«La Poste n'est pas faite pour des règlements de comptes politiques». C'est la déclaration faite hier, au cours d'un point de presse, par le président du Mouvement «Convergence patriotique pour l'émergence/Sunu rew», Lamine Gaye. Ce dernier s'est plaint que c'est dans «la plus grande injustice que le Directeur général du groupe La Poste, société où je travaille depuis des années, menace de m'affecter à Ourossogui, à la suite de mes prises de position politiques. Une décision qui a été prise le 09 février, après que j'ai déclaré, lors du lancement de mon mouvement, 24h avant, le 08 du même mois, que s'il y avait à Thiès deux Ablaye Dièye, président du Mouvement «Les Amis de Cheikh Kanté», Idrissa Seck serait déraciné».
C'est par le même mouvement d'humeur, signale-t-il, que «le Dg de La Poste, Pape Siré Dia, a signifié la mutation à deux autres responsables de l'Apr à Thiès, en l'occurrence la responsable de Thiès, Mme Sadany Aidara Diaw, précédemment en service à la Direction régionale des postes de Thiès, affectée au bureau de Poste de Ranérou et Mme Fatoumata Bintou Dieng, précédemment en service au bureau de Thiès-Escale, affectée au bureau de poste de Waoundé». Il soutient : «Soupçonné de n'être pas partisan du camp de M. Dia, cette sanction m'est tombée sur la tête sans aucune raison de service».
Et d'enfoncer : «Par ces actes arbitraires, le Dg de La Poste est en train de mettre en péril l'unité de la majorité présidentielle à Thiès». D'autant qu'il ne saurait admettre qu'un Dg nommé par le président de la République se mette à combattre des responsables de l'Apr comme lui «et à sanctionner des jeunes qui travaillent vaillamment pour l'hégémonie politique du Président Macky Sall». Lamine Gaye, qui dit avoir inscrit sur les listes électorales, avec son mouvement, 587 jeunes qui n'ont jamais voté, déclare avoir voulu lancer une alerte afin selon lui, que «l'opinion nationale et les autorités publiques soient informées que les menées abusives du Dg de La Poste sont devenues nuisibles à la cohésion de l'Apr à Thiès et au travail que les jeunes responsables mènent sur le terrain social».
CHEIKH ISSA SALL : "QUI N'AIME PAS AMDEM N'AIME PAS MACKY SALL"
Le leader du mouvement de soutien à l'action du président Macky Sall se dit déterminé à apporter à ce dernier la victoire aux prochaines échéances électorales.
Le président Macky Sall peut compter sur le mouvement And Ak Macky pour le développement de Mbour (Amdem) afin de remporter haut la main les élections législatives de juillet prochain, ainsi que la Présidentielle de 2019. Ce mouvement a fait une véritable démonstration de force le samedi dernier, à travers un méga meeting destiné à célébrer l'anniversaire du mouvement, devant l'esplanade du stade Caroline Faye.
Cette rencontre qui a vu la participation des ministres Abdoulaye Diouf Sarr, Mansour Faye, Mor Ngom, ainsi que du président de l'Ams, Aliou Sall, de la coordonnatrice de la Cojer, Thérèse Faye Diouf, et d'un parterre d'élus, de cadres de l'Apr, mais aussi des alliés de Benno Bokk Yaakaar, en présence de militants venus de tout le département, a offert une occasion au ministre Abdoulaye Diouf Sarr, qui représentait le président Macky Sall, pour saluer la forte mobilisation.
Emu par cette marée humaine, le ministre de la Gouvernance locale a déclaré que "le mouvement Am Dem est arrivé à un stade où il ne peut évoluer ailleurs qu'au sein de l'Apr. C'est pourquoi je salue la sage décision de Cheikh Issa Sall d'intégrer le dispositif de l'Apr. Le travail du mouvement depuis un an est visible à travers ses nombreuses actions, mais aussi son soutien aux actions du président Macky Sall. Cheikh Issa Sall a fait le bon choix en se ralliant à Macky Sall qui a réussi des prouesses inégalées dans les domaines de l'agriculture, de la pêche, des infrastructures routières".
