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2 mai 2025
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MOHAMED SALL SAO SE DÉVOILE
EXCLUSIF SENEPLUS : Comment et avec qui comptons nous conquérir le pouvoir ? Qu'est-ce qui fait la particularité de Sénégal Avenir Bi Gnu Bëgg ? De la société civile à l'engagement politique - SANS DÉTOUR, LA GRANDE ÉMISSION TÉLÉ DE SENEPLUS
Des années auparavant, il a été au cœur du pouvoir, côtoyé des hommes politiques de très haut niveau à la présidence, mais il s'était limité à assurer sa mission de haut fonctionnaire, technocrate de l'administration publique sénégalaise. Le virus de la politique n'avait pas croisé son chemin.
D'ailleurs, il se défend de n'avoir été ni un homme politique, ni un homme du pouvoir par le simple fait d'avoir travaillé dans un centre névralgique du pouvoir, notamment au fameeux Bureau de l'organisation et de la méthode (BOM), si cher à l'ex-président Senghor.
Totu cela c'est du passé.
Aujourd'hui, à la retraite, après une longue carrière aux Nations Unies, il a décidé de descendre dans l'arène politique. Il s'agit de Mohamed Sall Sao, le responsable de la commission études et stratégies de la plateforme "Avenir Senegal Bi Gnu Bëgg", un mouvement politique issu de la société civile.
Mohamed Sall Sao, c'est le 15è invité de l'émission Sans Détour de SenePlus.Com. Au menu de cette émission, des questions politiques, de société, de réforme de l'administration et quelques autres sujets d'actualité.
Face à l'éditorialiste et présentattrice Saphie Ly, directrice du Groupe Nexus et de l'éditorialiste Godlove Kamwa, le technocrate explique les raisons de son engagement et se défend toutefois d'être un politicien professionnel.
Le Nigérian Amos Adamu, ancien membre du comité exécutif de la FIFA, déjà suspendu dans le passé pour des soupçons de corruption, a été suspendu deux ans par la justice interne de l’instance, a annoncé mardi la FIFA.
À la suite d’une procédure ouverte en décembre dernier, à la lumière des investigations menées depuis mars 2015 par la chambre d’instruction de la commission d’éthique, le Nigérian a été suspendu pour deux ans de toute activité liée au football pour «violation du code d’éthique» de l’organisation. La suspension prend effet le 28 février, date de la notification de la décision. Ancien membre du comité exécutif de la FIFA et de la Confédération africaine de football (CAF), Adamu est l’un des nombreux noms du football mondial qui alimentent la chronique judiciaire ces dernières années, sur fond de scandales de corruption dans les procédures d’attribution des Mondiaux de football. Adamu avait déjà été suspendu trois ans en novembre 2010 par la commission d’éthique de la Fifa pour des soupçons de corruption dans l’attribution des Mondiaux 2018 à la Russie et 2022 au Qatar.
«LA FIFA VA OUVRIR UN BUREAU REGIONAL A DAKAR»
FATOUMATA DIOUF SAMOURA, SG DE L’INSTANCE MONDIALE
L’ouverture prochaine d’un bureau régional de la FIFA à Dakar. C’est la principale information livrée par Mme Fatma Diouf Samoura, secrétaire énérale de l’instance faîtière du football mondial qui séjourne au Sénégal depuis dimanche dernier. La Sénégalaise, première dame et premier Africain à occuper ce poste stratégique à la FIFA, a rencontré des autorités étatiques et sportives notamment le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, le ministre des Sports Matar Bâ ainsi que le Comité exécutif de la FSF conduit par Me Augustin Senghor
«Je ne fais pas partie du monde du football, j’ai passé la plupart de ma carrière dans le secteur privé et aux Nations unies, mais le monde du football ne m’est pas étranger. D’ailleurs je suis mariée à un ancien footballeur de Dial Diop depuis plus de 28 ans. Mes frères aussi ont joué au Navetane au niveau de l’Entente Gibraltar-Centenaire. En plus de cela, j’appartiens à une famille qui adore beaucoup le football. j’ai participé à beaucoup de tournois dans ma vie au Sénégal et quand j’étais étudiante à Lyon, j’ai eu à travailler et à collaborer avec certains joueurs comme Roger Milla qui était mon voisin ainsi que Rigobert Song. je reviens de temps en temps au Sénégal. C’est normal, ma maman y vit encore tout comme mes frères et soeurs. Mais cette fois, je suis surtout venue pour annoncer une bonne nouvelle : c’est celle de l’ouverture imminente du bureau régional de la FIFA à Dakar. Comme vous le savez, avant les réformes, on avait quatre bureaux en Afrique. En ce qui concerne notre zone, il y en a un en Côte d’Ivoire. Suite à la réorganisation de l’administration, on a décidé pour des raisons de commodité mais surtout de proximité linguistique d’ouvrir ce bureau. j’ai officiellement annoncé la bonne nouvelle hier soir (lundi) au Premier ministre. Le président de la FSF était déjà bien entendu au courant. j’espère qu’avec l’accord des autorités sénégalaises, ce bureau verra le jour avant la fin du second semestre de 2017. Ce bureau sera attribué à titre gratuit. Mais à la différence des autres bureaux, ce ne sera pas simplement un bureau qui fera office de boîte aux lettres. C’est un bureau qui sera composé de cinq personnes dont un directeur du bureau, un directeur technique, un responsable du Marketing et de l’administration mais aussi un responsable de l’Audit et de la Conformité. Il pourra servir d’extension des responsabilités de l’administration au niveau de la FIFA et qu’il va pouvoir aider à mettre en place le programme Forword et toutes les réformes qui sont en cours depuis le mois de mai 2016.
