La Direction générale des élections (Dge) a réuni hier, jeudi 6 avril, les partis politiques et entités indépendantes voulant prendre part aux prochaines échéances électorales autour d’un atelier de formation sur «La constitution et le dépôts des listes et dossiers de candidature». Occasion pour cette instance du ministère de l’intérieur de révéler que le dépôt des listes de candidatures pour les élections législatives du 30 juillet prochain se fera impérativement dans la période du vendredi 26 mai au mardi 30 mai prochain, de définir les modalités et conditions de dépôt de ces listes, voire les conditions de participation des candidatures indépendantes à ces joutes.
Les partis politiques et les entités indépendantes désireux de prendre part aux élections législatives du 30 juillet, ont moins de deux mois pour faire des tractations à compter de la date d’aujourd’hui. En effet, la période de dépôt des listes de candidatures pour ces prochaines échéances électorales est arrêtée pour la période du 26 mai au 30 mai.
L’information est de Bernard Casimir Demba Cissé, directeur de la Formation et de la communication à la Direction générale des élections (Dge), lors d’un atelier de formation sur «La constitution et le dépôts des listes et dossiers de candidature». Une session organisée par la Dge à l’intention des partis politiques et des entités indépendantes désirant prendre part aux élections législatives du 30 juillet prochain. S’exprimant ainsi hier, jeudi 6 avril devant les acteurs politiques présents à cette rencontre, le directeur de la Formation et de la communication a précisé que ce délai sera de rigueur pour tous les partis politiques et entités indépendantes voulant prendre part aux législatives.
Se prononçant sur les modalités et conditions de dépôt de ces listes, notamment sur la façon dont il faudrait constituer et déposer les dossiers de candidature aussi bien pour les partis politiques et entités indépendantes, il a souligne que «Toutes les entités indépendantes désireuses de prendre part à cette élection doivent venir notifier leur nom et éventuellement le titre qu’elles se seront choisies entre le 25 mai et 29 mai. Passé ces délais, leur dossier ne sera pas accepté. Par contre, s’il s’agit d’une coalition qui manque le rendez-vous du 29 mai pour notifier son nom, elle a toujours la possibilité d’utiliser le nom d’un parti politique légalement constitué qui la compose. Dans ces conditions, elle n’a pas besoin de notifier mais, elle vient déposer directement, le 30 mai, son dossier auprès de la commission de réception des listes de candidature dans les locaux de la Dge sise à l’annexe cité police».
Poursuivant son propos, le directeur de la Formation et de la communication a par ailleurs précisé au sujet des conditions de participation des entités indépendantes à ces élections que « celles-ci, au cas où nous atteignons 6 millions d’électeurs avec la révision en cours, devront recueillir la signature de 0.5% des électeurs inscrits, soit 30 mille signatures en raison de 1000 signatures au moins dans la moitié des 14 régions (07 régions) ». En outre, il a précisé que les entités indépendantes peuvent également rechercher leurs signatures à l’extérieur comme à l’intérieur du pays, de même que leurs candidats dans les zones retenues par le nouveau code électoral. Cependant, il a précisé qu’une contrainte pèse sur tous les acteurs, au moment de former les coalitions. Pour cause, il a estimé que les partis politiques légalement constitués ne peuvent pas aller en coalition avec des partis politiques non légalement constitués.
«C’est un motif de rejet parce que les partis qui ne sont pas légalement constitués ne sont pas reconnus, ils n’existent pas. Il ne saurait également y avoir une coalition entre des partis politiques et des entités indépendantes. Les partis politiques vont seuls aux élections ou en coalition entre eux. Les entités indépendantes peuvent former leur propres coalitions mais pas avec des partis politiques». S’agissant par ailleurs de la répartition des postes de députés à l’extérieur, il a souligné qu’avec plus de 40 000 électeurs inscrits, la France disposera à elle seule 2 députés sur les 3 réservés à la zone Europe du centre et de l’ouest.
AFRIQUE, TERRE DE PREDILECTION DES ENTREPRENEURS PREDATEURS
Le pillage des ressources naturelles du continent est dénoncé dans un rapport très fouillé du très sérieux Centre d’études stratégiques de l’Afrique, une structure du département de la défense des Etats-Unis. Il épingle, par ailleurs la pratique d’un puissant groupe chinois opérant en Afrique nommé : « Queensways ».
A qui profitent les ressources naturelles en Afrique ? A cette question lancinante, le rapport spécial numéro 3 daté de mai 2015, du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (Cesa) une institution à vocation académique créée par le Département de la défense des Etats-Unis et basée à Washington, D.C tente d’apporter des réponses.