Des propos confirmés par le président de l'Association des maires du Sénégal, Aliou Sall, qui a souligné que "cette forte mobilisation marque le signe d'une victoire triomphale aux Législatives de juillet 2017 et surtout au premier tour de l'élection présidentielle de 2019".
A en croire Cheikh Issa Sall, ce rassemblement était le point de départ de la grande mobilisation en prélude aux élections législatives du 31 juillet 2017 et à la Présidentielle de 2019. Il s'est engagé à accompagner le président Macky Sall au sein de l'Apr même et dans le travail qu'il a déjà entamé, pour lui permettre d'atteindre ses objectifs. "Celui qui n'aime pas notre mouvement n'aime pas le Président Macky Sall, parce qu'Am Dem travaille pour le Président Macky Sall. J'appelle les responsables du département à l'unité, pour soutenir le Président Macky Sall et élargir les bases de la famille républicaine. J'invite aussi les militants à aller s'inscrire massivement pour faire le plein de voix lors des élections à venir".
JE REGRETTE QUE NOS PROBLÈMES SOIENT ÉTALÉS SUR LA PLACE PUBLIQUE
Aida Sow Diawara, maire de Golf Sud, membre du Parti Socialiste
Ses réalisations à la tête de la mairie de Golf sud à Guédiawaye, ses relations avec le maire Aliou Sall, ainsi que les problèmes qui agitent son parti, le Ps... sur aucune de ces questions, Mme Aida Sow Diawara n'a fait l'impasse. Ni non plus sur les prochaines échéances électorales.
Que pouvons-nous retenir de votre bilan à la tête de la mairie de Golf sud ?
C'est facile à étaler car en 2009, nous étions une commune d'arrondissement avec très peu de moyen, environ 200 millions de francs de budget, et comme mes prédécesseurs étaient pratiquement des illettrés, ils n'avaient pas pu nouer des partenariats. A mon arrivée en 2009, j'ai construit un bureau d'état civil, une salle d'accouchement, j'ai réhabilité des terrains de sport ainsi que des écoles. Chaque année des fournitures d'école sont remises aux élèves. En tout cas, nous avons fait ce que l'on pouvait, avec nos maigres moyens. En 2014 grâce à l'Acte 3, nous avons obtenu un budget d'un milliard. Ce qui nous a permis de faire des actes comme la réhabilitation du foyer des jeunes des Parcelles, unité 4, qui est devenu aujourd'hui fonctionnel. Nous sommes en train de réfectionner 7 classes à l'école Serigne Niang, et l'école Golf nord, avec le soutien du maire de la ville est en train d'être réhabilitée. Et à chaque école nous avons donné un gardien et une femme de chambre.
Comment se passe votre compagnonnage dans Benno bokk yaakaar, au sein du département de Guédiawaye ?
Très bien. Si on devait noter nous serions en avant car nous sommes tous unis, nous nous sommes réunis pour porter le maire Aliou Sall à la tête. Il est le coordinateur de la coalition, et Cheikh Sarr est le vice coordinateur. Moi-même j'en suis la trésorière et la responsable des femmes. Notre siège se trouve à la mairie de Guédiawaye, et nous sommes présents dans toutes les communes. Dans ma commune je suis la présidente, et nous nous battons sur le terrain, avec le maire Aliou Sall.
Justement quels sont vos rapports avec le maire de la Ville, Aliou Sall ?
Nous avons de très bons rapports, je le considère comme mon fils et nous travaillons en symbiose, Donc je crois que ce sont des rapports de mère et de fils.
Que dites-vous à ceux qui avancent qu'Aliou Sall ne devrait en aucune manière être tête de liste de Benno à Guédiawaye, au regard de toutes les responsabilités qu'il occupe déjà ?
