Le jour de l’intervention, tout se passait au mieux dans le meilleur des mondes possibles. Mais quelques jours après, ce fut la descente progressive en enfer. Les Sénégalais présumés terroristes ont quitté la Turquie, le jeudi 18 mai, après un mois et demi de galère et de ce que l’un d’eux, qui s’est confié à EnQuête, qualifie de négligence diplomatique.
Lorsque le bruit s’est fait entendre au rez-de-chaussée, aux environs de 2h du matin, les occupants du troisième étage de l’immeuble se sont dit que ce sera comme d’habitude. En effet, la routine à Istanbul de voir la police turque procéder à des interventions de ce genre. Mais ce jour-là, un jeudi soir, les Sénégalais (ainsi que d’autres Africains) à la recherche d’un mieux-être au pays de Recep Tayyip Erdogan vont vivre une mauvaise surprise qui mettra un terme à leur séjour en Turquie. En effet, à mesure que le temps passait, le vacarme durait et ne cessait de monter dans le bâtiment. Il faut dire que ce qui se passait n’avait rien à voir avec le rituel qui leur était familier. Une unité spéciale de 25 éléments lourdement armés, et arrivée à bord d’une dizaine de véhicules, avait fini de boucler les lieux. Il s’agissait en réalité d’une opération d’arrestation de terroristes de haut niveau.
Ainsi, rien ne s’est fait dans la douceur, dans un premier temps. Criant haut et fort, donnant des coups de crosse à la porte d’entrée de l’immeuble pour exiger qu’elle soit ouverte illico presto, une fouille systématique a démarré dès que l’unité d’assaut est entrée dans les locaux. Le tumulte s’intensifiant, arriva à l’appartement des Sénégalais. ‘’J’ai eu l’intuition qu’il se passait quelque chose. J’ai pris les clés et je me suis mis à côté de la porte sans l’ouvrir. Une minute après, j’ai entendu des pas et des gens qui parlaient très fort en turc. Ils disaient ‘’açik, açik’’, ce qui veut dire ‘’ouvrez, ouvrez’’. J’ai ouvert la porte et ils m’ont plaqué au sol’’, raconte un des rapatriés joint par téléphone par EnQuête. Ensuite, ce sont tous les six compatriotes présents dans l’appartement qui se sont retrouvés à terre, la tête baissée. Pendant 15 à 20 minutes, ils sont ainsi restés à terre.
L’entrée du chef des opérations va mettre un terme à cette atmosphère pesante. ‘’Il m’a donné un coup au pied pour que je le regarde. Quand j’ai levé la tête, son visage s’est crispé. Il avait l’air surpris. Il a dit : ‘’Siyah’’ (Noir). J’ai dit : oui, nous sommes des Noirs. Il nous a demandé notre nationalité, j’ai répondu que nous sommes des Sénégalais. Il s’est montré encore beaucoup plus surpris. Il ne s’attendait pas à voir des Sénégalais dans l’appartement’’, raconte-t-il. Le chef fit alors comprendre à son interlocuteur qu’il a beaucoup d’amis parmi ses compatriotes. L’ambiance se détendit immédiatement. Ceux qui étaient des redoutables, il y a quelques minutes, devinrent tout à coup des humains. Ils enlèvent leurs cagoules et engagent une discussion cordiale avec les présumés terroristes.
D’après notre interlocuteur, les ressortissants du pays de la Teranga ont bonne presse auprès des Turcs. Ils sont même bien appréciés, du fait qu’ils accomplissent les cinq prières quotidiennes et évitent les activités illicites telles que la vente de drogue, très présente en Turquie et prisée par d’autres nationalités africaines.
Ambiance détendue
Ainsi, malgré la sensibilité de l’intervention, dans un contexte post-coup d’Etat très lourd en Turquie (près de 10 000 arrestations et plus de 100 000 agents de la Fonction publique licenciés), le chef des opérations va tenter de les sauver. Il prend alors son téléphone et appelle son chef pour lui faire le point, tout en prenant le soin de lui préciser que parmi les résidents de l’immeuble il y a des Sénégalais, ‘’des gens biens à qui on ne reproche rien’’. Il propose alors à son supérieur de les laisser sur place. ‘’Il a insisté auprès de son chef. Il a même utilisé un qualificatif plus fort que ce que les militaires appellent RAS (rien à signaler), pour dire qu’ils n’ont absolument rien contre nous, rien du tout’’, se souvient encore la source. En fait, avant l’arrivée du chef, les premiers éléments qui ont fait irruption dans l’appartement l’ont passé au peigne fin. À ce moment-là, ils ne savaient pas encore à qui ils avaient affaire. Ils étaient donc persuadés que c’étaient des terroristes. Mais, la fouille n’a rien révélé de suspect.
Cependant, la bienveillance de ce monsieur va se heurter à la volonté de son patron. Ce dernier a tenu à ce que tout le monde soit embarqué, sans exception. Ainsi, au téléphone, il oppose un niet catégorique à la proposition de son agent sur le terrain. Le visage de ce dernier tantôt souriant devient tout à coup sombre. Il raccroche le téléphone, l’air abattu. La minute d’après, sa déception se transforme en courroux. Ivre de colère, il déverse sa bille sur les autres éléments de la force d’intervention. ‘’Il les a insultés en leur reprochant d’être intervenus dans cet appartement. Ils lui ont fait savoir qu’ils ne savaient pas que ce sont des Sénégalais qui y résident’’. Le chef reprend alors son calme et demande à ses compagnons s’il est possible de faire un rapport dans lequel il ne sera pas signalé la présence des Sénégalais, raconte le rapatrié. Ces derniers lui font comprendre que c’est risqué, puisque les autres pourront aller raconter l’autre version au chef.
Il est à noter que cette discussion entre agents était censée être privée, précise notre source. Car les Turcs ont tendance à croire que les Noirs ne parlent pas leur langue. Même si c’est vrai, d’une manière générale, les Sénégalais eux la parlent ‘’très bien’’. Conscient de ce qui attend toute personne arrêtée dans ces conditions, notamment les étrangers, le chef des opérations va tout tenter pour épargner six personnes qu’il n’a pas envie d’embarquer dans la galère. Il rappelle son chef et lui fait comprendre qu’il n’a pas de voiture pour embarquer tout le monde, une manœuvre visant à se donner une marge lui permettant de protéger les Sénégalais. Mais, encore une fois, le chef s’oppose à lui et lui annonce l’envoi de véhicule de renfort pour ne laisser personne derrière.
Le policier comprend alors qu’il ne peut plus rien faire en faveur de ‘’ses amis’’. Commence alors la rédaction du procès-verbal. Mais en attendant, la discussion continue de prendre un ton amical. Chacun des éléments de l’équipe d’intervention essaie de donner le nom du Sénégalais qu’il connaît. Certains parmi eux promettent même de revenir plus tard acheter des articles, assurant au passage à leurs interlocuteurs qu’ils seraient libérés le lendemain matin.
Dans l’attente de la diplomatie sénégalaise
L’ambiance est tellement détendue que les autres membres du groupe, dans les autres appartements, viennent voir ce qui se passe. Et dès qu’ils apprennent que ce sont des Sénégalais, eux aussi tentent de voir s’il y a un de leur connaissance parmi eux. Il n’y avait donc aucune raison de s’inquiéter sur leur sort. Ainsi, le PV étant prêt, on leur demande de signer, tout en leur assurant qu’il n’est dit que du bien sur eux. Le document est vite paraphé. Il est 5h du matin lorsque l’immeuble est vidé de son contenu. Après un bref passage à l’hôpital pour un examen, les présumés terroristes sont conduits à la police. Les Sénégalais sont persuadés qu’ils seront libres comme le vent, dès le lendemain.