Programme goal de la FIFA
Disons qu’il y avait en même temps que le programme Goal une dizaine d’autres programmes que la FIFA finançait : le programme Fan et le programme Win-win. Aujourd’hui, on a décidé de consolider tous ces programmes autour d’un seul et unique qui s’appelle le programme Forword qui a élu Gianni Infantino et qui consiste à multiplier par quatre les revenus habituellement attribués sous les différents programmes Goal, etc. Sous le nouveau programme Forword, chacune des 211 associations membres de la FIFA peut bénéficier par année d’une allocation de 1 250 000 dollars (625 Millions FCFA), 500 000 dollars (250 millions FCFA) destinés au coût opérationnel et administratif et 750 000 (375 millions FCFA) pour le développement des compétitions. Mais en plus de ces 1 250 000 dollars pour les pays enclavés qui ont des difficultés logistiques, il y a une possibilité d’avoir aussi accès à un fond estimé à 175 000 dollars (87 500 000 FCFA) et à un fond d’équipements pour le développement du football des jeunes et des femmes d’à peu près 150 000 dollars (75 millions FCFA. Ce programme Forword doit faire objet d’un contrat d’ici le 1er juin 2017. Il devra définir les priorités du football et c’est uniquement les priorités qui sont établis à travers ce programme qui seront signés de part et d’autre par la fédération et la FIFA qui seront financés. C’est une gestion beaucoup plus rationnelle des ressources puisque, avant on ne savait pas sur quel critère sont financés les programmes Goal Fab. C’est pourquoi ce programme fera l’objet d’un contrat et les priorités seront définies non pas par la FIFA mais par la fédération elle même. On compte aussi sur les bons offices de la fédération pour qu’une partie non négligeable de ce financement soit alloué au football féminin puisque depuis mon arrivée au sein de l’administration de la FIFA, le football féminin est reconnu comme une partie intégrale, mais non pas comme parent pauvre du football. Il y a la création d’une division totalement dédiée au développement du football féminin dirigée par une dame de Nouvelle-Zélande qui a également fait partie du Comité des réformes.
Mondial à 48 participants en 2026
L’extension a été une décision éclair puisque d’habitude ce genre de décision a lieu tous les trente ans. Ça a pris quand même deux Conseils depuis mon arrivée dont celui d’octobre où ce programme à été discuté. Les membres du Conseil ont demandé à la FIFA de donner plus d’arguments sur l’extension du nombre d’équipes à 48. L’administration a délivré son document au mois de janvier et à l’unanimité au niveau des six confédérations la décision a été prise. Cette Coupe du monde à 48 équipes qui verra le jour en 2026 permettra à l’Afrique d’avoir un minimum de 8 équipes. C’est le minimum je dis. Ça peut monter à 9. je suis en discussion avec les présidents et les secrétaires généraux des six confédérations pour essayer de trouver la meilleure approche qui permettra légalement d’améliorer la qualité du football mais également la représentativité géographique au sein de la FIFA. Le travail qui a été demandé a permis quand même de constater que pour les 80 matchs, il n’y aura pas un jour de plus au format des 32 d’aujourd’hui. Et puis, on n’aura pas plus de sept matchs pour le vainqueur de la Coupe du monde. Donc en termes d’efforts sportifs puisque la Coupe du monde se joue en fin de saison, il n’y aura pas d’impact sur les joueurs parce que c’est ce que les grandes équipes craignaient. On aura plus de stades certes mais on aura à générer un bonus de 640 millions de dollars (320 milliards FCFA). Et ce bonus ne restera pas dans les coffres ou dans les réserves comme c’est le cas en ce moment à la FIFA. Il sera investi dans le football. Pour l’Afrique, c’est tout gagnant. On est à cinq aujourd’hui et on pourrait passer à 8, 9 voire 9 et demi.
