LES COULISSES DE L'ENQUÊTE DE CE MARDI 10 NOVEMBRE

WAKHINANE NIMZATT
Deux morts pour une affaire d'œufs pourris
La violence gagne de plus en plus certains quartiers de la banlieue dakaroise. Deux jeunes viennent de rendre l'âme à la suite d'une bagarre suivie d'un lynchage, au quartier de Wakhinane Nimzatt, précisément à la rue 229. Selon le site lignedirecte.sn qui donne l'information, c'est un repris de justice, O. Ndiaye, qui est à l'origine de la tension. Ce dernier a eu hier une prise de gueule avec le boutiquier du coin, Amadou, qui lui aurait vendu, s'est-il en tout cas plaint, des œufs pourris. Après un refus catégorique de ce dernier de restituer les sous qu'il réclamait, O. Ndiaye part chercher des renforts. C'est un gang de sept jeunes qui débarque alors sur les lieux. Le boutiquier les voyant arriver se barricade. Ne pouvant pénétrer dans la boutique, ils abreuvent Amadou d'injures. C'est alors qu'un certain Laurent Mendy qui habite dans le coin se pointe sur les lieux pour raisonner ces jeunes furieux. Ils vont le malmener. Le frère de Laurent, Michel Mendy, qui s'est lui aussi présenté sur les lieux, sera poignardé au moment même où il tentait de fuir. La violence du choc est telle que la lame traverse la poitrine du malheureux d'un bout à l'autre. C'est alors que la foule se rebelle pour pourchasser ces jeunes agresseurs. L'un d'entre eux sera tabassé violemment. Transporté à l'hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye, il y reçoit des soins avant d'être transporté au commissariat de Police de ladite localité où il décèdera, nous dit-on, des suites de ses blessures. Au total, ce drame aura causé deux morts, pour une banale histoire d'œufs…
ESCROCS…FONCIERS
Un saut du côté de Diamniadio où les spéculations foncières font fureur. Cinq personnes dont le Président de la Commission domaniale de Diamniadio ont été déférées au parquet et placées sous mandat de dépôt pour escroquerie foncière. La transaction qui vaut à ce beau monde un séjour carcéral est liée à une opération nébuleuse sur trois hectares de terrain. B. Weder, la victime, a été approchée par les délinquants à col blanc qui lui ont proposé le terrain d'autrui. C'est au moment où il a commencé à visiter son nouveau bien qu'il s'est rendu compte qu'il ne pouvait point construire puisque le terrain appartenait déjà à une personne très connue par les populations de la zone. C'est alors que la Division des investigations criminelles (DIC) qui a dénoué l'affaire a été saisie d'une plainte. Il faut dire que les spéculations foncières se sont accélérées ces derniers mois. Preuve que le malaise est sérieux, c'est une dizaine de plaintes qui ont été déposées à la Division des investigations criminelles qui concernent des contentieux sur le foncier sur le périmètre de Diamniadio. Beaucoup de Sénégalais cherchent en effet à s'installer dans le secteur en prévision de son développement ultérieur. Ce qui a créé beaucoup de problèmes.
LAMINE DIACK
L'agence mondiale antidopage (AMA) a rendu public hier un rapport explosif et préconise la suspension de la Russie de toutes les compétitions. Mais lorsqu'on parcourt le document, on voit bien que le président Lamine Diack a nié toute malversation par l'IAAF qui, selon lui, "a tout fait pour le contrôle du dopage". Il ajoute : "Personne n'a été déstabilisé, nous sommes plus forts que cela… L'IAAF a fait tout son possible dans la lutte antidopage." Les analyses du rapport de l'AMA publié ce lundi 09 novembre qui incrimine la Russie ne sont pas partagées par Lamine Diack. "L'IAAF défend également la Russie à l'égard des allégations", lit-on dans le document. Diack a déclaré publiquement que ces accusations sont "exagérées" et "ridicules".
