LES ACTEURS CONSCIENTISENT LES PARENTS
POUR LA REDUCTION DRASTIQUE DES DECES INFANTO-JUVENILES

Les journées de survie de l’enfant (Jse) ont été lancées à Dakar hier, vendredi 11 décembre, par le Directeur de la santé, le docteur Papa Amadou Diack au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips). Occasion saisie pour mettre l’accent sur la sensibilisation pour un changement de comportement chez les parents mais aussi une meilleure prise en charge des maladies souvent fatales à la survie de l’enfant.
Les parents sont aussi interpellés sur les journées de survie de l’enfant. Pour cette seconde édition qui a démarré depuis le 10 décembre dernier, l’accent est mis sur la sensibilisation afin de réduire drastiquement le taux de décès chez cette frange de la société qui est passée entre 2005 et 2014 de 121 à 54 pour 1000 naissances et selon le compte à rebours 2015, cette mortalité est estimée à 47 pour 1000 naissances.
Pour le Directeur de la santé, le docteur Papa Amadou Diack, les chiffres révèlent une bonne tendance et classent le Sénégal parmi les pays en bonne voie vers l’atteinte des Objectifs du millénaire de développement, quoique la mise n’est pas encore gagnée. «Des progrès importants ont certes été réalisés mais il reste beaucoup à faire. Ces chiffres demeurent encore préoccupants et des décès évitables sont encore notés», a-t-il souligné. Ainsi, sur l’élimination des décès évitables du nouveau-né et de l’enfant, le Dr Diack a avancé que le passage à l’échelle nationale des bonnes pratiques basées sur des évidences scientifiques et l’intensification à haut impact s’impose.
Dans cette dynamique, il est impératif de mettre à contribution les parents pour atteindre les objectifs et arriver à 20 décès pour 1000 naissances pour le Sénégal dans le cadre des Objectifs de développement durable (Odd), et à travers une campagne de sensibilisation. Les acteurs ont ainsi recommandé l’allaitement exclusif au sein jusqu’à six mois, le respect des calendriers de vaccination, la promotion des pratiques familiales essentielles telles que le lavage des mains, l’alimentation complémentaire avec le sel iodé mais aussi l’inscription des enfants à l’Etat civil. Sur la prise en charge médicale, il s’agit entre autres de la supplémentation en vitamine A, du déparasitage, du dépistage actif et la prise en charge de la malnutrition, de l’anémie et de la diarrhée, mais aussi du rattrapage de la vaccination.
Soulignons que le docteur Aida Gadiaga Sylla, point focal des Jse à la Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant avait déjà déclaré, en prélude à ces journées qui prennent fin ce 12 décembre, que pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement par rapport à la réduction de la mortalité infanto juvénile, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) avait recommandé l’organisation de campagnes bi -annuelles pour le rattrapage des vaccinations, la promotion d’une alimentation riche et équilibrée à partir de 6 mois et un ensemble de paquets de services pour un développement harmonieux. Et c’est dans ce cadre que s’inscrivent ces journées dédiées à la survie de l’enfant.