Ils doivent comprendre que l'Apr n'est pas Benno, c'est Benno qui est la voix prépondérante. S'il est maire c'est grâce aux populations de Guédiawaye. Aliou Sall n'a pas été nommé maire, il est élu, et s'il est président de l'association des maires, dans ce cadre-là aussi, il a été élu par des maires responsables. Moi je pense qu'il doit être député pour pouvoir servir Guédiawaye, car c'est à l'Assemblée nationale que l'on peut défendre les populations. Un maire doit nécessairement être député pour pouvoir défendre sa localité. Cela ne peut en aucune manière devenir un poste de trop. Jusqu'ici il n'occupe pas de poste nominatif. C'est quand même le responsable de Benno book Yaakaar à Guédiawaye.
Comment jugez-vous le travail qu'il est en train d'abattre?
Je pense sincèrement qu'il travaille, je dirais même qu'il est en train de faire un excellent travail. Et je suis bien placée pour le constater et le juger car depuis 1996, je suis adjointe au maire de Guédiawaye successivement avec Cherif Macky Sall, et Bokar Sadikh Kane avec qui j'étais très liée, ainsi que Cheikh Sarr. D'abord le visage de la mairie a changé car il l'a totalement réfectionné. Vous verrez ce qu'il est en train de faire sur les deux voies de Notaire, et au niveau de la mosquée Thierno Souleymane Baal, les blocs scientifiques vont bientôt sortir de terre, ainsi que l'université Arabe, l'université virtuelle du Sénégal. Les routes aussi seront réfectionnées. Tous ces projets changeront la face de la ville pour la rendre plus attrayante. Je crois que nous ne pouvons qu'être heureux de son arrivée.
Vous êtes également député à l'Assemblée nationale. Cette législature tire à sa fin. Que pouvons-nous retenir de votre bilan et de celui du Président Moustapha Niasse ?
Je considère que cette législature a fait du bon travail, nous avons reçu plusieurs fois des ministres pour contrôler leur travail, avec des questions très objectives et des réponses satisfaisantes. Ce que vous voyez en plénière, ce n'est rien, ce n'est que la finition du travail qui se passe en commissions, et nous nous rendons compte que le travail était excellent. Moi-même après avoir interpellé le ministre de la Justice, nous avons pu obtenir que beaucoup de jeunes soient recrutés dans la fonction publique. Beaucoup de choses ont été faites dans cette législature.
Certains ont dénoncé l'instrumentalisation de l'assemblée par l'exécutif et le manque de niveau des députés ?
L'exécutif travaille avec le législatif, ils sont obligés d'être ensemble et cela ne veut pas dire que nous sommes instrumentalisés, quand il faut voter un budget, vous voyez comment les discutions sont houleuses. Je crois à l'expérience du Président Moustapha Niasse, nous sommes fiers d'avoir un président comme lui. Nous ne sommes pas du même parti, je n'ai pas besoin de lui faire de cadeaux, mais sa posture et son esprit de dépassement lui ont permis de mettre tous les députés au même pied d'égalité, et sur le plan international notre assemblée est très respectée grâce à la personne qui se trouve à sa tête.
Néanmoins, le manque de niveau des députés se matérialise parfois par une sorte d'indiscipline.
En général, lorsqu'on parle de manque de niveau, on fait allusion aux femmes, mais ce que les gens ignorent, c'est que ce que ces femmes font comme travail, les hommes qui se disent intellectuels n'en accomplissent pas la moitié, car ce sont ces femmes qui sont à la base et sur le terrain, et qui vivent avec les populations. Ce manque de niveau a toujours existé à l'Assemblée nationale, au niveau des hommes tout comme au niveau des femmes. Et maintenant nous avons la traduction simultanée, donc ce n'est plus comme avant, les gens se comprennent.
Vous êtes membre du bureau politique du parti socialiste, responsable des femmes de Dakar, comment se porte votre formation politique ?
Notre formation politique se porte très bien même s'il y a des remous que nous entendons, comme dans tous les partis, je regrette que nos problèmes soient étalés sur la place publique.
Avant de venir sur ces problèmes, votre leader Ousmane Tanor Dieng est maintenant à la tête du Hcct. Est-ce qu'on ne peut pas dire qu'il est désormais casé par le chef de l'Etat ?
