«THIECK ÉTAIT UNE FILLE PIEUSE, VOILÉE ET ARABISANTE»
TEMOIGNAGES DE LA FAMILLE DE LA VICTIME «THIECK ETAIT UNE FILLE PIEUSE, VOILEE ET ARABISANTE»
Thiaroye Kao 3 de la commune d’arrondissement de Yeumbeul sud pleure encore le meurtre de la fille, Fatou Ba, alias Thiéck, âgée de 14 ans, par le charretier Ousmane Samb doublé de repris de justice. Ici, les témoignages sur la piété de l’adolescente sont unanimes. On a pu effectuer, avant-hier, samedi, un tour au domicile des parents de la gamine.
C’est une famille digne devant l’épreuve que nous avons rencontrée, samedi, pour discuter avec elle sur les traits caractéristiques du type de personnalité de la fille, Fatou Ba, dite Thiéck. Mais, auparavant, sa demi-sœur, Mame Diarra Ba, est revenue avec nous sur les derniers instants de la mineure.
Le jour du drame, selon la demi-sœur, la demoiselle quitte la maison familiale et se rend à leur établissement coranique situé au quartier Khaly Fall. Mais, du fait que la petite tarde à rentrer, les parents commencent à se faire du sang de l’encre et décident d’engager des recherches dans les coins et recoins de la bourgade.
«Quand on est partis à sa recherche à l’heure de la prière du guéwé, on a appris qu’une fille a été étranglée à mort dans une chambre dans le quartier. Nous avons entrepris une battue dans le secteur. On a même fait un crochet au domicile du tueur sans pour autant le savoir.
Nous nous sommes rendus à leur établissement coranique, mais les différents enseignants de la fille nous ont dit n’avoir pas aucune nouvelle de l’adolescente. On a débarqué au poste de police de la commune pour faire la déclaration de disparition.
Mais, à peine arrivée, j’ai été interpellée par le mis en cause qui était gardé à vue dans la chambre de sûreté de la police.
Il disait aux policiers que la fille étranglée à mort dans sa chambre, me ressemblait comme deux gouttes d’eau. Je ne savais même pas de quelle fille il parlait. On m’a montré la photo d’une adolescente inconnue que le mis en cause détenait au moment de son interpellation, et un voile qui ressemblait fort bien à celui de ma sœur Thiéck. Mais, après recoupements, j’ai su qu’elle était la fille étranglée à mort dans une chambre dont on parlait dans le quartier», a déclaré la demi-sœur.
«Le présumé tueur n’a jamais été le petit ami de la fille» Quid de la nature de la relation du mis en cause et l’élève coranique ? La famille de l’adolescente se veut formelle et catégorique. A l’en croire, la petite ne s’est jamais liée de relation ou d’aventureuse amoureuse avec le mis en cause.
«Le garçon raconte des mensonges sur le compte de ma demi-sœur. La dé- funte n’a même pas la tête à ces genres de choses-là. Elle était une fille pieuse, voilée et arabisante. Elle passait le plus clair de son temps à lire le Saint Coran. Elle a duré dans l’apprentissage du Saint Coran. Elle répétait en même des versets coraniques diffusés par une radio avant de faire ses ablutions pour aller à leur école.
Aucun (e) membre de la famille n’ose contracter des aventures amoureuses avec quelqu’un (e) dans la maison. Le charretier ment aussi lorsqu’il dit avoir connu Fatou depuis 15 jours». Notre interlocutrice a voulu être prudente sur les rumeurs de viol suivi d’étranglement et affirme attendre les résultats de l’autopsie ou certificat de genre de mort pour se prononcer. «…était ivre mort et venait d’être élargi de prison pour vol de volaille».
On nous apprend qu’Ousmane Samb n’était pas lucide au moment de commettre son acte sur la demoiselle. Et venait de sortir de prison pour vol de volaille au préjudice de quelqu’un dans le quartier. «C’est à ce poteau électrique qu’il était attaché et soumis à un lynchage par la foule. Il avait volé des poulets dans le secteur. Voilà trois jours qu’il a été élargi de prison pour des faits précités», soutiennent des habitants de la localité.
«L’exemplaire du Saint Coran de la fille et son voile de tête ont été trouvés dans la chambre» Au moment de procéder au constat des faits dans la chambre du charretier, dit-on, les flics y ont trouvé l’exemplaire du Saint Coran de la gamine et le voile de chasteté de tête de cette dernière.
«C’est le livre avec lequel elle apprenait le Saint Coran. Elle se couvrait la tête avec le voile. Elle était tout le temps avec ces deux accessoires», nous confient nos sources. La victime a été inhumée, hier, à Darou Mousty de la ville religieuse de Touba.