LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI

Les nervis sur la table de Macky
Le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis) a discuté hier, à bâtons rompus, avec le Président Macky Sall, lors de l’audience qu’il a accordée à la délégation. Le Cudis renseigne dans un communiqué parvenu à «L’As» que la rencontre a permis de transmettre au président de laRépublique les inquiétudes et recommandations des khalifes généraux et de leurs porte-paroles avec lesquels le Cudis a pu échanger en préparation de l’audience. Ceux-ci ont insisté sur la nécessité de parler de manière franche et responsable des risques de violence qui pèsent sur la paix et le vivre-ensemble, indique le communiqué. C’était aussi l’occasion pour le Cudis de présenter au chef de l’Etat les récriminations des acteurs politiques et coalitions électorales sur le processus, leur manque de confiance aux autorités de tutelle, le traitement pré- sumé tendancieux de certains dossiers judiciaires, etc. Fort de cela, le Cadre Unitaire a invité le Président Macky Sall à poser dans ce contexte de crise économique et de menaces sécuritaires régionales des actes forts de conciliation à l’intention de ses adversaires politiques pour pacifier le jeu démocratique. Le Cudis n’a pas occulté la question des milices accusées d’user de la violence gratuite envers les honnêtes citoyens.
Macky pour un code de conduite des acteurs politiques
Restons au Palais pour dire que le chef de l’Etat a salué l’initiative du Cadre Unitaire de l’Islam et de la Plateforme Jammi Rewmi visant à restaurer un climat de paix au bénéfice des citoyens. D’après le communiqué, Macky Sall s’est engagé à l’appuyer pour qu’elle se traduise par un code de conduite ou une charte partagée par tous les acteurs. Aussi, promet-il, sa coalition signera la charte pour contribuer à cette dynamique contre la violence. Car, au-delà des élections locales, le Président Sall pense qu’un dialogue approfondi peut permettre d’avancer sur d’autres mesures de préservation de notre vivre ensemble et de pacification des relations entre les acteurs politiques. Le Cadre unitaire de l’Islam poursuivra ses consultations avec les autres acteurs politiques et sociaux pour élargir la base sociale de cet engagement nécessaire de tous à favoriser la paix et la non-violence au Sénégal.
Les points noirs de la coopération sino-africaine
La coalition contre les usines de farine de poisson et la mauvaise gouvernance des pêches a attendu l’ouverture du forum sur la coopération sino-africaine (Focac) hier pour se faire entendre. Selon la coalition, les financements de la Chine au Sénégal, dans le secteur de la pêche, sont concentrés dans l’implantation d’usine de farine et d’huile de poisson et dans la «sénégalisation» de navires chinois pour s’accaparer du peu qui nous reste de poissons, contribuant ainsi à aggraver la surexploitation et le pillage de nos ressources halieutiques, sans parler des problèmes de pollution de notre environnement et de la dé- gradation du cadre de vie des populations. La conviction de la coalition est que la venue des sociétés chinoises a largement contribué à appauvrir les communautés de pêche et n’a enrichi qu’un petit groupe de personnes ayant exploité les failles de notre système, en créant des sociétés mixtes nébuleuses et très problématiques pour la gestion durable des pêches. Lesdites sociétés mixtes ont également contribué à réduire les emplois de la pêche artisanale, notamment ceux de la transformation artisanale des produits halieutiques, et à menacer la sécurité alimentaire des populations du Sénégal et de la sous-région, indique-t-elle dans un communiqué. Chaque année, renseigne la coalition, plus d’un demi-million de tonnes de poissons sont pêchés dans les eaux d’Afrique de l’Ouest pour être ensuite transformés en farine et en huile de poisson. Ainsi, elle recommande «une réorientation des financements de la Chine vers d’autres secteurs où les populations sénégalaises trouveraient leur compte (la santé, l’éducation, les industries, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, etc…).