« Avec plus de 20 pays possédant d’abondants gisements minéraux et pétroliers, l’Afrique abrite plus de pays riches en ressources qu’aucune autre région du globe. Pourtant, les conditions de vie de la plupart de ses citoyens restent déplorables, en partie dues à l’inéquitable distribution des revenus provenant de ces ressources », fustige J.R. Maily, l’auteur principal du document.
« La richesse tirée des ressources naturelles est également étroitement associée à une gouvernance antidémocratique et illégitime. 70 % environ des pays riches en ressources au niveau mondial tombent dans la catégorie d’autocraties. Cet état de fait n’est pas une coïncidence », poursuit-il.
Pour preuve, écrit encore Maily, « les cinq premiers pays producteurs de pétrole de l’Afrique subsaharienne se classent dans le dernier tiers à l’échelle mondiale pour ce qui est de la mortalité infantile. Les deux producteurs les plus importants du continent, l’Angola et le Nigéria, se classent parmi les dix derniers dans cette catégorie ».
FORTE CORRUPTION
Où va donc l’argent ? « Le flux constant des revenus issus des ressources naturelles finance le patronage et les structures de sécurité sur lesquelles les gouvernements se reposent pour rester au pouvoir sans le soutien du peuple », répond le Centre d’études stratégiques de l’Afrique qui se veut un forum à la recherche de coopérations bipartites et multipartites, à la communication et à l’échange d’idées.
Par ailleurs, le document soutient sans ambages que : « Pratiquement sans aucune exception, dans les pays riches en ressources naturelles de l’Afrique, le secteur public est victime d’une forte corruption. De plus, les pays reposant lourdement sur l’exportation de pétrole et de minéraux, sont plus exposés au risque de conflits civils que les pays pauvres en ressources naturelles ».
DES TRANSACTIONS ILLEGALES
Au banc des accusés, le rapport pointe du doigt les multinationales extractives, lesquelles se comportent plus en prédateurs des ressources naturelles du contient que comme de vrais investisseurs soucieux d’un partenariat gagnant-gagnant.
« Certains investisseurs sans scrupules, désireux surtout de faire des profits immédiats, ont trouvé que les gouvernements des pays riches en ressources de l’Afrique sont des proies faciles. La volonté de ces investisseurs à s’adonner à des transactions commerciales qui sont illégales, moralement questionnables ou autrement allant jusqu’à l’exploitation, devient un avantage comparatif par rapport à des entreprises de réputation supérieure ».
Le document ajoute en enfonçant le clou que : « Ces entreprises au comportement prédateur ne sont pas seulement des spectateurs faisant des affaires comme si de rien n’était dans un environnement peu ragoûtant. Elles habilitent souvent, de façon proactive, des responsables non justiciables et tirent fréquemment profit directement de conflits internes et de crises politiques.
Le retour possible sur investissement de ces investisseurs est énorme comparé au risque minimal pris d’une entente qui échoue. Avec les bonnes relations et la volonté d’opérer au milieu d’un chaos relatif, ces sociétés peuvent faire fortune à partir des pays riches en ressources naturelles ».
Dans la foulée, le rapport déplore le manque de collaboration entre les gouvernants et les entreprises au bénéfice des populations. « Munies de leur savoir-faire technique et de leurs ressources financières, les sociétés internationales peuvent être un élément vital dans l’équation de la gestion des ressources en Afrique en aidant un pays à mettre ses ressources sur le marché et en récupérant un retour plus important pour le public qui ne saurait autrement l’être. », regrette-t-on.
A titre illustratif, le Cesa est d’avis que si le produit des ressources naturelles était géré de manière responsable, il pourrait être une aubaine pour la société, permettant ainsi des précieux investissements dans les infrastructures, le capital humain, les services sociaux et autres biens publics.
Le rapport étudie les cas de plus de 200 investisseurs intervenant en Afrique. Mais d’après le document du Pentagone, le modèle le plus répandu est celui du très puissant groupe basé à Hong Kong et connu officieusement sous le nom de « 88 Group Queensway ».
Si les pratiques jugées prédatrices de cette société appartenant à un homme d’affaires chinois sont fréquentes sur le continent, ajoute la source, le Cesa l’explique entre autres choses par : la faiblesse financière des gouvernements, des institutions de contrôle faibles ou inexistantes et une répression sans limite de la société civile ainsi que de la presse. (Mamadou SARR)
Législatives en Gambie: majorité absolue pour l'ex-opposition
Par Jennifer O'mahony, Emilie Iob |
Publication 07/04/2017
Le principal parti d'opposition au régime autoritaire de Yahya Jammeh a obtenu la majorité absolue aux élections législatives en Gambie, premier scrutin depuis le départ en exil de l'ex-président, dont la formation contrôlait le Parlement depuis 20 ans.
