Les élections de représentativité syndicale dans le secteur public de l’Education et de la Formation se tiendront, le 26 avril 2017, un jour ouvrable, sur toute l’étendue du territoire national. Pour les syndicats d’enseignants, c’est une élection à double enjeu. La représentation pour participer aux négociations et la représentativité sur le fichier électoral enseignant. Pour une première, c’est déjà mal parti pour des élections transparentes. Car des voix s’élèvent déjà pour signaler quelques dysfonctionnements qui pourraient entacher les résultats finaux. Les syndicats d’enseignants qui doutent de la fiabilité du fichier électoral, émettent des réserves sur le seuil de 10% retenu, sur arrêté, par le ministre du Travail et invitent le gouvernement à élargir la carte électorale.
OUMAR WALY ZOUMAROU, COORDINATEUR DU GCSE : «Le fichier électoral n’est pas prêt»
Chaque organisation bat campagne de son côté. Mais cela n’enlève en rien cette grande coalition que nous avons mise sur pied, d’autant plus que son objectif est d’avoir une unité d’action durant les moments de lutte. Toutes les organisations membres de notre cadre sont sur le terrain pour battre campagne. Le fichier électoral n’est pas prêt pour une bonne tenue des élections de représentativité. Nous avons comme l’impression que le gouvernement, notamment le ministre du travail, est en train de tout mettre en œuvre pour que les élections ne se tiennent pas correctement. Pour que certaines organisations ne puissent pas bénéficier des suffrages de leurs militantes et militants. On ne peut pas également comprendre que le gouvernement ait des difficultés pour sortir un fichier électoral fiable, alors que les enseignants qui sont clairement identifiés sont payés avec des fichiers que tout le monde maîtrise.
Tout est mis en œuvre pour brouiller les cartes, pour que certains enseignants ne puissent participer à ces élections. Le seuil de représentativité, notamment les 10% retenus, est une tentative de museler certaines organisations syndicales. C’est peine perdue, car, les organisations qui leur sont favorables dans leur quasi-totalité ne peuvent pas faire plus de 10% l’électorat. A moins qu’elles ne volent ou trichent ».
MAMADOU LAMINE DIANTE, MEMBRE DU SAEMSS : La cacophonie va continuer
«Nous avions tous senti le besoin et la nécessité de rationnaliser la table de négociations. Le système éducatif avait trop souffert de ces surenchères de la part des syndicats qui n’existent que de nom. Pour éviter cette cacophonie, il faut que l’ensemble des syndicats puissent accepter d’aller se peser à travers ces élections. Le ministère du Travail doit jouer à fond la carte de la transparence pour éviter des suspicions et des contestations inutiles. Il convient par ailleurs d’attirer l’attention de toutes les parties prenantes sur les dispositions de l’arrêté organisant les élections. A notre avis, il y a un vide juridique. L’arrêté pris par Mansour Sy n’a pas tenu compte de la demande des fédérations d’enseignants. Si des syndicats n’atteindraient pas le taux fatidique de 10%, de se réunir en Cadre ou en Fédération pour atteindre le seuil de pourcentage retenu, il n’y a pas de raison que l’Etat ne les accepte pas autour de la table de concertation. Dans l’arrêté, il s’agit de compétition entre syndicats légalement constitués. Il va falloir prendre les dispositions en revenant sur ledit arrêté pour dire, en réalité, qu’on exclut toute possibilité de cumul de voix à travers des fédérations au lendemain de l’élection. Tout le monde pourra se retrouver autour de la table. La cacophonie va continuer. J’invite les camarades à travailler davantage pour convaincre les enseignants à se rendre massivement, le 26 avril 2017, aux urnes. Le principal challenge est le taux de participation.
SOULEYMANE DIALLO, SG DU SELS : «Les enseignants en détachement ne sont pas dans le fichier»
«Nous sommes en plein dans les préparatifs. C’est la première fois que de telles élections sont organisées dans le secteur de l’éducation. C’est une motivation supplémentaire pour nous. Une très bonne expérience pour le système éducatif qui en a besoin. Je pense qu’il faut aller vers ces élections pour améliorer la qualité du dialogue dans le système de l’éducation.