Mais vous savez très bien que c'est le président de la République qui nomme aux postes civiles et militaires, ce n'est pas dans l'esprit de caser un homme, mais c'est juste qu'il connaît les compétences de Ousmane Tanor, tout comme quand il a eu besoin de Moustapha Niass pour l'assemblée nationale. Il leur a confié des responsabilités selon leurs compétences, pour qu'ils fassent vivre ces institutions.
Une partie de votre formation politique pense que c'est pour sauvegarder son poste, que votre leader Ousmane Tanor Dieng veut s'aligner derrière le Président Macky Sall au mépris des intérêts du Ps qui veut se lancer à la conquête du pouvoir ?
Je croix que les gens se trompent, on ne peut pas donner notre parti à un homme. Le Parti socialiste est un grand parti politique qui est venu de très loin et est aujourd'hui dans tous les coins du Sénégal. C'est un parti que l'on ne peut donner à quelqu'un.
Avez-vous un candidat à la Présidentielle de 2019 ?
Comment voulez que je vous réponde alors que nous ne sommes pas encore arrivés à cette date. La politique est faite de surprises.
Aujourd'hui vos amis peuvent devenir vos ennemis et demain vos ennemis deviendront vos amis. Donc, laissons le temps au temps. En tout cas pour les Législatives de 2017 nous irons avec Benno bokk Yaakaar. Car nous sommes avec le Président Macky Sall depuis 2012. 2019 maintenant, sera ce qu'elle sera.
On accuse votre secrétaire général Ousmane Tanor Dieng de vouloir utiliser la justice pour briser l'ambition de certaines personnes qui ne partagent plus sa vision, Bamba Fall et Cie sont en prison depuis bientôt 2 mois, Khalifa Sall a était convoqué à la Dic la semaine dernière. Que pensez-vous de cette situation ?
Je vous demande s'il vous plaît, de réfléchir sur le cas Bamba Fall. Nous avons été agressés le 05 mars à la Maison du Parti socialiste. Il pouvait ce jour-là y avoir mort d'homme. Dans l'émission radio, vous pouvez entendre Khalifa Sall dire que c'était très grave et qu'il pouvait y avoir mort d'homme. Et c'est tous ensemble au Bureau politique, que nous avons décidé de porter plainte contre X. Après avoir pris cette décision, 45 jours après, nous avons demandé à Tanor si la plainte était partie, il nous a répondu Non. Nous lui avons demandé pourquoi, il nous a dit "Je pensais juste que vous étiez fâchés" ; nous lui avons répondu "Non, nous ne sommes pas fâchés, nous voulons juste que justice soit faite." C'est dans ces circonstances que la plainte a été déposée. On ne savait pas qui était derrière. Khalifa Sall lui-même ne pouvait pas savoir que son neveu était impliqué, car c'est lui qui a demandé au même titre que tout le monde, qu'on porte plainte.
Après la plainte, l'affaire s'est retrouvée entre les mains de la justice. Tanor, Khalifa, Alioune Ndoye, tous ont été convoqués. Il y avait des films et la justice les a utilisés pour prendre les responsables. Cela n'a rien à voir avec Tanor. La plainte est collective.
Maintenant pour le cas Khalifa Sall, nous ne sommes pas concernés par les actes qu'il a lui-même posés dans sa gestion à la ville de Dakar. C'est le maire et son Daf. Le Ps n'a rien à voir dedans. C'est vraiment nous faire un mauvais procès. Ousmane Tanor n'est pas cynique à ce point et il n'a pas tout ce pouvoir aussi.
Khalifa Sall s'est défendu en disant que le pouvoir veut utiliser cette affaire pour l'empêcher d'aller avec sa propre liste aux Législatives. Il parle de tentative politicienne pour lui barrer la route. Selon lui, depuis Mamadou Diop et Pape Diop, c'est ainsi qu'on a géré la caisse d'avance.