Attentes des fédérations africaines
Pour mes attentes des associations nationales, si je dois les dire on passera toute la journée ici. Mais je voudrais juste dire que le football ne doit pas être dominé par la politique. Il faut, quand on parle de football, penser aux jeunes qui sont dans la rue dans des conditions qui peuvent être améliorées. Il faut qu’il y ait plus d’académies et que l’exemple de Monsieur Saër Seck soit suivi et multiplié par 30, et que dans toutes les régions d’Afrique et du monde le football professionnel comme ligne de mire soit appliqué. Aujourd’hui, 2% des footballeurs deviennent professionnels. Quid des 98% autres qui jouent au football et qui veulent y faire carrière ? Pour l’essentiel, je dirais également que mes attentes c’est de mettre en branle le football féminin qui est, aujourd’hui, le parent pauvre du football mondial. Faire en sorte que les femmes puissent jouer et en faire leur carrière, ce qui n’est pas encore le cas. Vous avez entendu après la Coupe du monde 2015 des joueuses comme Aby Wamba qui se sont plaintes du fait que les femmes ne recevaient pas le même traitement. Moi, je dirais que le football masculin nous apprend beaucoup de leçons et j’espère que les erreurs qui ont été commises pour le football masculin où tout est question de stars et d’argent ne vont pas également impacter le football professionnel féminin. Il faut qu’il soit quelque chose de propre qui pourra permettre aux femmes de briller et de briser ce plafond de ver qui consiste à les reléguer au second rang.
Assistance vidéo pendant les matchs
Pour la vidéo, vous savez que comme pour toutes nouvelles technologies, il y a quand même une période de flottement. Par ailleurs, ça permet de changer la configuration d’un match. Et cette vidéo qu’on a expérimentée pour la première fois au japon pour une compétition internationale, on espère, après les tests qui sont en train d’être conduits en Europe peuvent permettre de ne pas à impacter négativement le déroulement du match. Quand on voit ce qui se passe sur le terrain où les joueurs tombent pour garder leurs performances. Parfois, ils font que le match devient moins intéressant. Moi, je dis que cette assistance vidéo est une révolution. j’ai eu à suivre un tout petit peu les textes au niveau de la FIFA. C’est quelque chose qui nous permet d’abord de pouvoir vraiment savoir ce qui a été commis. Et si une faute risque de changer toute la compétition avec le temps et les essais, le temps sera de plus en plus raccourci. Aujourd’hui, on est embarqué dans un vaste programme de formation de tous les arbitres. En Afrique, on aura quelques problèmes avec de petits pays parce que ça demande un investissement en plus. Mais, on espère que cet investissement va en valoir la peine. Cette assistance vidéo va révolutionner de manière notable l’arbitrage. Mais encore une fois, l’arbitre étant le seul maître à bord, cette technologie ne va pas remplacer l’arbitre parce qu’en fin de compte c’est la décision de l’arbitre qui va compter.
