LES COULISSES DE L'ENQUÊTE DE CE VENDREDI 6 NOVEMBRE

AFFAIRE MATY MBODJ
Nous revoilà dans le dossier de Maty Mbodj décédée fin juillet 2015. Deux personnes de sexe masculin (la précision est importante puisqu'on ne parle que de femmes dans cette affaire) ont été arrêtées et déférées au parquet. EnQuête ne sait pas exactement pour quelle raison mais une chose est sûre, les résultats de l'autopsie qui avait fait l'objet d'une contre-expertise ont joué un rôle dans ce retournement de situation. Les deux individus ont été déférés car ils étaient présents sur les lieux du drame, au moment où Maty Mbodj rendait l'âme. Les versions les plus folles circulent encore et toujours sur cette affaire qui ne révélera toutes ses vérités que lorsque la Sûreté urbaine aura totalement épuisé son sujet. Maty Mbodj est décédée dans des circonstances troubles alors qu'elle n'était pas seule. Jusque-là, c'est la piste de l'overdose qui semble la plus probable. Plusieurs de ses proches dont Adja Diallo ont été entendues à maintes reprises, mais l'affaire semble difficile à dénouer. Si la thèse de l'empoisonnement a circulé sur la place dakaroise, plus le temps passe, plus celle-ci devient de moins en moins probable.
IMAM NDAO
L'imam Alioune Badara Ndao et ses acolytes poursuivent leur va-et-vient entre le Commissariat central de Dakar et le Palais de justice Lat Dior. Hier, ils ont fait l'objet d'un second retour de parquet parce que d'après nos sources, le Procureur de la République n'a pas encore désigné de juge d'instruction à qui sera confié le dossier. Les mêmes sources d'ajouter que c'est aujourd'hui que le juge sera connu. D'ici là, il faut rappeler que l'imam Ndao a été déféré depuis mercredi dernier avec six autres personnes dont un autre imam, M. Sall ainsi que deux dames. Ils ont été déférés entre autres pour association de malfaiteurs, actes de terrorisme, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux et atteinte à la sûreté de l'État.
MADA BA
Prévu hier, le procès opposant Awa Bâ à la chanteuse Mada Bâ a été renvoyé au 21 janvier prochain. Car la chanteuse Mada Bâ poursuivie pour diffamation n'a pas été citée à comparaître. Madjiguène Bayo, plus connue sous le nom d'artiste de Mada Bâ, est poursuivie par sa sœur Awa Bayo dite Awa Bâ pour diffamation. La chanteuse avait traité sa sœur "d'arnaqueuse et de trafiquante de visas", au cours d'une émission de télévision. Malheureusement l'affaire a fini par atterrir devant la justice au préjudice de la chanteuse mais aucune des parties n'était présente à la barre. Toutefois, tout pourrait s'arrangeait car leurs avocats sont en train d'arrondir les angles pour que le linge sale soit lavé en famille et non devant le tribunal.
FILS DE THIONE SECK
Un autre procès qui a été renvoyé, c'est celui opposant le journal "L'Observateur" au fils de Thione Seck, Seydina Alioune Seck. Le dossier a été renvoyé au 19 novembre prochain pour paiement de consignation fixée à 50 000 F CFA. Les avocats du fils du Raam daan, Mes Abdou Dialy Kane et Abdourahmane So, ont traîné en justice le canard de Youssou Ndour. Qui, dans une de ses éditions, a écrit qu'Alioune Seck a été cité par des personnes arrêtées, comme étant "le cerveau" d'un groupe qui s'active dans la multiplication de billets de banque. Lors d'un point de presse tenu après la publication de l'article, les avocats se sont dit outrés par le fait qu'on ait essayé d'établir un éventuel rapprochement entre cette affaire et l'emprisonnement de Thione Seck, placé sous mandat de dépôt depuis le 2 juin passé pour trafic de faux billets.
ABDOUL AZIZ KÉBÉ
"Si un imam viole la loi, en tant que citoyen il doit répondre de ses actes devant la loi. Il ne faut pas que l'on fasse de confusion entre celui qui commet un délit et la posture que cette personne peut avoir dans la société." C'est la position exprimée hier par le Professeur Abdoul Aziz Kébé, à l'occasion du lancement de l'Association islamique pour servir le soufisme au Sénégal. Pour le Pr Kébé, le rôle du musulman n'est pas d'exclure l'autre. Il préconise ainsi la création de cercles d'inclusion, tout en estimant qu'avec le soufisme, on parviendrait à faire comprendre aux musulmans que l'être humain "n'a pas pour vocation de créer des conflits mais de les apaiser, d'éteindre des germes de conflits". Le soufisme est, selon ses explications, une doctrine qui permet de comprendre que la responsabilité de l'individu, c'est d'abord de s'améliorer. C'est aussi de mener des combats personnels contre ses propres dérives, c'est de repousser ses propres limites, d'accroître ses propres qualités, pour les réinvestir dans la société.