Vous pensez que ces propos sont sérieux ? C'est sérieux de dire que Pape Diop volait, Mamadou Diop volait, moi aussi je vais voler... ? C'est très facile cela. Moi, Aida Sow Diawara, mon conseil municipal m'avait voté une caisse d'avance et j'ai refusé de l'utiliser, car ils avaient constaté que chaque fois qu'on avait des urgences, on n'arrivait pas à sortir de l'argent, même si c'était des urgences. C'est ainsi qu'ils sont venus me dire que cette situation ne peut pas continuer, il nous faut une caisse d'avance, et ils l'ont voté. Mais moi j'ai refusé. Khalifa Sall doit réfléchir. Même si Mamadou Diop et Pape Diop avaient une caisse d'avance, estce qu'ils l'ont utilisée comme lui s'est permis de le faire ? Des mandats ont été payés à des Gie qui ne fonctionnent plus depuis 8 ans et à des Gie dont les responsables vendent du café Touba dans la rue. Mamadou Diop et Pape Diop sans doute, ne se sont pas permis de faire cela.
Comment comptez-vous aller aux Législatives, si on voit que votre compagnonnage dans Benno bokk Yaakaar même si vous avez des postes de responsabilités, semble plus profiter à l'Apr ?
Ce qu'il y a, c'est qu'il faut se battre. Même quand on est un seul parti, on se bat. Dans Benno il y'à plus de 200 partis politiques, il faut se battre. Moi, je me suis battue avec un candidat de l'Afp devant moi et c'est au deuxième tour que je suis passée. Dans d'autres localités, le Ps s'est battu. On n'obtient rien sur un plateau d'argent, on se bat au niveau local, c'est une question de bataille avec les populations et les conseillers municipaux. C'est une question de proximité. Vous avez vu Tanor faire la campagne pour Khalifa Sall de Taxawou Dakar lors des municipales en 2014 à Dakar. Pour les élections législatives, on se prépare, des réunions sont convoquées et on se prépare en concertation avec les autres partis.
Maintenant beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, Khalifa Sall n'est plus dans Benno et Malick Gackou non plus. Abdoul Mbaye et Ousmane Sonko sont venus renforcer l'opposition.
Rien n est gagné d'avance, nous sommes sûrs de notre victoire, surtout ici dans notre ville.
On n’en doute plus. En cinéma, la relève est assurée. Nombreux sont les jeunes qui s’y illustrent aujourd’hui et le font de fort belle manière. Parmi eux, Adama Bineta Sow qui n’a que 23 ans et qui voit son film sélectionné au Fespaco dans la catégorie ‘’Espace junior’’.
‘’Il n’y a pas d’âge pour faire du cinéma’’, a confié le réalisateur Moussa Touré à EnQuête dans un entretien. Adama Bineta Sow en est une preuve. Du haut de ses 23 ans, elle représente le Sénégal dans la catégorie ‘’Espace junior’’ au 25e festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. ‘En plus des 9 films de cinéastes sénégalais qui seront projetés au Fespaco, il y a également le film de la jeune Adama Bineta Sow qui sera montré’’, a déclaré hier au cours d’une conférence de presse le directeur de la Cinématographie Hugues Diaz.
Une jeune fille, teint clair, taille trois pommes, se lève alors pour saluer le public. Elle est invitée à prendre la parole devant de grands noms du cinéma africain comme Ousmane William Mbaye ou encore Souleymane Cissé.
Démarche aisée, elle part prendre le micro proposé. D’un ton calme, elle débite un discours beau, précis et concis. Ce qui a ravi un public qui pensait qu’elle serait intimidée. Ce qui laisse transparaître chez elle une certaine assurance et de l’ambition.
‘’Enfant, je regardais des bandes dessinées. Quand j’ai découvert une histoire japonaise ‘’Ana youri Dango’’, je ressentais des choses puissantes. C’est à cet instant que j’ai décidé que j’allais devenir auteure. Je voulais faire ressentir aux gens ce que je ressentais en lisant certaines œuvres’’, explique-t-elle.
