LES RESSOURCES NATURELLES SONT LA CAUSE DE PLUSIEURS CONFLITS

Dakar, 18 déc (APS) - Les conflits qui surviennent dans beaucoup de pays africains sont liés à un problème de contrôles de ressources naturelles, a indiqué, vendredi à Dakar, le coordonnateur du Programme national de partenariat en faveur de l’économie verte au Sénégal, Baba Dramé.
"La relation de l’économie verte avec la stabilité sociale ?, il n’y a pas encore d’étude réalisée pour faire le lien entre les deux mais, (…), si nous voulons faire les liens entre les deux, on peut utiliser un fondement de l’économie verte qui est le capital naturel", a-t-il dit.
S’exprimant lors de la journée du ministère de l’Environnement et du Développement durable, M. Dramé a expliqué que "l’économie des pays africains, comme le Sénégal, repose en grande partie sur leur capital naturel et toute activité qui contribue à sa dégradation contribue à leur sous développement".
M. Dramé animait un panel sur "l’économie verte : instrument de développement, vecteur de paix et de stabilité sociale".
Selon lui, une étude du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a démontré que la relation entre l’environnement, les ressources naturelles et les conflits est "multidimensionnelle, complexe et se trouve à trois niveaux".
"Le premier niveau, c’est la contribution du capital naturel au déclenchement des conflits. On n’a pas besoin de le démonter. Dans beaucoup de pays africains, les conflits qui sont déclenchés, il y a derrière un problème de contrôle des ressources naturelles", a-t-il expliqué.
L’autre problème, poursuit-il, est le financement et l’entretien des conflits. "Très souvent, il y a une volonté des groupes armés de maîtriser ces ressources, de les commercialiser et d’avoir le grappin sur elles pour s’armer et continuer à se battre".
Ce qui, selon lui, est un obstacle pour un retour de la paix dans certains pays. "Quand il y a une économie de guerre qui s’établit quelque part et qu’il y a des groupes armés qui ont le grappin sur les ressources, il est très difficile de leur dissuader de continuer", a ajouté M. Dramé.
"Le PNUE a fait un inventaire des conflits en Afrique pour montrer le rôle que joue le capital nature. Et il est démontré que les ressources naturelles sont derrière le conflit en Casamance. Le contrôle des ressources naturelles constitue un problème auquel il faudra trouver des solutions pour la résolution des conflits", a-t-il dit.