Le Parti démocratique unifié (UDP) a remporté 31 des 53 sièges à pourvoir lors du scrutin de jeudi, a annoncé vendredi matin le président de la Commission électorale (IEC), Alieu Momar Njie, proclamant les "résultats définitifs".
Le parti de M. Jammeh, l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC), qui détenait une majorité écrasante dans l'Assemblée sortante et avait présenté des candidats dans 29 circonscriptions, ne conserve que 5 sièges.
Cinq des 58 députés du Parlement monocaméral doivent encore être désignés par le chef de l'Etat Adama Barrow, vainqueur, sous les couleurs d'une large coalition, de l'élection présidentielle du 1er décembre face à Yahya Jammeh.
Yahya Jammeh est parti en exil en Guinée équatoriale en janvier, à la suite d'une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et d'une ultime médiation guinéo-mauritanienne pour le forcer à céder le pouvoir.
Déclaré battu de moins de 20.000 voix par Adama Barrow, après plus de 22 ans de pouvoir sans partage sur ce petit pays enclavé dans le territoire sénégalais, hormis sa façade atlantique, il a contesté pendant six semaines sa défaite.
La nette victoire de l'UDP - 31 élus sur ses 44 candidats - devrait donner une importante marge de manoeuvre à M. Barrow pour appliquer son programme de réformes.
Adama Barrow appartenait à l'UDP avant d'en démissionner pour représenter la coalition contre Yahya Jammeh, dont les partis membres se présentaient séparément aux législatives.
"Avec le président Barrow, nous sommes sur la même longueur d'ondes", déclaré à l'AFP le chef de l'UDP, Ousainou Darboe, ministre des Affaires étrangères et opposant historique à Yahya Jammeh.
"Notre première priorité sera de réviser la Constitution", a indiqué un autre responsable de l'UDP, Lamin Dibba, également ministre. "Nous allons aussi nous assurer que l'Assemblée nationale représentera le peuple plutôt que le président", a-t-il ajouté, en référence à la toute-puissance de l'exécutif sous M. Jammeh.
- Faible participation -
Un des principaux enjeux de ce scrutin était de mesurer la capacité du parti de M. Jammeh à surmonter son départ, ainsi que le poids respectif des partis de la coalition.
Le Congrès démocratique de Gambie (GDC), de Mama Kandeh, arrivé en troisième position à l'élection présidentielle, loin derrière MM. Barrow et Jammeh, a obtenu cinq sièges, un résultat modeste par rapport à la percée espérée.
"Nous nous attendions à plus. C'est une surprise pour beaucoup d'entre nous", a affirmé Ebrima Nyang, un des 52 candidats du parti, qui n'a pas été élu. Malgré la déception, il a estimé que le scrutin avait été "transparent".
D'autres partis de la coalition se partagent 11 des 12 sièges restants, le dernier revenant à un candidat indépendant.
Le ministre de l'Intérieur Mai Fatty a remercié les Gambiens d'avoir "exprimé par leur vote leur soutien à ce gouvernement", dans un message sur sa page Facebook. M. Fatty, dont la formation n'a obtenu aucun siège, a appelé à "mettre maintenant de côté la politique partisane et se rassembler autour du gouvernement pour recueillir les dividendes de la démocratie".
L'ONU a salué le progrès représenté par le déroulement de ce scrutin "qui confirme la marche du pays vers la paix, la démocratie et la stabilité", selon son représentant en Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas.
La participation a été particulièrement faible, s'établissant à 42%, a indiqué M. Njie, déplorant un manque de sens civique pour voter aux élections législatives.
Plus de 886.000 électeurs, sur quelque 2 millions d'habitants, étaient appelés à choisir leurs parlementaires parmi 238 candidats, un record de candidatures, selon l'IEC.
L'Union européenne, l'Union africaine et la Cédéao - dont les troupes sont toujours présentes en Gambie à la demande de M. Barrow - avaient déployé des observateurs pour ce scrutin législatif.
L'ITALIE MET LE VATICAN SUR SA LISTE DE LA FINANCE "PROPRE"
ROME (Reuters) - L'Italie a mis le Vatican mardi sur sa "liste blanche" des Etats dont les institutions financières sont considérées comme transparentes, après plusieurs années de réformes menées par le pape François et son prédécesseur.
