Défendre le Kukoy des "événements de Banjul"
Défendre Kukoy Samba Sanyang – même décédé en exil au Mali, le 17 juin – voilà une autre grosse bévue des défenseurs des droits de l’homme sénégalais. Ces derniers ont pris le parti de Kukoy, contre les centaines de victimes (militaires et civiles) de la folle et sanglante équipée du 31 juillet 1981 de ce pseudo-révolutionnaire dont les rodomontades sur la radio de Banjul consistaient à appeler les «peuples de Libye, de Guinée-Bissau, d’Union soviétique de viendre (sic) nous aider». Il avait pris en otages des Sénégalais et des Gambiens… Il a eu des comportements qu’on aurait pu considérer comme des crimes de guerre passibles de la Cour pénale internationale.
Entendre des droits de l’hommiste défendre ce monsieur sans avoir une pensée pour les dix-huit commandos sénégalais morts à bord de leur hélico Puma crashé en mer, pour le capitaine Mame Andalla Cissé – dont la base militaire aérienne porte le nom -, pour l’adjudant Rosa Dasylva… pour tel sous-officier abattu d’une rafale au bas-ventre par des rebelles se sauvant à bord d’une ambulance à croix-rouge, pour tous les militaires sénégalais tués ou blessés en Gambie… Pour tous les braves militaires qui ont combattu victorieusement Kukoy…
Tout cela est au passif de Kukoy que défendent les Ong de défense des droits de l’homme dont le discours passe mal aux oreilles des Sénégalais qui ont vécu les traumatisants «événements de Banjul», ainsi qu’on appelait pudiquement cette sanglante tentative de prise de pouvoir mise en échec par les "Ngom Boys" du preux colonel Abel Ngom et du lieutenant-colonel d’alors Amadou Abdoulaye Dieng devenu général, du commandant Wane (ancien aide de camp de Diouf, devenu général, lui aussi), des colonel Didier Bampassy, des capitaine Ousmane Goudiaby… Demandez au soldat Moïse Tendeng, le seul rescapé de l’hélicoptère… Il y a tellement à dire… Tellement d’émotion que réveillent les Dioma Ndiaye et Gassama, tellement de plaies qu’ils rouvrent ces droits de l’hommiste qui ont problème de discours pertinent sur leur sujet.
On ne peut «défendre des gens qui tentent de détruire nos valeurs de société», comme l’a écrit un internaute de Seneweb.com. «Ce monsieur a tué des jambars, pris en otage des Sénégalais, détruit les propriétés des Sénégalais en 1981. Qu'est-ce qu'on a à pleurer pour lui ? (…) Koukoye a forcé Serigne Habib Sy Malick (le plus jeune fils de Mame Maodo) à faire une déclaration contre le président Dawda Jawara et contre les Jambars sous menace de mort. Ce gars était juste un aventurier et son aventure s'est mal terminée», renchérit un autre internaute. «Vous pleurez pour ce Koukoy en oubliant nos frères (…) morts à cause de sa folie. Ce gars avait dit à Abdou Diouf «je n'ai ni femme, ni enfants, tu peux tuer mes parents, mais Jawara ne reviendra pas au pouvoir» et vous le défendez (…). Qui a consolé ces femmes qui ont perdu leurs maris ? Qui a consolé ces enfants qui ont perdu leurs pères ?» «(…) Toutes les personnes que Koukoye Sagna a tuées (…) n'ont pas de droits, elles ?», interroge un autre. Question à Assane Dioma Ndiaye et à Gassama. Ont-ils défendu les victimes de Kukoy ? Si les droits de l’homme sont ce – et ceux - qu’ils défendent, ce sont des droits injustes !