Seulement, rien ne se passe comme prévu. Le lendemain, point de libération. Même pas la possibilité d’appeler ses parents ou aviser les autorités consulaires. ‘’Lorsque j’ai vu le chef, j’ai compris tout de suite qu’il est un raciste. J’ai dit à mes amis qu’avec celui-là, rien ne sera facile’’, raconte notre interlocuteur. Au bout de deux jours, deux Nigérians se battent et l’un poignarde l’autre. Il se pose alors un problème de langue pour la compréhension. Les uns parlent l’anglais et non le turc, et vice-versa. Un Sénégalais assure alors la traduction.
En guise de récompense, il lui est permis, ainsi que ses compatriotes, d’appeler pour informer de leur sort. L’Association des Sénégalais en Turquie, ‘’très active’’, est saisie en premier. Les capturés proposent au président de l’association nommé Mor Diop, ‘’un monsieur très disponible’’, d’informer leurs familles et le consul. Ce dernier accepte de le faire pour les représentants de l’Etat et leur suggère d’attendre, en ce qui concerne leurs proches, pour ne pas les mettre dans la tourmente. Un conseil accepté par les concernés, vu l’inquiétude qui gagne les parents, en cas d’incarcération de leur fils à l’étranger. Cependant, la représentation diplomatique en Turquie a tardé à réagir, si l’on en croit l’interlocuteur. Il a fallu attendre 17 jours pour que le Consul envoie son secrétaire.
‘’Même si vous faites venir votre Président, vous allez rentrer’’
Pendant tout ce temps, l’association s’occupe d’eux en termes de nourriture, en dépit du fait qu’elle ne peut avoir accès à eux. ‘’A l’heure de chaque repas, les policiers nous amenaient la nourriture que nos frères nous apportaient. On ne les voyait pas, mais, on s’entendait au téléphone’’. En fait, la corruption étant présente au sein de la police turque, les gens parvenaient, par la suite, à récupérer leur téléphone pour un coup de fil, avant qu’il ne soit repris. Pendant ce temps, on leur faisait comprendre que l’ambassadeur était allé à un festival.
Et lorsque le secrétaire du consul se présente, c’est la grande déception. D’après notre interlocuteur, le monsieur n’a rien d’un diplomate. ‘’Il était très légèrement habillé. On aurait dit quelqu’un qui va au stade. D’ailleurs, le préposé à la porte a refusé de le faire entrer. Il a fallu qu’il appelle pour avoir accès aux lieux’’, regrette-t-il. Pire, ce même monsieur, qui lui avait fermé les portes, s’est permis de venir jusque dans le couloir où il recevait ses compatriotes pour lui demander ce qu’ils se disaient entre eux. Prenant le diplomate pour irresponsable, il fulmine : ‘’Quand tu veux être respecté, il faut d’abord te respecter toi-même’’. Il s’y ajoute que le secrétaire n’a cessé de prendre l’affaire à la légère, répétant sans cesse que c’est une petite erreur. ‘’Nous allons régler ça, ce n’est rien, répétait-il’’, se désole notre interlocuteur.
Pendant ce temps, le chef de la police leur avait bien fait comprendre qu’ils seraient rapatriés. D’après lui, c’est la procédure de rigueur dans le pays de Recep Erdogan. Tout étranger arrêté dans le cadre d’une intervention terroriste est refoulé dans son pays d’origine, s’il n’y a aucune charge qui pèse sur lui. Les Sénégalais, dont le seul tort est d’avoir été au mauvais endroit au mauvais moment, lui indiquent qu’il s’agit là d’une injustice, surtout pour un pays qui se dit musulman. Ils refusent alors toute idée de retour au bercail, tout en rappelant à leur vis-à-vis, qu’officiellement, la charge qui qui pèse sur eux a pour nom terrorisme, puisqu’ils ont été interpellés, lors d’une opération qui entre dans ce cadre.
Le chef de la brigade leur propose alors de mettre à la place de terrorisme, la mention ‘’touristes en vacances’’. Une suggestion qui n’a pas manqué de faire rire. ‘’Nous lui avons demandé dans quel pays il a vu des touristes qui font un séjour allant de 2 à 5 ans’’, raconte la source. Le chef de la police leur dit alors, d’un ton ferme, qu’ils vont rentrer par A ou par B. ‘’Même si vous faites venir votre Président, vous allez rentrer. Une déclaration que les émigrés disent avoir rapportée au secrétaire du consul qui leur a assuré que l’ambassadeur a écrit au ministre à deux reprises.
Seulement, les ‘’otages’’ ont attendu, mais il ne s’est rien passé. Le consul n’a jamais fait le déplacement, encore moins l’ambassadeur qui est à Ankara. Ainsi, lorsque les Sénégalais ont refusé de rentrer au bercail, ils ont été déplacés à 850 km d’Istanbul, sans aucun contact avec l’extérieur, dans des conditions très difficiles et une nourriture insipide. Petit déjeuner à 5h du matin, déjeuner à 15 et un autre repas (diner ?) à 17h, c’est-à-dire juste deux heures de temps après.
Finalement, après un mois et demi de captivité, sans possibilité de se laver et portant toujours les habits du jour de l’arrestation, ils se décident à quitter. ‘’Quand nous nous sommes renseignés, on nous a dit qu’il y a des gens qui sont là-bas (dans le centre ou prison) depuis un an et plus. Nous avons compris qu’il fallait rentrer, parce que nous sommes des responsables de famille’’. Aujourd’hui, notre interlocuteur est persuadé qu’ils sont victimes du laxisme et de l’amateurisme de la représentation diplomatique en Turquie. ‘’Il faut qu’on arrête de mettre des marabouts dans des pays dits musulmans. Il faut des militaires qui ont le courage de faire face à certaines situations’’, lance-t-il, plein de chagrin.
Il rappelle d’ailleurs au passage que lorsque le pouvoir turc a voulu prendre la gestion des écoles Yavuz Selim des mains des partisans de Fetoulah Gulen, il a mis sur la balance tout son poids économique et diplomatique pour obtenir gain de cause. Ce que le Sénégal n’a pas fait, de son point de vue.
Sept pays parmi les plus riches du monde réunis en Sicile, l'île où s'échouent quotidiennement des centaines de migrants: le symbole est criant. Mais l'Afrique reste reléguée loin des préoccupations du G7, centrées sur le climat ou le commerce.
Pendant que les grands de la planète discutent dans le cadre somptueux de Taormina, les migrants continuent à traverser la Méditerranée. Plus de 1.500 d'entre eux ont ainsi été secourus pour la seule journée de vendredi. Et, sommet du G7 oblige, les débarquements ont été interdits cette semaine en Sicile.
"Jamais un G7 ne s'est tenu aussi proche de l'Afrique, mais jamais l'Afrique n'a été aussi loin des préoccupations du G7", se désole Friederike Röder, responsable de l'ONG One, qui suit les réunions des sept grands (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Italie, Allemagne, Japon et Canada) depuis des années.
Et pourtant, l'Italie, pays hôte du sommet, a fait de l'Afrique une de ses priorités et avait choisi à dessein la Sicile, "au coeur de la Méditerranée" et "pont entre l'Europe et l'Afrique", selon les mots du président du Conseil Paolo Gentiloni.
En première ligne face à la crise migratoire, l'Italie, qui a vu débarquer plus de 50.000 personnes sur ses côtes depuis le début de l'année, comptait faire adopter une déclaration ambitieuse par le G7 de Taormina, et poser les prémisses d'une vision à long terme des rapports avec l'Afrique.