La décision a fait l'objet d'un décret publié au Journal officiel.
Cette "liste blanche" comprend les Etats avec lesquels l'Italie a des accords sur l'échange d'informations fiscales et financières. Les Etats de l'Union européenne ont par exemple vocation à figurer sur cette liste.
Cinq années de réforme, entamées par le pape Benoît XVI et poursuivies par son successeur François, auront été nécessaires pour mettre le Vatican en position de figurer sur la "liste blanche", gage de transparence.
Le Vatican a longtemps été critiqué pour servir de paradis fiscal aux Italiens ayant des relations, en leur permettant de détenir des comptes à la Banque du Vatican.
Or, cette banque, dont le nom officiel est l'Institut pour les œuvres de religion (IOR), a en principe pour vocation de gérer des fonds pour les employés du Vatican, les ordres religieux et les organisations caritatives.
Sous la houlette du pape François, l'IOR a fermé plusieurs milliers de comptes détenus par des personnes n'ayant pas ou peu de liens avec le Vatican.
En juillet dernier, la Banque d'Italie et l'Autorité d'Information financière du Vatican ont signé un accord de coopération autorisant la surveillance des transactions entre les établissements financiers italiens et le Vatican.
OBASANJO APPELLE L’AFRIQUE À LA RÉSISTANCE ET À LA RÉSILIENCE
Autant gagner une guerre requiert de disposer d’armes, autant protéger et jouir de ses richesses demande leadership, vision et compétences. Pour l’ex-président du Nigeria, l’Afrique a besoin d’une masse critique de compétences aguerries, pointues et patriotes pour rester maîtresse de ses gigantesques ressources naturelles. La malédiction des contrats mal négociés reste un de ses talons d’Achille dans le domaine des négociations avec les bataillons d’experts des compagnies et multinationales.
L’ancien chef d’Etat du Nigeria, Olusegun Obasanjo, a appelé les pays africains et les communautés qui parlent en leur nom à plus de responsabilités dans la gouvernance des ressources naturelles. L’ex-chef d’Etat du Nigeria, en sa qualité de président du Forum de Haut Niveau sur la Sécurité en Afrique, estime que les dirigeants africains ont le devoir de « résister aux parties avec lesquelles (ils) négocient » les modalités d’exploitation et de gestion de ces ressources afin d’éviter leur captation par des intérêts locaux et/ou extérieurs au continent ne prenant pas assez en compte ceux des populations africaines.
En prélude à la rencontre annuelle de Tana prévue les 22 et 23 avril prochains, Obasanjo, très critique à l’égard des pouvoirs africains sur le sujet, a clamé son dépit en fustigeant une situation globale qui favorise la captation des ressources par certaines forces économiques.
« Nous ne sommes pas là où nous devrions être sur la gestion des ressources naturelles », a-t-il souligné dans le communiqué rendu public par le Secrétariat du Forum le 14 mars dernier. Ce qui suppose, selon lui, une évaluation globale drastique et objective de l’état actuel de « la gouvernance des ressources naturelles », thème central du Forum.
« Nous devons examiner toutes les questions soulevées par ce dossier de manière holistique et non plus de façon séparée, à l’échelle du continent, voir exactement ce que nous devons faire de manière différente et comment le faire », a ajouté Olusegun Obasanjo, pour qui l’objectif final demeure que ces richesses soient bien gérées.
Dans les réflexions partagées à travers ledit communiqué, l’ancien président du Nigeria juge indispensable l’amélioration qualitative et quantitative des compétences actuelles dont disposent les Etats africains en matière de négociation dans le secteur des ressources naturelles.
Ici, en effet, commencent les difficultés pratiques que rencontrent les Africains dont les représentants ne sont pas toujours outillés comme il le faudrait face aux puissants bataillons d’experts armés par les compagnies et multinationales désireuses de mettre le pied sur le continent. Ici, également, débutent les pertes de contrôle et de souveraineté des Etats africains sur leurs propres ressources naturelles et, comme dans un enchaînement…naturel, l’exclusion des communautés locales qui auraient dû en bénéficier en premier lieu.
Outre l’investissement personnel requis des communautés et des dirigeants du continent, le président du Forum de Tana préconise donc une plus grande coopération avec les institutions internationales partenaires comme la Banque mondiale, notamment en termes de « formation et d’assistance », afin de « combler les lacunes en matière de connaissances » et pour un accès plus important à l’information dans le secteur des ressources naturelles.