‘’Aveuglé par l’aveugle’’ est le titre du film qui lui a valu sa sélection à cette biennale cinématographique. Elle y raconte une histoire qu’elle a elle-même écrite. ‘’Avant de venir au cinéma, j’écrivais. C’est ce que j’aimais faire. J’aime être seule. Je profitais de mes moments de solitude pour écrire’’, partage-t-elle avec EnQuête après la conférence de presse.
C’est ainsi qu’elle a imaginé l’histoire d’un jeune photographe du nom de Boubacar qui veut, comme elle le dit, ‘’percer dans son domaine’’. Un jour, en se promenant dans la rue, il rencontre alors une belle jeune femme aveugle. Il veut en faire vaille que vaille son modèle. Boubacar est ‘’aveuglé par l’aveugle’’.
‘’Le public me dit souvent que c’est un beau film, qu’il est bien fait. Les professionnels, après l’avoir vu, me disent souvent que je pouvais améliorer telle ou telle autre chose, que par-ci ou par-là, il y a des erreurs de montage etc.’’, dit Adama Bineta Sow.
Des erreurs commises et qu’elle reconnaît humblement. Ces dernières s’expliquent par le fait que la jeune réalisatrice n’a pas suivi un cursus normal en cinéma. Inscrite à l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar au département ressources humaines, elle suivait en même temps des cours à Ciné-Ucad. Quelques notions techniques lui sont alors transmises par son professeur M.Boye.
A la fin de cette petite formation à Ciné-Ucad avec les autres jeunes qui suivaient les cours, ils ont réalisé un film : ‘’hommage à Sina’’. De là est née une passion pour la réalisation chez Adama Bineta Sow. En 2015, elle réalise son premier court-métrage : ‘’Aveuglé par l’aveugle’’.
En MBA à l’institut africain de management, elle allie cinéma et études. ‘’Mon cœur penche plus pour le cinéma. J’ai voulu arrêter les études à plusieurs reprises. Mais dans ma famille, on tient beaucoup aux études. C’est pour cette seule raison que je continue jusqu’à présent’’, indique-t-elle.
Prendre part au Fespaco l’a davantage décidée à suivre son cœur. ‘’J’étais surpris quand on m’a dit que j’étais sélectionnée. Je l’ai su tardivement. C’est une chance pour moi d’être ici aujourd’hui. C’est une belle découverte’’, avoue-t-elle.
L'OMS PROMEUT LA RECHERCHE DE NOUVEAUX ANTIBIOTIQUES
Pour orienter et promouvoir la recherche développement de nouveaux antibiotiques, l'Oms a publié hier la liste «d'agents pathogènes prioritaires résistant aux antibiotiques». Ces agents pathogènes énumèrent les 12 familles de bactéries les plus menaçantes pour la santé humaine. Dans un document rendu public, on informe que «cette liste est un nouvel outil pour veiller à ce que la recherche développement réponde aux besoins urgents de la santé publique».
L'Organisation mondiale de la santé (Oms) veut réorienter et promouvoir la recherche-développement de nouveaux antibiotiques. Cette initiative entre dans le cadre des efforts de cette organisation pour lutter «contre la résistance croissante aux antimicrobiens dans le monde». Dans un document rendu public, on informe que l'Oms a publié hier sa première liste «d'agents pathogènes prioritaires résistant aux antibiotiques, énumérant les 12 familles de bactéries les plus menaçantes pour la santé humaine».
On souligne qu'elle met «plus particulièrement en avant la menace des bactéries à Gram négatif résistantes à de nombreux antibiotiques». «Elles ont des capacités intégrées de trouver de nouveaux moyens de résister aux traitements et peuvent transmettre le matériel génétique permettant à d'autres bactéries de devenir elles aussi résistantes», a-t-on fait savoir. D'après Dr Marie-Paule Kieny, sous-directeur général de l'Oms pour le Groupe Systèmes de santé et innovation, «cette liste est un nouvel outil pour veiller à ce que la recherche-développement réponde aux besoins urgents de la santé publique». Dans sa déclaration, Dr Marie-Paule Kieny fait remarquer que «la résistance aux antibiotiques augmente et nous épuisons rapidement nos options thérapeutiques». «Si on laisse faire le marché, les nouveaux antibiotiques dont nous avons le besoin le plus urgent ne seront pas mis au point à temps», a-t-elle alerté.