Le seuil de représentativité fixé à 10% est acceptable. L’objectif du gouvernement est de rationnaliser la table des négociations. Moins d’interlocuteurs autour de la table des négociations. Ce qui permet, certes, d’améliorer la qualité du dialogue, mais nous pensons que ces élections doivent aller au-delà de la table de négociation. Je pense qu’il va falloir que les enseignants sachent qui représente quoi et qui doit parler au nom des enseignants.
Le ministère du travail a corrigé et envoyé le fichier. Toutefois, il faut souligner que le logiciel Mirador ne suffit pas. Il ne peut être qu’un instrument mais pas l’unique. Tous les enseignants n’y figurent pas. Le meilleur fichier est celui qui est au niveau des Inspections d’académie. Néanmoins, il y a beaucoup de manquements. Beaucoup d’enseignants qui sont en détachement, notamment dans les autres départements ministériels, ne figurent pas dans le fichier.
En plus la question de la carte électorale se pose avec acuité. Nous avons demandé à l’administration d’augmenter les bureaux de vote. Il faudrait qu’ils soient accessibles pour permettre aux enseignants d’aller voter. La faible présence des bureaux de vote peut contribuer à rendre le taux d’abstention ou de non-participation élevé. L’objectif visé dans ces élections est de permettre à tout enseignant de participer à ces élections ».
AWA WADE, SG UDEN : «Le gouvernement veut nous asphyxier»
« Le gouvernement semble vouloir nous asphyxier. Nous courons derrière nos check-off du mois de janvier. Jusqu’à présent rien n’est encore fait, malgré les assurances du ministère de l’éducation nationale. Il y a d’autres check-off, notamment celui du mois de novembre que le trésor n’a pas toujours réglé. Il nous doit deux check-off pour le corps émergent. Ce qui ne nous facilite pas les préparatifs de la campagne. En plus de cela, nous avons eu à fustiger le premier fichier électoral. Désormais nous avons un fichier acceptable après quelques démarches. Nous avons constaté une nette amélioration du fichier. De façon consensuelle, nous sommes d’accord sur un seuil de représentativité de 10% des suffrages valablement exprimés. Toutefois, faudrait-il le signaler, Uden est un syndicat d’ordre général. Ce qui pose la question relative aux différents collèges où nous sommes lésés. Pour ce qui est de la carte électorale, on n’a pas encore les différentes propositions de la préfecture. Nous attendons les propositions des comités électoraux qui s’organisent autour des préfets pour permettre aux enseignants d’être dans les meilleures conditions ».
ABDOU FATY, SG DU SELS/A : «Il reste la problématique de la carte électorale»
« Chaque organisation est sur le terrain. Nous avions constaté beaucoup de dysfonctionnements dans le fichier électoral. Quelques rectificatifs ont été apportés. Il reste la problématique de la carte électorale, d’autant que ces élections se tiendront à un jour ouvrable. Par conséquent, nous devons avoir beaucoup de bureaux de vote proches des enseignants. Certains ne feront pas 35 kilomètres pour aller voter. Nous lançons un appel au gouvernement pour beaucoup plus de votes. Le seuil de représentativité est raisonnable par rapport au nombre d’enseignants appelé au vote. Ces élections sont d’un enjeu majeur. On nous a toujours jeté l’opprobre en disant qu’il y a beaucoup de mercenaires syndicaux. Ces élections permettront d’avoir des organisations syndicales crédibles. Un leadership fort pour discuter avec le gouvernement sur des bases claires. Le Mirador a montré ses limites. Beaucoup de choses sont à faire pour une mise à jour du fichier. Ce qui a été fait.
Pour permettre aux acteurs évoluant dans le secteur pétrolier et gazier d’avoir une bonne maîtrise de la fiscalité, le Forum Civil en partenariat avec l’Ong Oxfam, a initié hier, jeudi 2 mars, un atelier de formation. Selon Me Moussa Felix Sow, coordonnateur général adjoint du Forum Civil, l’objectif de cette rencontre est de former, les organisations de la société civile ainsi que d’autres acteurs intervenant dans le secteur extractif sur les régimes fiscaux des industries pétrolières et gazières en vigueur au Sénégal.
