BONS ET MAUVAIS ÉLÈVES DANS L’EXÉCUTION DU FONDS FORCE COVID-19
Au plus tard en février 2021, le chef de l’Etat aura en possession le premier rapport du Comité de suivi du Fonds Force Covid-19. C’est ce qu’a déclaré son porte-parole, Momar Ndao.

Au plus tard en février 2021, le chef de l’Etat aura en possession le premier rapport du Comité de suivi du Fonds Force Covid-19. C’est ce qu’a déclaré son porte-parole, Momar Ndao.
Après le rapport de l'Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP) rendu public ces derniers jours, le Président Macky Sall va recevoir celui du Comité de suivi du Fonds Force Covid-19 au plus tard au mois de février. La révélation a été faite par le porte-parole de la structure, Momar Ndao, joint hier au téléphone par « L’AS ».
« On a terminé maintenant, on fait les vérifications de ce que nous avons fait. Mais, on a terminé le premier rapport parce qu’en fait le travail est supposé continuer car on a dit que nous devons poursuivre le travail jusqu’à trois mois après la fin de la pandémie. Il est très difficile aujourd’hui de dire si on arrête ou pas. Donc, on va donner un rapport qui ne sera pas le seul rapport. Nous allons donner un premier rapport en attendant l’évolution des choses. C'est déjà bouclé. Maintenant, on est en train de faire les derniers réglages pour prendre une date de remise. Nous pensons le faire au plus tard en février. Cela dépend du calendrier du président », explique le président de l'Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN). Sur la question de savoir s’il y a eu des bons et des mauvais élèves dans l’exécution du Fonds Force Covid-19, il affirme que cela va figurer dans le rapport qui sera transmis au chef de l’Etat, qui aura la primeur de l’information.
« Une fois le document transmis, on pourra rendre public le rapport. Il y a eu des bons élèves et d’autres qui sont moins bons. Par bons élèves, on va dire des gens qui sans qu’on les sollicite davantage donnaient le maximum d’information qu’on attendait d’eux. Donc il y a d’autres qui donnaient des informations partielles et on est obligé de leur demander de compléter. Donc tout le monde n’a pas fait la même présentation des dépenses qui ont été faites. On est satisfaits mais il y a eu beaucoup de remarques. On est satisfait du fait qu’on leur a demandé des documents, ils nous les ont donnés. Mais il y a aussi des choses à dire bien sûr. Au moins, ils ont été tous coopératifs et ils nous ont donné le maximum d’informations qui nous ont permis de pouvoir nous faire une religion », précise-t-il.
Poursuivant Momar Ndao a annoncé que le comité de suivi a dépassé son budget initial. Car, en plus du budget de 628 milliards F CFA initialement prévus, l’État a dépensé près de 60 milliards F CFA supplémentaires. « Le niveau d’exécution est de 109,4%. Donc, on a dépassé ce qui était prévu. A la date du 4 novembre, sur 628 milliards F CFA, de dépenses décaissables, on a un niveau d’exécution de 687,312 milliards, soit un taux de décaissement de 109,4% », fait-il savoir avant d’ajouter : « le budget est en train d’être exécuté. Il n’est pas terminé. Ça va être difficile de dire quand est-ce que l’exécution du budget sera terminé parce que la Covid est encore là. Au fur et à mesure qu’il y aura des cas, il y aura besoin de traitement, donc il y aura toujours des besoins d’investissements. On risque de dépasser la période pour laquelle on avait prévu de dépenser les mille milliards».