Selon des sources diplomatiques italiennes, une déclaration séparée sur l'Afrique et la "mobilité humaine", une façon positive d'envisager les migrations, était en projet.
- Le 'no' des Américains –
"Les Américains ont tué le projet et ont fait savoir fin avril qu'ils refusaient toute déclaration séparée", selon Friederike Röder, déplorant que la vision sécuritaire constitue l'alpha et l'omega de la relation avec l'Afrique.
"Nous devons être durs et vigilants" sur l'immigration, a lancé cette semaine le président américain Donald Trump en tournée européenne, liant une nouvelle fois immigration et terrorisme. "Des milliers et des milliers de personnes se répandent dans nos différents pays et se dispersent, et dans de nombreux cas, nous ne savons pas qui ils sont", a-t-il déclaré à Bruxelles.
"Le problème n'est pas tant Trump que les autres pays, qui n'ont rien fait pour sauver le projet italien et qui se laissent faire", déplore la responsable de One.
Le communiqué final du G7 consacre un chapitre à "la mobilité humaine", un autre à "l'Afrique" et un troisième à la sécurité alimentaire.
"La gestion et le contrôle des flux de migrants exigent une approche à la fois urgente et de long terme. Tout en réaffirmant les droits humains de tous les migrants et réfugiés, nous réaffirmons le droit souverain des Etats à contrôler leurs frontières et mener des politiques dans l'intérêt de leur propre sécurité nationale", selon ce texte.
- Approche globale –
Cinq chefs d'Etat et de gouvernement africains étaient invités à Taormina. Le Niger, l'Ethiopie, le Kenya, la Tunisie et le Nigeria - d'où vient le plus gros contingent de migrants en Italie - ont participé samedi matin à une réunion avec les membres du G7.
L'occasion pour le président nigérien Mahamadou Issoufou de rappeler que les flux migratoires résultaient de "la combinaison du terrorisme, de la pauvreté, des effets du changement climatique et de la pression démographique".
Et d'appeler ses pairs occidentaux à envisager une approche globale mêlant "des mesures sécuritaires, et des mesures en matière de développement économique et social".
"Le Niger est bien placé pour comprendre les enjeux liés au terrorisme et au réchauffement climatique. Ce sont des questions que nous vivons au quotidien", insiste une source de l'entourage du président Issoufou, réclamant "plus de solidarité sur les questions essentielles" et "des engagements concrets".
Dans la déclaration finale, le G7 a réaffirmé son objectif pris en 2015 lors d'un sommet en Allemagne à oeuvrer pour sortir 500 millions de personnes de la faim et de la malnutrition d’ici à 2030.
Les pays riches avaient aussi promis d’allouer 0,7% de la richesse nationale à l’aide publique au développement.
Nous voici donc réunis en ce jour solennel d’installation de notre Mouvement politique, pour décider ensemble de notre destin et le prendre en mains.
A vous tous, j’adresse un salut fraternel et chaleureux, vous qui avez osé, vous qui avez bravé la chaleur et la distance, venant des contrées les plus reculées du Sénégal et de sa grande diaspora d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et même de Madagascar.
Du Fouladou au Fogni, du Boundou au Cayor, de Dakar à sa grande banlieue, Pikine, Guédiawaye, Thiaroye, du Fouta au Kabada, du Baol au NDoucoumane, du Sine au Saloum, du NDiambour au MBalantacounda, de NDar la vieille ville à Keur Massar, Malika et Yeumbeul, de Gorée l’Ile Martyr au cœur de l’océan, en passant par Rufisque et les Niayes, du NDiambour au Djoloff, du Walo au Cap Vert Lébou,
Je vous salue tous, Sénégalais au cœur de lion, ferme de courage et de détermination, vous qui avez bien compris qu’il ne faut jamais sacrifier l’avenir aux difficultés du moment.
Or, c’est bien cela, l’esprit, la philosophie et le sens de notre Mouvement.
En vous regardant et en vous observant, mon enthousiasme est entier et mon espoir grand que nous irons au bout de notre rêve.
Celui des chemins de l’avenir, qu’ensemble nous allons tracer pour que se lève et souffle sur notre pays un vent nouveau d’espérance et de changement.
L’espoir d’un avenir que nous voulons meilleur.
Nous devons le faire et nous pouvons le faire !
Mais pour cela, il nous faut d’abord croire en nous-mêmes et surtout OSER.
Oser croire, oser entreprendre, oser affronter les difficultés, toutes les difficultés, celles présentes, comme celles à venir, car notre avenir, mais plus encore, celui de nos enfants en dépend.
Mes Chers Amis,
L’Histoire nous enseigne que le destin du Monde a souvent été façonné par une poignée d’hommes ouverts au progrès, à la justice et à la solidarité.
En décidant ce matin, de vous convier à cette cérémonie de lancement, je voudrais vous dire, combien ma conviction est forte, qu’ensemble nous pouvons être de ces hommes qui portent et incarnent cet idéal.
Au demeurant, notre pays, le Sénégal, a toujours marqué l’Histoire en refusant de se soumettre au destin que d’autres avaient voulu lui tracer.
Par l’engagement et le courage héroïque de ses dignes fils, il a su, par son génie propre, se fondant sur ses valeurs spirituelles et morales, livrer toutes les batailles indispensables à son développement, à la préservation de son identité et à la maîtrise de son destin.
Souvenez-vous de El Hadj Oumar Foutiyou Tall, le résistant transnational qui, au-delà de nos frontières, combattit sans concession le colonialisme.
Souvenez-vous de Cheikh Ahmadou Bamba dans ses khassaïdes de vénération, de lumière et de refus de la soumission, de Seydi El Hadj MalickSy quand ses perles sublimes faisaient retentir de résistance les murs de toutes ses Zawiyas, de Cheikh Al Islam Ibrahima Niasse qui propagea son Zikr jusque chez le colon anglais, de Mame Limamou qui a fait reculer la mer et ancrer le courage de la foi en territoire Layène.
Et bien avant eux, souvenez-vous de Thierno Souleymane Baal, le Républicain INITIAL, celui qui, avant tous les autres, mit la probité et les valeurs morales au cœur de sa pensée et de son action politiques.
Souvenez-vous enfin de Maître Lamine Guèye, premier Avocat noir d’Afrique, de Léopold Senghor, l’homme multiple, Président-poète et politique, de Cheikh Anta Diop le Pharaon du savoir, de Mamadou Dia qui, au-delà de tout, a incarné le nationalisme et la droiture.
Mais plus près de nous, regardez les femmes du Sénégal, admirables de courage et de beauté, et qui, sur tous les fronts, se lèvent tôt, afin que les autres partent plus tard, qui au travail, qui à l’école.
Elles sont dignes de Aline Sitoe Diatta et des femmes de NDer, de la Grande Royale et des Reines du Walo.
Voyez et observez le courage de nos enfants, eux qui, chaque matin du monde, affrontent les difficultés, la mer et même parfois la mort.
Mais le monde tel que nous le vivons aujourd’hui, est de plus en plus difficile, de moins en moins sûr, avec des ressources de plus en plus rares, des inégalités criardes entre les différentes couches de la population et un environnement de plus en plus menacé.
Pourtant, et malgré ces durs constats, le potentiel de notre continent n’a jamais été aussi grand !
L’espoir n’a jamais été aussi immense et réel que de nos jours !
Les opportunités de croissance et de développement économique n’ont jamais été aussi importantes pour notre continent.
EN EFFET, L’AFRIQUE EST RICHE !
Son sous-sol regorge de pétrole, de gaz, de cobalt, de zinc, d’or, d’uranium et d’autres métaux encore plus précieux.
L’Afrique couvre 60% des terres arables du monde !