Compte tenu des attentes des populations notamment en termes d’emploi et de ressources fiscales, le Forum Civil en collaboration avec Oxfam anticipe sur ce besoin en organisant hier, jeudi 2 mars, un atelier national de formation des acteurs sur la fiscalité pétrolière et gazière. « Nous estimons que l’une des ressources les plus importante de l’Etat passe par la fiscalité. De ce point de vue une revue de la politique fiscale de l’Etat est importante pour voir dans quelle mesure apporter les correctifs nécessaires pour que ces ressources qui seront exploitées puissent servir notre pays et qu’on n’ait pas le sentiment que les compagnies internationales viennent les exploiter sans que le Sénégal en tire le plus grand profil nécessaire », soutient-il.
De son coté, Elimane Kane responsable pour la gouvernance pour de Oxfam relève que leurs attentes, c’est d’arriver à des résultats qui combinent deux notions. L’une étant des politiques fiscales beaucoup plus justes au Sénégal, l’autre étant les nouveaux enjeux relatifs à la découverte des hydrocarbures au Sénégal qui sont des secteurs à haute possibilité de création de richesse que cette exploitation puisse servir au financement du développement équitable, c’est-à-dire qui prenne en compte les couches les plus défavorisées.
« Notre préoccupation c’est comment arriver à des politiques fiscales beaucoup plus justes et équitables. On se rend compte qu’au Sénégal on n’est loin de cela alors que la fiscalité est un levier essentiel qui permet à un Etat de mobiliser les ressources pour l’investir sur ses populations », indique Me Sow. Selon lui, ceux qui gagnent plus dans ce secteur sont les entreprises étrangères multinationales. « Elles sont maintenant très présentes dans le secteur des hydrocarbures. L’Etat du Sénégal doit encore maximiser ses possibilités pour gagner davantage», a-t-il suggéré.
Il souligne, par ailleurs, que dans certains pays, l’impôt sur les sociétés des entreprises pétrolières va jusqu’à plus de 70%. Par contre au Sénégal cet impôt est de 30%. « Pourquoi ne pas avoir un impôt sur les sociétés beaucoup plus important dans ce secteur puisse que ce sont des ressources non renouvelables », s’est-il interrogé.
ELIMANE Kane de l’ONG OXFAM SUR LE RAPPORT DE L’ITIE : «Je considère que l’Itie est une grande avancée en matière transparence dans ce pays»
« En tant qu’observateur du secteur, je considère que l’Itie est une grande avancée en matière de transparence dans ce pays ».C’est l’avis de Elimane Kane chargé, de la gouvernance pour l’Ong Oxfam. Il participait hier, jeudi 2 mars à l’atelier de formation des acteurs sur la fiscalité pétrolière et gazinière.
« Pour la première fois on a des informations plus ou moins exactes sur le secteur. Avant on avait rien, c’était les entreprises privées et l’Etat alors que l’Itie a montré comment les ressources générées dans l’exploitation des mines et du pétrole sont consistantes et comment les entreprises aussi contribuent en payant à l’Etat une partie de ces revenus », se réjouit-il. Et de poursuivre ; « Je pense que c’est un rapport intéressant qui pose d’autres problèmes de nouveaux enjeux dans le secteur parce que tout n’est pas rose. Il y a des choses qu’il faut revoir, des prévisions dans la loi qui ne sont pas appliquées comme par exemple les fonds sociaux qui existaient n’ont jamais été opérés dans ce pays. Tant qu’on ne connait pas à qui appartient les entreprises qui exploitent, il est difficile d’aller jusqu’au bout ».
LE TRIBUNAL RENVOIE L'AFFAIRE AU 20 AVRIL
Procès de l'ex-PM Abdoul Mbaye pour "faux, usage de faux et…"
C'est le 20 avril prochain qu'auront lieu les plaidoiries du procès opposant l'ancien Premier ministre Abdoul Mbaye à son ex-épouse Aminata Diack. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le juge du tribunal correctionnel. Appelés à la barre hier, jeudi 02 mars, Abdoul Mbaye et l'officier d'état civil Adama Thiam, poursuivi pour complicité dans cette affaire, vont devoir prendre leur mal en patience avant de connaitre le sort que leur réserve cette affaire.
Pour cause, du fait de l'ouverture d'une procédure devant la Chambre d'accusation concernant la même affaire, le tribunal de grande instance de Dakar a décidé de renvoyer le procès au 20 avril prochain. Selon le tribunal, après autant de renvois, les plaidoiries ne peuvent pas sortir du mois d'avril, "donc, il retient le 20 avril".
