''LA BIENNALE A BESOIN D’UNE AUTONOMIE''
THERESE TURPIN DIATTA, PRESIDENTE DU COMITE D’ORIENTATION

La présidente du comité d’orientation du Dak’Art a souligné la nécessité pour la Biennale d’avoir son autonomie. Selon Mme Thérèse Turpin Diatta, cela permettrait d’aller à la recherche de financements extérieurs.
S’exprimant à l’ouverture de la 11ème Biennale de Dakar, la présidente du comité d’orientation du Dak’Art a relevé la pertinence, pour cette plateforme, d’avoir son statut et d’être autonome.
« La Biennale est placée sous l’autorité du ministère de la Culture et du Patrimoine dont nous saluons le travail. Toutefois, cette tutelle de l’Etat pose problème à la Biennale, car elle ne nous permet pas d’atteindre une autonomie qui l’autorisait à faire de recherches de financements extérieurs.Nous sommes convaincus que lorsque cette autonomie sera trouvée, elle pourra, tout en restant un démembrement de l’Etat, être un nouveau souffle de vie », a fait savoir Mme Thérèse Turpin Diatta, précisant que autonomie ne veut pas dire privatisation.
Cette autonomie, a-t-elle poursuivi, placera, de façon définitive, le Dak’Art dans la sphère des plus hautes biennales de cette planète.
Par ailleurs, Mme Diatta a insisté sur la nécessité, pour notre pays, d’avoir un musée d’art contemporain ainsi que la réouverture du musée dynamique de Dakar.
« Le président de la République nous avait promis la réouverture du musée dynamique qui abrite aujourd’hui la Cour suprême. Nous aurions souhaité que ce musée soit réutilisé dans sa vocation première et parallèlement à cela, qu’un musée réservé exclusivement à l’art contemporain soit également construit à Dakar », a-t-elle dit, rappelant que la Biennale est la plus grande manifestation artistique en Afrique et, paradoxalement, il n’existe pas de musée d’art contemporain au Sénégal.
Selon la présidente du comité d’orientation de la Biennale, des artistes comme Moustapha Dimé dont les œuvres sont revenues à Dakar et Iba Ndiaye, qui a fait don de ses œuvres à l’Etat du Sénégal, méritent que leur création soit sauvegardée par leur pays pour la postérité, et cela ne peut être possible que grâce à la création d’un musée.
D’après elle, la réouverture du musée dynamique de Dakar et la construction d’un musée d’art contemporain « nous permettront de participer au développement économique de notre pays, en maintenant à Dakar la valorisation et la promotion de l’art africain contemporain ».