Pour être le berceau de l’Humanité, l’Afrique doit, l’Afrique peut nourrir le monde
Et pourtant elle a faim !
A l’horizon 2035-2050, l’Afrique comptera presque 2 Milliards d’individus dont 60% auront moins de 25 ans.
Voilà quel est l’état de notre continent : un état contrasté qui nous met devant un immense défi, en même temps qu’il constitue une formidable opportunité.
C’est pourquoi, nous devons dès aujourd’hui, mesurant les enjeux historiques auxquels nous faisons face, jeter les bases d’un développement endogène et global pour ces millions d’hommes et de femmes qui nous attendent et qui espèrent, car demain, il faudra les nourrir, les soigner, les éduquer, leur assurer un emploi ainsi qu’un mieux être.
Tel est notre défi !
Celui qu’ensemble, nous devons relever.
Mes Chers Amis,
C’est dans le contexte que voilà, que je voudrai vous parler de vous-même, c'est-à-dire, de notre pays au triple plan politique, économique et social.
Au plan politique, notre pays vit une situation confuse qui relève de plusieurs constats :
un appauvrissement de l’idéologie politique
des institutions formelles et sans répondant réel, éloignées des préoccupations essentielles du peuple
une citoyenneté en perte de vitesse
En effet, dans un monde politique trouble et dévoyé, où les jeux d’intérêts particuliers priment souvent sur l’intérêt général, les acteurs politiques ont la responsabilité de tracer leurs marques, de définir leurs idées, de les élaborer et surtout de les clarifier.
Cette clarification des idées est fondamentale car, c’est dans le confusionnisme que naissent toutes les aventures politiques sans lendemain.
Si nous devons donner un sens véritable à notre engagement politique, nous devons alors, et au préalable, dire qui nous sommes et ce que nous voulons pour notre pays.
Qui sommes-nous ?
Cette question n’est pas anodine car, elle fonde et fixe nos repères politiques.
Y répondant, nous dirons que nous sommes des acteurs politiques engagés, des sénégalais authentiques, nationalistes, patriotes et aimant leur pays.
Plus précisément, nous voulons pour le Sénégal un modèle de société ancrée dans nos valeurs sociales, morales et spirituelles.
Ces valeurs que sont le courage, la probité, la tolérance et la solidarité.
Nous voulons, nous fondant sur ces qualités et ces vertus, assurer à notre peuple la maîtrise de son avenir collectif.
Nous lutterons ainsi pour promouvoir une société de bien être, garantissant chaque citoyen contre les risques publics et sociaux.
Nous voulons aussi une société du bien vivre, qui permet à chacun de s’épanouir, de réaliser ce dont il est capable, d’exercer sa liberté dans le respect de l’autre, d’accéder aux œuvres de la culture et de l’esprit, de donner libre cours à sa créativité.
C’est pourquoi, il nous faudra dès à présent définir le cadre dans lequel s’exercera ce projet politique.
Bien sûr qu’il sera moderne et s’inscrira dans la République.
Mais il ne suffira pas de l’affirmer.
Il faut surtout travailler à l’édifier.
En effet, notre système politique et institutionnel est caractérisé par la coexistence de Pouvoirs en total déséquilibre
un Exécutif fort et même trop fort
un Législatif qui n’est que l’ombre de lui-même
un Pouvoir Judiciaire dont l’Indépendance est à renforcer et à crédibiliser
Vous le savez, depuis son accession à l’Indépendance, notre pays s’est doté d’une Constitution qui met le Président de la République à la tête de l’Exécutif.
Si ce pouvoir conféré au Chef Suprême, clé de voûte des institutions, s’est révélé nécessaire dans des moments où notre pays a traversé des crises majeures, il n’en reste pas moins que de nos jours, à l’aune d’une démocratie qui se dit majeure et d’un peuple qui se dit mature, notre système institutionnel a besoin de rééquilibrer ses Pouvoirs.
C’est pourquoi, et dans ce sens, nous considérons la restauration du rôle de l’Assemblée Nationale et de la souveraineté législative comme la condition sine qua non de ce rééquilibrage.
Nous voulons pour notre pays un Parlement digne de la maturité politique de notre peuple qui proposera des lois, qui les discutera de façon libre sans aucune interférence de l’Exécutif.
Nous voulons des Députés qui répondront de leur mandat en faisant mieux connaître auprès des populations le travail législatif réalisé au quotidien.
En effet, si les Députés contrôlent l’action gouvernementale, qui alors pour contrôler les Députés ?
C’est pourquoi, nous ferons en sorte que chaque député tienne le bilan de ses activités parlementaires et ce, à la fin de chaque session.
Qu’il dise et explique à ceux-là mêmes qui l’ont mandaté, ce qu’il a fait de leur confiance, non pasà la fin de la législature, mais déjà en cours de mandat.
Nous voulons aussi améliorer la lisibilité et la bonne compréhension des textes de lois, expliquer leur choix et leur pertinence par des formulations simples et concises, rendant ainsi la loi accessible à tous.
Dès lors, nul ne sera censé l’ignorer puisque tout le monde la comprendra !
Nous voulons pour notre pays, un Parlement fort, qui contrôle et sanctionne l’Exécutif en cas de besoin, un Parlement qui vérifie et s’assure que les lois qu’il vote sont effectivement exécutées.
Mais pour cela, il nous faut des députés de niveau et de qualité car, pour nous, l’Assemblée Nationale ne saurait se résoudre à être cette chambre de récompense et de repêchage destinée à caser des militants quand on n’a pas su où les mettre.
Quant aux élus locaux, ils verront leurs pouvoirs renforcés avec de réelles et vraies capacités financières et par une organisation rationnelle, suivie du transfert effectif des ressources allouées.
La décentralisation est notre option.
Mieux, il est notre conviction qu’elle assurera par la proximité et par l’exercice d’une démocratie locale et participative, une meilleure prise en considération des besoins de nos populations.
Nous voulons en conséquence plus de proximité, plus de clarté et plus de transparence dans la gestion de nos territoires.
Nous voulons surtout une administration locale efficace, responsable et surtout souple, qui n’entravera en rien le principe constitutionnel de la libre administration des collectivités territoriales.
Le Pouvoir Judiciaire sera renforcé dans son indépendance et dans son autonomie, surtout pour ce qui est de la gestion de la carrière des juges.
Le Président de la République ne siégera plus au Conseil Supérieur de la Magistrature.
Les Magistrats, corps d’élite, d’éthique et de noblesse, administreront et géreront leur carrière car, ma conviction est que le système actuel a fait son temps et que bien évidemment, il a atteint ses limites.
Dans le traitement judiciaire des affaires, le Parquet aura une totale liberté d’appréciation.
Ainsi et sans s’en référer à l’administration de la justice, il décidera de lui-même d’enquêter et de requérir.
Dans l’exercice de ses compétences judiciaires, aucune hiérarchie ne liera le parquet.
Le Procureur sera seul, Chef du Parquet et seul, vrai maître des poursuites.
Mes Chers Amis,
Sans ces fondamentaux, l’administration des choses et surtout celle des personnes ne sera guère efficiente.
C’est pourquoi, nous devons, au-delà du renforcement et du rééquilibrage des pouvoirs institutionnels, promouvoir et asseoir une bonne gouvernance.
Mais la bonne gouvernance, ce ne sont pas que des règles à élaborer et des corps de contrôle à mettre en place.
C’est avant tout et surtout, un état d’esprit, une culture et une volonté.
Nous le savons tous, la corruption est un fléau qui gangrène notre société.
Pour éradiquer ce mal des temps modernes, nous devons tout d’abord exprimer notre farouche volonté de lutter contre elle.
