LES TRAVAILLEURS DENONCENT UNE COMBINAISON INDIGNE D’UNE ADMINISTRATION SERIEUSE
NOMINATIONS ET AFFECTATIONS A LA DGID

Le Syndicat autonome des agents des impôts et domaines (Said) est dans tous ses états. Il dénonce les nominations et affectations récemment intervenues à la Direction générale des Impôts et Domaines (Dgid). Dans une note qu’ils ont adressée à l’argentier de l’Etat et dont ampliation a été faite au Premier ministre Aminata Touré, au ministre du Budget Makhtar Cissé et au Directeur général des Impôts et Domaines Seynabou Niang Thiam, Waly Diouf Bodian et ses camarades prédisent un échec à la Dgid et menacent de se faire entendre.
Vaste grogne à la Direction générale des Impôts et Domaines (Dgid). Les travailleurs regroupés au sein du Said, le moral dans les chaussettes et la bave aux lèvres, affichent le masque des mauvais jours et rouspètent. A l’origine de cette ambiance délétère : les nominations intervenues lors du Conseil des ministres du 9 janvier dernier ainsi que les affectations des inspecteurs des impôts et domaines.
Le Said y relève beaucoup d’anomalies et de vices de forme dans les nominations. Dans une lettre au vitriol adressée au ministre de l’Economie et des Finances Amadou Ba, Waly Diouf Bodian et ses camarades tapent du poing sur la table et soutiennent que «des agents qui se sont particulièrement distingués par leurs aptitudes techniques et professionnelles, leur expérience administrative et leur probité sont écartés du système».
Pendant ce temps, fulminent de colère les syndicalistes, « des agents sans bilan et sans expérience connue sont parachutés à la tête de structures stratégiques dans la conduite du processus de transformation de l’administration fiscale. Ils deviennent ainsi des Agents Génétiquement modifiés (Agm). Les affectation sont séquencées et retardées pour faire place à des combinaisons et autres mises en scène indignes d’une administration sérieuse». Dans le but d’asseoir leurs accusations, ils citent les cas des agents à la retraite maintenus à leur poste en toute illégalité, au moment où d’autres compétences sont en attente d’affectation.
Pourtant, rappellent les responsables du Said à l’endroit du ministre Amadou Ba, «nous avions attiré votre attention sur le fait que le management de la Dgid devait échapper aux clivages personnels et claniques et sur la nécessité que les différentes structures de la maison soient gérées par des hommes et des femmes du sérail, issus de ses rangs, présentant des états de service et une probité irréprochables». Dans leur correspondance, les syndicalistes dénoncent vigoureusement la décision de l’autorité de ne pas pourvoir la Direction du contrôle et du renseignement, alors que le poste est administrativement vacant au même titre que d’autres postes.
Persuadés que les nominations et autres affectations opérées obéissent à une orientation subjective qui jure d’avec les principes élémentaires d’une gouvernance axée sur le résultat, Waly Diouf Bodian et Cie n’entendent pas croiser les bras face à cette situation. D’ores et déjà sur le pied de guerre, ils ont décidé de donner une suite syndicale appropriée à la gravité de la situation.