Dans ce document rendu public, l'Oms souligne que la liste «comporte trois catégories selon l'urgence du besoin de nouveaux antibiotiques : critique, élevée ou moyenne». Dans le groupe le plus critique on retrouve «des bactéries multirésistantes qui représentent une menace particulière dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou pour les patients dont les soins imposent d'utiliser des dispositifs comme des respirateurs ou des cathéters sanguins». «Il comporte Acinetobacter, Pseudomonas et diverses entérobactéries (dont Klebsiella, E. coli, Serratia, et Proteus). Elles peuvent provoquer des infections sévères, souvent mortelles, telles que des infections sanguines et des pneumonies. Ces bactéries sont devenues résistantes à un grand nombre d'antibiotiques, y compris les carbapénèmes et les céphalosporines de troisième génération, les meilleurs produits disponibles pour traiter les bactéries multi-résistantes», at-on expliqué. S'agissant des catégories élevée et moyenne, on y retrouve «d'autres bactéries de plus en plus résistantes provoquant des maladies plus courantes telles que la gonorrhée ou les intoxications alimentaires par les salmonelles».
Par ailleurs, l'Oms informe que cette liste a été établie en collaboration «avec la division des maladies infectieuses de l'Université de Tübingen (Allemagne) au moyen d'une technique d'analyse décisionnelle multicritère validée par un groupe international d'experts». Revenant sur les critères à la base de la sélection des agents pathogènes pour la liste, l'Oms souligne qu'ils ont été choisis selon «le degré de mortalité des infections qu'ils provoquent, la longue durée du séjour hospitalier nécessaire pour les traiter, la fréquence de leur résistance aux antibiotiques lorsque la population locale en est atteinte». A cela on ajoute «la facilité de la propagation entre les animaux, de l'animal à l'être humain et d'une personne à l'autre, la possibilité de la prévention (par exemple par une bonne hygiène ou par la vaccination), le nombre des options thérapeutiques restantes, et la présence dans les filières de la recherche développement de nouveaux antibiotiques pour les traiter».
Des mesures communes pour un avenir en meilleure santé
Il faut aussi noter que les experts de la santé du G20 vont se réunir cette semaine à Berlin. Il s'agira, lors de cette rencontre, de discuter et d'attirer l'attention du G20 sur la lutte contre la résistance des antimicrobiens. A ce propos, M. Hermann Gröhe, Ministre fédéral allemand de la santé, a insisté sur la nécessité de prendre des mesures communes. «Nous avons besoin d'antibiotiques efficaces pour nos systèmes de santé et nous devons prendre des mesures communes pour un avenir en meilleure santé», a-t-il dit.
Revenant sur la liste qu'elle a publiée, l'Oms rappelle qu'elle a «pour but de pousser les gouvernements à mettre en place des politiques incitant les agences financées par le public comme le secteur privé à investir dans la recherche fondamentale et la recherche-développement avancée pour découvrir de nouveaux antibiotiques». «Elle donnera des orientations pour les nouvelles initiatives telles que le partenariat mondial pour la recherche développement d'antibiotiques de l'Oms (...)», at-on ajouté dans le document.