Nous devons ensuite renforcer et rendre réellement autonomes les corps de contrôle (IGE – OFNAC)
Nous devons aussi rendre les sanctions judiciaires plus sévères.
Nous devons surtout rendre l’initiative des poursuites plus large en permettant qu’un certain nombre de citoyens puissent déclencher la procédure par une plainte collective, si l’Etat ou le Parquet était défaillant.
Mais tout cela ne suffira pas !
En effet à quoi servirait tout cet arsenal administratif, législatif et judiciaire, si la qualité morale et nos élites et de nos gouvernants laissait à désirer ?
Que vaut un Gouvernant s’il est corrompu et irresponsable ?
C’est dire que la lutte contre la corruption est d’abord une affaire d’exemplarité des dirigeants.
Le bon exemple doit surtout et avant tout, être donné par ceux-là mêmes qui, investis de la légitimité du suffrage, ne doivent sous aucun prétexte trahir les intérêts du peuple et la confiance placée en eux !
Chaque élu doit donc démontrer par sa conduite, son énergie et sa rigueur, qu’il peut servir de référence à une jeunesse en quête de repère.
L’Administration quant à elle devra être plus responsable et répondre de ses actes devant les citoyens.
Or, notre société dégage quotidiennement un terrible sentiment.
Celui de l’impuissance ressentie par des citoyens à qui le pouvoir échappe, une fois l’élection terminée.
Chaque électeur doit pourtant pouvoir apprécier les retombées de son vote, vérifier le respect des engagements pris au cours de la campagne, rencontrer et solliciter son représentant.
Ce grand besoin de démocratie est de nos jours la revendication centrale d’une nouvelle citoyenneté qui améliorerait de façon substantielle notre système représentatif et le niveau qualitatif de notre Démocratie.
Nous mettrons en œuvre les mécanismes appropriés pour que s’exerce ce contrôle citoyen.
La participation pleine et entière des citoyens aux décisions publiques majeures à travers des débats publics et contradictoires sur les grandes questions qui agitent la Nation nous paraît tout aussi fondamentale.
Voilà pour nous, définie l’esquisse de la République Modèle à laquelle nous aspirons.
Une République Moderne, une République Morale, une République Modèle !
Mais surtout une République Sociale et Solidaire.
Au plan social, nous entendons lutter contre l’exclusion et la détresse de nos populations, notamment celles des couches vulnérables et fragilisées.
Notre Mouvement réaffirme ici, haut et fort le principe de solidarité comme étant au cœur des valeurs de justice et de progrès social qui fondent notre vision de la politique.
En effet, les difficultés économiques, l’accroissement de la pauvreté, le chômage endémique (surtout celui des jeunes), pèsent énormément sur notre cohésion nationale du fait de l’incapacité de nos différents gouvernements à améliorer les conditions de vie de nos concitoyens.
Selon l’indice du développement humain qui mesure la qualité de vie moyenne de la population d’un pays, le Sénégal est classé pour l’année 2016 au 37ème rang sur les 55 pays d’Afrique, derrière l’Ile Maurice, les Seychelles, le Bostwana, le Cap Vert, le Ghana, le Rwanda et tant d’autres.
Au niveau mondial, ce rang tomberait à la 170ème place.
C’est dire combien, sur la question de la lutte contre la pauvreté, nos actions doivent être fortes et déterminantes.
Dans ces circonstances, redonner toute sa place à l’agriculture et à un emploi rural qualifié et soutenu permettra, en même que de résoudre l’épineuse question de l’autosuffisance alimentaire, de faire distribuer un revenu conséquent aux habitants du monde rural, majorité de notre population.
Ma conviction est que la croissance tant chantée, même à deux chiffres, si elle n’était pas partagée, si elle n’était pas inclusive et endogène, si enfin, elle n’insérait pas nos concitoyens dans une chaîne de valeur économique, ne serait qu’une coquille vide, destinée à satisfaire les désidératas de nos partenaires financiers.
Elle ne sera alors qu’un lointain mirage, une illusion d’optique ou pire encore, une source d’augmentation des insupportables inégalités sociales que vivent les couches les plus défavorisées de notre société.
Selon Thomas Piketty, Prix Nobel d’Economie 2016, la répartition équitable des richesses est l’une des questions les plus vives et les plus débattues aujourd’hui.
Elle risque, si on n’y prête garde de provoquer les crises les plus graves pour l’Humanité entière.
Alors que les inégalités entre riches et pauvres n’en finissent pas de se creuser dans un monde toujours plus injuste, Piketty démontre pourtant que des moyens et des solutions existent pour inverser cette tendance.
Il nous suffira de les comprendre, d’en avoir une lecture intelligente, et de les adapter sagement à notre environnement.
Nous devons, selon Picketty, exiger de façon prioritaire, que la dépense publique soit efficace et portée vers les investissements aptes à fonder et soutenir une croissance globale et inclusive.
Pour nous, ces investissements doivent porter principalement et précisément sur l’agriculture et sur le soutien à la petite et moyenne industrie.
Nous devons aussi investir dans l’humanitaire.
En effet, l’éducation, en plus d’être faiblement financée, est victime de l’instabilité des relations et du déficit de confiance, entre le Gouvernement et le corps des enseignants.
Or, l’éducation n’est pas seulement que de dispenser le savoir.
Nous le savons, si l’école peut être le lieu de toutes les discriminations, il est aussi et surtout le, lieu de tous les espoirs.
Nous voulons donc une école de la liberté du parcours, une école de la liberté du choix et surtout une école de l’égalité des chances.
En soi, l’école publique, l’école de la République, doit porter un projet de civilisation qui entraîne tous les autres.
En réformant l’école, nous donnerons à notre société les moyens de fonder un nouveau contrat social avec notre jeunesse.
Notre politique de santé devra elle aussi être orientée vers un système de financement innovant et élargi afin de faire face aux grandes endémies qui nous guettent (Sida – Ebola) à la réémergence de maladies que l’on croyait éradiquées (choléra – tuberculose et lèpre) et à la lutte contre les maladies infantiles et la mal nutrition.
La préservation de notre environnement et de notre cadre de vie doit être une question prioritaire.
Or, ils se dégradent de jour en jour par le fait de politiques d’urbanisation et de décentralisation mal pensées et surtout, mal conduites, ce qui a mené nombre de nos localités dans l’impasse.
Nous devons y remédier au plutôt, en travaillant d’ores et déjà à la mise en œuvre, dans nos territoires, des accords de Paris sur le climat.
Mes Chers Amis,
Vous l’aurez constaté !
Ce dont notre pays a besoin au-delà de l’Emergence, c’est bien de Développement.
Le développement, par une meilleure gestion de nos ressources.
Le développement, par une redistribution équitable et globale des fruits de la croissance.
Le développement, en donnant à chacun d’entre nous, la capacité d’oser son avenir, parce qu’il pourra compter sur un Etat qui lui garantisse la sécurité, une justice équitable, un système éducatif efficace, un environnement et un cadre de vie sain, une politique de santé efficiente, généreuse et accessible.
Le développement, parce que l’on aura élaboré et mis en œuvre des stratégies efficaces qui répondent à l’impérieuse nécessité d’améliorer les conditions de vie de nos populations.
Le développement, parce que l’on aura réduit les inégalités entre les zones rurales et les milieux urbains grâce à des politiques publiques, plus solidaires et plus harmonieuses.
Le développement enfin, parce que l’on aura redonné espoir aux populations des banlieues, libéré la formidable énergie des femmes par la valorisation de leurs capacités à entreprendre et, celle des jeunes, par la reconnaissance de leurs talents,
A ce propos,
Nous veillerons à ce que la loi votée en 2010 sur la parité soit réellement respectée dans toutes les instances électives.