CHEIKH ABDOUL AZIZ MBACKÉ
"Ce qui se passe avec le terrorisme dans le monde est un problème de culture. Mais cela peut se passer au Sénégal. Il faut prendre garde et les marabouts doivent s'investir pour sensibiliser les fidèles en leur faisant comprendre que ce qui se passe dans ces pays peut arriver chez nous. Ce sont des musulmans comme nous", a renchéri Cheikh Abdoul Aziz Mbacké, porte-parole de l'Association islamique pour servir le soufisme au Sénégal, à l'occasion du lancement de cette association. Selon M. Mbacké, pour lutter contre ce fléau, il faut que les chefs religieux soient "unis et sensibilisent" les fidèles. "L'État a aussi un rôle à jouer dans ce combat. Il doit lutter contre le chômage en créant des emplois pour les jeunes qui restent des proies faciles pour les mouvements djihadistes", a-t-il dit.
MATERNITÉ DE OUAKAM
Elle a fini de faire des hôpitaux et maternités son dada. Hier, la première dame Marième Sall (le Faye a disparu depuis quelque temps) a piloté la cérémonie de pose de la première pierre de la maternité de Ouakam. Une initiative des éléments français au Sénégal qui souhaitent, de la sorte, contribuer à la mise en œuvre de la politique sociale et sanitaire initiée par le Président Macky Sall. Outre le maire Samba Bathily Diallo, il y avait sur place le ministre de la Santé et de l'action sociale, Madame Awa Marie Coll Seck, Jean Félix Paganon, Ambassadeur de France au Sénégal. Le porte-parole de Marième Sall, Alioune Badara Sall (Alioune Fall), Vice-président de la Fondation Servir le Sénégal, a noté, pour s'en féliciter, le choix fait par les autorités locales et les partenaires français de donner le nom de cette maternité à Madame Annette Mbaye D'Erneville, "femme de lettres et femme de médias, brillante intellectuelle reconnue et admirée au fil du temps par plusieurs générations"; une grande dame qui, ajoutera Monsieur Fall, (pardon Sall), est "une icône des acquis et des succès de la femme sénégalaise". Il a aussi évoqué "l'espoir de voir moins de femmes succomber à un accouchement non assisté convenablement, au terme d'une grossesse qui n'a pas été suivie de manière adéquate".
BOKK GIS GIS
La Convergence démocratique Bokk Gis Gis réaffirme son ancrage dans l'opposition et dénonce la situation qui prévaut à l'Assemblée nationale. Lors de la réunion du comité directeur au siège du parti hier, présidée par son président Pape Diop, les partisans de l'ancien patron du défunt Sénat se sont prononcés sur la situation du pays. Ils accusent le pouvoir d'orchestrer la crise qui sévit au sein du Parlement. "Le comité directeur s'indigne de la manière cavalière, monarchique et antidémocratique dont s'est déroulé le renouvellement des bureaux de l'Assemblée nationale", a déclaré le porte-parole du jour Abdoulaye Seck. Selon lui, leur parti a donné un mandat à son leader pour l'engager dans toutes les luttes pour préserver les acquis démocratiques et l'intérêt supérieur de la Nation.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Société générale a dévoilé jeudi le projet de transformation de ses réseaux en France à l'horizon 2020, qui passera notamment par la fermeture de 400 agences et la suppression d'environ 2 000 postes. Le groupe espère mener ce plan, qui découle de la place de plus en plus importante du numérique dans les rapports entre les Français et leurs banques, en évitant les licenciements et en s'appuyant sur des départs naturels, a indiqué son directeur général Frédéric Oudéa, lors d'une conférence téléphonique. Selon un document interne, un tiers des 2 000 suppressions de postes auraient lieu en Ile-de-France. Les syndicats ont dénoncé une "logique purement financière" appliquée "à pas forcés", disant redouter des mobilités contraintes. "Ils forcent la main aux salariés en disant c'est ce poste-là et rien d'autre", selon Isabelle Blanquet-Leroy, de Force ouvrière, qui craint des mutations "à plusieurs centaines de kilomètres" pour certains salariés.