A ce niveau, le schéma directeur fondamental est que les gouvernements africains restent « au volant » de tout processus enclenché. Dans le même ordre d’idée et concernant spécifiquement les matières premières, Obasanjo enjoint les pays producteurs à une sainte alliance pour imposer des prix plus attractifs qui leur garantissent des rémunérations plus conséquentes en valorisant leurs efforts tant dans la productivité que dans la recherche de qualité. « Les bonnes intentions » affichés urbi et orbi « ne suffisent pas », même avec des « leaders efficaces ».
Rassemblement informel de dirigeants et de décideurs africains, le sommet de Tana est un espace d’échanges suggérant aux Etats africains des orientations optimales à même de favoriser leur émancipation dans le domaine de la sécurité en général, et dans l’administration de leurs ressources naturelles en particulier.
Deux femmes d’envergure seront au cœur de l’édition de cette année : la présidente du Liberia, Ellen Johnson-Sirleaf, invitée d’honneur appelée à délivrer un discours autour du thème retenu, et l’activiste kenyane Wangari Maathai, prix Nobel de la paix pour son engagement en faveur de l’environnement. (Momar Dieng)
« KARIM M’A DEMANDE DE M’AGENOUILLER DEVANT OUMAR SARR »
Présent lors de l’atelier de formation de la Direction générale des élections (Dge) pour les acteurs politiques sous la bannière de l’And de Moustapha Diop Djamil, Farba Senghor que nous avons interpellé est revenu sur son exclusion du Pds avec Pape Samba Mboup, mais aussi sur son avenir politique en perspectives des élections législatives de juillet prochains. «La page Pds est tournée parce que c’est le Pds luimême qui a pris la décision de nous exclure définitivement, Pape Samba Mboup et moi. Nous nous engageons dans une nouvelle voie», promet-il.
Interrogé sur une probable médiation pour le réconcilier avec Abdoulaye Wade et Karim Wade. Farba Senghor répond : «Toute médiation est impossible parce qu’au départ, il n’y avait que deux grands responsables du parti qui ont fait une médiation sérieuse et qui sont des amis du Président et des confidents de Karim Wade en l’occurrence l’ancien député Talla Diouf et Aidara Sylla, mais Karim Wade a fermé la porte, après que j’ai demandé pardon au Président Abdoulaye Wade. Il m’a demandé de m’agenouiller devant Omar Sarr pour lui demander pardon, ce que j’ai refusé et Karim m’a fait exclure du Pds en même temps que Pape Samba Mboup», tonne-til.
Cependant, il estime qu’il n’a pas de nouvelles de Me Wade depuis son exclusion du parti. «Je n’ai pas eu des nouvelles de Wade et je n’ai pas tenté de le joindre car j’ai reçu un coup de massue qui a été très dur et je me suis évanoui. Je ne me suis pas encore réveillé pour contacter Wade mais il reste mon mentor car il a tout fait pour moi et pour le Sénégal. Je ne renierai jamais le Président Abdoulaye Wade car je ne connais que ce parti. Je sais qu’il y a des manipulations de Karim Wade et d’Oumar Sarr dans le cadre de l’héritage du Président Wade», avoue-t-il, avant de poursuivre : «Mes adversaires disent souvent que Farba Senghor n’a pas de base parce qu’ils m’ont fait un coup au Plateau.
Il faut se rappeler que Abdoulaye Wade n’a jamais gagné Dakar et il est devenu Président de la République, Karim Wade aussi n’a jamais gagné son bureau de vote et il est adulé par les sénégalais. J’ai une base nationale et je suis le seul responsable politique du Pds qui est connu au fin fond du Sénégal. Je pêcherai dans les eaux du Pds», déclaret-il
En termes de ressources humaines et d’équipements, les cardiologues peuvent être considérés comme les privilégiés du secteur de la Santé.
Les maladies cardiovasculaires sont les premières causes de mortalité au Sénégal. Il s’agit de pathologies chroniques aux soins coûteux. L’hypertension artérielle par exemple a une prévalence de 24% dans la population adulte. C’est pourquoi, il est important d’investir dans la prévention. Le gouvernement semble mesurer la menace à juste valeur.
Ce qui fait que le Sénégal est bien outillé pour prendre en charge les maladies cardiovasculaires, même s’il est en deçà des normes de l’OMS (1 cardiologue pour 10 000 habitants). ‘’Nous avons 89 cardiologues, soit 1 cardiologue pour 150 000 habitants et 39 sont en formation’’, se félicite Docteur Simon Manga.