La femme occupera la place qui lui revient de droit à tous les niveaux de prise de décision politique.
Quant à notre jeunesse, nous lui redonnerons espoir et confiance afin qu’elle soit maître de son destin.
En effet, ce que la jeunesse attend de nous, ce ne sont pas des garanties, de l’argent ou des prébendes.
Ce que nous leur devons c’est du courage, le refus du fatalisme et de la résignation, ainsi que la perspective claire d’un projet politique qui prend en compte leur devenir.
Ce que nous devons à nos enfants, c’est de leur apprendre la fierté d’eux-mêmes, la confiance en leur capacité à maîtriser leur destin.
Quand ils auront appris tout cela, alors, ils seront suffisamment armés et outillés pour faire le reste !
Je crois aux femmes, je crois en la jeunesse et je crois en vous tous, forces vives de notre grande Nation.
Personne, je dis bien personne, même celui qui ne partagera pas notre conviction, ne doit être laissée derrière sous un quelconque prétexte, car, l'avenir que nous voulons pour notre pays se construira ensemble avec vous tous, afin que, chacun d’entre nous y prenne sa part d’effort et en obtienne sa part de revenu.
Nous inventerons une nouvelle façon de faire la politique, car ma conviction est forte que notre système actuel est arrivé à bout de souffle.
Devant le spectacle que donne la politique au Sénégal, il est plus facile de jeter l’éponge et de fuir que de résister et faire face.
En effet, quel meilleur confort et quelle facilité de s’en remettre à la volonté divine, de fermer les yeux, de faire l’autruche en se disant qu’on a suffisamment pour vivre et faire vivre ses enfants, et que le reste importe peu !
Quelle égoïste mauvaise conscience !
Non, nous ne pouvons pas dire cela et nous ne pouvons pas faire comme cela !
Ce serait lâche et impardonnable !
C’est pourquoi, il nous faut tenir et rester debout.
Et pour tenir, la détermination, la persévérance et le courage seront nos meilleures armes.
En effet, si les partis politiques sont quasiment tous en état de dégénérescence avancée, le citoyen lui,reste debout et de plus en plus vigilant et de plus en plus exigeant.
Nous devons donc nous libérer du joug de ce système et inventer notre voie.
Une voie nouvelle qui doit être la réponse appropriée aux grands défis de notre époque.
Cette voie nouvelle, fondée sur notre intelligence collective, combattra le culte du Chef, vu comme un infaillible MESSIE.
Une voie nouvelle, qui privilégie l’argumentation rationnelle sur la logorrhée politicienne et la vérité objective des faits sur la démagogie.
Cette voie nouvelle qui sera le refus du populisme, de l’invective, du verbiage inutile et du confusionnisme.
Cette voie nouvelle, qui enfin, sera celle de la légitimité du suffrage qui suppose la nécessaire confrontation préalable des idées et la clarté de nos choix.
C’est pour cela que nous avons choisi d’aller à l’échéance électorale que sont les législatives de Juillet 2017.
Elles seront à coup sûr un formidable tremplin pour 2019.
Elles seront surtout, l’inévitable occasion d’exiger une nouvelle Assemblée Nationale.
Nous ferons de sorte que la nouvelle Assemblée Nationale retrouve son vrai rôle comme dans les démocraties modernes, à savoir la représentation du peuple et le contrôle de l'action du Gouvernement.
C’est en cela, qu’elle sera le moteur et la gardienne de notre démocratie.
Pour cela nous présenterons notre propre liste.
C’est notre décision, parce que c’est notre choix !
En allant à ces élections, croyez-moi, nous faisons le pari de la victoire, et de la victoire la plus éclatante !
Je le sais, ce choix est difficile, car choisir c’est renoncer, c’est dire non à tout un monde du passé auquel on peut être nostalgique, mais en même temps c’est exaltant, car c’est engager l’avenir.
C’est surtout renouer avec la tradition des combats, et des joutes politiques.
C’est donc être soi en ayant le courage de ses idées.
Qu’importe ce que diront ceux qui ont toujours quelque chose à dire.
Laissons les parler et intéressons-nous au Sénégal, car seul l’avenir de notre pays nous importe !
C’est cet espoir que nous portons pour des milliers de nos compatriotes qui veulent que nous fassions la politique autrement.
Cela nous impose de nous affranchir des vieilles pratiques, de laisser au bord du chemin ceux-là qui n’ont que leur ambition personnelle comme horizon et de nous tourner vers les milliers de nos compatriotes qui ne nous demandent qu’une chose celle, d’être à leur service !
Cela nous interdit dès lors des alliances de circonstance car, notre but n’est pas de faire perdre qui que ce soit.
Notre but est de gagner et nous ne gagnerons qu’avec les Sénégalais.
Or, pour cela il faut OSER.
OSER l’avenir pour notre pays, oser l’avenir pour nos enfants,
OSER l’avenir pour les générations futures.
Mes Chers Camarades,
Vous l’aurez donc compris !
Ce qui nous réunit aujourd'hui est grand et dépasse nos modestes petites personnes.
Ce qui nous réunit aujourd'hui est noble.
Ce qui nous réunit aujourd'hui est fort
Ce qui nous réunit aujourd’hui est essentiel.
Ensemble, avec tous ceux qui vont nous rejoindre, nous préparerons le présent des générations futures.
Cette tâche est difficile et le chemin qui nous y mène est escarpé, mais nous résisterons à toutes les épreuves actuelles et futures.
Nous aurons le courage et la détermination nécessaire pour persévérer et réaliser notre idéal commun : le développement
C’est pourquoi, je vous appelle tous à nous rejoindre pour oser l'avenir ensemble.
Ainsi :
Nous restaurerons la noblesse de la politique.
Nous ferons renaitre l'envie de militer.
Nous contribuerons à consolider les acquis de notre démocratie, si forte mais en même temps, si fragile.
Nous remettrons le citoyen au cœur de l’action publique.
Et nous raviverons la flamme de l'espoir.
La forte mobilisation de ce jour me rassure et me porte vers cette noble aventure car, je sais que je pourrai toujours compter sur vous.
Je le sais, parce que, au-delà de nous-mêmes, ce dont il s'agit, c'est de l'avenir de notre nation, car, nous l’avons tous dit :
« L’ESSENTIEL, C’EST BIEN LE SENEGAL »
Voilà le credo autour duquel nous nous rassemblerons et sur le fondement duquel nous édifierons notre projet.
Mes Chers Amis,
A l’origine de toutes les réussites collectives, il y a eu quelques hommes affirmant que c’est possible et expliquant comment et pourquoi.
Nous devons faire partie de ces hommes de progrès.
Ces hommes de pensée et d’action qui veulent ardemment « changer la vie » comme disait François Mitterrand.
J’aime les gens de conviction, je me méfie des opportunistes.
La foi, le courage, l’abnégation et l’engagement ne sont pas ennemis de la raison.
Ils nous apportent la dignité de croire en nous et la capacité de supporter sans faillir les aléas de la vie.
Je ne me fais guère d’illusion sur la ferme volonté qui sera la nôtre à mener à bien, en quelques années, cette révolution silencieuse à laquelle nous tous nous aspirons.
Car, ce dont je suis sûre et que je voudrai vous faire partager, c’est que rien, désormais rien ne se fera sans nous.
La parole est dorénavant aux hommes de volonté que nous sommes.
Osons y aller et l’Avenir sera à nous !
Ce faisant, nous donnerons un sens à la politique et apporterons ainsi, notre part, la plus belle part à la Grande et Magistrale marche de l’Histoire de notre pays.