Fédé nationales et subventions de la FIFA
D’habitude, la FIFA ne s’immisce pas dans la gestion quotidienne des fédérations. Ce qu’on espère de toutes les fédérations, c’est que les nouveaux statuts qui ont été approuvés au cours de ces réformes soient quelque chose qu’on doit disséminer largement. Et que chacune des 211 associations membres puissent réviser son statut à la lumière des ces réformes-là. Quant au fonctionnement au jour le jour, je le laisse aux personnes qui sont là. je pense que le simple fait de vous avoir ici prouve quand même que la Fédération sénégalaise de football marche bien. Et j’espère qu’un jour, on verra une équipe sénégalaise qui ne décevra pas. On leur fait entièrement confiance. On a de très bonnes relations avec le président et les vice-présidents qu’on rencontre souvent dans les compétitions. je dois dire qu’à ce jour, on a quand-même beaucoup moins de scandales au Sénégal que dans un passé lointain. C’est un signe d’encouragement de voir que la FSF est en train de s’ouvrir et de nommer les femmes au niveau du Comité exécutif. Pour bénéficier des subventions de la FIFA, il faudrait qu’on signe les contrats avant le 1er juin 2017. Donc, dans trois mois. Mais, cela ne veut pas dire que si la Fédération ne signe pas dans trois mois elle ne recevra pas ses financements. Même à titre d’illustration, la partie qui est réservée au fonctionnement même de la Fédération, c’est-à-dire les 500 000 dollars (250 millions FCFA), sont déjà débloqués pour 153 pays sur 211. Le fait de ne pas avoir ce contrat signé ne veut pas dire que les financements seraient bloqués. Mais, ce qui est plus souhaitable, c’est d’avoir une clarté dans les priorités qui sont définies par l’administration des fédérations et qu’on puisse les financer sur ces bases-là. Qu’elles ne se lèvent pas pour nous dire que les 1 250 000 dollars, je ne vais plus les allouer au football féminin ou au grand football. je veux que ça aille au beach soccer ou au futsal et qu’on revienne à nouveau pour se mettre à table pour discuter de ses priorités-là.
Place du Beach soccer
j’ai eu la chance de participer à la victoire de l’équipe nationale du Sénégal de beach soccer à Lagos, au Nigeria. D’abord, j’étais agréablement surprise de voir qu’on a une équipe assez solide. On était les visiteurs et l’équipe faisait face à un public nigérian très bouillant. Malgré la pression, parce qu’il n’y avait pas plus de 500 Sénégalais dans les tribunes, on a pu gagner. j’espère être aux Bahamas pour pouvoir participer à la prochaine Coupe du monde de la discipline. La FIFA n’a pas encore pris de décision ferme sur deux disciplines : le futsal et
le beach soccer. Comme vous le savez, nous organisons à travers une société espagnole et nous finançons autour de 3 à 4 millions de dollars pour chacune de ces Coupes du monde. Les réflexions sont lancées au niveau de toutes les Confédérations à travers les Sommets exécutifs du football qui ont commencé au mois d’octobre à Paris. Et, nous attendons d’ici le Congrès qu’une décision ferme soit prise pour ces deux compétitions. Est-ce que la FIFA va s’investir, et dans ce cas il va falloir reformuler les statuts actuels, ou est-ce que nous allons continuer à travailler avec des filiales qui vont s’en occuper ? Pour l’instant, le futsal est toujours géré par la FIFA. j’ai eu l’occasion de participer aussi à leur Coupe du monde en Colombie l’année dernière. Pour le beach soccer, tout dépend de la volonté des associations membres. Si on a des associations membres comme le Sénégal, Madagascar, Tahiti qui disent : écoutez, nous notre seule chance de gagner une Coupe du monde, c’est celle du beach soccer, on va reconsidérer cette position et en faire une compétition à part entière. Mais encore une fois, tout dépend des moyens que cette compétition va générer. Aujourd’hui, c’est la Coupe du monde des hommes, je suis désolé de le dire, qui finance toutes les autres compétitions. Il va falloir qu’on trouve un système qui permet à toutes ces compétitions, Coupe du monde des femmes, celle des u20, u17, beach soccer et futsal, de pouvoir générer leurs propres ressources. Dans ce cas, on aura beaucoup plus de latitude pour le faire. Mais pour l’instant, c’est l’Association mondiale de beach soccer qui s’en occupe avec l’appui conséquent de la FIFA jusqu’à ce qu’une décision soit prise».
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C'EST SCANDALEUX
EXCLUSIF SENEPLUS : Mohamed Sall Sao sur l'appropriation du domaine public maritime par des privés, qui empêchent l'accès et la jouissance aux autres citoyens
En marge de l'émission télé SANS DÉTOUR à laquelle il est invité, Mohamed Sall Sao, le président de la commission études et stratégies de la plateforme "Avenir Senegal bi gnou bëgg", s'est prononcé sur la dégradation progressive du cadre de vie et des problèmes environnementaux que cela pose.
L'ancien fonctionnaire des Nations Unies pointe du doigt la mauvaise qualité de l'air à Dakar, les constructions anarchiques le long du littoral et l'appropriation par des privés de ce même domaine qui constitue un patrimoine national de fait, et en principe accessible à tous.
