investigation demande des ressources conséquentes que cette presse de Galsen n’a jamais eues. Certains essaient d’occulter la réalité du terrain pour s’offrir un statut qu’il n’ont jamais endossé. Mais quand on se voit plus beau que les autres, cela vous donne des airs et de la prétention. C’est comme ces messieurs et dames qui viennent depuis quelques jours discuter dans les médias du sexe de l’émigration clandestine sans rien comprendre à ce phénomène. De l’humilité ne fera que du bien, assurément, à tout ce beau monde de censeurs–autoproclamés.
Kaccoor Bi
RFI ANNONCE LES MORTS DE ME WADE ET D’ABDOU DIOUF PUIS SE RAVISE
Les anciens présidents sénégalais Abdou Diouf et Me Abdoulaye Wade ont été annoncés comme morts par le site de Rfi (Radio France Internationale, autrement appelée « Radio mondiale »). Ledit site a eu un bug et a publié des « death fake » de plusieurs personnalités dont les deux anciens présidents de notre pays, en l’occurrence Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. D’autres personnalités africaines de premier rang comme l’ancienne présidente de la République du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, et celui du Mali Ibrahima Boubacar Keita ont été aussi déclarées décédées. L’une des premières publications portait sur l’ancien joueur brésilien Pelé qui a quelques soucis de santés. Mais les ennuis sanitaires n’ont pas encore eu raison de l’ancienne gloire du football. L’article sur lui avait été rédigé depuis le 11 novembre 2014 et a été réactualisé ce lundi. Il a également fini par être supprimé de la plateforme d’informations. « Nous vous devons, bien sûr, des explications. Comme dans tous les médias, nos journalistes préparent à l’avance des portraits de personnalités afin, si elles venaient à disparaître, de pouvoir proposer rapidement aux lecteurs toutes les informations à connaître sur leur parcours. Malheureusement, ce lundi 16 novembre 2020 en fin de matinée, une centaine de ces nécrologies ont été publiées par erreur sur le site rfi.fr ainsi que sur plusieurs plates-formes partenaires (Google, Yahoo!, MSN, Flipboard…). Cette publication est, bien entendu, involontaire. Elle est due à un incident technique, lié à la migration du site de RFI vers un nouvel outil de publication de ses contenus. Ces articles ont donc été publiés sous forme de brouillons sans aucune intervention éditoriale. Tous les articles sont en train d’être retirés des environnements numériques de RFI et des plates-formes partenaires. Une enquête interne est menée pour déterminer les causes de cet incident regrettable » s’est piteusement expliquée RFI pour faire amende honorable.
ANNONCE MORT, ME WADE REAGIT
L’ancien président du Sénégal, Abdoulaye Wade, n’a pas tardé à réagir, suite à l’annonce de son décès sur le site de Rfi, à la suite d’une erreur informatique. A travers sa page Facebook, il a tenu à rassurer les Sénégalais. «Après l’annonce de mon décès sur le site internet de Rfi, à la suite d’une erreur informatique, je tiens à rassurer que je suis en pleine forme. Il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir prendre connaissance de sa nécrologie de son vivant. J’en profite pour rappeler à quel point il est important de vérifier ses sources avant de partager une information. - Abdoulaye Wade», a-t-il posté. Une manière pour l’ancien président, qui n’a rien perdu de son humour ni de son esprit alerte, de donner une leçon de journalisme à ces donneurs de leçons de journalistes français !