Vive la République
Vive le Sénégal!
Je vous remercie!
LES PALMES D'OR DEPUIS LA CRÉATION DU FESTIVAL DE CANNES
Les Palmes d'or - et autres récompenses suprêmes - décernées à Cannes depuis la création du festival en 1946:
- 1946: tous les films sélectionnés repartent avec un prix.
- 1947: six films sont récompensés en fonction de leur genre: dessin animé, comédie musicale, documentaire...
- 1948: pas de festival
- 1949, un Grand prix pour le meilleur film -
- 1949: "The third man" ("Le troisième homme") de Carol Reed
- 1950: pas de festival
- 1951: "Fröken Julie" ("Mademoiselle Julie") d'Alf Sjöberg et "Miracolo a Milano" ("Miracle à Milan") de Vittorio de Sica
- 1952: "The tragedy of Othello: the moor of Venice" ("Othello") d'Orson Welles et "Due soldi di speranza" ("Deux sous d'espoir") de Renato Castellani
- 1953: "Le salaire de la peur" d'Henri-Georges Clouzot
- 1954: "Jigoku-Mon" ("La porte de l'enfer") de Teinosuke Kinugaza
- 1955, première Palme d'or -
- 1955: "Marty" de Delbert Mann
- 1956: "Le monde du silence" de Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle
- 1957: "Friendly Persuasion" ("La loi du seigneur") de William Wyler
- 1958: "Letjat Zuravli" ("Quand passent les cigognes") de Mikhaïl Kalatozov
- 1959: "Orfeu Negro" de Marcel Camus
- 1960: "La Dolce Vita" de Federico Fellini
- 1961: "Viridiana" de Luis Bunuel et "Une aussi longue absence" d'Henri Colpi
- 1962: "O pagador de promessas" ("La parole donnée") d'Anselmo Duarte
- 1963: "Il Gattopardo" ("Le Guépard") de Luchino Visconti
- 1964-1974, retour au Grand prix international -
- 1964: "Les parapluies de Cherbourg" de Jacques Demy
- 1965: "The knack and how to get it" ("Le knack... et comment l'avoir") de Richard Lester
- 1966: "Un homme et une femme" de Claude Lelouch et "Signore e Signori" ("Ces messieurs-dames") de Pietro Germi
- 1967: "Blow Up" de Michelangelo Antonioni
- 1968: le festival est interrompu, pas de palmarès
- 1969: "If" de Lindsay Anderson
- 1970: "M.A.S.H." de Robert Altman
- 1971: "The go-between" ("Le messager") de Joseph Losey
- 1972: "La classe operaia va in paradiso" ("La classe ouvrière va au paradis") d'Elio Petri et "Il caso Mattei" ("L'affaire Mattei") de Francesco Rosi
- 1973: "Scarecrow" ("L'épouvantail") de Jerry Schatzberg et "The hireling" ("La méprise") d'Alan Bridges
- 1974: "The conversation" ("Conversation secrète") de Francis Ford Coppola
- 1975, la Palme d'or revient -
- 1975: "Chronique des années de braise" de Mohammed Lakhdar-Hamina
- 1976: "Taxi Driver" de Martin Scorsese
- 1977: "Padre Padrone" de Vittorio et Paolo Taviani
- 1978: "L'arbero degli zoccoli" ("L'arbre aux sabots") d'Ermanno Olmi
- 1979: "Apocalypse Now" de Francis Ford Coppola et "Die Blechtrommel" ("Le tambour") de Volker Schlöndorff
- 1980: "All that jazz" ("Que le spectacle commence") de Bob Fosse et "Kagemusha" d'Akira Kurosawa
- 1981: "Czlowiek Z Zelaza" ("L'homme de fer") d'Andrzej Wajda
- 1982: "Missing" de Costa-Gavras et "Yol" de Yilmaz Guney
- 1983: "Narayama-Bushi-ko" (La ballade de Narayama") de Shohei Imamura
- 1984: "Paris Texas" de Wim Wenders
- 1985: "Otac na sluzbenom putu" ("Papa est en voyage d'affaires") d'Emir Kusturica
- 1986: "Mission" de Roland Joffé
- 1987: "Sous le soleil de Satan" de Maurice Pialat
- 1988: "Pelle Erobreren" ("Pelle le conquérant") de Bille August
- 1989: "Sex, lies and videotape" ("Sexe, mensonges et vidéo") de Steven Soderbergh
- 1990: "Wild at heart" ("Sailor et Lula") de David Lynch
- 1991: "Barton Fink" d'Ethan et Joel Coen
- 1992: "Den goda viljan" ("Les meilleures intentions") de Bille August
- 1993: "Bawang bieji" ("Adieu ma concubine") de Chen Kaige et "The piano" ("La leçon de piano") de Jane Campion
- 1994: "Pulp Fiction" de Quentin Tarantino
- 1995: "Underground" d'Emir Kusturica
- 1996: "Secrets and lies" ("Secrets et mensonges") de Mike Leigh
- 1997: "Unagi" ("L'anguille") de Shohei Imamura et "Ta'm e guilass" ("Le goût de la cerise") d'Abbas Kiarostami
- 1998: "Mia eoniotita ke mia mera" ("L'éternité et un jour") de Theo Angelopoulos
- 1999: "Rosetta" de Jean-Pierre et Luc Dardenne
- 2000: "Dancer in the dark" de Lars Von Trier
- 2001: "La stanza del figlio" ("La chambre du fils") de Nanni Moretti
- 2002: "The pianist" ("Le pianiste") de Roman Polanski
- 2003: "Elephant" de Gus Van Sant
- 2004: "Farenheit 9/11" de Michael Moore
- 2005: "L'enfant" de Jean-Pierre et Luc Dardenne
- 2006: "The wind that shakes the Barley" ("Le vent se lève") de Ken Loach
- 2007: "4 luni, 3 saptamani si 2 zile" (4 mois, 3 semaines et 2 jours") de Cristian Mungiu
- 2008: "Entre les murs" de Laurent Cantet
- 2009: "Das weisse Band" ("Le ruban blanc") de Michael Haneke
- 2010: "Lung Boonmee raluek chat" ("Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures") d'Apichatpong Weerasethakul
- 2011: "The tree of life" de Terrence Malick
- 2012: "Amour" de Michael Haneke
- 2013: "La vie d'Adèle - Chapitre 1 & 2" d'Abdellatif Kechiche. Pour la première fois, la Palme est attribuée aussi aux actrices principales, Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux.
- 2014: "Winter sleep" de Nuri Bilge Ceylan
- 2015: "Dheepan" de Jacques Audiard
- 2016: "I, Daniel Blake" ("Moi, Daniel Blake) de Ken Loach
UN ANCIEN ESPION DE LA CIA À CUBA RACONTE SA VIE "D'ÉCHECS"
"Au départ l'idée était de déstabiliser" le régime, explique-t-il. "Dans les pays qui sont déstabilisés, les gens croient aux rumeurs". "C'était mon boulot: lancer ces rumeurs".
Un ancien espion de la CIA d'origine cubaine a dédié sa vie à tenter d'assassiner Fidel Castro et à déstabiliser le régime communiste, mais Antonio Veciana affirme aujourd'hui que cette vie fut une "histoire d'échecs" même s'il ne regrette rien.
"J'étais un improbable terroriste", raconte-t-il dans son livre "Trained to Kill" (formé pour tuer) co-écrit avec le journaliste Carlos Harrison. "J'étais maigrichon, asthmatique et rongé par l'incertitude".
L'ancien espion âgé aujourd'hui de 88 ans, assis à côté de son déambulateur dans le salon de sa fille à Miami, s'explique: "Ce que j'ai fait c'est ce que les terroristes font. C'est juste que ce n'était pas appelé comme tel".