A sa sortie de la salle d'audience, l'ancien chef du gouvernement qui était accompagné de ses militants qui scandaient "Abdoul Mbaye président", a tenu à remercier d'abord Malick Gakou, le leader du Grand parti, Mamadou Lamine Diallo du Mouvement Tekki, ainsi que l'ensemble des militants et sympathisants venus le soutenir.
Le leader de l'ACT (Alliance Citoyenne et du Travail) a déclaré dans la foulée: "J'avoue que je suis pressé de finir avec cette affaire. Ce procès est un complot politique". Revenant sur le motif de l'accusation qu'on lui impute, Abdoul Mbaye a affirmé : "On m'accuse de faux et usage de faux et d'escroquerie, alors qu'il n'est rien de tel. Le pouvoir actuel cherche à m'immobiliser. Et il pense l'avoir réussi en m'interdisant de voyager".
Pour rappel, l'ancien Premier ministre sous Macky Sall est poursuivi pour faux, usage de faux, falsification de documents administratifs par son ex-épouse Aminata Diack. Cette dernière l'accuse d'avoir frauduleusement converti leur régime matrimonial, le faisant passer de "monogamie et communauté de biens" à "polygamie et séparation de biens", des modifications qui datent de 1994.
Dans cette affaire, Abdoul Mbaye répondra en même temps qu'Adama Thiam, un officier d'état civil poursuivi pour complicité.
DAOUDA FAYE "VAVA" LIVRE LA CLÉ
Non-prolifération des partis politiques au Sénégal
Le Sénégal est en train de vivre une évolution politique historique avec la constitution de deux pôles. C’est l’analyse faite par El Hadji Daouda Faye, président de l’association «Agir pour ne pas subir». Face à la presse hier, jeudi 2 mars à Dakar, l’ancien ministre des Sports entrevoie le schéma d’un face-à-face entre Républicains et Démocrates, comme aux Etats-Unis.
L’ancien ministre des Sports du Sénégal, El Hadj Daouda Faye, président de l’association «Agir pour ne pas subir», propose une solution contre la prolifération des partis politiques. Face à la presse hier, jeudi 2 mars, il a signalé que deux pôles politiques se sont constitués au Sénégal, à l’image des Etats-Unis. Vava estime en effet qu’il y a deux coalitions structurelles qui ont vu le jour, une républicaine et une démocrate. «Nous pouvons constater aujourd’hui avec l’expérience, depuis 2000, qu’il se dessine deux grands pôles politiques, celui de la mouvance présidentielle et celui de l’opposition», a-t-il signalé.
Selon lui, si auparavant, il y avait juste «des coalitions conjoncturelles, c’est-à-dire des partis qui se regroupent pour aller vers une élection», il y a désormais «une nouvelle donne, avec les coalitions qui ont tendance à s’éterniser même en dehors des périodes électorales». Pour Daouda Faye Vava, «c’est ainsi que le Bennoo Bokk Yaakaar est devenue une coalition structurelle et non plus tellement une coalition conjoncturelle». Au même moment, fait-il remarquer, l’opposition est en train également de se structurer.
«A l’analyse, nous pouvons donc dire qu’il y a quelque chose qui est en train de se dessiner et qui arrange ceux qui sont favorables à la réduction du nombre des partis. Les formations politiques se sont regroupées elles-mêmes dans les deux grands pôles. Le premier est la mouvance présidentielle autour de l’Apr, que je vais tout de suite nommer la coalition républicaine. Le deuxième, étant la coalition autour de l’opposition significative au sein de Manko avec comme leader le Pds. C’est celle des démocrates», soutient El Hadj Daouda Faye.
«Si vous analysez bien, nous sommes en train de vivre une histoire politique entre les républicains et les démocrates. C’est ce qui est en train d’évoluer. Il faut sauter sur l’occasion pour que les deux coalitions soient les deux partis leaders du Sénégal», a-t-il proposé. Avant de suggérer que les partis regroupés dans une même coalition doivent procéder à des primaires pour élire leur candidat.
Après plusieurs mois de rejet, les populations de Bargny semblent être revenues à de meilleurs sentiments en acceptant l’implantation de la centrale électrique à charbon prévue sur le site de Sendou. Cette nouvelle disposition a été matérialisée par la signature d’un accord tripartite entre la Senelec, la Compagnie d’électricité du Sénégal (Ces) et la mairie de Bargny. La cérémonie s’est tenue hier, jeudi 02 mars, à l’hôtel de ville de Bargny, en présence du ministre de l’Energie et du directeur général de la Senelec.