Arrêt technique de la Sar
La Société Africaine de Raffinage (SAR) observe un arrêt technique depuis hier, pour la révision complète de ses installations. Selon le service communication, il s’agit pour la société de se conformer à la loi relative aux établissements classés. Les travaux prendront fin en mars 2022. La Sar va profiter de l’arrêt technique pour procéder également au raccordement des unités existantes avec les nouvelles unités construites dans le cadre de l’augmentation de ses capacités de production et l’adaptation de ses unités au traitement du pétrole brut sénégalais. Toutefois, la Société rassure les usagers et ses partenaires que toutes les dispositions sont prises pour la continuité de l’approvisionnement correct et régulier du marché local en produits pétroliers. Mais dans ce contexte sanitaire avec le flux important dans l’enceinte de la raffinerie durant cette période, la SAR invite les différentes entreprises engagées dans cette opération au respect scrupuleux des mesures barrières telles que édictées par les autorités sanitaires dans toutes les zones concernées. Aussi, elle accorde une très haute importance au respect des règles d’hygiène et de sécurité dans les espaces de travail.
Le Cudis et Jammi Rewmi au Palais
Le Cadre unitaire de l’Islam (Cudis) poursuit ses rencontres avec les acteurs politiques. Après l’opposition, le Cadre dirigé par Cheikh Ameth Tidiane Sy a été reçu hier au Palais par le président de la République. Le Président Macky Sall a fait d’une pierre deux coups. Il a reçu ensemble le Cadre unitaire de l’Islam et la délégation de la plateforme «Jammi rewmi» de la société civile. Les deux délégations ont exprimé au chef de l’Etat les inquiétudes de certains acteurs politiques, surtout de l’opposition. Mais le Président Macky Sall a rassuré de sa volonté de soutenir le processus de mise en place d’un code de conduite des acteurs politiques en direction des élections à venir.
Mise en œuvre du programme 100 000 logements
Interpellé par les députés, lors de son passage à l’hémicycle, pour défendre le projet de budget de son département sur les lenteurs et les lourdeurs du programme des 100 000 logements, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a indiqué que ce projet est actuellement en train d’être mis en œuvre. Selon Amadou Hott, des entrepreneurs ont déjà obtenu des assiettes foncières et sont en train de travailler sur ces projets. Pour le moment, affirme-t-il, 300 000 demandeurs sont déjà répertoriés sur leur plateforme. Il ajoute que ses services sont en train de finaliser des partenariats avec des entreprises locales et étrangères qui vont très prochainement commencer le travail. S’agissant des assiettes foncières disponibles, indique Amadou Hott, le financement est en partie sécurisé avec un programme de la Banque mondiale en plus d’une ligne de financement obtenue auprès des banques locales avec le fonds de l’habitat social.
Le voleur surpris dans la chambre d’un Asp
Marchand ambulant de profession, B. Ndiaye ne veut pas se limiter à son travail. Il s’essaie également au vol. Dépendant du diluant cellulosique, le bonhomme a eu le toupet de s’introduire dans la chambre d’un Agent de Sécurité de Proximité (Asp) au moment où ce dernier prenait son bain, pour tenter de voler son téléphone portable. Après avoir pris le téléphone, il a croisé sa victime au moment de sortir de la chambre. Sommé de s’expliquer sur les raisons de sa présence dans la chambre, B. Ndiaye ne savait quoi dire. Suffisant alors pour qu’il soit pris au collet et conduit à la Police de Grand Yoff où il a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
Étudiant drogué
Adepte de l’herbe qui tue, l’étudiant M. Niane a été interpellé à Liberté 06 au cours d’une opération de sécurisation menée par les limiers de Grand-Yoff avec un cornet de chanvre indien. Sur la provenance de la drogue, l’étudiant a refusé de livrer son fournisseur. Il a été jeté dans le panier à salades avant d’être déféré au parquet pour détention aux fins d’usage de chanvre indien.