Mohamed Sall Sao est face à la caméra de Moctar Bâ.
Regardez !
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LE GOUVERNEMENT INVITÉ À MIEUX ORGANISER L’ORPAILLAGE TRADITIONNEL
L’académie nationale des sciences et techniques du sénégal (ansts) a publié hier, son rapport technique sur les organismes génétiquement modifiés au sénégal (ogm). il s’est révélé que les dispositions législatives sont contraignantes à tel point d’entraver l’utilisation et l’amélioration de la recherche sur les ressources génétiques.
Malgré un fort potentiel scientifique et humain, l’utilisation des ressources génétiques et leur amélioration ne connaissent pas un succès fulgurant au Sénégal. Pis, la production, l’introduction et l’utilisation des organismes génétiques modifiés (OGM) sont quasi impossibles dans le pays. C’est ce qu’a révélé, hier, le rapport technique sur les OGM publié par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS). Le goulot d’étranglement est à rechercher dans la loi n° 2009-27 du 8 juillet 2009 et les décrets d’application organisant le Comité national de biosécurité (CNB) et l’Autorité nationale de biosécurité (ANB), chargés de mettre en oeuvre les directives sur la biosécurité. A delà du manque de moyens de ces deux structures pour exercer à bon escient leur mandat, le rapport renseigne que les dispositions excessivement contraignantes de la loi entravent tout effort de recherche à grande échelle en vue d’améliorer les ressources génétiques existantes. Tout cela est dû au fait que l’Etat du Sénégal privilégie l’approche de précaution en ce qui concerne les OGM. Alors que le Pr Yaye Kène Gassama soutient que le principe de précaution qui devait inciter à une action mesurée, est devenu un principe d’inaction.
Présentant le rapport, la vice-présidente de l’ANSTS a préconisé le développement de la recherche pour lever le doute et faire face à l’incertitude. Elle a reconnu toutefois l’existence d’expérimentations de transformation génétique à petite échelle sur le plan de la recherche fondamentale, agricole et médicale dans certains laboratoires mais dans des systèmes strictement confinés. Présidant la cérémonie, le président de la République a montré son inclination pour l’utilisation d’OGM sur la base de précaution sûre et sur la base d’une régulation dynamique qui doit accompagner les connaissances scientifiques.
Ainsi, Macky Sall annonce la construction de laboratoires équipés dans le cadre du développement de stratégies pour l’utilisation optimale d’OGM. Il a annoncé également l’achat d’équipements de biotechnologie végétale estimé à 300 millions Fcfa ainsi que l’acquisition d’un super calculateur pour plus de 15 millions d’euros. Le chef de l’Etat a aussi indiqué qu’il devient impératif de renforcer le statut de l’Autorité nationale de biosécurité et de modifier la loi portant sur la biosécurité. Macky Sall promet d’ailleurs que cela se fera dans les meilleurs délais en tenant compte du rapport qui lui est soumis. Risques de dissémination incontrôlée des OGM Par ailleurs, il a été soulevé dans le rapport de l’ANSTS que l’introduction massive au Sénégal, par des sociétés privées de graines, de maïs, d’huile de soja, de tournesol, de colza à partir des principaux pays producteurs d’OGM (USA Brésil, Argentine, Chine Afrique du Sud etc.) devrait inciter à une plus grande vigilance et un contrôle aux frontières.
En effet, selon le rapport, le déficit d’informations des populations utilisatrices de ces semences GM, ainsi que l’absence de contrôle aux frontières accroît considérablement les risques de dissémination incontrôlée. «Il faudrait reconnaître au moins que si la technologie du gène présente beaucoup d’avantages, elle pose aussi beaucoup de questions. L’étude a pour ambition de fournir des informations utiles à l’élaboration des politiques tout en proposant une base de compréhension et d’anticipation des réponses publiques face aux éventuels dangers », lit-on en définitive dans le rapport de l’ANSTS.
AMINATA TALL ET CIE EN TOURNEE POUR «VENDRE» LEUR INSTITUTION
CRITIQUES CONTRE LE CONSEIL ECONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL
La première session ordinaire de l’année 2017 du conseil économique, social et environnemental (cese) s’est tenue, hier, sous la présidence de aminata tall. a l’entame de son propos, La présidente du cese a insisté sur la spécificité de la période qui préoccupe à la fois les professionnels et les politiques à cause des échéances qui se profilent à l’horizon.