Le livre narre dans le détail comment l'agent de la CIA David Atlee Phillips --connu sous l'alias "Bishop" (évêque)-- l'a recruté en 1959 et l'a formé à La Havane dans le but de tuer Fidel Castro, mort l'an dernier de causes naturelles.
"Bishop m'a invité à déjeuner", se rappelle-t-il. "C'était facile, il n'avait pas besoin de me convaincre des dangers du communisme à Cuba".
- Rumeurs -
Comptable à la Banque nationale de Cuba, M. Veciana a appris à se rendre invisible, à comploter, à ne plus avoir de scrupules et à se méfier.
"Au départ l'idée était de déstabiliser" le régime, explique-t-il. "Dans les pays qui sont déstabilisés, les gens croient aux rumeurs".
"C'était mon boulot: lancer ces rumeurs".
La première d'entre elles fut un projet de loi qui prévoyait que le gouvernement cubain enlève aux parents la garde légale de leurs enfants.
Cette fausse information a permis l'envoi, par leurs parents, de quelque 14.000 enfants aux Etats-Unis dans un exode connu sous le nom d'"opération Peter Pan".
"Beaucoup de parents ont ensuite revu leurs enfants, mais d'autres n'ont pas pu les revoir parce qu'ils sont morts ou parce qu'ils ne pouvaient pas quitter le pays", selon M. Veciana.
De 1960 à 1962, les parents déposaient leurs enfants dans des locaux de l'Eglise catholique. Ces mineurs non accompagnés étaient ensuite accueillis dans des camps en Floride.
M. Veciana dit ne pas regretter d'avoir séparé ces enfants de leurs parents.
"C'était peut-être irresponsable, mais je faisais cela par conviction", explique-t-il. "A l'époque j'étais convaincu que ce que je faisais était bien, donc je le referais".
- Groupe para-militaire -
M. Veciana a fui aux Etats-Unis en 1961 après une attaque ratée contre Castro qui aurait facilement mené les autorités cubaines jusqu'à lui.
Quand il a été contacté par Bishop à Miami, M. Veciana a fondé un groupe para-militaire anti-Castro nommé "Alpha 66" qui, pendant les années 60 et 70, a mené des attaques de type commando contre le régime castriste.
"Ces attaques nourrissaient l'espoir, et quand la presse en parlait c'était l'euphorie -- les gens avaient encore l'espoir de pouvoir gagner la bataille", raconte M. Veciana.
Il reconnaît cependant que les succès et l'ampleur des attaques étaient "toujours exagérés".
Comme beaucoup de Cubano-Américains de son âge, M. Veciana en veut au président John F. Kennedy qu'il accuse d'avoir "trahi" les exilés cubains en retirant l'armée américaine de l'opération anti-castriste de la Baie des cochons à Cuba en 1961, qui fut un échec.
Il prétend aussi avoir vu Bishop rencontrer Lee Harvey Oswald trois mois avant l'assassinat de JFK au Texas en 1963. Oswald étant considéré comme le meurtrier de l'ex-président.
- 'Comme un raté' -
Une dernière tentative de tuer Castro à Santiago du Chili a échoué et M. Veciana a abandonné des années plus tard toute tentative d'attenter à la vie du dirigeant cubain.
Il a aussi mis fin à ses actions pour discréditer Ernesto "Che" Guevara après sa mort en 1967 en Bolivie. Le révolutionnaire argentin est devenu à l'inverse une icône de la gauche.
"J'essaie vraiment de ne pas trop y penser, parce mon histoire est une histoire d'échecs", estime M. Veciana. "Quand vous échouez par différentes circonstances vous pensez que vous n'avez pas fait la bonne chose, mais surtout vous vous sentez comme un raté".
En 1979, après avoir plusieurs fois tenté de se suicider, Veciana a finalement jeté l'éponge de l'espionnage et du métier de tueur à gages.
"Ma vie secrète est finie" sont les derniers mots de son livre.
LE CHILI LANCE LA CONSTRUCTION DU PLUS GRAND TÉLESCOPE DU MONDE
La présidente chilienne Michelle Bachelet a lancé vendredi la construction du plus grand télescope du monde, dans le nord du pays, capable de capter des images en direct de planètes hors du système solaire.
Les vents puissants soufflant sur le site, à 3.000 mètres d'altitude dans le désert d'Atacama, ont empêché la présidente de poser symboliquement la première pierre du Télescope extrêmement grand (ELT), qui sera construit par l'Observatoire européen austral (ESO).
Bénéficiant d'un ciel totalement dégagé une grande partie de l'année, dans un air sec et froid, le nord du Chili abrite déjà les plus importants télescopes au monde, espérant concentrer 70% de l'infrastructure astronomique mondiale d'ici 2020.
Ce "saut géant de capacité est aussi grand que celui qu'a expérimenté Galilée quand il a regardé le ciel nocturne avec un petit télescope", a affirmé le directeur général de l'ESO, Tim de Zeeuw.
"Il est d'ailleurs possible que l'ELT trouve des preuves de vie ailleurs", a-t-il ajouté.
Le télescope aura un diamètre de 39 mètres et sera situé sur un énorme dôme de 85 mètres de diamètre. Le chantier, d'un budget d'un milliard d'euros, aboutira en 2024.
Seize pays participent à l'Observatoire européen austral, dont la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni, associés au Chili.
MISSION SÉNÉGALAISE À L'ONU, DAME BABOU DÉMISSIONNE
Mission sénégalaise de l'ONU : Le candidat indépendant aux législatives Dame Babou donne les raisons de sa démission au poste de conseiller en communication.
Des responsables de l’APR œuvrent à faire adhérer des gens d’autres partis dans le parti au Pouvoir. Mais cette pratique ne fut efficace et pratique que sous Wade, Président de la République et Chef de l’Etat d’une générosité unique dans l’histoire du Sénégal. Les Socialistes n’avaient pas cette générosité de Wade, un vrai grand-père qui couve et couvre ceux qui se ruent vers lui.
Les Mackysards ont hérité de ses forfaitures, mais n’ont point hérité de sa générosité. La générosité de Wade n’était pas ses largesses financières seulement, mais aussi et surtout ses personnalités qui quittaient leurs propres partis pour adhérer au PDS, provoquant sa générosité en nomination à de hautes responsabilités d’Etat jusqu’à leur faire bénéficier d’une forte expérience d’hommes ou de femmes d’Etat.
Wade a perdu le Pouvoir. Il en faisait trop. Macky s’est substitué à lui et la transhumance recommence de plus belle. Seulement, l’époux de la Première Dame est différent du père de Karim Wade. Il est respectueux, mais il est irascible. Il est disponible pour des questions sociales, mais ses soutiens à des familles éplorées sont considérés comme dérisoires malgré la disponibilité de ses fonds politiques claustrés dans une Caisse noire qui relève exclusivement de sa volontaire discrétionnaire.
En transhumant, les gens du PDS et de certains partis de l’opposition se sont égarés. Non seulement ils sont médits, discrédités, décriés et terriblement dénigrés, mais ils épient tous une sinécure qui n’arrive pas. Pour le Sénégal, un transhumant qui est très mal vu est un traître. Il a renié ses convictions pour rejoindre celui qu’il injuriait ou trainait dans la boue avec un langage calomnieux, à la limite abusif. Aujourd’hui, le transhumant n’est plus un petit grenier de voix électorales à apporter. Il est pris comme un intrus, un encombrant et un gêneur. Son nom tombe quand il change de parti pour rejoindre le Pouvoir qui a l’Avoir.