Walf ne cautionne pas les opinions de Gaston Mbengue
Le groupe «Wal Fadjri» se dé- fend. Critiqué d’avoir failli à ses responsabilités sur la déclaration de Gaston Mbengue dans l’émission «Sortie», le groupe de Khar Yalla précise d’emblée qu’il ne cautionne pas les opinions du promoteur de lutte. Dans un communiqué, la direction de la télévision indique que Gaston Mbengue «a tenu des propos irresponsables qui ont offusqué plus d’un Sénégalais. Et nous comprenons parfaitement les réactions d’indignation de nos compatriotes pas habitués à entendre de tels propos diffusés sur nos antennes, même siWal Fadjri est et reste un groupe de presse ouvert à toutes les opinions. C’est cela même son identité». Ainsi le groupe insiste qu’il ne partage pas les opinions de Gaston Mbengue, même s’il assume l’entière responsabilité de leur diffusion. La direction de la télévision rappelle que le groupe reste attaché à la paix et à la cohésion nationale.
Seydina Omar Ba de «Walf» candidat à la mairie de Keur Massar Nord
Ne quittons pas le groupe «Wal Fadjri» sans signaler qu’un de ses animateurs va briguer les suffrages des populations de la commune de Keur Massar Nord. Le célèbre présentateur du journal Wolof et de l’émission «Jakarlo Askan wi», Seydina Omar Ba, n’est pas en terrain inconnu. Puisqu’il a eu deux mandats en tant que conseiller municipal sous la bannière de la coalition Sopi, de 2002 à 2014. Il a été élu sur les listes dirigées par l’ancien maire libéral Gamou Boye. Désormais, il a l’ambition de briguer la commune de Keur Massar Nord où il a passé une grande partie de son adolescence.
Des vidéos installent un malaise à Dakar Dem Dikk
Des vidéos postées sur les ré- seaux sociaux ont fini d’installer le malaise à la société de transport public, Dakar Dem Dikk (DDD). Pour couper court à cette rumeur, la direction générale a aussitôt sorti un communiqué pour rétablir la vérité. Dans les vidéos, il est indiqué que la direction générale refuserait de payer aux travailleurs les heures supplémentaires. D’où la décision des délégués syndicaux de concocter un plan d’actions. Ainsi, la direction générale précise que la réunion tenue mercredi avec tout le collège des délégués et les secrétaires généraux de syndicats consistait à présenter le plan de restructuration et de relance de l’entreprise réalisé par un cabinet international. Selon la même source, le rapport n’évoque nullement le licenciement de personnel à court, moyen ou long terme. Au contraire, elle apporte des solutions innovantes qui portent clairement sur les nombreuses difficultés de Dakar Dem Dikk qui empêchent l’entreprise d’être performante, dont notamment le paiement annuel de 450 millions Fcfa d’heures supplémentaires.
Dakar Dem Dikk perd 1 milliard par mois, soit 35 millions par jour
D’après le document du cabinet international, chaque jour, des équipages entiers de DDD restent sans bus, pour une entreprise qui perd 1 milliard Fcfa par mois, soit environ 35 millions Fcfa par jour d’exploitation. L’explication n’est autre que la mauvaise qualité du modèle d’exploitation trouvé sur place. A ce propos, la Direction générale a instruit la direction des ressources humaines de procéder à l’arrêt total des heures supplémentaires, parmi d’autres mesures comme la suppression du «Car plan» pour les cadres. Toutefois, précise-t-on, cela ne veut nullement dire que les heures supplémentaires déjà effectuées ne seront pas payées, bien au contraire. La Direction Générale invite les travailleurs à plus de responsabilité et prévient qu’aucun plan d’actions illégal ne sera toléré.
Le Pacasen rural bientôt effectif
Le Pacasen rural sera bientôt effectif. L’assurance est du ministre des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo qui répondait aux députés. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, la procédure pour la mise en place du Programme d’Appui aux Communes et Agglomérations du Sénégal (Pacasen) est en cours. A l’en croire, un montant de 1,5 milliard Fcfa est prévu cette année, pour amorcer le projet, en attendant la validation de la requête de financement soumise à la Banque mondiale.