RESTAURATION
Un air de Restauration souffle sur le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Alors que le nouveau président de l’institution, M. Idrissa Seck, doit en principe être installé aujourd’hui ou demain, d’aucuns font état du retour dans ses valises d’une partie de l’équipe de l’ancienne présidente Aminata Tall. Le leader de Rewmi, qui a déclaré ce weekend en marge de sa présentation de condoléances à la notaire Nafisatou Diop, qu’il a retrouvé la complicité qu’il avait jadis avec le président de la République mais aussi avec Mme Aminata Tall (tiens, tiens…), aurait rendu une visite de courtoisie à cette dernière. Qui en aurait profité pour lui fourguer son ancien secrétaire général, M. Ibrahima Thioye, ainsi qu’un certain Abdou Fouta Diakhoumpa, qui faisait aussi partie de ses hommes de confiance. Chassés par la grande porte par Mme Aminata Touré, ces proches de Mme Aminata Tall feraient ainsi leur retour par la fenêtre. Ou, plutôt, par les valises d’Idy. C’est en tout cas ce qui se dit dans les milieux proches des anciens complices redevenus amis c’est-à-dire Idy et Aminata. On en saura plus sous peu !
LES BANQUES, UN FREIN AU DEVELOPPEMENT ?
Les banques sénégalaises sont liquides et très liquides même. Elles n’ont pas connu la crise causée par les impacts du covid-19. Grâce à des mesures prudentielles mises en branle par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) qui a su les accompagner en termes d’injection de liquidités pour leur permettre de faire face à la demande de crédits des consommateurs. Et surtout maintenir en vie l’économie ouest-africaine. Pendant la période de la pandémie, la Bceao a injecté environ 4750 milliards de frs par semaine au niveau du système bancaire de l’Uemoa. Seulement, tout cela n’a servi absolument à rien du tout puisqu’il est connu que les banques, bien que liquides, rechignent guère à desserrer les cordons de la bourse pour financer nos économies. Si elles le font, c’est à des conditions draconiennes avec des taux d’intérêt qui découragent les acteurs économiques les plus téméraires. Mais ce que nous ne comprenons pas, c’est surtout lorsqu’il s’agit pour l’acteur économique de déposer un chèque en compense. Pour les profanes, cela signifie détenir un chèque reçu à déposer dans une autre banque qui n’est pas la sienne. En principe, la compense doit durer 48h ou tout au plus 72h pour disposer de l’argent viré dans le compte du bénéficiaire. Mais le hic, c’est que la compense peut aller jusqu’à une semaine. Alors que l’activité économique ne s’arrête pas et que le client, qui a besoin de liquidités pour fonctionner, est plongé dans un stress inutile. Les impacts sont importants dans la circulation monétaire, mais surtout dans l’animation du marché puisque cela pousse à différer des projets d’achats de biens en équipements. L’effet domino, c’est toute une machine économique qui est au ralenti à cause simplement des travailleurs de la banque qui prennent tout leur temps entre le téléphone, un petit détour à Sandaga, une pause prolongée… Les banques se sentant incontournables ont réussi à prendre au piège tous les agents économiques qui ne cessent de se plaindre de la qualité du service rendu, mais surtout des arnaques continuelles vécues par les clients. On se demande à quoi sert finalement l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements financiers du Sénégal (APBEF) dirigée par le directeur général de la Banque de l’Habitat Bocar Sy. Les banques, un frein au développement. Nous en sommes persuadés.
ARMEE MANŒUVRES NATIONALES «FALEME»
Les Forces armées sénégalaises vont entamer du 20 au 28 novembre des manœuvres nationales dénommées « Falémé ». Elles se dérouleront au niveau de la Zone 4 de Tambacounda. Ces manœuvres seront conduites par le général de brigade Fulgence Ndour, chef d’état-major de l’armée de Terre. Elles verront les participations des Armées, de la Gendarmerie nationale, de la Brigade des Sapeurs-pompiers, de la Police nationale et des acteurs impliqués dans la gestion de la sécurité transfrontalière. Cette activité, en plus du renforcement des capacités des unités participantes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, vise à améliorer l’intégration des forces de défense et de sécurité (FDS) dans le cadre de la planification, du soutien et de la conduite d’opérations asymétriques selon la note de la Dirpa parcourue par la Rédaction. Cette opération se déroulera avec l’engagement des unités de la Zone militaire n° 4 suivi des unités extérieures.