«Les élections législatives ne devraient en aucun cas constituer un obstacle à notre travail. L’expertise plurielle reconnue de notre assemblée doit rester intacte», a déclaré Aminata Tall au menu de cette session la problématique de la commercialisation de l’arachide sera débattue. «Des recommandations pertinentes ont déjà été faites par la commission du développement rural pour une vraie politique de relance de cette culture qui passera nécessairement par une normalisation de la commercialisation » a indiqué la présidente du Cese qui estime que des solutions urgentes sont à apporter dans ce sens et cela participe à une bonne mise en oeuvre du Pse, tout comme d’ailleurs la création d’emplois pour les jeunes, au regard de l’importance des transferts de fonds des Sénégalais de l’extérieur. A la suite, dit-elle, «la gestion des ressources naturelles, objet de la saisine du chef de l’Etat lors de la cérémonie de remise du rapport 2015, sera étudiée aux 1ère et 2ème sessions ordinaires 2017 et au sein d’une commission ad hoc qui sera mise en place au moment opportun.
A ce propos, le rapporteur général, Maïmouna Isabelle Dieng, a tenu à indiquer que la 2ème session des journées portes ouvertes qui est une première pour cette mandature aura lieu cette année. «La première session s’était tenue en 2015 et cette année, nous ferons la 2ème édition des « journées portes ouvertes sous le thème « la gestion des ressources naturelles » qui sera sous forme de panel et qui va porter sur la question des ressources naturelles avec l’avènement du pétrole et du gaz pour que l’on réfléchisse sur la gestion de nos ressources prenant en compte les nouvelles constitutions qui donnent des droits aux citoyens en termes de ressources naturelles», a-t-elle expliqué. Certes, dit-elle, il ne faut pas se jeter des fleurs soi-même, mais «le bilan de l’année 2016 est assez positif».
A l’en croire, on peut dire que depuis la mandature de la présidente Aminata Tall en 2103, les membres du Conseil, à travers leurs différentes commissions et l’administration ont abordé tous les sujets sans se voiler la face. «Nous avons des problèmes concernant les grèves des étudiants, des professeurs entre autres et à chaque fois, des analyses sont faites. Des auditions par centaines, des différents secteurs publics comme privés ont été faites aussi, pour apporter des contributions et des recommandations fortes au président de la République et au Gouvernement du Sénégal pour qu’ils puissent réorienter la mise en oeuvre de ces politiques publics en prenant au plus près en compte, les préoccupations des citoyens. Le rapporteur général Maïmouna Isabelle Dieng a, par ailleurs, souligné que le Cese mérite d’être connu des citoyens parce que les gens ne savent pas toute la production et tout le travail qui se fait au niveau du Cese. «C’est pour cela, nous comptons en tant qu’acteur de la société civile, initier une tournée nationale dans les 14 régions du Sénégal pour montrer à l’opinion tous les produits et rapports du Cese et les recommandations qui sont faites au gouvernement pour que l’on puisse aligner beaucoup plus, la mise en oeuvre de ces politiques en rapport avec les préoccupations des populations », a-telle affirmé.
Dans le cadre du projet Ford «publiez ce que vous payez», le collège de veille d’alerte et d’action de Cayar (covaac) a organisé un forum populaire sur les enjeux de l’exploitation de la découverte de gaz dont la réserve est estimée à 590 milliards de m3. La rencontre a été l’occasion de disséminer le rapport 2014 de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (itie)
Le Sénégal a découvert d’importantes ressources en hydrocarbures en 2014, dans le bloc de Sangomar, avec une réserve estimée à 473 millions de barils et en 2015, du gaz classé au rang mondial dont la réserve est estimée à 590 milliards de m3, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal, dans les blocs de Cayar et de Saint-Louis. De telles découvertes ont suscité un débat sans précédent dans le pays. Et pour anticiper sur les évènements et dans le cadre du projet Ford, « Publiez Ce Que Vous Payez », le Collège de Veille d’Alerte et d’Action de Cayar (Covaac) a organisé un forum communautaire regroupant les décideurs locaux, les acteurs de la pêche et de l’agriculture, les Associations sportives et culturelles (Asc) et tous les pans de la société.