Cette signature est l ‘aboutissement d’un long processus de négociations, ponctué par des rencontres publiques et des audiences foraines avec les différentes parties prenantes. Au fil du compte, un accord a été obtenu grâce à un certain nombre de garanties par rapport aux préoccupations des populations affectées par le projet. Selon le maire de Bargny, les populations affectées par le projet seront ainsi toutes relogées. En effet, elles étaient nombreuses à avoir obtenu une délibération sur le site d’implantation de la centrale, 400 au total, selon leur recensement. Gaye Abou Ahmet Seck a assuré que l’Etat a pris l’engagement de trouver un nouveau site. Rappelons que la commune de Bargny mène un combat pour réclamer 250 hectares de terres à la délégation générale du pôle urbain de Diamniadio. Un site situé à la lisière du pôle de Diamniadio, dans le périmètre communal de Bargny, que le maire appelle Bargny ville verte.
Le ministre de l’Energie qui a assisté à la signature de ce protocole a tenu à réitérer les engagements pris par les différentes structures engagées dans la mise en place de la centrale. « Nous sommes satisfaits d’avoir assisté à cette cérémonie de signature d’un protocole de partenariat entre la Senelec et la mairie de Bargny pour des investissements sociaux conséquents». A en croire le ministre Thierno Alassane Sall, la « Senelec a déjà six cent millions sur son propre compte pour aider un peu à arrêter l’avancée de la mer et la Compagnie d’électricité du Sénégal (Ces) fera également des investissements pour pouvoir accompagner la communauté de Bargny».
Revenant sur l’état d’avancement des travaux, Thierno Alassane Sall a salué « un niveau d’avancement assez relativement satisfaisant » avant de rappeler les blocages qui ont été notés suite au désistement d’un des partenaires. « Il y a quelques temps, il y avait des blocages liés au retrait d’un des partenaires et cette centrale avait été condamnée. Il a fallu l’abnégation de la BAD (Banque africaine de développement), des autres partenaires techniques et financiers qui ont cru au projet, comme de la Senelec et du gouvernement du Sénégal pour prendre le projet et l’amener au niveau où il en est aujourd’hui. On est en droit de croire que, bientôt, la livraison de cette centrale sera effective».
La centrale à charbon de Sendou va permettre d’injecter 250 MGWTT dans le réseau de la Senelec qui en est à 821 MGWTT. Avec cette production, les autorités espèrent une incidence conséquente sur la stabilité du prix et dans la distribution d’électricité. « La Compagnie d’électricité du Sénégal qui va exploiter cette centrale va nous livrer le prix du kilowatt heure tout à fait compétitif et stable dans le temps. C’est extrêmement important, et on oublie souvent de le dire, le charbon est l’une des sources qui nous permettent d’être un peu sécurisé par rapport aux fluctuations des hydrocarbures. Nous pourrons sur cette base améliorer notre mix énergétique. Pour cela, il faut disposer d’une base robuste de charbon », a assuré le ministre Sall. Le démarrage de la production de la centrale est prévu en fin d’année 2017, date contractuelle.
Lusaka (Zambie), 2 mars (APS) – L'équipe du Sénégal des moins de 20 ans, menée, 2-0, par l'Afrique du Sud, à la fin de la première période, a fini par s'imposer, jeudi, sur la marque de 4 buts à 3 lors de la 2-ème période.
Cueilli à froid dès la première minute par un but de la tête de Jordan, le Sénégal a réussi à revenir dans le jeu mais peinait à marquer.
Ni Aliou Badji, à la 7-ème minute, dont le tir s'écrasa sur la barre, ni Ibrahima Niane qui tire mollement sur un excellent service de Krépin Diatta sur le portier sud-africain à la 44-ème minute, n'ont réussi à marquer.
Le capitaine sud-africain, Mupepe, aggravera le score à la 25-ème minute.
Le match change de physionomie en seconde période et les Sénégalais qui se créaient déjà des occasions commencent à avoir de la réussite.
Quatre minutes après le retour des vestiaires, Ibrahima Ndiaye réduit la marque sur coup franc (1-2).
