GUINEE BISSAU, L’OPPOSITION SCELLE L’UNION SACREE ET SOLDE SES COMPTES AVEC EMBALLO
Deux coalitions de l’opposition majoritaire en Guinée Bissau, l’Alliance pour la paix et l’intégrité API – CG dirigé par Nuno Nabiam et PAI-Terra Rank de Domingos Simoes Preira ont signé un accord à Paris, à six de la présidentielle

La présidentielle en Guinée Bissau est prévue dans six mois. Dans cette perspective, l’opposition se mobilise et scelle l’union sacrée pour faire face à l’actuel président Umaro Cissoco Embalo.
Deux coalitions de l’opposition majoritaire en Guinée Bissau, l’Alliance pour la paix et l’intégrité API – CG dirigé par Nuno Nabiam et PAI-Terra Rank de Domingos Simoes Preira ont signé un accord à Paris en France. Un accord qui marque un tournant majeur dans la perspective des élections générales prochaines.
Quatre anciens Premiers ministres, Nuno Nabiam, Domingos Simoes Preira, Bassirou Dia, Aristide Gomes se sont donné la main, promettant de taire leurs ambitions personnelles pour être au service des populations bissau guinéennes. Ils disent être déterminés à faire front devant l’objectif d’Emballo de diviser l’opposition.
Dans une déclaration dite « déclaration de Paris » ces leaders de l’opposition font un diagnostic sans complaisance de la situation actuelle du pays et critiquent la gestion actuelle du pays. « Aujourd’hui plus que jamais, dans le contexte de l’histoire contemporaine de l’Etat de Guinée Bissau, notre peuple est confronté à un processus d’institutionnalisation du clientélisme et du néopatrimonialisme, alimentée par une corruption et une répression endémique. Le régime d’Umaru Cissoco ELMBALLO a été basé sur une capture personnelle progressive de toutes les institutions de l’Etat pour les subordonner à sa personne de manière exclusive » peut-on lire dans la déclaration, qui liste les maux qui gangrènent le pays.
Et de poursuivre : « le régime d’Umaro Embalo encourage la banalisation des trafics de toutes sortes et du crime organisé en raison de l’affaiblissement programmé des institutions dédiées à la lutte contre ces maux, leur infligeant une concurrence illégale, forcée et criminelle de la part de ses milices retranchées dans le palais de la République ».
La dissolution jugée illégale de l’Assemblée Nationale, celle de la Cour suprême, l’entrave par la force de la tenue de l’élection présidentielle sont autant de passifs que les leaders de l’opposition dénoncent. A quelques mois de la présidentielle, la tension politique monte en Guinée Bissau où l’opposition qui a décidé de taire les ambitions personnelles se met en ordre de bataille