Selon Abdoul Aziz Diop, coordonnateur de la coalition «Publiez ce que vous payez», par ailleurs coordonnateur régional du Forum civil, c’est le moment de poser le débat public informel, car il s’agit de ressources qui appartiennent au peuple sénégalais et que l’Etat devrait gérer au bénéfice de ce peuple. Mais pour que les populations puissent en bénéficier, il faut trois leviers. Il s’agit de la transparence dans toute la chaîne des valeurs depuis l’octroi des licences, des contrats, des conventions, etc. L’autre aspect c’est la gestion responsable, respectueuse de tous les droits des communautés, des populations impactées. Et le troisième levier, c’est la répartition équitable des ressources générées par l’exploitation.
Pour le cas du pétrole, dit-il, Kayar est actuellement dans une posture d’attente et c’est légitime. «Kayar était connue pour la pêche, le maraîchage dans la zone des Niayes. Si maintenant le pétrole et le gaz sont bien gérés, ils peuvent devenir une bénédiction non seulement pour les populations locales, mais aussi pour l’ensemble du pays. C’est pourquoi, nous sommes venus à Kayar poser ce débat de façon publique. Il y aura à coup sûr des impacts négatifs et positifs, mais aussi des opportunités et c’est le moment de s’organiser, dans la perspective de conventions locales de développement, l’Etat n’ayant pas transféré les compétences sur les mines, le pétrole, le gaz. Ainsi, il sera créé les conditions pour dépasser les logiques contradictoires notées souvent entre les emprises pétrolières ou gazières et les populations locales. Il s’agit d’entreprises qui sont venues pour faire des bénéfices face à des populations qui sont dans une logique de survie. Donc, il appartient à l’Etat, chargé de gérer ces ressources au profit de ces populations, de jouer la carte des équilibres, pour que tout le monde y trouve son compte», affirme-t-il.
Abdoulaye Guèye coordonnateur de Kayar Développement Durable et Démocratique souligne que les populations n’ont pas voulu attendre la mise en route effective du projet, pour porter des brassards rouges et dénoncer à tout vente. «C’est pourquoi, nous avons invité la société civile, la coalition Publiez Ce que Vous Payez pour recueillir le maximum d’informations qui nous permettront demain de savoir où mettre les pieds. Nous sommes dans une position de prospérité avec la pêche et il est clair que l’exploitation du gaz aura son impact négatif sur cette situation. La plateforme d’exploitation sera à 69 kilomètres de Kayar et il y aura un périmètre de sécurité où les pêcheurs ne pourront plus avoir accès. Notre souhait est que cette découverte au large de nos côtes puissent apporter un plus au développement local. Cette rencontre est initiée pour montrer aux populations que le secteur de l’emploi qui pourrait connaître un essor. Des groupements d’intérêt économique (Gie) pourraient naître partout pour proposer des services afin de capter les retombées de cette nouvelle donne économique».
«LA CONTRIBUTION GLOBALE DU SECTEUR DES MINES EST DE 117 MILLIARDS EN 2014»
Pour Abdoul Aziz Diop le Cospetrogaz doit prendre en charge aussi bien les questions stratégiques que les aspects communautaires. Il souhaite également que la société civile spécialisée sur ces secteurs soit incluse. «Que l’État évite la symétrie de l’information et que la loi sur l’accès à l’information soit accélérée, sinon les populations traduiront toujours leurs préoccupations en connaissances. Le forum communautaire de Kayar a également été l’occasion de la dissémination du rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie)». Ce rapport, selon Abdoul Aziz Diop, a permis d’avoir toutes les informations contextuelles sur les revenus générés par les secteurs géostratégiques, en l’occurrence les ressources minières, pétrolières et gazières. «Le premier rapport sorti en 2013 avait parlé de 46 milliards dont 43 milliards pour le secteur minier et 3 milliards pour le secteur des hydrocarbures. Le rapport de 2014 qui vient d’être publié indique que la contribution globale du secteur est de 117 milliards dont 49 milliards qui constituent un paiement exceptionnel d’Arcelor Mittal suite au contentieux avec l’Etat du Sénégal. Aujourd’hui, nous ne sommes pas encore un pays minier. Si nous voyons la contribution du secteur, c’est 2% du Produit Intérieur Brut (PIB). Les ressources minérales de façon globale, c’est 0,22% de la population active. Elles enrôlent 6.271 emplois sur toute l’étendue du territoire nationale».
L’atmosphère s’alourdit au Togo où des manifestations contre l’augmentation du prix de l’essence ont déjà fait un mort et plusieurs blessés ce mardi. Dans un communiqué lu à la télévision nationale par Kuessan Yovodevi, le directeur de la chaîne publique, le gouvernement énonce par ailleurs un manifestant blessé et plusieurs autres “dans les rangs des forces de sécurité”.