Pour autant, il est d’avis que le pays a besoin de plus de spécialistes en cardiologie et équipements pour toutes les structures sanitaires pour le diagnostic et la prise en charge des affections cardio-vasculaires. Mais là aussi, les perspectives sont bonnes. ‘’L’évolution est favorable avec une augmentation de cardiologues et la diversification des sous-spécialités en cardiologie. Il faut juste un développement de la cardiologie interventionnelle et la disponibilité de la chirurgie cardiaque’’, fait-il savoir.
Ses propos sont confirmés par Serigne Abdou Bâ de l’Hôpital Aristide Le Dantec, ‘’Nous avons fait de gros efforts. Le Sénégal a la plus grande école de cardiologie. Nous faisons mieux que l’Afrique du Sud, le Nigeria et les autres pays africains. On a réussi à faire en sorte que dans chaque capitale régionale, il y ait au moins un cardiologue, sauf Kolda et Tambacounda parce que les cardiologues n’ont pas accepté d’aller dans ces 2 régions. Nous avons pris 12 Sénégalais des 14 personnes de la nouvelle promotion de cardiologie’’, renchérit professeur Bâ.
A l’en croire, on fait tout actuellement au Sénégal. La preuve par la coronarographie qui est devenue, selon lui, un acte très banal parce que depuis 2014, ils sont pratiquement à 537 coronarographies. ‘’On évacuait à raison de 5 millions par malade. On s’est battu pour que la coronarographie soit une réalité. Les résultats que nous avons obtenus avec la coronarographie sont meilleurs que les résultats obtenus en Europe ou au Maghreb. On a ce qu’il faut et les médecins qu’il faut’’, précise-t-il.
Malgré tout, le spécialiste vise loin. Il a à l’œil les ‘’techniques très sophistiquées’’ qui ne se font pas au Sénégal comme la resynchronisation cardiaque ou les techniques d’ablation. C’est pourquoi il y a une équipe de Français qui est là pour aider dans ces techniques avancées. Par conséquent, en dehors de quelques rares exceptions, il n’y a plus d’évacuation pour problèmes cardiaques.
Les aveux de la ministre
La ministre de la Santé et de l’Action sociale, a évoqué la question de déficit de spécialistes au Sénégal. C’était lors de la revue annuelle conjointe (Rac) du plan national de développement sanitaire et sociale (Pnds) 2009-2018 tenu le jeudi 30 mars 2017. Awa Marie Coll Seck a reconnu l’existence de déficit des spécialistes et des techniciens supérieurs en santé.
‘’Que ce soit en néphrologie, en radiologie, biologie, il n’y en a pas assez sur tout le territoire national. Nous avons fait un grand effort en donnant des bourses depuis 4 ans. Nous espérons que nous allons avoir de plus en plus de Sénégalais qui sortent et qui acceptent d’aller dans les régions’’, a-t-elle fait savoir.
S’agissant des techniciens supérieurs, elle a révélé que dans certaines filières, il y a des échecs à l’examen d’entrée. Donc il y a un travail à faire pour qu’il y ait des techniciens supérieurs. Car il s’agit là d’un travail en équipe, puisque même s’il y un médecin chirurgien sans anesthésiste, la structure ne pourra pas bien fonctionner.
Par ailleurs, le Pr Seck soutient qu’il y a eu un bon qualitatif en ce qui concerne le nombre de personnes recrutées ces trois dernières années. Le gouvernement est en train d’atteindre d’une manière assez stable le recrutement de 1 000 agents par an. ‘’C’est vrai que la demande est très forte puisque je ne reste pas un jour sans avoir des infirmiers ou des sages-femmes qui écrivent et demandent à être recrutés. Mais on n’a pas ce problème de personnel comme dans d’autres pays’’, a-t-elle précisé.
A propos de l’équité territoriale, la tutelle dit avoir privilégié toutes les régions en dehors de Dakar et Thiès pour que tous les postes de santé puissent avoir un infirmier et une sage-femme. ‘’C’est le premier endroit où vont les gens et cela va permettre d’améliorer la qualité des soins au niveau communautaire’’, dit-elle. Ce, pour éviter que les gens n’aillent dans les départements ou même la capitale pour recevoir les soins.
Barrow en déclin
D’après les tendances la Gambie s’achemine vers l’équilibre des pouvoirs. Les électeurs gambiens qui se sont fortement mobilisés hier pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale ne semblent pas donner la majorité parlementaire au président Adama Barrow, porté au pouvoir par une coalition. D’après Sud fm, le chef de l’Etat gambien non moins militant du UDP de Ousainou Darboe est battu aussi bien dans son bureau de vote que son centre par Halifa Sallah du PDOIS qui a présenté 22 candidats. Dans l’ensemble, ce sont les partis qui ne sont pas allés sous la bannière de la coalition présidentielle qui ont gagné la majorité des sièges. Le président de la Commission électorale indépendante va donner les résultats aujourd’hui.