CONFLIT PARENTS D’ELEVES-ECOLES PRIVEES SOS CONSOMMATEURS VA ORGANISER UNE GRANDE MARCHE
Si l’Etat s’est signalé par un laxisme inexplicable dans l’affaire du paiement des trois mois de scolarité imposés par les écoles privées aux parents d’élèves, ces derniers peuvent compter sur Sos Consommateurs. Me Massokhna Kane et Cie ont décidé de marcher avec les parents d’élèves pour dénoncer un tel chantage. Parce que, pour Sos Consommateurs, la démarche des écoles privées est jugée « illégale, malhonnête et abusive ». Selon eux, l’État, à travers ses ministres concernés, a avoué son impuissance et sa volonté de livrer les parents au chantage des écoles privées. C’est pourquoi Sos Consommateurs, en concertation avec des associations de parents d’élèves, des syndicats d’enseignants, des organisations de la société civile et de simples citoyens, a décidé d’organiser une marche de protestation pour dire non à ce chantage et pour exiger des Autorités le règlement global et définitif des scolarités de mars, avril et mai 2020 exigées indument ainsi que la réglementation des nouvelles conditions d’inscription dans les écoles privées.
L’ETUDIANTE EN AUTO-ECOLE TUE UN GARÇON DE 2 ANS A LA MEDINA
Les nommées Khadidia Diaw et Fatoumata Diarry Diallo ont comparu, hier, à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance (Tgi) de Dakar. Les deux prévenues répondaient des faits d’homicide involontaire, défaut de permis de conduire, défaut de maitrise et abandon d’un véhicule à un tiers non titulaire de permis de conduire. Selon les conseils des parties civiles, les deux jeunes filles ont regretté les faits d’avoir ôté la vie au garçon I.K. L’étudiante en autoécole était en manœuvre à la Médina. En faisant marche arrière, elle a tué un garçon de 2 ans. « Le père de la victime endeuillé s’est remis à la fatalité divine et n’a pas porté plainte », a expliqué Me Amadou Sall. S’inclinant devant la mémoire du garçon de deux ans, le ministère public s’est opposé à la demande de liberté provisoire formulée par les conseils de la partie civile. Du fait de la gravité des faits avec la perte de vie humaine, le tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire. L’affaire est renvoyée au 23 novembre prochain.
KOUNGHEUL LES MEURTRIERS SUPPOSES D’UNE DAME DE 55 ANS ARRETES PAR LA GENDARMERIE
Des éléments de la gendarmerie de Ribot Escale ont arrêté entre le 15 et le 16 novembre 2020, 04 individus suspectés d’avoir participé à un braquage à main armée ayant entrainé la mort d’une dame âgée de 55 ans. Selon le communiqué de la Gendarmerie, ces individus sont des présumés membres d’une bande de braqueurs dans le département de Koungheul qui aurait pris part à l’attaque perpétrée dernièrement dans cette zone occasionnant la mort d’une vendeuse de friperie âgée de plus de 50 ans. «En effet, le samedi 07 novembre 2020 vers 18 heures 30mn, un taxi brousse qui venait de quitter le marché hebdomadaire de Touba Alia, a été intercepté par des tirs au fusil perpétrés par trois individus encagoulés. Cette attaque a eu lieu dans la forêt entre les villages de Touba Alia et Keur Doff dans le département de Koungheul et entrainé la mort d’un des passagers touché par balle qui succombera à ses blessures malgré son évacuation au district sanitaire de Koungheul...», a indiqué la Gendarmerie dans son communiqué. Ainsi, les opérations de ratissage qui ont été très vite lancées par la gendarmerie de Ribot Escale et la poursuite des investigations en collaboration avec la compagnie de gendarmerie de Tamba, ont permis d’interpeller « 04 individus dont le loueur d’armes et le cerveau de la bande, un ancien détenu libéré de prison en janvier dernier après un séjour carcéral de 10 ans d’emprisonnement, le 15 novembre au village de keur Birame Faye. Sur place, les hommes en bleu, ont procédé à la saisie de 02 kalachnikovs dont une garnie à 30 cartouches, un chargeur garni et des munitions, suite aux différentes perquisitions.