Sur un corner bien exécuté, Ousseynou Diagne, le longiligne milieu de terrain, étale son mètre 90 pour marquer de la tête (54-ème minute).
Sept minutes après, le même Diagne sur un cafouillage sud-africain, reprend victorieusement et donne l'avantage aux Juniors.
Quelques minutes plus tard, Krépin Diatta qui a été l'un des hommes forts du match, joue de la tête sur un autre ballon cafouillé pour porter la marque à 4-2.
Si les Sud-africains ont réussi à réduire le score à 3-4 à neuf minutes de la fin, le Sénégal conservera cette précieuse victoire qui le met en tête du groupe.
L'équipe aura besoin d'un nul pour se qualifier en demi-finales et à la Coupe du monde quel que soit le score de la rencontre Soudan-Afrique du Sud lors du 3-ème tour.
Le point du groupe B : 1er Sénégal (4 points), 2-ème Afrique du Sud 3 points (+1), 3-ème Cameroun 3 points, 4-ème Soudan (1 point).
LES ACTEURS PLAIDENT POUR UN CREDIT AGRICOLE INNOVANT SANS APPORT
En perspective de la 18ème édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animalières (Fiara), prévue du 29 mars au 16 avril, les organisateurs sont revenus, hier, à travers un point de presse, sur les principales innovations de cette édition. Pour cette année, le thème retenu est «la solidarité, levier économique et social essentiel pour un pays émergent le Sénégal». Parmi les innovations, une bourse régionale du riz sera initiée.
La Foire internationale de l’agriculture et des ressources animalières (Fiara) qui en est à sa 18ème édition constitue un cadre privilégié mis au profit des acteurs, organisations et operateurs économiques, dans une perspective d’échanges et d’expositions, pour l’amélioration du secteur agricole.
En sus de cette rencontre prévue du 29 mars au 16 avril, les organisateurs ont tenu hier un point de presse pour parler des innovations de cette année, mais également faire part des points d’amélioration.
Dans ce cadre, Boubacar Cissé, président du comité d’organisation de la Fiara, s’est adressé à la presse. Dans son allocution, il relève que durant cette édition, il sera organisé « la bourse du riz local, initiative qui vise à créer et à encourager la rencontre formelle et dynamique entre l’offre et la demande », a-t-il dit. La 18ème édition de la Fiara constituera également une occasion unique pour déployer les moyens nécessaires et soutenir les initiatives devant permettre aux participants d’échanger, de découvrir et de partager leurs expériences.
Les organisateurs de la Fiarra sont, par ailleurs, d’avis que le rééquipement du monde rural passera inévitablement par un système de crédit agricole accessible et une implication responsable des organisations de producteurs. Du fait que la solidarité est, sur le plan social, une pratique courante au Sénégal, les panels seront davantage axés sur le plan économique.
Des experts sénégalais seront mis à contribution pour introduire les débats. «Il est aussi envisagé d’amener des experts camerounais à échanger sur le modèle de solidarité chez les Bamilékés. Un modèle original qui a ses règles très rigoureuses en efficacité et en efficience», a dit Boubacar Clissé.
Pour cette édition, entre 900 et 1.000 exposants sont attendus avec un budget de 195 millions de FCfa, annoncent les organisateurs. Ils ont profité de la tribune d’hier pour « saluer les sérieux efforts fournis par le gouvernement, en termes notamment de subventions sur les prix des intrants et les équipements agricoles ». Ceci, selon M. Cissé, contribue largement à « relever la productivité des exploitations familiales, tout en garantissant la modernisation de l’agriculture ». Toutefois, déplore-t-il, «ces efforts ne profitent pas d’une manière satisfaisante aux vrais producteurs qui, malgré des prix subventionnés, ne parviennent pas à acquérir ces facteurs de production essentiels », a-t-il dit. Partant de ce constat, les producteurs poseront le débat sur la pertinence de la mise en œuvre d’un système « de crédit agricole innovant sans apport, avec comme garantie, la caution solidaire, pour suppléer aux défaillances individuelles », a-t-il dit.
Cette initiative, qui reste aux yeux des producteurs réalisable, requiert toutefois pas mal de mesures d’accompagnements. Ils invitent « à la réidentification des membres, le renouvellement des parts sociales et des instances de décisions, la restructuration des organisations paysannes de base au sommet et surtout l’éducation et l’information des adhérents ».