Kani Touré, soeur de Elimane Touré entendue aujourd’hui
Le policier Doudou Lo est dans de beaux draps. L’étau se resserre autour de lui dans le cadre de l’enquête sur le décès de Elimane Touré dans les locaux du commissariat du Port. Le procureur de la République a saisi la brigade prévôtale qui va entendre aujourd’hui la soeur de la victime, en l’occurrence Kani Touré. Cette dernière est témoin de l’arrestation de son frère qu’elle n’a plus revu jusqu’à sa mort. Kani Touré va faire des révélations fracassantes qui risquent d’enfoncer le policier. Déjà, il nous revient, que lorsque le policier s’est présenté chez la famille Touré, il avait trouvé Kani Touré qui l’a informée que son frère était chez le coiffeur. Doudou Lo accompagné de deux gaillards, tous en civil s’est présenté comme un simple visiteur. Mais Kani Touré a reconnu le policier. C’est en ce moment que le policier avoue qu’ils sont venus arrêter Elimane Touré. D’ailleurs, nous dit-on, le policier a commencé une perquisition de la chambre de Elimane Touré alors qu’il n’avait pas de mandat du procureur. En plus, c’était un dimanche. Ils ont arrêté Elimane Touré et l’ont embarqué à bord d’un taxi clando. C’est la dernière fois qu’elle a vu son frère qui est décédé par la suite dans les locaux du commissariat du Port.
L’adjoint au maire de Dialambéré arrêté
La coupe abusive de bois dans le département de Médina Yoro Foulah continue de faire des victimes. Tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent avec l’ampleur de la déforestation. Les agents des Eaux et Forêts ont mis hors d’état de nuire une bande qui se faisait passer pour des agents des Eaux et forêts et qui opérait dans le département de Médina Yoro Foulah. D’après Koldanews, la bande est composée de l’Intendant du Lycée de Dabo, Boubacar Baldé par ailleurs adjoint au maire de Dialambéré, de Oumar Baldé et de Mady Gaye Koïta. Ils ont été arrêtés dans la commune de Fafacourou, dans département de Médina Yoro Foula. C’est le 2 avril que les agents des Eaux et Forets ont eu écho de la présence de cette bande d’usurpateurs dans le Fafacourou lorsque ces derniers ont arrêté des trafiquants de bois. Pensant avoir affaire à des agents des Eaux et Forêts, les trafiquants ont monnayé leur liberté à 150 000 f. C’est ainsi que les forestiers ont mis en place une stratégie pour mettre la main sur la bande. Ils sont présentement en garde-àvue à la police de Kolda. Ils sont poursuivis pour «usurpation de fonction, extorsion de fonds, association de malfaiteurs, détention illégale d’arme».
Me Wade envoie les libéraux chez Y en a marre
Le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds) sonne la mobilisation pour soutenir le mouvement Y en a marre qui a pourtant farouchement combattu son régime. Depuis Paris, où il se trouve, Me Wade manoeuvre gravement contre le régime de Macky Sall. Dans un communiqué, Me Abdoulaye Wade dit exprimer la solidarité agissante du Pds au mouvement «Y en a marre» qui tient son premier grand rassemblement sous le magistère de Macky Sall. Ainsi, le pape du Sopi demande à tous les militants, jeunes, femmes et anciens, ainsi qu’aux mouvements de soutien, de prendre part à la manifestation de Y’en a marre à la place de la Nation ex Obélisque. Me Wade lance cet appel à l’endroit de ses militants et sympathisants parce qu’il est convaincu que la mobilisation de toutes les forces démocratiques participe au renforcement de la démocratie, à l’élargissement des espaces de liberté pour mettre fin à la politique de régression sociale conduite par Macky Sall et son Gouvernement.
Khalifa Sall
Le mouvement Y en a marre risque de réunir le pari de mobilisation sans faire d’efforts. Tous les partis de l’opposition ont invité leurs militants à se rendre à la manifestation pour dénoncer la gestion du régime de Macky Sall. A l’instar de Me Abdoulaye Wade, les partisans du maire de Dakar, Khalifa Sall appellent à une grande mobilisation à la Place de l’Obélisque pour dénoncer l’arrestation de leur leader. Les sympathisants du maire de la Médina, Bamba Fall, très remontés contre le régime en place ne seront pas en reste. Ils vont participer aussi pour réclamer la libération des édiles de Dakar et Médina. Sur sa page facebook, Khalifa Sall a invité ses proches à se rendre à la Place de l’Obelisque.
