CES MILLIARDAIRES QUI NOUS GOUVERNENT
« Ils ne sont pas héritiers. Ils ne sont pas, non plus, des magnats de l’industrie ou de l’immobilier (…). Pourtant, même ‘nés pauvres’, ils sont ‘devenus riches’. Eux, ce sont les hommes politiques sénégalais. »

C’est le grand titre de WalfQuotidien… Le journal dakarois s’intéresse de près ce matin à la fortune des dirigeants sénégalais.
« Ils ne sont pas héritiers. Ils ne sont pas, non plus, des magnats de l’industrie ou de l’immobilier (…). Pourtant, même ‘nés pauvres’, ils sont ‘devenus riches’ (la formule, précise le journal, est de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, dans les années 2000 à Ziguinchor, lors d’un séminaire gouvernemental). Eux, ce sont les hommes politiques sénégalais. »
Et justement, le même Idrissa Seck, qui a été nommé récemment à la tête du Conseil économique, social et environnemental, a dû effectuer une déclaration de patrimoine… qui a donc fuité dans la presse. Et « son patrimoine s’évaluerait en milliards de FCFA », affirme WalfQuotidien. Essentiellement des terrains et des biens immobiliers.
« Avant Idrissa Seck, le président de la République, Macky Sall, au lendemain de son installation, en 2012, avait déposé au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration de patrimoine qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive, rappelle le quotidien sénégalais, parce que s’évaluant, à dire d’expert, à quelque 8 milliards » : demeure personnelle, villas, appartement aux États-Unis.
Largesses et… racket ?
Alors d’où vient tout cet argent ? Réponse de WalfQuotidien : « si Macky Sall pointait la ‘générosité’ de son ancien mentor, Abdoulaye Wade, comme source de cette richesse, Idrissa Seck avait, lui, reconnu avoir bénéficié de fonds politiques. S’y ajoute qu’en 2000, l’alors tout puissant ministre d’État, directeur de cabinet du président Wade avait fait payer – d’autres diraient racketter - la Sonatel pour l’utilisation d’un nom de domaine lié à l’entreprise leader et opérateur historique de télécom. »