LES «JALLARBISTES» POUR L’OUVERTURE DES NEGOCIATIONS SANS DELAI
PAIX EN CASAMANCE

« 2014 est une année charnière qui ne doit pas se terminer sans la conclusion d’une paix durable susceptible d’ouvrir de nouvelles perspectives de développement pour la Casamance et le pays tout entier ». Telle est la conviction de la Ligue démocratique (Ld) qui a lancé pour autant un appel solennel à l’Etat du Sénégal et au Mfdc pour l’ouverture des négociations « sans délai ».
De retour d’une vaste tournée effectuée dans la région naturelle de Casamance, du 13 au 16 février 2014, Mamadou Ndoye et ses compagnons se sont en effet saisi des principales préoccupations exprimées par les populations locales, au cours de leurs différentes rencontres avec le secrétariat général du parti, et relatives pour leur plupart à l’urgence de la paix dans la région. Une paix sans laquelle «rien de durable ne peut être entrepris », ont tenu à préciser les « Jallarbistes » dans un communiqué en date d’hier, jeudi 20 février.
De fait, pendant quatre jours, une forte délégation de la Ld (mouvance présidentielle) est allée à la rencontre des populations de Ziguinchor et de la région Sud pour non seulement partager sur l’état d’organisation du parti, mais encore pour relancer er les relations avec les partis de Bennoo Bokk Yaakaar dans la perspective des élections locales.
Dans cette tournée qui a été, selon la Ld, un moment fort dans la remobilisation et la massification du parti dans la région, les populations ont vivement exprimé leurs préoccupations ayant surtout trait à « la pauvreté grandissante qui sévit dans la région et liée à la crise qui perdure depuis plus de trente ans », voire à la persistance de l’utilisation dans le secteur de l’agriculture de moyens obsolètes.
Le manque criard d’infrastructures et d’équipements à caractère social a été également évoqué, selon la Ld, par des populations qui ont demandé à l’Etat de travailler « à réduire le gap entre la région et le nord du pays dans les différents secteurs de la vie économique et sociale ». Il est ainsi, selon Mamadou Ndoye et cie, de la santé, de l’éducation, de la promotion de l’agriculture, des financements de projets individuels et collectifs, du soutien aux personnes handicapées par la dotation de chaises roulantes (département d’Oussouye) et le financement de leurs projets.
Toutes ces préoccupations ne sauraient toutefois trouver une solution heureuse sans le retour à la paix. Pour autant, les « Jallarbistes » ont vivement plaidé pour de le démarrage de concertations inclusives entre les pouvoirs publics et le maquis, afin de donner une chance réelle au développement local.