LAMINE DIACK (SUITE)
Il a en outre fait taire toutes les suggestions que la Russie, en tant que nation, serait empêchée de participer aux championnats du monde ou même aux Jeux olympiques en déclarant qu'"une grande nation de l'athlétisme" ne pouvait pas être laissée de côté. A signaler que des actes d'accusation sur des "pots de vin", "d'extorsion" de "dopage" etc. ont été mentionnés, sans clairement apporter de preuves sur l'inculpation directe de l'ancien patron de l'athlétisme mondial Lamine Diack. Néanmoins, une enquête est en cours pour montrer le degré d'implication de l'IAAF.
GADIO
Cheikh Tidiane Gadio appelle la presse (RFI ?) à ne pas tomber dans le piège de la communication de Boko Haram. "C'est un groupe terroriste. Il s'appelle Boko Haram, pas État islamique en Afrique de l'ouest. Il faut arrêter de les appeler comme tel car ça fait fantasmer les jeunes. Ils ont déstabilisé la plus grande puissance de la sous-région", a-t-il lancé à la fin de l'intervention du président Macky Sall hier au forum sur la paix et la sécurité en Afrique. Aussi suggère-t-il que les journalistes fassent comme leurs confrères de la BBC ainsi que ceux du Cameroun et du Tchad qui eux, continuent avec la dénomination "groupe terroriste Boko Haram".
SOCOCIM
Ils sont 359 personnes à traduire en justice la Sococim notamment son ex-directeur général ainsi que l'actuel directeur, à travers une citation directe. Ces personnes se disent attributaires de parcelles nues à usage d'habitation sises au lotissement de Rufisque II. Aujourd'hui, elles accusent la Sococim de les avoir dépossédées de leurs terrains dans le cadre de son projet de plantation de Jatropha, communément appelé "Taba nani". D'après la citation, la SOCOCIM a procédé à la destruction des bornes qui étaient édifiées sur les terrains mais, elle n'a pas réagi à l'exploit de notification commandement de payer du 22 novembre 2012. C'est compte tenu de ces arguments que les supposés propriétaires ont traîné la Sococim en justice pour occupation illégale de terrains appartenant à autrui. Pour cause de préjudice, ils réclament la somme de 5 milliards de F CFA. L'affaire sera évoquée devant le tribunal correctionnel de Dakar, le 19 novembre prochain. Outre l'action judiciaire, les attributaires des terrains annoncent une marche, suivie d'un sit-in samedi prochain.
TRADIPRATICIENS
Alerte au charlatanisme ! A quelques semaines de la 24e édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK), du 05 au 20 décembre 2015, la Fédération sénégalaise des praticiens de la médecine traditionnelle (FSPMT) invite les populations "à faire preuve de discernement". Selon ladite fédération, dans un communiqué parvenu à EnQuête, la FIDAK est une occasion pour des "prétendus tradi-praticiens et/ou guérisseurs nationaux et venant de la sous-région" de proposer et d'administrer des soins "tout en procédant à des ventes de médicaments traditionnels ne répondant pas aux normes relatives à l'exercice de la médecine traditionnelle". La FSPMT regrette la "passivité voire le silence complaisant" du gouvernement et des pouvoirs publics face à ces "dérives". Par ailleurs, les tradi-praticiens sénégalais, dans la même note, "fustigent le comportement des autorités du Cices qui mettent à la disposition de ces marchands d'illusions des stands pour la promotion et la vente de leurs produits". Ils demandent à l'État sénégalais de mettre fin à ces agissements et d'accélérer le processus de la mise en place d'un cadre juridique et législatif pour l'exercice et la pratique de la médecine traditionnelle.
SELBE NDOM
Le dossier Aziz Ndiaye/Selbé Ndom sera à nouveau à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Le 8 septembre passé, l'affaire avait été renvoyée à ce jour, car la voyante, bien que présente, n'avait pas reçu de citation. Citée comme prévenue, Selbé Ndom est accusée d'injures publiques et de menaces de mort sur la personne de Aziz Ndiaye. La voyante avait accusé le promoteur de lutte d'avoir détourné son pronostic et avait menacé de le tuer si jamais Aziz Ndiaye ne la laissait pas tranquille. Lors du combat de lutte opposant Gris Bordeaux à Tyson, Selbé Ndom avait avancé que le leader de l'écurie Bul Faale allait terrasser le chef de l'écurie Fass. Elle avait perdu son pronostic car Tyson avait mordu la poussière.