Youssou Ndour rend visite à Khalifa Sall et Bamba Fall
La star planétaire en musique et non moins ministre-conseiller est fidèle en amitié. Youssou Ndour tient à ses amis. La preuve, même s’il est de la mouvance présidentielle qui est accusée d’avoir envoyé en prison des adversaires politiques, Youssou Ndour a rendu visite hier au maire de Dakar Khalifa Sall et celui de la Médina Bamba Fall. Le leader de Fekke ma ci boole a témoigné à Khalifa Sall et Bamba Fall sa sympathie en ces moments de souffrance. C’est la deuxième fois que Youssou Ndour rend visite au maire de la Médina qui l’a élevé au rang de Citoyen d’honneur de la Médina.
Caravane «Président Banlieusard» du Grand Parti
Le Grand parti de El hadji Malick Gakou s’est lancé dans la conquête de la banlieue de Dakar en perspectives des prochaines échéances électorales. Ainsi dans le cadre de la Caravane «Président Banlieusard», Malick Gakou et ses partisans seront en tournée à partir du 8 avril dans le Département de Pikine. Il va sillonner le 8 avril prochain les rues de Thiaroye Gare, Tivaouane Diacksao, Diamaguene Sicap Mbao, Mbao. Le lendemain, Malick Gakou visitera les Communes de Djiddah Thiaroye-Kao, Guinaw- Rail Nord, Guinaw-Rail Sud et Dalifort. Le week-end, la caravane sera dans les Communes de Pikine Nord, Pikine Est et Pikine Ouest. La caravane sera clôturée le 30 avril dans l’Arrondissement des Niayes.
La Cojer organise son meeting le 13 Avril prochain
La Convergence des jeunesses républicaines (Cojer), même si elle a renoncé à manifester aujourd’hui, prépare une riposte à la gifle de Y en à Marre. La coordinatrice nationale de la Cojer a décidé d’organiser un meeting national le jeudi 13 avril prochain. Lors d’une assemblée générale tenue hier, Thérèse Faye a déclaré qu’ils vont faire connaître au gens ce que le président Macky Sall a fait dans ce pays. Pour la Cojer, le combat des élections législatives a commencé avant de soutenir que Y en a marre ne fait pas le poids face à la Cojer. Selon la coordonnatrice, il est temps d’aller sur le terrain et de montrer leur hargne. Pour la Cojer, maintenant, c’est oeil pour oeil, dent pour dent car si les jeunes de l’Apr se taisent, on les écrase. «Ce meeting sera fait à Dakar pour montrer notre poids afin de gagner les élections législatives et la présidentielle de 2019», dit Thérèse Faye. Poursuivant, elle précise que pour le moment, le lieu du meeting n’est pas choisi mais la rencontre se fera soit au terrain de l’Acapes ou sur le terrain de Yarakh.
Mariage fils Dg des Impôts et Domaines
Quand le fils du Dgid se marie tout le monde court vers le lieu de la célébration de cette union. La mosquée du Pr Rawane Mbaye n’a accueilli, hier, que de gros bonnets à l’occasion du mariage du fils du Directeur général des Impôts et Domaines, Cheikh Ameth Tidiane Ba. L’heureuse élue est une fille issue de la famille Paye. Nos radars ont aperçu plusieurs autorités sur place. Il y avait le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, le fils de Youssou Ndour, Birane Ndour, Me Mame Adama Guèye, Me El hadji Diouf, Serigne Mboup Ccbm, Babacar Ngom Pdg de Sédima, Ameth Amar, Me Diop, Bara Tall, le lutteur Modou Lo, le chanteur Pape Diouf, Me Boucounta Diallo, Me Khaly Niang, le député Abdou Mbow, le ministre Mansour Elimane Kane, les communicateurs traditionnels El hadji Mansour Mbaye et Mbaye Pekh entre autres
Finalement, Y en a marre sera à l’Obélisque. Et non à «Obérisque» ! Depuis quelques jours, la tension était palpable avec ce contre-rassemblement annoncé par Yakham Mbaye et Cie. Le préfet de Dakar a désamorcé cette bombe qui ressemblait plus à une arme factice pour créer une tension inutile. Il reste à savoir le poids populaire de Y en a marre qui joue cet après-midi avec sa crédibilité. Le pouvoir l’attend au tournant au crépuscule !