À Lomé, épicentre de ces protestations, les chauffeurs de taxis et de taxi-motos ont investi les rues pour réclamer des explications au gouvernement sur la hausse de 10 % des prix à la pompe – le litre de super passant de 476 à 524 francs CFA (de 0,72 à 0,8 euros), celui du gasoil de 478 à 526 francs CFA et le pétrole lampant de 425 à 468 francs CFA.
Au-delà de l’augmentation à proprement dit, c’est le manque d’explication officielle de la part du gouvernement qui irrite les manifestants, d’autant que c’est la deuxième hausse en l’espace d’un mois. “Rien ne motive cette nouvelle augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe en ce moment. Nous apportons notre soutien aux manifestants, car c’est une décision injuste”, a affirmé Emmanuel Sogadji, président de la Ligue des consommateurs du Togo (LCT).
Mais pour le gouvernement, il n’y a pas de quoi s’alarmer. Il estime qu’en dépit de l’augmentation “du prix du baril sur le marché international qui est 38,38 dollars us en janvier 2016 à 55 dollars us en janvier 2017”, les prix sont toujours subventionnés.
En l’espace d’une semaine, c’est la deuxième manifestation qui secoue Lomé. Samedi 25 février, ce sont des associations de la société civile qui manifestaient contre le retrait des fréquences retirées aux médias Chaîne du Futur et à City FM.
Le rassemblement, le quatrième du genre en mois d’un mois, avait également été dispersé par la police.
Un couple de journalistes, traîné à la barre du tribunal d’instance de Dakar pour bigamie. si la journaliste A. Traoré a été condamnée à une peine d’amende de 35.000 FCFA, en plus de payer à son ex-époux 1,5 million FCFA de dommages et intérêts. Son époux a été relaxé.
L’affaire du faux mariage entre l’émigré sénégalais établi au Canada et la journaliste A. Traoré vient de connaître son épilogue. En effet, après un procès d’escroquerie au mariage devant le Tribunal correctionnel, remporté par la journaliste - aussi bien en instance qu’en appel - le plaignant Souleymane Zaccaria Cissokho avait ouvert un autre front devant le Tribunal d’instance de Dakar.
Cette fois-ci, la dame a été traînée à la barre pour le délit de bigamie, ainsi que son époux, journaliste à la Rts, pour complicité. Ce dernier a été plus chanceux, puisqu’il a été relaxé de ce délit. Mais la dame a été condamnée à une peine d’amende de 35.000 Fcfa. Outre cette peine de contravention, la prévenue a été condamnée à verser à son ex époux et plaignant 1,5 million Fcfa en guise de dommages et intérêts. Un montant inférieur à la demande de dix millions réclamée par le plaignant. Une somme destinée, à l’en croire, à des oeuvres caritatives. Cependant, cette décision du Tribunal ne semble pas encore étancher la colère du premier époux, puisque son avocat a décidé d’enclencher une autre procédure contre le couple de journalistes pour adultère.
D’après la robe noire, il n’est pas logique que la dame soit condamnée pour bigamie et que son époux soit relaxé. A la barre, Souleymane Zaccaria Cissokho a rappelé que son mariage avec la journaliste a été scellé en février 2008 alors qu’il était au Canada, après avoir fait la connaissance de celle-ci, deux ans auparavant à travers le net. Après le mariage, il jure qu’il s’est toujours acquitté de son devoir conjugal en se pliant aux moindres désirs de son épouse.
Seulement, voulant consommer le mariage, il a quitté le Canada pour rejoindre son épouse, après trois ans de mariage. A sa grande surprise, celle-ci avait déjà quitté l’appartement qu’il avait mis à sa disposition, avant de lui laisser une convocation pour non inscription du mariage devant le Tribunal départemental de Dakar. Et, c’est devant le juge que l’émigré a rencontré pour la première fois son épouse. Mais, à la surprise du sieur Cissokho, sa douce moitié a enclenché une procédure de divorce alors que le mariage n’a jamais été consommé. Même si le divorce a été prononcé, le plaignant, décidé à consommer son mariage, a relevé appel. Un appel suspensif de la décision de divorce. De l’autre côté, la journaliste s’était remariée à son confrère et collègue. Un mariage «illégal» aux yeux de la loi étant donné qu’une décision définitive n’a pas été encore rendue.