En dépit de l'enrôlement de 3 700 policiers depuis 2012 tel que l'a fait savoir Abdoulaye Daouda Diallo, les problèmes d'insécurité demeurent et se manifestent ces derniers temps par des assassinats et braquages récurrents qui défraient régulièrement la chronique. «Des efforts peu suffisants», a reconnu le ministre de l'Intérieur et de la sécurité publique, qui compte toutefois apporter des suppléments pour faire face avec efficacité aux exigences de l'heure. S'exprimant mercredi à l'occasion de la célébration de la Journée de la protection civile, le premier flic sénégalais en a annoncé quelques-unes pour une police pouvant répondre aux attentes des populations. «Dans les grandes agglomérations il sera construit au moins un poste de police pour chaque commune. Le programme va bientôt démarrer», a assuré le ministre répondant ainsi au maire de Rufisque Est, Boubacar Albé, l'ayant interpellé un peu plus tôt pour l'implantation d'un nouveau poste à Rufisque. «Le Président Macky Sall a autorisé le recrutement de 1 500 policiers par année», poursuit M. Diallo. En plus de cette autorisation, qui va considérablement grossir les effectifs de la police, Abdoulaye Daouda Diallo pense au renforcement des moyens logistiques. En ce sens, il a avisé de la mise à disposition pour chaque poste de police, de «2 voitures au moins pour des patrouilles nocturnes» dans la zone d'intervention du poste. Se fondant aussi sur les dernières prouesses de la police sénégalaise de promettre l'installation de beaucoup plus de caméras de surveillance. «Les caméras de surveillance ont permis une identification des bandits pour le vol du Wari et l'assassinat de l'étudiant marocain», a-t-il ainsi rappelé sous ce rapport. Outre l'immatriculation des deux-roues soulevée ces temps, M. Diallo de leur imposer des horaires pour la circulation en brandissant contre eux «une interdiction de rouler jusqu'à une certaine heure». Ce, a dit le ministre, en dépit de l'aisance qu'ils procurent aux usagers surtout avec les embouteillages. «Les agressions notées depuis le début de l'année ont été opérées avec des deux-roues », s'est justifié Abdoulaye Daouda Diallo sans pour autant donner d'autres informations sur l'entrée en vigueur de cette mesure ou encore les heures interdites.
Le Sénégal ouvre une nouvelle ambassade à Kinshasa. Papa Talam Diao, Conseiller des Affaires étrangères principal, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République démocratique du Congo. Il s'agit d'une réorientation diplomatique stratégique dans ce pays-continent qui était couvert jusqu'ici par l'ambassadeur du Sénégal au Gabon. En tout cas, le Sénégal était absent en Afrique centrale et dans les Grands-Lacs où il avait deux ambassades (au Gabon et au Cameroun), qui couvraient plusieurs pays.
DAKAR ET BANJUL POURSUIVENT LEUR LUNE DE MIEL
Visite de Adama Barrow au Sénégal à partir d'aujourd'hui
Entre la Gambie, c'est l'histoire de retrouvailles qui promettent festives et interminables. Intronisé à Dakar, Adama Barrow revient sur le sol sénégalais (du 2 au 4 mars) pour rendre hommage à l'Etat qui s'est impliqué diplomatiquement et militairement pour qu'il soit installé à la tête de la Gambie. Malgré la fausse résistance de Yahya Jammeh, qui a capitulé dès l'apparition des premiers tankers et des avions de chasse sur le territoire gambien.
La visite de Adama Barrow à Dakar est une rétribution de l'implication décisive du Sénégal dans la résolution de la crise post-électorale en Gambie. Pour l'histoire et la gloire, il ne pouvait pas sauter Dakar pour sa première visite officielle en tant que chef d'Etat.
L'agenda de M. Barrow s'annonce très chargé : Il est prévu des rencontres avec aréopage de patrons, de diplomates et de responsables politiques pour parler économie et sécurité. Bref, le bac navigue sur des eaux calmes après 22 ans de tempête politico-diplomatique.
Dakar, 2 mars (APS) - Le mouvement "And Liggeyaal Podor Ak Racine Sy" organise une conférence de presse, ce jeudi, à partir de 18h, en prélude à la visite du président Macky Sall dans la zone nord du Sénégal, annonce un communiqué.
Cette rencontre avec les journalistes se tiendra à la Résidence Mamoune, à Sacré-Cœur 3, sur la VDN, précise le communiqué.
Ce mouvement dirigé par Mamadou Racine Sy, président du conseil d’administration de l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES), se réclame d’une "coalition de partis politiques unie par la volonté commune d’œuvrer pour l’émergence de Podor", lit-on dans ce communiqué.